dimanche 28 mars 2010

Les foulées du Tertre de Montmartre : bilan sportif EDLien

A l'Ecole du Louvre, on ne fait pas de dessin, mais on fait tout le reste. On court aussi. On court pour aller dans les musées, on court pour aller en amphi, on court pour chopper un sandwich à la cafeteria, et on court tout court. Parce que oui,nous sommes de grands sportifs.
Enfin deux d'entre nous sont de grands sportifs. Et hier, Tim et Romain ont fièrement et bravement défendu les couleurs de notre club sport aux Foulées du Tertre de Montmartre, pour finir ces 10 kilomètres sur un chrono des plus honorables.

Moi, en revanche, je jouais les pompoms girls. Non parce que courir, c'est loin d'être mon truc. Et jamais je n'aurais tenu 10 kilomètres. Déjà attraper le bus le matin demande un certain effort...!
Je suis donc restée en compagnie de Monique le long des barrières. Puis à la terrasse d'un café, au bord du parcours. De là, nous avions une vue imprenable.
Sur les trois premiers qui avaient plus d'un tour d'avance. Sur Superman et sa femme qui participaient à la course en marchant, avec fairplay. Sur le plus merveilleux t-shirt de la course "Make Love Not Babies". Et sur les merveilleux t-shirt du BDE.
Puis sur notre café aussi. Parce que oui, une bonne pompom girl doit se ménager, et n'applaudir que lorsque ses coureurs passent. Soit deux coureurs. Soit une demi-douzaine d'applaudissement. Le reste est du temps à passer en bavardage. Nous sommes donc prêtes pour la prochaine course!

Reste à savoir si les élèves suivront...

Lo, cheerleader

vendredi 26 mars 2010

Lisette Model au Jeu de Paume

Le lundi, c'est ravioli. Le vendredi, c'est exposition. Cela dit, cette semaine, c'est tous les jours, et plusieurs fois par jours... Mais contrairement au chocolat, les expositions, on peut en abuser. Certes, on risque l'indigestion, mais elle n'aura pas le moindre effet sur notre physiologie.

Aujourd'hui, c'était au tour de Lisette Model, exposition de photographie au Jeu de Paume. De magnifiques photographies.
Lisette Model, photographe exilée aux Etats-Unis, a développé la Street Photography : ce qui donne de très beaux portraits pris à un coin de rue, à la sortie d'un bar, ou dans une salle de spectacle. Et deux photo particulièrement sublime : une jambe au milieu d'un trottoir, et une superposition d'un mannequin et d'une scène de foule.
Bref, comme à chaque fois au Jeu de Paume, les photographies, ici uniquement en noir et blanc, sont toutes très belles. Reste la muséographie.
Exposer la photo, c'est tout con. Chronologiquement, les unes à côté des autres. Point. Après, il faut faire attention à la lumière... Et là c'est raté. L'exposition est une succession de reflets, obligeant le visiteur à regarder les photographies sur le côté, pour espérer ne pas se voir dans le verre du cadre. Ajoutez à ça le fait que l'exposition ne se déroule que sur un seul niveau, vous sortez de là un peu frustré.
Heureusement que les photographies sont magnifiques.

Lo, photographe

jeudi 25 mars 2010

Toorop, Pergola et Parent : après midi hautement culturelle

Il y a des notions importantes dans la vie d'une fille des années 2010, comme la boulimie. Et quand on aime l'art, on fait parfois des crises de boulimies d'expositions. Comme cet après midi.
Justifier
Tout a commencé par une folle envie d'aller voir Turner au Grand Palais. C'était sans compter l'annulation de la carte Ecole du Louvre - coupe file, et les deux heures d'attentes pour entrer dans l'exposition.
Donc tout a vraiment commencé quand nous avons monté les marches du Musée d'art Moderne pour aller voir l'exposition Charley Toorop. Fille de Ian Toorop, Charley est une peintre hollandaise de la première moitié du siècle, avec un gout et en entourage des plus palpitants. Sauf que voila, c'est bien là le problème : ses peintures sont (à mon gout, je prévois toute critique de non-constructivité) moches, mais ses amis font des choses bien. Donc on retient de l'expo les Zadkine et les Ritveldt. Enfin non, on se souviendra du Clown, figure tout droit sortie d'un Stephen King, à notre grand désespoir...!
Quant à la médiation, avec toute la meilleure volonté du monde, et trois brillants esprits historiens d'art... Nous n'avons rien compris. Si ce n'est que Toorop, en empruntant la voie du néo-cubisme symboliste, parvient à faire le pont entre le primo-fauvisme à tendance impressionniste et la nouvelle objectivité. Rien que ça. Si, je vous jure qu'il y a un sens! Cherchez bien!
Bref voila, une intense masturbation intellectuelle. Et la citation n'est pas de moi.

Nous savions que nous avions touché le fond. Alors histoire de remonter un peu tout ça, nous sommes entrés dans le Palais de Tokyo où se tient en ce moment Pergola. Six heures après, je cherche toujours le lien entre le titre de l'exposition et le contenu.
Le contenu : des sculptures en fibre de verre, des canalisations en carton, et des bouts de plastique collés sur les murs. Mais le mieux, le système géant de pneumatique, avec looping et montagnes russes. On aurait payé l'entrée rien que pour rester une heure devant.

L'art contemporain, ça creuse. Du coup nous avons continué notre culturation quotidienne à la Cité de l'Architecture. Au café pour être plus précise.
Cependant, histoire de sauver cet après midi éducatif et de développement personnel, nous sommes descendus dans l'exposition consacré à Claude Parent. Et là, joie. Une exposition, une vraie. Avec des dessins, des plans, des vidéos, des photos, des maquettes. Et du texte. Certes, beaucoup de texte. Mais du texte compréhensible, intéressant, voire palpitant. Comme l'oeuvre de Parent. Que ce soit les villas ou les centrales nucléaires, les projets de l'architecte sont tous très intéressants. Et c'est devant la maison Drusch à Versailles que nous sommes restés en admiration durant de longues minutes. Là, et à chercher la date de mort de Parent. Qui est bel et bien vivant. On mettra ça sur la fatigue, après tout nous en étions à notre troisième exposition, et il était 20h30.
Mais la journée était sauvée.

Lo, boulimique

mercredi 24 mars 2010

Lo à Cannes, première!

Ouais.

Je vais à Cannes.

Au festival.

Et toc.

Lo, aime le Ciné Club de l'Ecole du Louvre

mardi 23 mars 2010

Le Visiteur du Futur


Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, c'est bien connu. Et en tant que personne à l'intelligence hors du commun, je me dois de revenir sur un minuscule détail que j'aurais pu dire... Non, la série française n'est pas QUE de la grosse daube, où Kaamelott serait un O.V.N.I. Parce que depuis deux jours, j'ai découvert Le Visiteur du Futur.

Et là, ma vie à changée. Et avec elle la perception que j'avais de la production française.

Encore et toujours grâce au Monde des Séries, j'ai commencé à regarder Le Visiteur du Futur, web-série française réalisée avec les moyens du bord : trois ficelles et deux bouts de cartons. Et un bon logiciel de montage. Et des acteurs pas mauvais du tout.
Je ne reviens pas sur le concept de web série, je rappelle juste que la durée des épisodes oscille entre deux minutes et cinq minutes. Et que je me suis enchainé les 22 épisodes d'un coup.

Le pitch : un type débarque du futur dans la vie de Raph et tente de modifier le cours des choses. C'est l'effet papillon. Bon, dit comme ça, c'est sur, c'est pas le truc du siècle. Sauf que en France, si il y a bien un truc que l'on arrive plutôt bien à faire, c'est les choses drôles. Et Le Visiteur du Futur y arrive très bien. Je crois même avoir éclaté de rire à la fin des 22 épisodes. C'est dire!
Sans parler du fait que l'acteur principal a des faux airs de David Tennant.

Donc je le répète haut et fort, il n'y a pas que des merdes dans les séries françaises, il faut juste savoir trouver la perle (rare). Et si vous avec 22 x 2 minutes trente, ruez-vous là dessus. Ca vaut sérieusement le détour.

Lo, voyageuse de l'espace

lundi 22 mars 2010

Collages et design à Pompidou : acte II

Et il y avait l'acte II : Patrick Jouin, la substance du design.

Patrick Jouin est probablement l'un des designers français les plus connus, mais pas forcément de nom. Non, Patrick Jouin, pour tout le monde, c'est Vélib'.
Mais l'exposition n'est pas une simple exposition de design, avec un alignement de meubles et de croquis. L'expo est un objet de design à elle toute seule. Et pourrait être le sujet de tout un séminaire de muséologie à l'Ecole.
L'espace est divisé en deux parties. Dans la première, une médiation à géométrie variable. Sur l'un des murs, trois écrans qui diffusent le contenu même de l'exposition, sous la forme de minis reportages sur différentes créations du designer, présentés par Justifierun Patrick Jouin des plus pédagogues. Le plus étonnant reste tout de même la quarantaine de visiteurs captivés par les toilettes publiques de Paris.
Le reste de l'espace, c'est des murs. Des murs recouverts d'un papier peint imprimé d'étagères et d'objets de déco. Mais pas seulement. Parce que sur ce papier peint, il y a aussi des dessins et des croquis imprimés, avec leurs cartels. Donc des dessins qui font partie de l'exposition. Mais imprimés.
Et dans ces murs sont ménagées de petites niches où sont exposés d'autres dessins, ainsi que des maquettes et des modèles réduits de différents objets réalisés par Jouin. Avec les cartels collés ou imprimés. Au choix.
Donc le but du jeu est de regarder la totalité des choses sur le mur, ce qui prend assez vite l'apparence d'un jeu de piste. Et les enfants ne sont certainement pas les premiers à regarder tous les petits détails.

Dans l'autre salle, c'est assez différent : là sont exposés les objets présentés en maquette et croquis dans la première salle. On a de tout. Des chaises, des plats, des tables, des cubes et une borne à Vélib'. Et bien voir cette chose grise sur une estrade, sous un éclairage précis et tamisé, dans un musée, ça change totalement la perception que l'on a de la chose! Et d'une exposition de design.
Parce que là, c'était plus que réussi.

Lo, à vélo

dimanche 21 mars 2010

Collages et design à Pompidou : acte I

A Pompidou, il y a toujours tout un tas d'expositions. Des petites, des très longues, des gratuites, et des qui coutent cher, des bien, et des moins bien. En ce moment, il y en a deux petites, très bien, et qui ne coutent rien.


Il y a l'acte I, Erro, 50 ans de collages. Artiste d'origine nordique, Erro réalise des collages. De photos, de magazines, de comics, de reproduction de tableaux. On a donc une exposition de collages, classés de façon thématique et par ordre chronologique. Bref, tout ce qu'il y a de plus classique.
Oui, mais ces collages sont tous plus intéressants les uns que les autres. Dans la seconde partie de l'exposition, consacrée aux collages à connotation politique centrés sur l'iconographie de propagande communiste, on trouve Passing by Miss Murphy. Soit l'odalisque blonde de Boucher, langoureusement étendue sous le regard de Mao. Franchement pas mal du tout.
Les autres sections - Arts, Conquêtes et Comics - présentent des hommages à Matisse, une dénonciation de la guerre, vue au travers des enfants (et là, le collage Supersonic baby, montrant un bébé de deux ans traversé par deux avions de chasse, laisse un peu mal à l'aise), et une déclinaison de Donald, sur fond de mosaïque byzantine.

C'est court, c'est dans les collections permanentes, c'est accompagné d'un très bon texte. Bref, c'est très bien.

Lo, pompompidou

samedi 20 mars 2010

De l'autre côté du Test Probatoire

Aujourd'hui avait lieu le test probatoire d'entrée à l'Ecole du Louvre. Et en tant que meuble de cette école à tendance sadique, je me devais d'y aller. Et de regarder 200 candidats plancher sur leurs copies pendant trois heures.

Surveiller le test, c'est autre chose que l'HGA. Tout d'abord, je ne connaissais pas une des personnes présentes, pour la simple bonne raison qu'ils n'ont jamais mis un orteil dans l'Ecole. Et que moi, en dehors du Louvre, je ne connais pas grand chose. Ce qui devrait m'attrister... Passons! Donc on ne connait personne, ce qui rend plus facile le "oh Merlin mais c'est pas vrai de marquer des conneries pareilles!" et le "les pauvres... je n'aimerai pas être à leur place..." ou encore "tiens, je vais me prendre un café moi!".
Pour le test, les gens viennent de partout. Mention spéciale à la fille dont la convocation avait été envoyée à Kuala Lumpur, Malaisie. Ceux de Paris, VIIe, ont nettement moins de mérite. Bon, bien entendu, et contrairement aux idées reçues parisiennes, le provincial, ça n'est pas marqué sur sa figure, et tous les tiers temps ne viennent pas du Nord. Non, ceux qui viennent d'ailleurs, ça se voit aux sacs de voyage posés au fond de la salle. Ou au bronzage.
Comme l'élève de l'Ecole du Louvre, le candidat au test sait s'équiper. Stylo neuf, règle encore dans son emballage, équerre (au cas où on aurait des angles à tracer - oui mais les Angles, c'est un peuple), mouchoir, crayon HB taillé, taille crayon, et gomme, bouteilles d'eau, parfois trois bouteilles par personne, biscuits, muffins de maman, tartelette au chocolat... Alors là par contre, erreur de débutant. Ne jamais emmener de gâteau au chocolat dans une salle surchauffée.

Puis ça compose. Pendant 3h. Et pendant ce temps, nous autre pauvres surveillants... On tue le temps. Alors on commence par lire le test, et on se dit que franchement, c'est de la rigolade, on ne voit pas comment ils vont faire une sélection avec tout ça. Puis on jette des coups d'oeil discrets aux copies... Et là on se dit qu'en fait si, il y en a une de sélection... Parce que pour un très grand nombre de candidats, Frédo Mitterrand a été le premier ministre de la culture de l'histoire des ministres de la culture. Dur.
Bon ben du coup on prend une pause, un café, et on se raconte nos anecdotes de salles. Les prénoms drôles, le nombre d'absents, les bourdes qu'on peut lire sur les copies...
Et là, une petite heure avant la fin de l'épreuve, les premiers sortent. Du coup, c'est le début de l'animation. Il faut pointer le candidat, vérifier qu'il a bien rempli les cases avec son nom, son numéro de table, et surtout, lui apprendre à fermer le coin anonymable. Pourtant, il y a plus complexe comme opération : il suffit de lécher la colle et de fermer. On a tous fait ça des centaines de fois avec des enveloppes. Oui... mais voila. Dans notre salle, on a avancé le choc générationnel. Car oui, nous, pauvres petites personnes nées AVANT 1990, on a tous connu ça, les enveloppes avec la colle dégueulasse sur laquelle il fallait baver. Maintenant, il suffit d'enlever le bandeau en plastique, et paf, ça colle. Et comme dans la salle, neuf candidats sur dix sont nés après 1990... Forcément, lécher la colle, ça sait pas faire!
Donc on retiendra cette conclusion : la partie de la copie la plus difficile à remplir, c'est l'identité du candidat. Ranger les souverains babyloniens par ordre chronologique, ça il sait faire.

Aujourd'hui, il y avait plus de 2400 candidats. Un sixième d'entre eux entrera à l'Ecole en septembre. Et neuf personnes sur dix seront des filles...

Lo, experte en tri de copies

jeudi 18 mars 2010

Les Lalanne (2) : Lezard et autres bestioles


Après le vernissage ChanelDiorSaintLaurent, avait lieu la soirée Lezard, destinée aux 18-25 ans, deux heures durant lesquelles l'exposition leur était entièrement réservée. Et à moi aussi par la même occasion! Une nef des Arts Deco quasi vide, des Lalanne, le bonheur!

Le bonheur, parce que Lalanne, c'est quand même ce qu'il y a de mieux. En matière de sculpture utilitaire, de Choupatte et de moutons en laiton. Et l'exposition présente de très jolis spécimens. Des rhino-bar/secrétaires/bureau/salon, aux gorille-coffre-fort, en passant pas les hippo-salle de bain et les nombreux bancs, toutes les pièces sont belles et intéressantes. Mais le plus grandiose reste tout de même la reconstitution d'une salle à manger à partir des pièces vendues l'année dernière à la vente Berger-Saint-Laurent... Et de verser une petite larme en passant devant... en se disant que ça ne sera jamais dans notre salon à nous!

Le bonheur, parce que aux Arts Décos, il y justement La Touche Arts Déco. C'est des murs recouverts de fausse végétation, c'est des gorilles exposés dans une cage aux barreaux tordus, c'est un rouleau de papier toilette accroché à la moucheWC, et une scénographie à faire oublier toutes les expositions vues depuis des mois. Murs végétaux, moquette prairie, vasque remplie d'eau-plastique... Une scéno que l'on voyait se mettre petit à petit en place depuis des semaines, et qui ne nous a pas déçues, loin de là!

Le bonheur, parce que une soirée privée aux Arts Déco, c'est quand même toujours la grande classe. La soirée Facebook du mois dernier avait été une grande réussite. Et bien là, pareil. Certes, il y avait moins de monde, et surtout une absence totale de bonbons. Mais en revanche, on saluera la mise en place d'un jeu de question, et d'un petit formulaire à remplir, et surtout à déposer dans un aquarium. (J'informe que mon prochain sujet de thèse sera : De l'utilité d'un aquarium) Il y a aussi la présence de médiateurs dans l'exposition, et celle d'élèves en stylisme, se promenant dans les salles vêtues de costumes d'animaux. C'est sur, on ne verrait pas ça à Sainte Russie!

Hier, je n'avais vu que des escarpins Chanel et des robes Dior, aujourd'hui j'ai vu une très belle exposition. Y a pas, les soirées privées sont les meilleures!

Lo, veut un mouton

mercredi 17 mars 2010

Les Lalanne (1)

Note de début : je suis plus que fière de vous annoncer que mon séminaire de cultures nord-amérindiennes du jour portait sur l'exposition la Fabrique des Images, et que l'analyse qui en est ressortie est en tous points communes à celle que j'ai faite il y a un mois!

Ce soir avait lieu le vernissage de l'exposition Lalanne au musée des Arts Décoratifs. Et comme dans tout vernissage, le plus intéressant n'est pas ce qui est exposé, mais ceux qui regardent ce qui est exposé.
Donc au menu ce soir, entre les fauteuils-rhinocéros et les tapis-moutons, nous avons eu une demi-douzaine de décoltés plongeants, des escarpins Chanel, des tailleurs Saint-Laurent, et des robes Dior à paillettes dorées. Sans oublier la robe à sequins noirs.
Pas de coupes de champagne ni de pyramide de macarons, mais bel et bien l'impression que le jean n'était pas de rigueur...

Bref, ce vernissage fut un véritable moment d'anthologie. Mais à admirer les robes échancrées des dames d'un certain âge, j'en ai oublié de regarder les meubles...

Lo, dans l'obligation d'y retourner

dimanche 14 mars 2010

Sexe, mort et sacrifice : le site


Le musée du quai Branly est né un enfant de son temps. Et d'Internet. Bon, le site du musée, on ne le comprend pas forcément tout de suite, ni très bien, mais à force de recherches, on finit par trouver ce que l'on veut. Globalement.
A côté des infos habituelles, on trouve tout un tas de mini-sites concernant les expositions du musée. Logiquement, Sexe, mort et sacrifice, la nouvelle exposition consacrée à la céramique mochica, a droit à sa page.

Petite décortication.

On trouve les informations habituelles. L'affiche, le commissariat, les noms des scientifiques, les dates, la localisation dans le musée. Et le tarif.
Puis un petit descriptif, un blabla sur le sujet... et un avertissement. Le même que celui du CSA.
cette exposition présente des céramiques Mochica figurant de manière explicite des actes sexuels
Ah. Il faut dire que l'affiche ne laissait pas présager de telles choses!

Mais une fois cet avertissement bien mis en évidence, la page se lâche. Trois poteries illustrent la suite de l'article, trois poteries à caractère sexuel. Après tout, il faut bien justifier le titre de l'exposition, et attirer le chaland dans ce coin de Paris!
Cependant, le site précise : Il est important de comprendre que les images sexuelles figurant sur les céramiques mochica ne sont pas des illustrations de la vie quotidienne de la société Moche. De peur que le touriste ne prenne cette remarquable civilisation pour une bande de barbares obsédés. Mais bon... Ils restent des sauvages ... l’une impliquant des actes sexuels non-procréatifs (sodomie, masturbation, fellation…) entre un humain vivant (généralement une femme) et une éventuelle victime sacrificielle, un mort ou un être squelettique.

Bon... Le texte est assez bien fait, on comprend tout ce qu'il veut dire, et on sait à quoi s'attendre. Ne me reste plus qu'à mettre un pied dans l'exposition pour le constater.

Lo, sex, drugs, and rock'n'roll

vendredi 12 mars 2010

SNCF : Service National de Cuisine Française

La SNCF a toujours été matière a de nombreux sujets d’articles. C’est d’ailleurs la seule raison pour laquelle j’aime autant prendre le train : il s’y passe toujours des choses surprenantes. Ce matin, par exemple, je me suis retrouvée dans un TGV Paris Nord – Lille Europe replis de nordistes rentrant chez eux. Ou de pauvres Parisiens allant travailler. Au choix. Bref.

L’événement s’est produit à 10h06, quand huit minutes après le départ, le chef de bord nous a gentiment averti que ce train comportait un service de restauration expérimental en voiture 4. Et de préciser que la voiture 4 se trouvait au milieu du train, ce qui semble tout à fait logique dans un appareil comportant neuf voitures. Mais passons.

Un service expérimental de restauration. Que peut-il bien y avoir d’expérimental là dedans ? N’écoutant que ma flemme et le bonheur de pouvoir travailler sur un ordinateur dans le train, je ne me suis pas levée de ma place, pourtant en voiture 6, pour aller vérifier. Je n’ai pas aujourd’hui l’âme d’une Sydney Fox, prête à tous les dangers pour sa science. Donc je spécule. S’agit-il de tout nouveaux sandwichs, où la laitue serait remplacée par de la roquette, faisant ainsi du même coup augmenté le-dit sandwich d’une soixantaine de centimes ? Auraient-ils remplacé les bouteilles de Perrier par de la Badoit ? Ou auraient-ils osé poussé le sacrilège jusqu’à supprimer le Kinder Bueno ?

Ou alors si ça se trouve, ils ont juste décidé de remettre une voiture-bar dans les TGV Paris-Lille, d’où elles avaient disparues il y a bien longtemps…

Lo, sur son siège en voiture 6

jeudi 11 mars 2010

Saez Accuse

Attention, cet article n'a probablement pas de fond, ou d'intérêt, ou quoi que ce soit. Mais en ce moment je n'ai rien à dire, je suis juste tombée là dessus :

Damien Saez dénonce la censure de son affiche dans le métro


Pourtant, contrairement à Ikea qui met de vrais fauteuils dans le métro, Saez ne met que des affiches... Et des jolies en plus...

Lo, dans le métro

lundi 8 mars 2010

Louvr'Boîte, entrée dans la légende

Grande nouvelle édlienne : Louvr'Boîte, organe d'information de l'Ecole du Louvre vient de faire un pas de plus vers la reconnaissance journalistique. C'est aujourd'hui que l'article ventant les articles, les rédacteurs et les mots croisés, est paru dans le nouveau numéro de Studyrama.
Rien que ça.

A quand le prix Poulitzer pour la rédac'chef ?

Lo, journaliste reconnue (au moins par Studyrama)

samedi 6 mars 2010

Jared l'Iroquois et 30 Seconds to Mars à Paris


Hier soir se tenait à Bercy le troisième concert français de 30 Seconds to Mars de leur nouvelle tournée, Into the Wild. Et pour 40€, j'ai eu le droit de faire la groupie de base. Petite explication quant au tarif du concert.

Les 40€ comprennent :

- 1h d'attente dans le parc de Bercy, par quelques 2°. Enfin NOUS avons attendu 1h. Parce que vu l'état des files d'attentes, le nombre de couvertures de survie, de bouteilles de Coca, et de paquets de McDo, certaines devaient être là depuis quelques heures... Voire jours... Alors nous, nous avons plutôt bien résisté au froid. D'autres en revanche avaient pris le dress code White au pied de la lettre : chaussures blanches, pantalon blanc, pull blanc. Sauf qu'ils n'avaient pas de manteaux blancs. Ni de manteau du tout d'ailleurs.

- 30 minutes d'attente dans la fosse. De quoi observer la faune environnante, et cette question qui nous a obsédées Maude et moi : la moyenne d'âge, plus jeune ou plus âgée ? Et bien en notre grande surprise, et contrairement à ce qu'il y avait il y a deux ans, exit les gamines hystériques! Visiblement le groupe n'est plus assez hard pour elles, et bien que Jared Leto ait désormais une coupe de cheveux pouvant rivaliser avec celle de Bill, ses 40 balais ont eu raison des adolescentes. Tant mieux!

- une première partie : Street Drums Corp. Petit groupe californien, SDC, même si ça n'était pas mirobolant, a eu le mérite de faire bouger la salle, de faire taper Maude du pied, et d'avoir un style particulier assez éclectique. Résultat, ils sont partis applaudis (enfin hurlés serait plus juste), et tout le monde était prêt pour la suite.

- une surprise. Oui, avec 40€ vous avez le droit à des surprises, et pas forcément des de bon gout. Comme une deuxième première partie, assurée par les Plasticines. Les Plasticines, groupe féminin français, est surtout connu pour son apparition dans Gossip Girl. Parce que c'est ça : Blair Waldorf et Séréna je ne sais plus quoi, guitares à la main, sur scène pendant 30 minutes. 30 longues minutes. Applaudies au premier morceau, puis ignorées, puis limite huées, les Plasticines on fait un flop total, surtout quand la chanteuse écorche le nom du groupe qui a eu la merveilleuse idée de les inviter... Elles sont reparties sans demander leur reste : personne ne s'est rendu compte qu'elles avaient cessé de jouer.

- un Jared Leto en grande forme. A 21h15, le concert a -enfin- débuté. Jared Leto, coiffé pour l'occasion en Iroquois et accrochant un attrape-rêve à son micro (de 30 STM au cours d'Arts des Amériques, il n'y a décidément qu'un pas), enchaîne les morceaux de leurs trois albums pendant deux heures. Entre chaque il parle avec le public, cours d'un côté de la scène à l'autre, et fait son show. Parce que Jared Leto est un grand malade.
Pendant que Shannon joue en acoustique l'un de leur dernier morceau sur scène, son frère va s'installer au milieu des gradins pour jouer deux morceaux à la guitare au milieu du public, étonnement calme. Puis il revient, reparle, demande au public de danser, de se sauter dessus, aux filles de grimper sur les épaules des mecs, et de se rapprocher le plus possible de la scène. Avant de descendre tranquillement dans la fosse. Là, on n'est plus dans le concert, on est au spectacle. Les musiciens sont de plus en plus nombreux, des écrans projettent des images des clips, et les filles finissent par monter sur scène. Aux côtés des Plasticines, joie bonheur.

- une extinction de voix. 23h15, le concert est fini, et tout la salle se vide. Ce qui ne prend pas énormément de temps, les gradins n'étaient à peine à moitié pleins. Tout le monde prend le métro, et rentre chez lui refaire le concert.

- une insomnie pour les voisins. Parce que bon, avoir Jared Leto qui se jette juste devant vous, ça laisse des traces quand même...

Alors après tout ça, on peut dire que pour 40€, nous avons régressées de 10 ans. Au moins.

Lo, this is war

vendredi 5 mars 2010

Soulages à Pompidou

Ce n’est plus une surprise, j’attends le dernier jour pour faire les expositions phare. Et bien je peux affirmer ici avoir attendu la fin pour le meilleur.

Soulages, c’est quoi ? C’est des toiles, pas des petites non, le genre de toiles qui ne rentrent pas dans mon appartement. Et de la peinture. Noire la peinture ! Et à la question pourquoi noir, le peintre a la meilleure réponse qui soit : parce que !

Alors oui, il vaut mieux éviter d’y aller un jour de déprime. Aujourd’hui il faisait plutôt beau sur les toits de Paris, et Monique était là pour me tenir la main en cas de malaise passager.

Les deux premières salles sont assez rudes : de grandes toiles sombres et des traits de peinture encore plus sombre. Mais en avançant dans l’exposition, comme dans l’œuvre du peintre, les salles étant agencées de façon chronologique, les choses changent. On voit apparaître de la couleur au tournant des années 60, avant qu’elle ne disparaisse quelques toiles plus loin.

Et là, le choc. Visuel, esthétique, et muséographique.

Arrivées dans la salle 5, nous voici plongées dans un espace noir, mur noir, plafond noir, moquette noire, au centre duquel : trois toiles noires. La mise en scène est conçue par Soulages lui-même : le mur face aux toiles, laissé blanc, renvoie une lumière crue sur la peinture, transformant ainsi le noir terne en surface brillante.

C’est ainsi jusqu’à la sortie de l’exposition. D’immenses toiles noires extrêmement lumineuses, aux reflets et aux motifs changeants. On serait bien restées des heures devant ces tableaux !

Et dans la dernière salle de l’exposition, la plus grande, exposant des polyptyques au centre de l’espace, il faut bien dire ce qu’il en est : les manteaux des visiteurs, tous noirs sans exception, sont bien plus tristes et ternes que les peintures de Soulages !

Enfin, une mention spéciale aux concepteurs du livret d’exposition, qui est clair et précis. A tel point qu’on en aurait bien lu encore deux ou trois pages.

Mais histoire de critiquer un peu cette exposition, et de montrer que je ne suis pas une vendue à la solde du CGP, je voudrais demander : pourquoi des murs oranges vifs à la fin de l’exposition ?

Lo, conquise encore une fois

Concert, phase 3

Aller à un concert de rock nécessite plusieurs phases de préparation.

La première se déroule d'un à deux ans avant la date fatidique, et se résume à écouter les albums du groupe en boucle. Tout en évitant de se froisser les cordes vocales.

La deuxième à J-1, lorsqu'il s'agit de sortir sa place de concert de derrière les fagots où elle traine depuis plusieurs mois, et de la mettre bien en évidence sur son sac, histoire de ne pas se retrouver comme un con devant la salle de concert.

La troisième à quelques heures du moment fatidique : l'habillage. Et là, ça devient coton... Il faut trouver un truc à enfiler qui corresponde au dress code, blanc pour ce soir, et qui colle avec la température extérieure, 2°. Ballot, je n'ai qu'un débardeur.
Puis trouver un jean, déjà sale de préférence, ça ne fera qu'une machine au lieu de deux, des chaussures confortables et non salissantes, sachant que celles qui ont déjà vécu un tsunami sont les plus indiquées, et un sac à dos capable de résister à l'assaut de jeunes filles en fleur venues là spécialement voir jareeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeed.

Après, il reste juste à se pointer au boulot vêtue de la sorte...

Lo, concert bientôt

mercredi 3 mars 2010

Ciné-Club de l'EDL : le Miroir, Tarkovski (et ça s'écrit comme ça se prononce)



On était prévenu dès le début : le Miroir, film du réalisateur Andrei Tarkovski, est beau, mais totalement incompréhensible. Et bien on ne nous avait pas menti sur la marchandise. C'est magnifique, mais personne n'a rien pigé...
Alors je vais surement faire un article inutile et vain, mais fondé puisque j'ai vu le film. Donc pour une analyse bien plus poussée de l'OVNI filmique, je renvois à n'importe quelle notice sur Internet.
Le Miroir se passe dans la Russie des années 20, dans la Russie des années 30, dans la Russie des années 60. Les acteurs ne changent pas, ils endossent juste les rôles d'autres personnages. La mère devient la femme, l'homme devient le fils, et le coq se fait trancher la gorge.
On passe d'une époque à l'autre, sans changement de décors, à peine de costumes, pour terminer le film avec les personnages de différentes époques réunies sur le même plan.

Mais en dehors du scénario, le Miroir est un film pour historien d'art. Les références à la peinture, à la musique et à la littérature ne se comptent plus : la paysanne est la jeune fille à la perle de Vermeer, le fils lit la biographie de de Vinci, et les enfants refont le paysage enneigé de Bruegel.
Puis il y a les références indirectes, la bande son, les paysages filmés comme des paysages peints, des scènes de genre dignes des meilleurs peintres flamands, et une lumière tout droit sortie de Rembrandt ou de la Tour.

Alors non, le scénario je ne l'ai pas compris, mais quand on voit des choses pareilles, on s'en fiche un peu. Même si s'est dit en russe!

Lo, conquise

mardi 2 mars 2010

Chopin et la vie romantique

Avec le mois de mars débarque tout un tas de nouvelles expositions. Et donc de vernissages. Hier, Monique nous a emmenés Vivien et moi à la toute nouvelle exposition du musée de la Vie Romantique consacrée à Chopin.
Jusqu'alors, notre record avait été de 15 minutes dans l'exposition consacrée au papyrus médical du Louvre. Là, ce fut 15 minutes... en comptant les escaliers, les changements de bâtiments et les petits vieux qui bouchent le passage. Oui, il y en avait pas mal, et à nous trois nous faisions baisser la moyenne d'âge d'une bonne cinquantaine d'années.
15 minutes, c'est extrêmement rapide. Mais ceci a une explication. Tout d'abord, une absence de parcours dans l'exposition, ou alors une absence d'indication de parcours. Et qui dit absence d'indication de parcours dit bien souvent incompréhension totale du propos. En bons étudiants en histoire de l'art, nous avons lu les panneaux de salle à la recherche d'indications pouvant éclairer nos lanternes. Oui ben on a continuer à évoluer dans le noir total... Que dis-je, dans le crépuscule, aube de la nuit. Dixit un texte de salle, un texte incompréhensible parmis tant d'autres.
Je ne saurais que dire de la scénographie. Si-ce n'est que les cartes de visite du fleuriste qui a créé les compositions florales qui trônent sur les pianos à queue sont du plus mauvais goût.
Mais au milieu de tout ça, nous avons pu admirer le portrait du compositeur par Delacroix. Et ça c'est tout de suite pas mal du tout. Mais c'est tout...
Heureusement que l'entrée se faisait sur invitation...!
Lo, pas prête d'y retourner