dimanche 30 mai 2010

L'impossible photographie enfin vue


L'exposition de photos l'Impossible photographie, présentant les prisons parisiennes entre 1850 et le milieu du XXe siècle, est ouverte au musée Carnavalet depuis février. Trois bon mois que je veux y aller. Et aujourd'hui, entre deux réunions de préparation du Gala, j'y ai enfin mis les pieds. Et ça valait vraiment le coup.

Les photographies sont présentées dans l'espace d'exposition du rez-de-chaussée, séparé en deux grandes sections. La première est la partie historique, et regroupe par établissement pénitencier, des photographies prises au XIXe siècle. Les clichés sont superbes, à tel point qu'on en oublie parfois le sujet, jusqu'à la lecture du cartel, qui nous apprend que les prisons pour enfants étaient le lieu d'expérimentation sur l'alimentation : "voir à quel moment l'enfant commence à dépérir". A côté des photo, de nombreux panneaux détaillant l'histoire des prisons parisiennes. Ce qui fait de l'Impossible photographie une exposition longue et fournie. Le seul point négatif est l'agencement des clichés : plus ou moins par lieu, et non par thème.

La seconde partie de l'exposition est consacrée aux artistes contemporains, et aux prisons du XXIe siècle. Là, on passe au son, aux vidéos et à la couleur. Et forcément, les images sont tout de suite plus prenantes. Plus déprimantes aussi.

Et c'est là qu'on se rend compte que l'exposition est vraiment réussie.

Lo, X

samedi 29 mai 2010

Arnold vs Dennis : choc des cultures

Il y a deux jours, Gary Coleman, interprète d'Arnold dans la série Arnold et Willy, est décédé. Forcément, nous étions triste, et la nouvelle a été accueillie avec un "mais qu'est-ce que tu me racontes là?!".
Aujourd'hui, nous avons reçu un texto annonçant "Dennis Hopper est mort..." Et là ce fut le drame.

D'un côté nous avons une star télévisuelle de notre enfance, associée à un générique mythique, de l'autre un cinéaste et acteur tout aussi mythique, dont l'Easy Rider révolutionna le cinéma.
D'un côté un moment de grande nostalgie, de l'autre une vraie tristesse.
Et ben c'est pareil sur Internet... Alors oui, tous les sites d'information ont couvert la mort de Gary Coleman. Oui, tous les sites d'information ont couvert la mort de Dennis Hopper, bien plus intéressante que la finale de l'Eurovision (par ailleurs remportée par l'Allemagne, nous dit LCI)
Mais les sites people ou les blogs de filles se sont arrêtés à "Personne dans le monde ne marche les mêmes pas, et même si la terre est ronde, on ne se ressemble pas".

Décidément, nous avons bien besoin d'une dictature culturelle... Surtout quand certaines personnes confondent Arnold et Willy et Sauvez Willy...

Lo, dead

jeudi 27 mai 2010

Dream dream dreamlands


Il y a des expositions dont le pitch semble fascinant, mais dont le contenu n'a strictement rien à voir avec ce à quoi vous vous attendiez. Ce fut le cas avec Dreamlands, exposition du Centre Pompidou, dont le propos est de montrer comment les Expositions Universelles et les Foires Internationales ont influencé la conception de l'espace urbain. Oui ben on ne l'a pas trop retrouvé le propos...
Alors oui, l'exposition commence fort, avec un automate et une reconstitution du Pavillon de Vénus de Dali. Oui, tout au long du parcours il y a des oeuvres bien sympa, comme un Manhattan en frigo ou en cartons d'emballage. Oui, la mise en scène est bien sympa.
Mais le propos de l'expo ?
Parce que l'influence, certes on l'a vue, un peu, dans les premières salles, mais les objets étaient des oeuvres en soit, ou des villes réelles, sans trop de rapport avec les Expositions ou les Foires. Dommage également que les cartels n'en disaient pas plus sur les oeuvres. Dommage enfin que les photographies de Martin Parr étaient pour moitié présentées au Jeu de Paume.

Moi qui cherchais un truc à glisser dans mes recherches, je vais retourner aux Archives Nationales, et juste retenir les frigos-gratte-ciel, parce que ça, c'était fun!

Lo, dream dream dream

lundi 24 mai 2010

Savez-vous planter des choux ?

Paris se met au vert. Ca n'est pas le titre exact de la manifestation qui a envahi les Champs Elysées cette semaine, mais c'était à peu près l'idée : rendre piéton l'avenue, et y installer des bacs de fleurs géants, agrémentés de sapin, de fleurs et de légumes en tout genre.

Les séances de travail en terrasse n'étant dernièrement pas très concluantes, nous avons décidé de se balader en ce dimanche après-midi. Et comme ça n'est pas tous les jours que les Champs se transforment en petite maison dans la prairie, nous nous sommes dit "Hey! Pourquoi ne pas se retrouver à Charles de Gaulle, et redescendre l'avenue!". Pauvre de nous...
Tout d'abord, arriver entière à l'autre bout de Paris, sans par ailleurs changer de métro, a relevé du parcours du combattant. Métro bondé, stations saturées, arrivée parfumée à l'américain-frites-merguez, de quoi vous mettre directement dans l'ambiance : le boulevard de la Liberté un samedi de braderie à Lille.
Et sur l'avenue, c'est la même chose. Du monde, plein de monde, beaucoup trop de monde, des grands qui te bouchent la vue, des petits qui te courent entre les jambes, des qui ne marchent pas assez vite, des qui te bousculent en passant. On en oublierait presque qu'au milieu de tout ça, il y a de la végétation.
Résultat, au bout de 10 longs mètres, on décide de remonter sur le trottoir, puis de prendre les rues latérales, puis les rues parallèles, puis de finir à Châtelet prendre un verre, ça donne soif les balades en forêt!

Oui alors il parait qu'il y avait des fleurs, des légumes, des produits régionaux... nous on a juste vu les milliers de personnes qui venaient pour voir les fleurs, les légumes, les produits régionaux...

Lo, Ingals

samedi 22 mai 2010

United States of Tara


Pour faire une bonne série, il y a deux possibilités : créer un univers bien particulier, décalé et complet, ou alors se focaliser sur des personnages singuliers. United States of Tara fait mieux. Au travers de Tara, mère de famille peintre-décorateur, c'est pas moins de cinq personnes différentes qui apparaissent à l'écran.
Oui parce que Tara souffre de dédoublement de personnalité. Entre T., adolescente de 16 ans trash, Alice, copie conforme de Bree Van de Kamp et Buck, biker persuadé d'avoir fait le Vietnam, Tara tente de comprendre comment et pourquoi ses Autres se sont révélés.

La première saison est courte, 12 épisodes de 30 minutes, format grandement efficace.Justifier Mais ce qu'on retient c'est le jeu de l'actrice principale, Toni Collette, qui endosse ses différents personnages les uns à la suite des autres avec un certain talent : Buck est l'un des meilleurs vétérans des séries télé.
Les membres de la famille sont aussi très bien présenté : l'ado qui tente à tout prix de se barrer de sa maison de fou, le fils qui intègre une église intégriste pour draguer le type qui lui plait, la tante écrasée par la folie de sa grande soeur, et le mari... trop gentil et compréhensif pour être vrai!

Et puis US of Tara, c'est une série bien dans l'air du temps, basée sur une idée bien ficelée, traitée de façon assez trash. Un vrai régal quoi.

Lo, dédoublée

vendredi 21 mai 2010

Lady Gaga à Bercy, non je n'y étais pas

C'est fou comment certaines petites choses peuvent vite vous irriter, vous énerver, voire carrément vous foutre en boule. Ben c'est un peu le cas avec le concert de Lady Gaga ce soir à Bercy.
Que je ne puisse pas y aller, passe encore, je me contente d'avaler une boîte de raviolis en écoutant Bad Romance. Que ceux qui y vont le crient haut et fort sur les réseaux sociaux, je comprends. Avec rage, mais je comprends. Que ceux qui y sont balancent des photos via leur blackberry depuis la salle de concert directement sur Facebook... Bon... Ca fait des souvenirs...
Mais alors qu'on vous rappelle gentiment à coup de textos et de coups de fil que vous vous êtes dans votre studio, et eux à 10 mètres de la scène, vous ressentez comme de légères envies de meurtre.

Oui, c'est dingue comment trois petits mots écrits dans un texto peuvent vous inspirer strangulation, décapitation et autres...

Lo, gagatisée

jeudi 20 mai 2010

Festival de Cannes - Acte II : Vive le cinéma

Durant ces six jours passés à Cannes, nous avons réussi à voir onze films.
Le premier, Chongqing Blues de Wang Xiaoshuai, dans la Salle Lumière, en robe de soirée, en présence de l'équipe du film. Ou l'histoire d'un père qui revient chez lui tenter de découvrir pourquoi son fils qu'il a abandonné quinze ans plus tôt est mort après avoir pris en otage la cliente d'un supermarché. Un très beau film chinois.

Chatroom, film japonnais de Hideo Nakata, injustement qualifié de « teen movie d'horreur » par les critiques de la presse quotidienne. Chatroom, matérialisation des chats pour ado sur internet et de leur influence sur la vie réelle, est plutôt un bon thriller, très efficace et jouant parfaitement avec le spectateur.

Tournée. La montée des marches événement de l'année composée de stripteaseuses, précédait un film tout aussi attendu, tout du moins pour Sophie. Il en résulte une comédie dramatique bien menée, sans temps morts, et à la musique persistante, mais laissant un goût amer à ceux qui se seront reconnus dans les deux enfants.

La journée de vendredi s'est terminée devant Love Lions, un film psychédélique tourné à Los Angeles par Agnès Varda en 1968. Le film était très bien, il est juste regrettable que du LSD ne fut pas distribué à l'entrée de la salle.

Robert Mitchum est mort, premier long métrage de Olivier Babinet, présenté par l'équipe du film, dont l'acteur Olivier Gourmet, est la bonne surprise de notre festival. Sous la forme d'un road movie, le film suit un acteur et son manager de Paris au festival du film du cercle plaire, au fin fond de la Norvège. Drôle, attachant, Robert Mitchum est mort était probablement la bouffée d'air frais de la semaine (et il a sa page Facebook, et ça c'est pas rien!)

On ne peut pas en dire autant de l'Etrange Affaire Angelica, drame symboliste aux accents métaphysiques de Manoel de Oliveira. Je ne prétendrais pas donner mon avis sur ce film, je n'en ai vu que 40 minutes, avant d'entamer une merveilleuse sieste réparatrice.

Samedi soir avait lieu la première des Amours Imaginaires de Xavier Dolan, mon coup de coeur de ce festival. Après deux heures d'attente, quand le jeune réalisateur venu sur scène présenter son film entouré des deux autres acteurs a lancé « J'espère que le film va vous rappeler vos amours imaginaires » il fallait se douter que le film n'allait pas être rose. Au contraire : une série de récits amoureux malheureux entrecoupe l'histoire de deux amis, Francis et Marie, amoureux du même garçon. De là découle une heure quarante de larmes à peine retenues, et une BO rockabilly collant à merveille à ce film canadien.

Dimanche midi nous avons assisté à la première de ce que nous appelons toutes les trois le raté de notre festival : Pál Adrienn « La prochaine fois je te montrerai une autopsie si tu veux », de la réalisatrice hongroise Ágnès Kocsis. Qualifié de caricature de film d'auteur de l'Est, Pál Adrienn peut se résumer à cette phrase tirée du film : « Ton humour et ta bonne humeur nous ont manqué ». 2h15 durant lesquelles le personnage principal mange et tente de réanimer les pensionnaires des soins palliatifs de l'hôpital de la ville, tout en tentant de retrouver Adrienn, son amie d'enfance. En dehors des scènes écœurantes d'ingestion d'aliments, et celles inutiles d'hôpital, il y a de bonnes idées. Dommage que le film soit si long et lent pour arriver à une fin en queue de poisson.

Sorties de cette indigestion cinématographique, nous avons enchainé avec le dernier film de Jia Zhangke, I wish I knew, documentaire de deux heures présentant la ville de Shanghai des années 1940 à la construction des pavillons de l'Exposition Universelle. Magnifiquement filmé, de très belles images de la ville, I wish I knew me ferait presque aimer les documentaires.

Dimanche soir était le moment attendu du festival : Hollywood don't surf, un documentaire d'une heure quinze sur comme Hollywood est incapable de filmer de le surf, projeté au cinéma de la plage. Quoi de mieux que les pieds dans le sable et le bruit des vagues en fond sonore pour regarder des extraits d'American Graffitti, Point Break et Blue Crush, sur une BO de rock californien, les Beach Boys en tête ?

Lundi fut LA journée de merde de la semaine. Heureusement que Carancho, film du réalisateur argentin Pablo Trapero était là. Servi par des acteurs parfaits, Ricardo Darin et Martina Gussman, le film racontant la rencontre entre une infirmière toxico et un avocat véreux dans le milieu pourri d'une mafia de Buenos Aires, va crecendo et scotche le spectateur à son siège deux heures durant, pour finir par une standing ovation.

Et ce soir, à Paris, je suis allée voir Robin Hood. Sans commentaires.

mercredi 19 mai 2010

Festival de Cannes - Acte I : entre jean et paillettes



La semaine passée à Cannes ne fut pas que six journées passées à mater des films. Malheureusement. C'était une véritable observation ethnographique de la vie de festivalier plongé dans la région PACA. Le festivalier se déplace en bus, le festivalier fait du camping, le festivalier observe la faune sur la Croisette, le festivalier passe son temps dans les files d'attente, le festivalier pleure à l'idée d'être loin de Paris. Ah, et le festivalier regarde des films. Quand même.

Les moyens de transports
Le festivalier utilise les transports en commun, bien que l'envie d'une virée en voiture entre fille le long de la Côte le démange affreusement au cinquième jour du séjour. Tout d'abord, il prend le train pour descendre à Cannes, et doit endurer les Ipod montés à fond, les films de sport qui défilent sur les ordinateurs et les revues mensuelles de l'armée de l'air. Rite de passage obligatoire pour avoir le droit de fouler les dalles de la Croisette.
Puis le bus une fois arrivé sur place. Pour cela, il faut trouver le bus, trouver le BON bus, et surtout descendre au BON arrêt. Sauf que là, je m'insurge, que dis-je, je dénonce (même pas peur) : réseau de bus de Cannes de merde. Paf. Certes, on saluera la mise en place d'un service minimum nocturne, mais pourquoi, POURQUOI se borner à donner le même nom à deux arrêts de bus différents, sur deux lignes différentes, dans deux patelins différents ? Jeunes gens qui un jour auraient l'idée de descendre à Cannes, sachez que Saint Joseph ligne 2 n'est pas le même arrêt que Saint Joseph ligne 10. Y a même toute une côte entre les deux. (et puis quand on s'en rend compte à 1h30, c'est pas forcément très drôle)

Le camping
Comme à Woodstock, le festivalier campe. Et comme à Woodstock, il le fait sous la pluie et dans la boue. Sauf que histoire de rajouter un peu de fun à tout ça, il n'avale pas de l'exta mais monte sa tente sous la énième averse de la semaine, au milieu des grenouilles et des oiseaux cannois, qui n'ont pas compris que le soleil se lève à 6h et non à 23h30.
Le reste du séjour s'est plutôt bien déroulé, pas de pluie, pas de vent, pas de voisins de tente chiants. En revanche, le réveil sonnerie de portable petits oiseaux est loin d'être l'idéal quand on dort au milieu de la nature...

La faune sur la Croisette
Lorsque le festivalier descend sur la Croisette, ce n'est pas tant pour se fondre dans le glamour ambiant (bien qu'il ne rechigne pas à s'arrêter devant Shia LeBoeuf et Michael Douglas faisant « coucou ») que pour l'observer. Tout d'abord pour la simple et bonne raison que les Cinéphiles ne rentrent pas dans le Palais des Festival (sauf si c'est pour suivre Valentine trainée sur une chaise à roulettes par trois pompiers cannois). Ensuite, parce que la population qui évolue sur le front de mer est des plus surprenante. Il y a tout d'abord ceux qui sont là pour voir des stars. De la star pour être plus exacte. Eux, les films, ils les verront à leur diffusion sur TF1. Là, tout ce qui importe, c'est la meilleure place pour leur escabeau au pied des marches. Donc non, les deux petites vieilles du Petit Journal People ne sont pas des caricatures, loin de là...
A l'opposé, il y a les stars. Celles que l'on croise incognito au détour d'un stand de glace, tel Vincent Perez, et celles qui jouent leur rôle de star en faisant signe à la foule du haut d'un hôtel de luxe.
Entre les deux, il y a nous. Et tout un paquet de pétasses. Celles qui trainent en robes et talons aiguilles entre les plages du Martinez et du Carlton, et celles qui trainent en robes et talons aiguilles au pied du tapis rouge...

Le tapis rouge
Non, nous ne sommes pas venues à Cannes pour faire dans le people, mais quand même... Jeudi 13 mai, c'était l'anniversaire de Valentine, et quoi de mieux que de monter les marches du Palais ce jour là ? Bon, la raison première était d'assister à la première de Tournée, le dernier film d'Amalric. Mais ne pouvant entrer dans la salle pour cette projection, nous avons attendu 22h et Chongqing Blues. Et là, c'est le début de la guerre. Entrer dans la salle Lumière avec un simple badge cinéphile demande une sacrée dose de patience (il faut attendre trois bonnes heures pour avoir une chance de fouler le tapis rouge)... et de sang-froid. Parce que la file « dernière minute », c'est la jungle. L'opportunisme est le maître mot, et il vaut mieux avoir un diplôme de course en talon aiguille pour ne pas se faire écraser par les lycéens venus à Cannes pour monter les marches tous les soirs.
Certes, au final, nous sommes rentrées, dans nos belles robes de soirées portées toute la journée avec des tennis en toiles parce que ça, c'est rock'n'roll, et avant le groupe de lycéen, ce qui nous a valu une place choix, au premier rang du balcon au dessus de l'équipe du film. Mais quand même, si nous avions eu une batte de base ball à portée de main, elle aurait très certainement servi...

Les séances de cinéma
Première séance du séjour, tapis rouge. La suite fut un peu moins glamour, mais tout aussi intéressante d'un point de vue anthropologique. Pour voir un film, il faut un programme. Ceux-ci sont distribués au compte goute on ne sait trop où, ou vendus 4€ le dépliant. Quand tu es cinéphile, tu te débrouilles autrement. Par exemple, tu recopies sur ton agenda le programme de la gentille petite vieille qui attend à côté de toi pour la séance de 17h. Ou tu allumes ton ordinateur dans le McDo de la Croisette pour choper un planning sur Internet.
Une fois que tu sais à peu près comment va se dérouler ta journée, tu te rends devant la salle... Et tu attends. Deux heures si tu veux avoir une chance de rentrer dans la salle et de ne pas voir que la moitié de l'écran. Pour passer le temps, le festivalier mange (et quand il est un festivalier-petit-con il laisse trainer son paquet de McDo dans la file), fait les mots-croisés du journal, ou dessine. D'autres encore passent sous les barrières pour griller une trentaine de place. Et là, c'est parti pour un combat à mort. Entre les personnes de tout âge (et j'insiste... le troisième âge étant fortement représenté) qui doublent, et ceux qui jouent le jeu, et se défoulent sur les premières une fois entrés dans la salle... « Oui, c'est à vous que je parle madame! Vous devriez avoir honte! » restera la phrase culte de ce festival.
Mais sauf une fois (la dernière séance, histoire de terminer ce séjour en beauté), nous avons pu entrer dans la salle pour chaque film, entière, et innocentes de tout crime. Nous avons aussi eu la chance de choper de bonnes places à chaque fois... et d'observer. Dans les salles de cinéma, en particulier salle Debussy où sont projetés les films d'Un Certain Regard, les spectateurs attendent les séances avec ordinateurs portables et/ou Ipods sur les genoux. Dans les salles de cinéma, en particulier salle Debussy où sont projetés les films d'Un Certain Regard, on retrouve toujours les mêmes personnes. Enfin, dans les salles de cinéma, dans n'importe laquelle, des gens dorment... et parfois nous aussi.

Et puis arrivait le film...

mardi 11 mai 2010

Lo à Cannes, J-1

Je viens de finir mon sac pour partir à Cannes.

J'y ai retiré le maillot de bain, la crème solaire et la paire de tongs pour y ranger un polaire, une douzaine de paires de chaussettes, et une écharpe.

Saloperie de réchauffement climatique.

Lo, va monter une tente sous la pluie

dimanche 9 mai 2010

Expositions univeselles, oui, mais aux archives nationales

Plutôt que les prisons déprimantes, nous avons profité de ce dimanche grisâtre pour visiter aux archives nationales l'exposition consacrée aux Expositions internationales et aux cultures extra-occidentales, soient les expositions universelles et coloniales entre 1855 et 1937. Et moi j'ai profité du retard désormais habituel de mon compagnon d'expo pour faire les boutiques du Marais.

En entrant dans l'hôtel de Soubise, nous avons été accueillis par un gentil agent d'accueil qui nous annonce que, vues nos têtes de moins de 26 ans, l'exposition est gratuite pour nous, remercions en notre cher président!
L'exposition se résume à une salle, très bien remplie, et à un livret d'une bonne centaine de pages, contenant l'intégralité des cartels explicatifs des ensembles des objets présents. On voit tout de suite qu'il s'agit d'une expo d'archives!
Le sujet principal de l'exposition est donc les cultures extra-occidentales dans les grandes expositions internationales entre 1855 et 1937. On y trouve les thèmes habituels (les constructions pour les expositions, l'orientalisme, la présence des colonies, la découverte des cultures précolombiennes), mais le tout présenté par des photographies, des cartes, des dessins et des plans rarement vus. De quoi alimenter un peu plus les annexes de la thèse!

Et puis histoire de ne pas mourir idiots, nous nous sommes rendus dans le salon ovale, admirer les magnifiques peintures de Natoire et la dégradation plus que totale des boiseries... Alors oui, remercions notre président pour tout ce qu'il fait pour le patrimoine français.
Enfin voyons le bon côté des choses, j'aurais appris des trucs sur les expositions universelles, et j'aurais résisté à dilapider mon salaire du mois dans une robe en satin rose.

Lo, fière d'elle

Paul Klee à l'Orangerie

Samedi 8 mai, jour férié, il fallait bien trouver de quoi s'occuper. Les musées de la ville de Paris étant tous fermés, nous avons remis l'exposition sur l'impossible photographie à plus tard pour se rendre à l'Orangerie voir la collection Beyeler d'une trentaine d'oeuvres de Paul Klee.
Il faisait beau, j'étais en avance, les Tuileries étaient pleines de familles jouant au ballon ou mangeant des glaces, et je jubilais en imaginant la tête de Vincent devant la file d'attente pour entrer dans le musée. Parce que maintenant, c'est comme ça, partout et tout le temps (sauf le jeudi entre 9h et 10h45), pour entrer dans un musée, il faut attendre. Parfois longtemps (dans ces cas là on fait très vite demi-tour, tant pis, on ira plus tard, ou pas), parfois juste deux minutes (louées soient les cartes coupe-file!)
Mais une fois à l'intérieur, nous nous sommes rendus compte d'une chose : les visiteurs du musée de l'Orangerie font la queue pour voir les Nymphéas. Pas pour Paul Klee. Dans l'exposition, il n'y a pas grand monde, juste deux femmes qui font autant de bruit qu'une classe de CP.

L'exposition en soi ne casse pas trois pattes à un canard. Mais elle a le mérite de montrer simplement l'évolution de l'oeuvre de Klee, et de jolies toiles.
Voila. Y a pas grand chose à en dire de plus...

Lo, coupe-file

samedi 8 mai 2010

... mais pas demain, y a Lady Gaga

Tout le monde le sait, pour moi la musique ne fait que survivre depuis 1970. Et seules des pointures réussissent à lui faire garder la tête hors de l'eau. Je suis également assez fière de dire que je suis passée au travers d'un certain nombre de phénomènes des années 2000.

Puis il y eut Lady Gaga.

Ca a commencé par être diffusé de temps en temps au bureau. Puis en boucle. Puis pour se remonter le moral. Puis par texto. Pour finir en groupe Facebook.

Et au final, je-Janis-Joplin écoute Lady Gaga tous les jours, et chante Telephone en arrivant à l'Ecole tous les matins.

Oui, le monde s'écroule.

Lo, rara ohlala


True Blood : épisode 2



Dire qu'il faut encore attendre deux mois...

vendredi 7 mai 2010

Filles et futilités : le kir royal de Barbie

Les filles douces sont pompettes, je ne suis pas une fille douce, je suis donc toujours bourrée. CQFD.

J'ai passé une semaine merdique, où, en plus de bosser dix heures par jour, j'ai enchaîné les tuiles et autres déficits budgétaires abyssaux. J'ai donc décidé de soutenir un ami dans une période très délicate, celle de « je veux tester le plus de café de Paris possible ». Aurais-je été une amie digne de ce nom si je l'avais laissé tombé ?!

Ce sont donc une soirée bière, puis une soirée vin, avec quatre heures de sommeil entre les deux, enchaînées en pleines semaine. Et bien j'ai découvert une chose : le kir royal mûre ou cassis, ça n'est pas pour moi. Etre pompette non plus. Donc ce matin, pour la première fois de ma vie, je me suis détestée.

Pourquoi ?

Parce que tout d'abord, avoir besoin de remonter quatre station de métro à pied pour être capable de rentrer chez moi en marchant à peu près droit, ça ne m'arrive jamais. Fort heureusement, j'étais en charmante compagnie, et ne cuvait donc pas mon vin à 30€ la bouteille toute seule.

Deuxièmement, je n'ai pas non plus pour habitude de m'endormir sur mon ordinateur. Hier, si.

Et enfin, je déteste me lever avec pour unique envie celle de me défoncer la boîte crânienne à coup de batte.

Mais le pire, et ce même quand on est une fille pas douce, c'est le passage par la case salle de bain... Et son indispensable miroir. Qui nous paraît tout de suite mon indispensable. Que vous ayez le teint blafard et des cernes de 3km² sous les yeux un dimanche midi, aucun problème. Mais un vendredi matin, avant un rendez-vous à la banque... C'est tout de suite pas pareil.

Et dans ces cas là, il ne faut surtout pas compter sur les amis... Parce que quand vous avez enfin réussi à accepter votre état, à vous regarder dans un miroir sans hurler de frayeur, et que vous avez lacé vos chaussures, la seule chose qui peut vous achever, c'est ça :

« Tu serais une super présidente de la mort qui tue si tu pouvais modifier le flyer en ajoutant des logos avant de l'envoyer! »

Il était 8h50, je devais l'envoyer à 9h30, et le message a été envoyé par la personne assise de l'autre côté de la bouteille de vin. Vous voyez à quoi ça mène de rendre service ?!


Lo, tous des ingrats (et va se coucher)

dimanche 2 mai 2010

Playmobils, en avant les histoires

Il y a quelques temps, je m'étais rendue à la soirée Lézard "Il était une fois Playmobil".

Aujourd'hui, le blog de Lézard met en ligne les histoires écrites durant cette soirée mémorable. Juste là.

Et je me dis que franchement, notre histoire à nous, la dernière tout en bas, est un vrai un conte de fée. Un début, des morts, et beaucoup d'enfants. J'aurais peut-être du signer de mon nom en fait...

Lo, conteuse