dimanche 26 décembre 2010

Angel, saison 5



Si il y a bien une série télé qui ait considérablement marqué ma jeunesse, pour ne pas dire toute une génération d'ados, c'est Buffy contre les vampires. Non, ça n'est pas la Petite Maison dans la Prairie et ses innombrables rediffusions entre midi et 13h sur M6, mais bien la petite blonde tuant des monstres assoiffés de sang. Son spin-off Angel est bien moins connu, et cela à cause principalement d'une diffusion sur une autre chaîne que M6, en décalé par rapport à la série originale malgré plusieurs cross-over, et dans le désordre. Et il faut bien le dire, Angel était beaucoup plus noir que Buffy, n'apportait pas une grande innovation sur le plan mythologique, et ne présentait donc pas un intérêt fondamental. C'était pourtant sans compter la saison 5.

Sortie en 2004, cette dernière saison d'Angel se démarque nettement des précédentes. Exit l'hôtel délabré construit au dessus d'une bouche de l'enfer (ça pullule ces trucs là en Californie), les expéditions commando dans des nids à démons armés d'arbalètes et les prêtresses démoniaques, place à Wolfram & Hart.
Wolfram & Hart, cabinet d'avocats défendant la cause démoniaque, est présent dès la première saison d'Angel, au travers des personnages de Lyndsay et Lila. Dans cette saison 5, c'est Angel qui en est le PDG. Un changement fondamental, car en plus des voitures de luxe, des laboratoires équipés des dernières technologies, des bibliothèques à faire pâlir celle du Congrès, l'équipe d'Angel Investigation récupère aussi la clientèle maléfique du cabinet, qu'il faut défendre, et ce malgré un léger désaccord éthique. Le fond de la série est donc très différent des saisons précédentes : on ne se bat plus contre un super-méchant, on tente de ne pas devenir le super-méchant. Et ça, c'est nettement plus intéressant que des exécutions de démons dans des ruelles sombres. De toutes façons les locaux de Wolfram & Hart sont équipés de vitres filtrant les UV, et la série se passe désormais en plein jour, au grand bonheur de nos pupilles.
Ce changement radical de la série aurait pu entrainer un glissement du fantastique vers le judiciaire. C'est le cas. Mais le ton lui est tout autre : jamais une saison d'Angel n'aura été aussi drôle et les scénarii aussi originaux. Comme c'est souvent et malheureusement le cas lors des dernières saisons. Dans cette saison, tout a changé. A commencé par la distribution. Cordélia est toujours dans le comas, et ne reviendra que pour une ultime apparition lors du centième épisode de la série, Faith est partie définitivement rejoindre Buffy, et Connor, qui aura également droit à un épisode come-back, a subi un lavage de cerveau et vit la vie d'un simple petit étudiant. Et ça n'est pas plus mal, car on ne peut pas dire qu'ils aient été les personnages les plus funs des saisons précédentes.
Surtout qu'ils font place à Harmony, propulsée au rang de secrétaire personnelle d'Angel, et à Spike, ressuscité miraculeusement depuis la bouche de l'enfer dans laquelle il périt carbonisé dans le dernier épisode de Buffy. Harmony a ici le même rôle qu'Elen dans Ally McBeal, et permet donc des moments très drôles, dont un concentré au cours de l'épisode Harmony ne compte pas pour du beurre, dont le titre fait office de manifeste. Spike quant à lui permet de détendre considérablement l'atmosphère au sein de l'équipe. Il est aussi, et enfin, hissé au rang d'égal vis à vis d'Angel, ce qui entraine de nombreuses confrontations aussi bien physiques que verbales, dont Buffy reste le point central.
Buffy justement, tout comme les autres membres de la série initiale, n'ont jamais été aussi présents qu'au cours de cette dernière saison. Andrew apparaît au cours de deux épisodes, les cheveux de Buffy (à défaut de Sarah Michelle Gellar) sont les acteurs de plusieurs scènes, de même que Giles et Willow sont cités à plusieurs reprises. Et tout ce petit monde gravite autour d'un épisode grandiose (mais qui n'apporte absolument rien à la saison), la fille en question, au cours duquel Angel et Spike se rendent à Rome afin de récupérer le cadavre d'un démon, donnant lieu à des scènes de films de mafieux grotesques, et profitent de l'occasion pour tenter de soustraire Buffy des charmes de l'Immortel, vampire maintes fois centenaire, ayant par le passé séduit Darla et Drusilla sous le nez d'Angel et Spike.
Si Lorne est un peu moins présent au cours de cette saison, les autres personnages ont aussi leur grand moment : Gunn devient l'un des avocat les plus talentueux de la boîte, avant de se retrouver indirectement impliqué dans la mort de Fred, qui venait à peine de prendre conscience de la réciprocité des sentiments de Wesley à son égard, et qui se retrouve transformée en démon antédiluvien. Oui, dans le genre, c'est ballot.

Puis arrive le final. Un vrai final, le genre de final qui démarre trois épisodes avant la fin de la saison et qui ne laisse pas la moindre place à une suite quelconque. A moins d'une adaptation cinématographique, mais ça c'est une autre histoire, actuelle certes, mais une autre histoire quand même. Comme dans tout bon final de la série et de son modèle d'origine, il y a une grande bataille, type apocalypse. Mais celle-ci est à l'image de la saison, et ne donne qu'une dizaine de minutes de castagne, entrecoupées de beaucoup d'explications. Oui, on reste dans le complot jusque la fin. Deux choses sont cependant à noter. Les morts, que l'on ne dévoilera pas, mais qui resteront vraiment morts, et les méchants. Tout un tas de démons, plus machiavéliques que monstrueux, avec une mention spéciale pour Hamilton interprété par Adam Baldwin, mais une surtout pour le dragon. Oui madame, Angel vit à Los Angeles, Hollywood et tout le toutim. Donc pour son final, il s'offre un dragon, rien que ça. Alors oui, c'est un peu too much, mais on s'en fout, parce que un dragon, c'est quand même super classe, à l'image de l'intégralité de la dernière saison d'Angel.

Lo, 15 ans

samedi 25 décembre 2010

2011 : Joyeux Anniversaire Coypel !

A une semaine de la nouvelle année, ArtClair publie un communiqué sur les grandes célébrations à venir. Le Haut comité des célébrations nationales (ceux qui ignoraient son existence ne s'endormiront pas idiots ce soir) a fourni au Ministère de la Culture les anniversaire qui mériteraient d'être célébrés en grande pompe cette année. A quoi cela peut bien servir me direz-vous ? A pas grand chose, à part à organiser des expositions dans des petits musées (parce que normalement les programmations sont déjà arrêtées, mais bon...).

Donc en 2011, on fêterait quoi ? Et bien les 600 ans du début de la construction de la cathédrale de Reims. Rien que ça. Ou alors les 150 ans du début de la construction de l'Opéra Garnier. Mais on retiendra surtout les 350 ans de la naissance d'Antoine Coypel.

Oui, ou alors autre chose. Pourquoi ne pas fêter les 100 ans de la découverte du Machu Pichu ? Ou les 200 ans de la naissance de Pagan Min, roi de Birmanie ? Et enfin (et surtout) les 350 ans de la tente de Darius de Le Brun. Bref, autant d'anniversaire qui vont attirer les foules dans les hauts lieux culturels français, cela ne fait aucun doute !

jeudi 23 décembre 2010

Il n'y a pas de pagaille

Il n'y a pas de pagaille. C'est le journal de 20h qui l'a dit. Comme quoi il ne faut jamais écouter les infos.

Cela fait maintenant un mois qu'il neige un peu partout sur l'hémisphère Nord, et à croire que pour la France, c'est toujours un événement exceptionnel. Pourtant l'année dernière déjà, il a neigé pendant les trois mois d'hiver. A croire que la France a la mémoire courte. Et n'apprend jamais de ses erreurs. Mais passons.

Il neige, et c'est Noël. Ceci est plutôt une bonne nouvelle pour tous ceux qui rêvent d'un Noël Blanc. Mais ça l'est moins pour ceux qui ont commandé des colis coincés dans des postes à l'autre bout du pays, ou dans des semi-remorques, arrêtés sur les bandes d'arrêt d'urgence. Ca l'est aussi moins pour les chauffeurs des dits camions, et la pauvre standardiste chargée du service après-vente. Et c'est carrément un cauchemar pour les voyageurs. Pour ceux coincés dans les aéroports pendant plusieurs jours. Et pour ceux coincés dans les gares
Comme moi.
Car oui, je ne me lance pas dans une constatation météorologique pour le plaisir de parler de la neige, il y a un important fond de vécu derrière tout ça. Aujourd'hui, jeudi 23 décembre, je prenais enfin le train direction la campagne familiale. Et bizarrement, je le sentais mal, ce petit voyage... Car trainer son sac sur les chemins boueux du Bois de Boulogne n'était rien comparé à la suite.

17h10, premier instant de panique. Alors que chacun rangeait tranquillement son bureau et rêvait à la dinde du lendemain, l'alerte est tombée : celle d'un colis piégé sur la ligne 1. Autrement dit sur la ligne empruntée par tous pour rallier les différentes gares parisiennes. 17h11 fut donc l'heure d'un départ anticipé et précipité, sous la neige, les valises trainant désormais sur, voire dans, une épaisse couche de boue
La panique et le trajet passé, restait à réussir à entrer dans un métro, accompagné de kilos de cadeaux. De linge sale aussi, ça n'est pas parce qu'on n'est plus étudiante que l'on ne profite plus de la machine à laver de maman. Et là ça se gâte. Parce que, étrangement, les métros roulent... Il y a du monde, certes, mais pas de bombe. Et des petits miracles pareils, une veille de Noël, personne n'est dupe.

Ca cachait les innombrables heures de retard sur les TGV en direction du Nord. Je continue à m'ériger en défendeur de la météorologie nordiste, et à m'opposer au moins quarante de Galabru, mais quand même... Deux heures de retard, des annulations, et un panneau de départ de train en gare du Nord affichant par moins de dix trains retardés, tout ça c'est bien à cause de la neige. Et quand on annonce qu'il serait préférable de reporter certains voyages à des dates ultérieures, on se dit que c'est vraiment la merde. Et que la SNCF nous prend vraiment pour des cons : est-ce que le Père Noël passera à une date ultérieure lui ? Hein ?
Coincée une heure sous la verrière d'Hittorff, j'ai attendue. Je me suis rendue compte que la dite verrière n'était plus très étanche, et que, dans un esprit conceptuel particulier, à la Gare du Nord, il neige à l'intérieur. J'ai aussi remarqué que les agents de la SNCF aimaient bien lancer deux annonces au micro en même temps, pour être bien sûrs qu'aucune des deux ne sera comprise par les voyageurs gelés. Gelés et silencieux, parce qu'étonnement, personne ne parlait. A croire que le froid rend muet. Mais la SNCF aime aussi faire des blagues : enlevé le panneau « RETARDE » à côté d'un train, pour l'y replacer trente secondes plus tard. Elle aime aussi rappeler qu'il ne faut pas fumer dans l'enceinte de la gare, y compris sur les quais. Mais quand on attend depuis plus d'une heure, dans le froid, même moi je m'en serais bien grillé une.

Et paf, le train est affiché (après avoir été annoncé quatre fois avec vingt minutes de retard, sauf qu'à la SNCF, comme à la RATP, une minute en vaut deux). Commence alors une lutte sans merci : rejoindre un quai, à l'autre bout de la gare, en trainant un sac désormais boueux et défoncé, au milieu de centaines de passagers immobiles et toujours gelés, et d'un mince couloir de circulation où avancent d'autre voyageurs, ceux-ci en sens inverse. Là, je suis bien contente que mon frère soit à l'âge où on peut lui offrir des fringues sans risques de se voir envoyer le paquet à la figure, car un quelconque jouet n'aurait pas survécu.
Et enfin, une fois assis dans le train, que celui-ci ait enfin quitté Paris, on se demande tous avec une angoisse grandissante à quelle heure nous arriverons, car contrairement au commandant du Titanic, le conducteur du train, par crainte de heurter un iceberg, a ralenti considérablement sa vitesse, allongeant encore et encore le retard...

Départ du bureau à 17h15. Arrivée chez maman à 22h15. 2h30 pour un trajet qui en compte 1h40. 1h30 de retard. Non, il n'y a pas de pagaille. Et oui, I'm dreaming of a white Christmas.

Lo, veut du soleil

dimanche 19 décembre 2010

Mesdames et Messieurs, votre attention s'il vous plait !

Il n'est jamais trop tôt pour prendre de bonnes résolutions, du coup, la résolution 2011 de me remettre à écrire arrive avec deux semaines d'avance. Et il fallait un sujet de taille, un sujet choc, quelque chose de révolutionnaire. Le Cirque d'Hiver Bouglione. Oui alors dit comme ça, ça semble inoffensif. Raté.

Le Cirque d'Hiver. Magnifique bâtiment construit à la demande de Napoléon III, dans le XIe arrondissement de Paris arborant une jolie teinte jaune sur la façade, il accueille depuis quelques années le cirque Bouglione. Tout ça, on l'apprend par la voix off avant le début du spectacle. Cette même voix off qui vous dit que vous pouvez, pour 10€, acheter le programme, qui pourra être, ô joie, dédicacé par les artistes à l'entracte. Mais surtout, qui vous encourage à acheter le bâton lumineux, indispensable pour participer à la valse des lumières ! Soit une grossière baguette magique en plastique, qui n'a d'autre utilité que de délester le porte-monnaie des parents.


Ensuite vient le spectacle. Que ça soit clair, je n'aime pas le cirque. Alors voir un pauvre lion sauter sur un plot ou un cheval marcher avec autant d'enthousiasme que si il allait se faire découper en steak, ça ne me fait pas rêver. Pire, ça m'ennuie. Pareil pour le gamin de cinq ans qui fait des roulades arrière, la pin-up qui danse en maillot de bain sous une douche ou la famille de jongleurs.

Heureusement, il y a eu trois pépites. Pépite numéro un, le clown-siffleur. Pas la moindre idée de son nom, mais ses numéros de mime moderne amoureux jouant au foot avec un ballon invisible avec un gamin du public avait quelque chose de touchant. On en tomberait presque amoureuse du clown tiens...

Pépite numéro deux, les équilibristes. Ou comment un couple d'Espagnols évolue sur un fil de fer en chantant Spend my Lifetime loving you dans un magnifique remake du Masque de Zorro, ou Hélène Ségara en espagnol dans le texte. On en rêvait, les Bougliones l'ont fait.

Enfin, cerise sur la pépite, les Bingo. Les Bingo sont un groupe de jeunes Ukrainiens (ça n'est pas un cliché, c'est véridique) qui font... ben un peu tout en fait. De la danse, du trapèze, de la corde et un peu d'équilibre. Oui, mais les Bingo sont surtout le Glee Club du cirque Bouglione. Même composition filles-garçons, mêmes costumes basiques mais sexy, mêmes petits pas de danse, et même musique... Journey version ukrainienne. Accords de Journey, rythmes de Journey, il ne manque que Mr Shue pour chanter Any Way you want it, et en avant pour les régionales ! Et comme aux régionales, au cirque d'hiver les Bingo font plusieurs numéros. Pour notre plus grand bonheur.

Alors une question se pose désormais : comment font les parents pour endurer 2h30 de véritable torture ?


Lo, de retour

jeudi 16 septembre 2010

Votre attention s'il vous plait

Deux semaines qu'on l'attendait... Deux semaines, depuis la rentrée, que tous, nous vivions dans l'angoisse, dans l'attente terrible de ce moment... Deux semaines que chacun guettait le moindre signal d'alerte... Deux semaines... C'est long. Très long.

Mais aujourd'hui, elle a surgi.

Elle était là, cachée dans l'ombre, à attendre son heure...

La première *vraie* perturbation de la ligne 1 depuis la rentrée! Qui a duré toute la journée! (non, les ralentissements dus à la grève ne comptent pas, nous étions prévenus deux mois avant)

Maintenant, tous les usagers peuvent retourner au bureau de façon sereine : les "veuillez patienter s'il vous plait" (mais ta gueule abruti on n'a pas le choix!) sont toujours là.

Lo, a failli rentrer avec ses pieds

mardi 14 septembre 2010

Septembre 2010 : la rentrée des premières fois

La première fois que, pour cause d'emploi fixe à temps plein, le mot "rentrée" ne veut rien dire.
La première fois que, au Monoprix, je ne me trimbale qu'avec deux bouteilles de shampoing dans mon panier et non trois paquets de feuilles et deux boites de stylos, pendant que des mères de famille se battent pour des cahiers A4 à petits carreaux.
La première fois que j'ai pu profiter de la Braderie de Lille, sous le soleil, dans une bonne ambiance, à manger des moules, des frites et des pommes d'amour, en buvant de la bière.
La première fois aussi que l'avion de Barbie aura eu aussi peu de succès sur un bord de trottoir.
La première fois que j'ai fait la rentrée littéraire, avec Amélie Nothomb et Bret Easton Ellis.
La première fois où je n'aurais pas assisté à la rentrée des première année à l'Ecole du Louvre.
La première fois enfin où je dois déménager pour cause de dégât des eaux.

...

Ah ça non en fait.

Lo, VDM

mardi 10 août 2010

Il est bon mon sauvage !

J'ai juré, crié, hurlé que jamais je ne regarderais "Bienvenu dans ma tribu". Du coup, je ne peux rien en dire. Mais rien ne m'empêche de relayer...

Le mythe du bon sauvage sur TF1.

Lo, barbare

jeudi 5 août 2010

Journal d'une récoleuse -2-

"Aller travailler dans la salle infestée sans blouse"

Ouais c'est ça ouais...



Non, il ne s'agit pas de bonbons, mais bien de cocons de mites.

Lo, mitée

mercredi 4 août 2010

Oui alors Twilight, c'est Anne Rice... en moins bien

Ca y est, l'est fini la montagne, enfin le pavé, enfin le truc... Le dernier tome de Twilight. Alors très sincèrement, je n'en tire que peu de conclusions :
1° on peut survivre, mine de rien, c'est une info capitale
2° on ne retient pas grand chose du bouquin, encore moins que ceux d'avant et y a encore moins d'action que dans ceux d'avant
3° Meyer, grosse menteuse...

Donc de ce livre, jusqu'à la 600e page, je n'ai rien retenu. Si ce n'est qu'il y a des vampires, des loups-garous et des bébés. Arrivée aux 4/5 du livre, je m'attendais à -enfin- lire un peu d'action. Au lieu de ça, j'ai lu un mauvais remake de la Reine des Damnés.
Ca commence par la réunion des vampires venus des quatre coins du monde, réunion ayant pour but de contrer les méchants vampires. Bon, ça ressemble, mais c'est tellement basique comme histoire que ça peut être une simple coïncidence.
Ensuite, les vampires viennent de toutes les régions du monde, de l'Irlande à l'Italie, en passant par l'Amazonie et l'Egypte. Oui, mais ce sont des coins assez fréquent quand il s'agit de littérature fantastique... Non ?
Sauf que les vampires d'Amazonie sont des soeurs... vêtues de peaux de bêtes... avec de longs cheveux noirs. Heu... là, ça devient un peu plus pas très une coïncidence, et il manquerait plus que le prénom des vampires commencent par un "M".
Mais le pire, le PIRE! c'est quand les vampires transylvaniens (oui...) expliquent qu'à force de méditer sur leurs nouveaux pouvoirs et leur condition de maîtres-du-monde, assis sur leurs trônes, les dits-vampires ont commencé à se transformer en statues... sur leurs trônes... des vampires... en statues... Un peu voire beaucoup comme Akasha et Enkil.

Sauf que dans Twilight, l'action se résume à "je cours quand même vachement vite, même avec des escarpins, maintenant que je suis une vampirette!". Intense. Dire que si il n'y avait pas eu cette ressemblance avec Anne Rice, c'est tout ce que j'aurais retenu du livre...

Lo, survivor

dimanche 1 août 2010

Celle-là, on l'avait pas vue venir...

Dans la vie, il y a des choses auxquelles on s'attend, comme la fermeture annuelle de la boulangerie, et d'autres auxquelles on ne s'attend pas, comme se voir proposer un appartement à Saint Paul.
Avec le cinéma, c'est pareil, il y a des choses auxquelles on s'attend, comme le film annuel de Woody Allen, et d'autres auxquelles on ne s'attend pas, comme Robsessed.



Non, vous ne rêvez pas, et moi aussi, en découvrant la pub pour cet OVNI cinématographique dans le magazine gratuit du McDo, entre une bouchée de cheeseburger et une frite, j'ai eu un choc. Après la question de "mais quel peut bien être l'intérêt d'un tel DVD ?" vient la question "mais qui peut bien acheter un tel DVD ??". Et je me dis "plein de gamines en fait...". Parce que franchement, une affiche qui vous vend "plus d'une heure d'images inédites pour découvrir sa vie et son parcours, de sa passion pour la musique à ses débuts dans le mannequinat!!", personne ne peut y résister.

Lo, blasée

samedi 31 juillet 2010

Lost in Austen, la vie en rose

Tout a commencé par un lendemain de cuite. Ce genre de lendemain où, fille ou pas, dimanche ou pas, vous vous foutez royalement d'être maquillée, et trainez au lit jusque 16h. Certes la gueule de bois y est pour beaucoup, mais c'est une autre histoire. Vous êtes donc au fond de votre lit, attendez que la population cesse de s'agiter sous votre fenêtre (c'est dimanche, c'est jour de marché, et ouais), et surtout, attendez que votre mal de tête passe pour aller avaler des litres de caféine avec vos compagnons d'(in)fortune. Et là vient la question : oui mais là, je fais quoi ?
Se lever ? Il est bien trop tôt pour ça. Se rendormir ? Sérieusement, ça ne serait pas raisonnable du tout. Regarder une série ? Oui, mais alors Lost, c'est un peu trop compliqué pour l'état neuronal dans lequel je me trouvais...
Lost in Austen. Mini série britannique, drôle, basée sur Pride and Prejudice. De l'amour, de l'amour et encore de l'amour, rien de mieux pour se remettre d'une bouteille de rhum. J'avais prévu de regarder un épisode, juste comme ça, entre deux siestes. J'ai dévoré la série. Parce que voila, les aventures d'Amanda, jeune londonienne assez speed, coincée dans Orgueil et Préjugés, pendant que Elisabeth Bennet joue les babysitter dans le Londres de 2009, ça vaut le détour, et même plus...

Parce que Lost in Austen, c'est quand même bien une série de fille. Ca s'amourache, ça manigance, ça chouine, ça porte de jolies robes, ça vit dans des châteaux, et ça tombe immanquablement amoureuse de Darcy. Ben ouais, sinon c'est pas drôle. Donc là, gueule de bois ou pas, tout ce qui importe, c'est Amanda demandant à Darcy de plonger dans le lac, habillé, et d'en ressortir, la chemise blanche collée au torse. Le mal de crane part subitement.

Mais surtout, en bonne série de fille, elle vous donne envie de vous repasser encore et encore les passages les plus guimauves. Et du coup, je connais les dialogues des quinze dernières minutes de la série par coeur.

Oui, quand je veux je peux penser à autre chose qu'à des coiffes en dentelle.

Lo, fille

jeudi 22 juillet 2010

De l'utilité de la notoriété

Courtney Love lance son blog mode

Je suis certaine que si moi je faisais pareil, ça marcherait beaucoup moins bien...

Lo, pas connue

mardi 20 juillet 2010

Ah oui... quand même

En postant le micro-article d'hier, j'étais loin de me douter que j'allais pouvoir appliquer le même commentaire à cette bafouille. Et pourtant, c'est le cas.
Ce que j'ai écrit était totalement sans autre intérêt que celui d'aller lire l'article de Margot. Alors quand j'ai vu qu'on m'avait envoyé un mot, je me suis dit "chouette, on est content de ce lien!" ou "ah, ça va être une ode au Louvr'Boîte!". Raté. Rien à voir avec Margot, sortir à Paris, ou le cinéma. Twilight. LE phénomène, que dis-je, le tsunami qui balaye tous les autres sujets sur son passage. L'angoisse...

Ce moment de stress passé, j'ai cliqué sur le lien, et suis tombée là dessus. La partie de baseball du film Twilight (glose et description détaillées, pour les "nuls") Alors avant d'aller plus loin, je tiens à préciser que je n'ai pas l'intention de faire de la pub, mais la démarche est tellement grandiose. Cet article propose aux pauvres petits Français que nous sommes d'apprendre les rudiments du baseball... au travers la scène du premier film. Oui, il fallait y penser. C'est comme si on décidait d'apprendre à jouer aux échecs avec la partie du Silence des Agneaux. Un peu compliqué tout ça. D'ailleurs, je ne cache pas avec lutté pour ne pas m'endormir au milieu de l'article...

Mais une fois encore, Twilight a vaincu.

Lo, n'a marre

lundi 19 juillet 2010

Quand Margot avoue tout sur Twilight 3...

Là, ici, à cet endroit précis, Margot nous raconte sa dernière expérience cinématographique : Twilight 3. Si le livre était drôle, le film semble savoureux, tout autant que l'est cet article.

Mais ce que l'on retiendra de cette chronique, hormis le fait que notre directrice de publication du Louvr'Boîte avoue avoir passé un bon moment, c'est le commentaire laissé à la fin de l'article. Parce que si on regarde les autres articles du site, tous auteurs confondus, presque aucun n'appelle de commentaire. Sauf que là, il s'agit de Twilight, le phénomène qui fait se lever les foules, que dis-je, des hordes de fans. Et donc lire des blogs culturels. Et de prendre le temps de laisser des messages. Souvent pas gentils d'ailleurs les messages...

En tous cas, c'est b'en drôle.

Lo, toujours en pleine lecture

vendredi 16 juillet 2010

Colère, Mocky se met à la télé

Quand le présentateur du JT de France 2 a annoncé le film de 20h40 comme un téléfilm de Mocky, j'ai remballé mes bonnes habitudes, à savoir ne jamais regarder une téléfilm français, encore moins un vendredi soir. Mais du Mocky, à la télé, pour la télé, ça ne pouvait pas se louper.
Et effectivement... Colère, c'est le nom de l'OVNI que les téléspectateurs de France 2 ont vu débarquer dans leur salon, raconte l'histoire d'un petit village, privé d'électricité à la suite d'une catastrophe naturelle - comme on en connait beaucoup ces temps-ci - puis de travail suite à la destruction de l'usine qui faisait vivre les habitants, déjà largement touchés par la coupure d'électricité mentionnée ci-dessus. Bref, ça raconte comme des Français, râleurs, sur lesquels le sort s'acharne. Un reportage géant du 20h.
Le pitch pourrait être celui de n'importe quel téléfilm de FranceTélévision. Sauf qu'avec Mocky, on tombe vite dans l'absurde. De l'absurde qui met face à face des acteurs plus que débutants, dont le phrasé fait penser à une publicité pour du beurre anti-cholestérole, et toute une flopée d'acteurs déjà bien confirmés, telle Christina Réali, Rufus ou Michèle Bernier. De l'absurde qui met aussi et surtout en parallèle une merveilleuse critique du patronat, de sa cupidité et des magouilles qui lui sont affiliées, et des meurtres tous plus ridicules les uns que les autres (entre le meurtre commis par Chevalier, oui oui, celui de la Matmut, et l'incendie du chalet au bord du lac, mon coeur balance). Enfin on saluera la brillante idée du cinéaste : donner le rôle du détective à un curé vivant en couple, c'est à dire dans le pêcher, n'hésitant pas à renoncer à l'Eglise pour celle qu'il aime (qui est quand même Christina Réali, c'est pas rien).

Donc après visionnage du téléfilm, je peux dire que Mocky si nous refait des trucs pareils, je pourrais bien continuer à passer mes vendredis soir devant la télé!

Lo, pas en colère du tout

dimanche 11 juillet 2010

Lucian Freud : grosse claque

Au cours des deux derniers mois, j'ai cru mourir de honte une bonne douzaine de fois : à chaque fois que je disais ne pas encore avoir mis les pieds à l'exposition Lucian Freud au Centre Pompidou. Aujourd'hui, j'ai rattrapé le coup. Et c'était une grosse claque.

La rétrospective du peintre anglais s'articule en quatre thèmes : intérieur/ extérieur ; autoportraits ; reprises des artistes classiques ; travail sur la chair. Quatre thèmes qu'on aurait pu développer sur des salles et des salles, tant les toiles sont prenantes.
De Freud, on aurait tendance à connaître ses portraits. L'autoportrait servant d'affiche à l'événement en fait partie. Mais en arrivant devant la toile, on se rend compte qu'elle ne peut en rien résumer l'exposition : sur l'ensemble des peintures présentées, on ne compte qu'une demie-douzaine de personnages habillés. Et la représentation de la chair est l'un des thèmes de prédilection du peintre.
L'affiche fait également oublier la présence de deux enfants, en bas à gauche de la toile. Pourtant, cette représentation est angoissante, comme plusieurs autres oeuvres dans l'exposition.
Et enfin l'affiche est bien trop lisse. Car la peinture de Freud, c'est avant tout ça : la matière. Celle qui lui permet d'incarner, et non de représenter, les sujets de ses toiles. Et c'est devant un autoportrait nu, qu'on se rend compte de l'importance de voir les oeuvres de Lucian Freud, non de se contenter d'ouvrir un livre.
Mais surtout, ça serait oublier ses vues de jardins...

Malheureusement, l'exposition est très courte, et ne présente au fond que peu de toiles. Mais cela suffit à vous marquer durablement. Et histoire de terminer en plongeant un peu plus dans l'atelier de Freud, la dernière salle présente des photographies du-dit atelier, prises par David Dawson, assistant du peintre.

Dommage que je me sois réveillée aussi tard, j'y retournerais bien...

Lo, claquée

D'autres maîtres de l'Inde au quai Branly

Le musée du quai Branly a toujours affirmé être en faveur de l'art contemporain. Admettons. C'est sensiblement le cas en ce moment avec l'exposition (oui, bon, sur le point de se terminer) Autres Maîtres de l'Inde, présentant ce que justement on ne voit jamais de l'Inde : l'art contemporain des communautés rurales. Autrement dit, tout ce que les gens font dans leurs petits coins paumés.
Et tout d'un coup, la galerie jardin prend des allures de FIAC. Une scénographie très beaubourg-braly, avec des tapis, des gradins, des vitrines dont les formes épousent celles des objets, des petites boîtes tapissées de papier peint... Et c'est plutôt réussi.
Pareil pour les objets. On a de tout, du neuf comme du très vieux (et là, malheureusement, on a un peu de mal à faire la différence), de l'argile et du métal, mais surtout de la couleur, de la couleur, de la couleur. Et du fluo s'il vous plait. Mais du joli fluo, du fluo qu'on voudrait bien mettre chez soi, entre la fenêtre et la table basse. Du fluo comme à la FIAC quoi...

Oui mais bon, on est au quai Branly, et il y a quand même un discours scientifique derrière tout ça. Sauf que dans ma grande connerie, je ne l'ai pas compris. En rentrant dans l'exposition, j'ai attrapé le livret, et je me suis dit "admire, tu liras plus tard!". Et j'ai tout loupé. Car en fait, si on veut comprendre un petit peu le sens de l'exposition, on a plutôt intérêt à la faire dans l'ordre. Alors quand j'ai vu la troisième flèche me disant que j'allais dans le sens inverse du parcours, j'ai abandonné toute idée de compréhension, et j'ai admiré.
C'est con, pour une fois c'était plutôt bien fait... La prochaine fois, on leur dira de marquer à l'entrée que le dépliant est à lire, et qu'il ne doit pas uniquement servir d'éventail en ces temps de canicule.

Dommage enfin qu'il se soit mis à pleuvoir à la sortie de l'exposition, j'aurais bien jeté un coup d'oeil aux oeuvres dans le jardin!

Lo, au musée

vendredi 9 juillet 2010

Twilight, volume 4 : Livre 1

OMG. Si on m'avait dit que ce dernier tome de Twilight allait enchaîner les scènes de sexe dès les cent premières pages, je lui aurais dit d'aller voir à l'HP si j'y étais. Et pourtant...

Page 120, la potiche Bella a décidé de devenir nymphomane. Et la sculpture grecque qu'est Edward une vraie bête de sexe qui déchire les oreillers à tout va. Page 120 je vous dis! D'habitude, il fallait attendre cinq fois plus pour un minimum d'action. Oui M'sieurs Dames!
Mais...
Mais si vous vouliez des parties de jambes en l'air débridées,vous avez bien plus de chances avec un Harlequin... Parce que rappelez vous qu'il s'agit là d'un livre mormon, qui tente de vivre avec son temps, certes, mais un livre mormon quand même. On passe quarante pages sur le mariage de deux ados - et personne n'avait osé ça depuis la première saison de One Tree Hill - avant de voir la gourdasse se dépatouiller dans des ensembles en lingerie fine, et expliquer ses tentatives pour se faire violer par son désormais époux. Parce que oui, même après le mariage, le sexe s'est mal. Ou ça peut faire mal. Je n'ai pas trop compris la métaphore, bien trop choquée par tant de tension sexuelle et la perte de cet univers niais auquel j'étais habituée.
Heureusement, le chapitre sept se termine par cette perle : "Désires-tu nager avec les dauphins cet après-midi, histoire de brûler les calories ?"

Lo, vampirisée

mercredi 7 juillet 2010

Les étés de la danse, Le Ballet de Novossibirsk : Gala vestimentaire

Quand tu déprimes à Paris, il y a toujours un ami qui traine dans le coin et qui te propose des plans plus ou moins géniaux pour te sortir de ton trou. C'est comme ça qu'hier soir je recevais "J'ai deux place pour la soirée de Gala du ballet de Novossibirsk, tu viens ?". Parfait. De la danse, de la musique, exactement ce qu'il me fallait.

Et c'était grandiose.

Sauf que. A travailler huit heures par jours sur des textiles et à en décrire les matériaux, on a une légère tendance à détailler les tenues de toutes les personnes qui nous passent sous les yeux, spectateurs comme danseurs. Et les tenues les plus extravagantes ne venaient bien entendu pas de la scène.
Alors que les danseurs des Sylphides se noyaient sous une avalanche de tulle blanc, les spectatrices se pavanaient dans de très seyantes combinaisons rouges à pois blancs.
Quand la danseuse du Carnaval de Venise virevoltait tout en paillettes au milieu de la scène, un couple d'hommes discutait, une coupe de champagne à la main, en veste à sequins et pantalon lamé (veste pour l'un, pantalon pour l'autre, il ne s'agit pas ici de faire dans la surenchère, mais bien d'être assorti!).
Quand Vincent Chaillet saute de long en large dans un costume de toréador griffé Picasso, une dame arbore un chignon dont la texture s'apparente à celle des perruques Playmobils.
Et quand Agnès Letestu joue Cendrillon dans une robe vaporeuse en mousseline rose, cette même dame monte les escaliers dans une robe blanche à motifs violets, dont la forme ne permettait pas de distinguer si il s'agissait de roses ou de toile de Jouy.

Heureusement, les danseurs, principalement masculins, ont eu vite fait de nous faire oublier cette débâcle vestimentaire. Merci à eux. Et messieurs les directeurs artistiques, la prochaine fois, c'est dans la salle qu'il faudra faire intervenir le costumier.

Lo, au ballet

lundi 5 juillet 2010

Twilight, volume 4 : note de l'auteur

Histoire de prouver que je m'en tiens à ce que j'ai dit, et que je lis Révélation (même que j'en suis déjà à la page 62, et que ça ne m'a pris qu'un aller simple Vincennes - Sablons), voici une petite note :

Avant de commencer son livre, Meyer remercie son groupe préféré qui lui a inspiré la saga : Muse.

A leur place, j'irais me cacher. 'fin je dis ça, j'dis rien ...

Lo, en pleine lecture

dimanche 4 juillet 2010

Plan d'austérité ... culturelle ?

* Jingle crise *

Oui.
C'est tombé dans le Monde cette semaine.
Les musées, le Louvre, Orsay et le Centre Georges Pompidou ont peur.
Pire, ils paniquent, à tel point qu'ils n'hésitent pas à écrire à Frédéric : on voudrait couper le budget. A leur place je trouverais ça aussi scandaleux... D'ailleurs, c'est scandaleux!
Donc le Monde nous a un peu dressé le bilan de ce qui se passait.

Alors oui, c'est un peu critique.
* Jingle crise *
Rien que pour la route.

Mais au milieu de l'article, on tombe là dessus :

Bruno Racine, président de la Bibliothèque nationale de France, s'attend aussi à "être écorné", mais "dans une moindre mesure que les musées". Il annonce que le prix de la carte des lecteurs, qui n'a pas bougé depuis cinq ans, va augmenter en septembre. Il soulève aussi une question de fond : "Le ministère de la culture peut-il continuer à lancer des projets lourds, comme la salle philharmonique et le Palais de Tokyo, à Paris, ou le Mucem à Marseille, quand son budget n'augmente pas ?"

Petite analyse de texte. Déjà, "le prix de la carte des lecteurs [...] va augmenter en septembre." Et ben en voila une bonne raison pour ne pas y mettre un pied! La médiathèque du quai Branly, elle, elle est gratuite, y a une jolie vue qui vous donne quand même envie de travailler, et on a découvert qu'il y avait la possibilité, en cherchant bien, de trouver du café.

Mais le MuCEM... Le pauvre! Même quand il n'y a aucun scandale à l'horizon (en tous cas pas à ma connaissance...), on trouve le moyen de lui taper dessus. On ne lui a rien demander à lui. On l'a juste lancé il y a déjà pas mal d'année, ça n'est pas de sa faute si le chantier n'avance pas, si il y a des cadavres venus se cacher dans ses sous-sols, si les architectes n'architecturent pas bien, si ... Oui, le pauvre.

Plus grave, si il n'y a plus d'argent, et si le projet n'avance pas, enfin pas plus, elles vont aller où les milliers de coiffes en dentelle que l'on emballe...?


Lo, veut bien accueillir une coiffe en exil

samedi 3 juillet 2010

quai Branly, number one ?

En lisant le dernier numéro de l'Oeil, j'ai découvert le résultat du classement des musées. Et j'ai eu la chance de découvrir que le musée du quai Branly figure en tête... Du coup, j'ai lu l'article avec deux fois plus d'attention.
Avant même de s'offusquer devant le classement, on, oui enfin je, râle devant l'emploi abusif d"'art primitif" et autres joyeusetés du même genre. Puis devant le manque de connaissance flagrant de l'institution branlyèsque : le musée a ouvert en 2006, et vient de fêter ses quatre ans, il n'en a donc pas trois, et on n'écrit pas Quai Branly bordel! Y en a qui n'ont jamais vraiment bossé avec eux, une faute d'orthographe pareille, c'est quatre points en moins sur la note finale du mémoire!

Mais revenons à ce classement. Quai Branly, premier sur l'accueil. Je laisse volontairement de côté l'aspect fréquentation et conservation, il me faudrait une bonne petite centaine de pages, et des tas d'articles ont déjà été écrits sur le sujet (je donne la biblio complète sur simple demande). Premier sur l'accueil... Ah ouais.

Aujourd'hui, j'y suis allée, au quai Branly. Première impression, oui, les gardiens d'accueil sont gentils. Il faut dire qu'ils me croisent de façon hebdomadaire depuis trois ans. La fidélité, y a que ça de vrai.
Puis je suis entrée dans le Salon de Lecture Jacques Kerchache pour voir l'exposition sur les jeux. Accueil... C'est pas compliqué, il n'y en a pas. Il n'y a pas de médiateurs non plus. Ce qui fait que je n'ai rien compris à ce qui était présenté. Mais c'était joli, plein de couleurs, de formes bizarres, des jeux cachés entre les livres, un peu comme des oeufs de Pâques au milieu des buissons dans le jardin... Mais y a pas d'accueil.
Et enfin la médiathèque. Là c'est pareil, ils sont gentils et accueillant. Logique, ils me croisent de façon hebdomadaire... on aura compris. Sauf qu'eux, en plus de ça, ils savent comment je m'appelle. Mais ça n'a rien à voir avec le musée...

Mais le summum du luxe de l'accueil, fut la découverte miraculeuse de la journée : l'ouverture quotidienne du foyer du théâtre. Ce qui veut dire café. Alors à ce stade de l'histoire, on peut se dire que ça y est! le musée a compris qu'il faut des espaces de détente et de restauration pour les visiteurs, et que voila pourquoi le quai Branly est premier.
Sauf que le foyer est tout sauf accueillant. Il y fait nuit noire, et surtout, il n'y a personne pour distraire la pauvre vendeuse qui en jette son torchon par dessus le comptoir. Enfin il y a nous, pauvres étudiants descendus de nos hauteurs pour avaler un café. Dans le noir. Seuls. Vachement pas accueillant vous dis-je.

Du coup, je ne sais pas si je vais tenter de comprendre pourquoi le musée du quai Branly est premier au classement général... Mais peut-être que je tenterai de comprendre l'exposition jouet. Un jour.

Lo, en test d'accueil

vendredi 2 juillet 2010

"Coucou me revoila! Et Twilight aussi" ... et moi aussi

Après avoir récolé des coiffes en dentelle (trente coiffes en dentelle pour une coiffe en satinette noire doublée de coton beige, avec ruban de velours broché, c'est dire si c'est monotone) toute la journée, après avoir affronté le métro par temps de canicule, après avoir promené une poussette et deux doudous sous l'orage, après...
Ouais, à la fin de la journée donc, je me suis posée devant mon ordinateur, Archive dans les oreilles et une barre de Kinder dans la main, et je suis tombée sur le nouvel article de Christophe Carrière, Coucou me revoila! Et Twilight aussi!

Horreur! Drame! Enfer!
Twilight, Hésitation est sorti/va sortir/sort (tellement que je m'en fous, tellement que c'est nul, tellement que sa sortie échappe totalement à mon attention...). Et moi, je n'ai toujours pas fini cette saga pas littéraire du tout.

Donc! Moi, j'affirme, en ce vendredi 2 juillet, que, à la suite de ce retour de Carrière, je vais moi aussi faire mon retour twilightèsque, et (enfin) ouvrir le quatrième et (heureusement) dernière tome... qui m'attend sagement sur une étagère depuis un an. Et tant pis si je viens d'acheter deux livres de Chattam et McCarthy. Il y a des priorités dans la vie!

Lo, va s'y remettre

jeudi 1 juillet 2010

La Fondation EDF célèbre la terre de Chine

A 15h, j'ai quitté les 28° du musée, pour les 35° de l'extérieur, pour les 30° du métro, pour aller voir Chine, Célébration de la Terre, exposition à l'espace de la Fondation EDF.
Sur trois niveau, la Fondation présente une dizaine d'aspects de la civilisation chinoise, grâce à des pièces du musée Guimet, du musée d'Art et d'Histoire de Saint Denis, du musée Pincé d'Angers. Mais ce sont les objets de la collection privée de François Dautresme qui sont ici mis à l'honneur. Oui enfin disons le clairement, l'exposition, et surtout les indications, sites internet et autres, ne semble présenter QUE la collection de Dautresme.
Justifier
L'espace d'exposition s'étend sur trois niveaux. Et à chaque fois, la scénographie prend le pas sur les pièces présentées.
Au rez-de-chaussée, tout d'abord, une forêt de bambous accueille les visiteurs. Au centre sont suspendus des nasses, des paniers, des vanneries, bref, tout un tas de trucs faits avec de la paille. Là, on y apprend la diversité des utilisations d'un panier : à poissons, à crevettes, à poule, à pigeons, à cochon. Mais on reste surtout ébahis devant le cache-poulet, couvercle géant servant... ben à cacher un poulet.
Il y a aussi des panneaux explicatifs, assez bien faits, lisibles. En temps normal, j'en aurais peut-être lus la moitié. Sauf que là, la climatisation ne fonctionnait pas. J'ai donc lu quatre lignes. Mais elles étaient bien, ces quatre lignes!

Au sous-sol, il fait plus frais. Bon point. Au sous-sol, il y a aussi quatre petites boîtes. La soie, la médecine, et... la vannerie. Et bien dans cette petite boîte, on se rend compte que les chapeaux en paille tressée fabriqués en Chine au XVIIIe sont les mêmes que ceux fabriqués en Auvergne et conservés au MuCEM... Même forme, même technique, mêmes décors. Oui, j'avais bossé toute la journée sur des coiffes en paille.

Au premier étage, la céramique occupe une grande partie de l'espace. Et une fois de plus, la présentation des objets est plus intéressante que les pièces : par un jeu de miroirs, l'espace est agrandi et permet une (pseudo-)reconstitution d'atelier de potier. De là à la forge des ATP, il n'y a qu'un pas!

Il y a aussi un diaporama, et un espace consacré à l'architecture.

Sauf qu'il fait toujours très chaud... et que le petit parc au pied de l'espace est très sympathique.

Lo, en chapeau de paille

lundi 28 juin 2010

Filles et futilités : et si on n'aime pas les films avec Meg Ryan ?

Il arrive malheureusement qu'on déprime même maquillée. Ballot. C'est là qu'intervient la formidable équation glace+chocolat²xFilm de fille. On a bien entendu le droit de prendre ces trois composantes séparément. L'effet est certes moins immédiat, mais cette solution a l'avantage de faire durer la cure.

Ce soir, c'était l'étape film de fille. Un film de fille se définit par un scénario simple, clair, tenant généralement sur une feuille de petit cahier. A un seul côté la feuille. Dedans, il y a des filles, et des garçons, et des bouquets de fleurs, des robes de mariées et une, voire plusieurs boîtes de mouchoirs.
Souvent il y fait beau, quoi que la scène sous la pluie soit une donnée courante. Il y a aussi de la musique connue, un peu dansante, un peu larmoyante aussi des fois.
Et enfin, il y a les mots "comédie" et "romantique" dans le genre du film. Comédie, comédie romantique, comédie dramatique, drame romantique... toutes les combinaisons sont possibles ici.

Le film de fille est soit américain, soit britannique. Jamais français. Faut dire que les films français aussi... Et ce genre de film est reconnaissable à des acteurs clés. Hugh Grant, Julia Roberts, Richard Gere...
Mais pas forcément Meg Ryan bordel! Non parce que autant l'avion de Barbie est une bonne solution pour se débarrasser des chanteurs roumains, autant les films avec Meg Ryan ne fonctionnent pas. A la limite, quand Harry rencontre Sally... Par contre... Top Gun quoi! Là je dis non! Un film de fille, aussi niais soit-il, se doit de garder une certaine qualité!
Alors je dis non à Mon espion préféré (avec Antonio Banderas, Colin Hanks, fils de, et Selma Blair, que du lourd), et encourage vivement à un énième visionnage de Quatre mariages et un enterrement.
Non parce que Florence Foresti, elle a pas toujours raison hein...

Lo, Hugh Grant!

dimanche 27 juin 2010

Filles et futilités : le dimanche maquillé

Quand c'est déprimé, une fille a besoin de se sentir rassurée. Encore plus un dimanche midi. Là, une seule solution : le maquillage.

Comme a beaucoup de fille, on (de genre masculin) m'a déjà demandé, étonné, pourquoi je me maquillais pour aller chercher du pain. La boulangerie est de l'autre côté de la rue, et quand je dis de l'autre côté, je parle de la porte d'en face. Alors bien entendu, on (de genre féminin) ne tente même pas de répondre, sachant pertinemment que ça serait vain. Et pourtant...

On se maquille tout d'abord pour ne pas avoir l'air de sortir du lit. On a beau être sortie de dessous la couette une dizaine de minutes auparavant, à Saint Mandé, à midi, c'est l'heure où on rentre de la piscine, du marché, des quinze kilomètres à vélo dans le bois, du départ pour le pic nic dans le même bois. Pas du lever. Alors pour se fondre dans le paysage , un coup de crayon donne toujours un air un peu moins endormi. Oui bon bien entendu, faut aussi faire gaffe aux traces de l'oreiller sur la joue... Retenons que cette technique est aussi valable pour effacer les airs de gueule de bois, de pas assez dormi et autres joyeusetés du même genre.

On se maquille parce qu'on se dit aussi que, si ça se trouve, le prince charmant a emménagé durant la nuit dans l'immeuble d'à côté, et que lui aussi aura attendu midi pour aller acheter une baguette et un croissant au beurre. Et que pas maquillée, avec un t-shirt trop grand, ça ne le ferait que très moyen (ben oui... on ne va pas EN PLUS bien s'habiller!). Retenons que ce fantasme marche aussi avec le prince en exil ou le réalisateur de cinéma en vogue.

On se maquille enfin pour tout simplement ne pas avoir l'air d'une loque. Et Merlin sait que le potentiel reboostant de moral d'un mascara est énorme.

Jusqu'au moment où vous allez vous endormir dans l'herbe, au soleil, par 35°. Bien entendu, le mascara a coulé.

Lo, maquillée

dimanche 20 juin 2010

Mondial 2010 : nouveau soap télévisé

Il y a un mois, à Cannes, Sophie et moi prévoyions de passer nos soirées devant les matchs, à insulter les joueurs et taper du poing sur la table. Non parce que nous étions lucide, nous ne prévoyons aucune victoire de l'équipe de France.
Mais alors jamais nous n'aurions imaginé passer des heures non pas devant un terrain de foot, mais devant les journaux télévisés et les émissions spéciales, transformés pour l'occasion en soap opéra.

Parce que peut-être que l'équipe de France de foot est incapable de marquer un but, mais elle vient de trouver le meilleur scénario de drame d'M6 du dimanche après-midi!
Tout d'abord, il y a un homme, seul contre tous, dont l'honneur est bafoué par les médias, à une échelle internationale...
Et il y en a un autre, le patriarche, renié par ses fils...
Puis un drame, entre les deux, repris en une des quotidiens...
Là commence alors une partie de Cluedo digne d'une fin de saison de Dirty Sexy Money : qui est le traitre ? qui a vendu le fils prodigue, comme on jette un os à une meute de chiens enragés ?
C'est à l'ainé que revient la tâche de démasquer le traître, le mouton noir des bleus.
Sauf que cette attitude n'est pas du goût de tous, et si le petit dernier, le gamin turbulent, verse des larmes sur les plateaux de télé pour réclamer le retour de son ami perdu, les adultes, eux, s'énervent, que dis-je, quittent le navire!
Et là c'est l'escalade, la surenchère dans le n'importe quoi, le plongeon dans l'absurde...
Les fils font grève, leurs ainés s'indignent publiquement, rien n'y fait...
C'est le début de la fin...

Reste une question ...

Ils vont jouer en 4-4-2 mardi ? Non parce que bon, on en oublierait presque qu'on parle de foot là...

Mais du coup, quand un article de MademoiZelle titre "Pourquoi personne n'aime les Bleus", moi je dis au contraire : merci, nous n'avions pas eu d'aussi beau drame depuis la saison 2 de Gossip Girl!

Lo, captivée

vendredi 18 juin 2010

Mondial 2010 ; de la beaufitude au sexisme

Que les choses soient claires : oui je suis une fille, oui je regarde le foot, oui je viens du Nord. Jusque là, tout va bien, et j'en suis même plutôt fière (et vous vous dites que là ça commence à ne plus aller...)
Oui, je trouve aussi que regarder un match de foot n'est pas une activité des plus raffinée (là, je commence à retrouver grâce à vos yeux)
Et oui, il y a toujours quelque chose de sexiste dans le foot (ça y est, vous me respectez à nouveau).

Sauf que pas dans le sens où on l'entendrait... J'explique.

Je suis tombée par hasard sur une pub pour une marque quelconque de voiture titrant : " Pour les femmes dont les maris aiment le foot". Donc je m'insurge! Non, le foot n'est pas que pour les hommes vautrés devant la télé, c'est aussi valable pour les filles...! (non et puis si en plus on suit les actualités footbalistiques du moment, on est plutôt dans Gossip Girl que sur un terrain)
Alors je me pose la question, pourquoi faudrait-il que :
1° cette voiture soit pour les femmes mariées ?
2° cette voiture soit pour les femmes dont les maris aiment le foot ?
3° cette voiture ne soit pas pour les hommes dont les femmes aiment le foot ?
4° cette voiture ne soit pas pour les femmes dont les femmes aiment le foot ?
5° cette voiture ne soit pas pour les hommes dont les hommes aiment le foot ?
6° cette voiture ne soit pas pour les homme et les femmes qui aiment le foot ?

Lo, qui n'a même pas le permis

mercredi 16 juin 2010

Journal d'une récoleuse

Parce qu'être récoleuse dans le musée du Bois de Boulogne, ça reste tout de même un peu plus classe que racoleuse au Bois de Boulogne... Et qu'être payée pour faire ça, c'est même très classe.
Sauf que le récolement du MuCEM, ça a certains désavantages... Pour ceux qui ne le sauraient pas, le MuCEM est le nouveau musée d'ethnographie française, européenne et méditerranéenne. Qui regroupe donc les collections des ATP et du Musée de l'Homme. Donc des collections d'ethnographie. Sauf que qui dit collections d'ethnographie, dit série. Et pas des petites! Non messieurs dames! Des centaines et des centaines d'objets, identiques jusque dans les trous de mites. Ce qui conne par exemple, 3 000 coiffes en mousseline blanche brochée de motifs floraux, à passe plate et volants de dentelle sur le devant, sans oublier les cordons de serrage à la base de la coiffe.
Sauf que les 3 000, elles vous arrivent en même temps sur votre table. Parce que le but de la série, c'est d'être rangée ensemble, dans une même réserve, voire armoire... du coup, pas question de les séparer!

Déjà deux semaines que je bosse sur ses machins. Encore deux mois. Pas sur que je survive. Ou que j'accepte de voir encore un bout de tulle brodé...

Lo, organdi et bazin gris

samedi 12 juin 2010

Engluée dans Glee

Quand on bosse sur une quinzaine de projets en même temps, il existe deux moyens de se détendre. Le premier consiste en l'association ami/bière/terrasse. Bien que très attrayante, et pratiquée de façon fréquente et régulière, cette activité se doit de suivre les fluctuations financières et météorologiques. La seconde est beaucoup moins coûteuse, et se résume à se poser devant une série télé, pas trop intellectuelle, pas trop complexe, bref, un truc pour ado américain.

C'est comme ça que je me suis retrouvée devant Glee.

Alors dans Glee, le scénario tient sur une feuille à cigarette : la chorale d'un lycée.
Décortiquons ensemble ce pitch. "Chorale". A lui seul, ce terme résume la quasi totalité de la série : des gens qui chantent. Et qui dansent aussi, parce que, Patricia Kaas à l'Eurovision, les gens dansent en chantant de nos jours. Histoire de pimenter un peu tout ça, le fil rouge de la saison 1 est la participation à un concours de... chant. Voila pour le thème général de la série.
"Lycée", et tout ce qui va avec, lycéen, popularité, pompom girls, loosers, casier, match de football et proviseur. Voila pour le cadre.

Mais. Parce que bien entendu, il y a un mais, sinon la série n'en serait pas à sa troisième saison. Le mais est dans le choix des personnages : une juive au look de Barbara Streisand, une blonde hollandaise, une mini Queen Latifa, un jeune homo, un type en fauteuil roulant, une bègue, un asiatique, un pseudo-iroquois-juif, une pompom girl enceinte et le quaterback. Une belle brochette de loosers. Bien loin de l'Upper East Side.
Mais surtout, il y a la musique. Beaucoup, tout le temps, et bonne. La popularité de la série est telle que toutes les stars rêvent de se voir reprises dans la série, donnant des épisodes cultes : le numéro de Bad Romance.

Alors oui, on est loin de Fame, et ça reste une série américaine pour ado. Mais quand même... C'est parfait pour se vider la tête.

Lo, chantante

jeudi 10 juin 2010

joies RATPiennes

RATP, grosse menteuse.

Non parce qu'au bout d'un moment, il faut arrêter de se foutre de la gueule du monde. Qu'ils refassent les stations, explosent le carrelage, et laissent des arrêts de métro dans le noir pendant deux ans... Qu'ils posent des doubles portes le long des voies... Qu'ils coupent des tronçons entiers de lignes les week end... Qu'ils ferment les lignes à partir de 22h... Tout ça, c'est chiant, mais à l'usure, on finit par s'y faire. Difficilement. Mais on s'y fait.

Et puis un jour, vous prenez le métro, entre Hôtel de Ville et Nation, et là, vous tombez nez à nez avec une affiche annonçant : "interruption partielle du trafic à partir de 22h, du 13 avril au 1er juillet".
Là, vous réalisez que cette interruption partielle du trafic vient d'être prolongée de deux longues semaines, sans la moindre petite explication. Et que bien entendu, il faut les excuser pour la gêne occasionnée. Comme si nous avions le choix...

Lo, a décidé de râler

mardi 8 juin 2010

De l'utilité des vacances bretonnes

Cette semaine a vu mon grand retour sur le chantier des collections du MuCEM/ATP. Au programme des prochaines semaines : le récolement des collections textiles du Musée National des Arts et Traditions Populaires.

Soyons clairs, le textile n'a jamais été ma tasse de thé, et je n'ai toujours pas compris, six ans après, le principe du tissage énoncé en première année de l'Ecole. La fonte au sable est même pour moi bien plus compréhensible. Mais depuis la découverte des textiles navajo et des robes en peau de bison, je fais efforts.
Oui enfin bon, en Amérique, les coiffes sont des bandeaux ornés de plumes. Point. Et il n'y a aucun cliché là dedans. Alors forcément, quand la première caisse que l'on ouvre est plein de coiffe, de sous-coiffe, de diadème, de frontière ou autre bonnet en tulle/mousseline/dentelle/toile de coton blanc, on s'y perd un peu.
Mais elle arrive, l'étiquette qui te précise que toutes ces petites choses amidonnées viennent d'une seule et même région : la Bretagne. Et là, tout se remet en place, les vacances à Perros Guirec, les fêtes des moissons à Plougasnou et les promenades avec la grand-mère sur le sentier des douaniers. Et tu te dis que oui, effectivement tout ces trucs sont des coiffes, tu les as déjà vues sur les têtes des petites filles lors des défilés. Même que tu arrives à comprendre comment elles se portent!
Finalement, elles avaient du bon ces vacances!

Lo, encapuchonnée

mardi 1 juin 2010

"Relis le à voix haute, y a que ça de vrai"

Demain soir, soit dans moins de 24h, aura lieu le gala du BDE. Demain soir, soit dans moins de 24h, je vais devoir prendre le micro devant pas loin de 600 personnes et faire un magnifique petit discours. Finger in the nose. Ou pas.

Pour faire un discours, c'est comme pour les mille-feuilles, les oignons, et les ogres, faut y aller par couches. Si vous ne comprenez pas le rapport avec l'ogre, je ne peux rien pour vous mes pauvres chéris.Justifier
A la base, on a une feuille de papier et un stylo. Avec tout ça, il s'agit d'aligner des mots les uns à la suite des autres, de façon à former un truc à peu près cohérent, et dont le sens doit donner ça : "merci... merci... merci... je vous aime... merci... bonne soirée". En gros. Dans l'idée, c'est assez simple. Sauf que ce truc là, que vous venez brillamment d'écrire dans une salle plongée dans le noir au cours d'une formation qui vous intéressait autant que le dernier budget du ministère de la pêche, il faut le dire, à l'oral. Et qu'il y a une différence énorme entre un texte qui sera lu et un discours... Et que, vous l'aurez compris, je suis nulle pour les discours.
Donc après avoir pondu un truc dégoulinant de guimauve et de pathétisme, "merci... merci... merci... je vous aime... merci... bonne soirée", on passe à la deuxième couche, celle de la correction. Par une, voire deux personnes extérieures, bien plus à l'aise pour ce genre de chose, et surtout beaucoup plus familière des blagues à deux noises que l'on peut caser lors de ce type d'événement!
Mais comme je l'ai dit, ce que j'avais écrit était minable, et arrive alors la troisième couche, apparentée à de la crème, la réécriture. Totale, parce qu'il n'y avait rien à sauver. Afin que la réécriture soit parfaite, il faut la jouer fine : vous et votre incapacité à écrire une phrase correcte commençait par aligner trois mots, qui ne plairont pas aux correcteurs, qui feront une nouvelle phrase, puis une autre, puis encore une, et finiront votre discours en très exactement neuf minutes.

Puis on arrive à la couche de préparation. Celle qui vient juste avant la présentation du discours. Celle qui vous retourne l'estomac et vous donne des envies de sprint. Celle aussi qui vous fait dire que jamais vous ne ferez de politique. Sauf si avant y a un p'tit apéro...

Lo, à voix haute

dimanche 30 mai 2010

L'impossible photographie enfin vue


L'exposition de photos l'Impossible photographie, présentant les prisons parisiennes entre 1850 et le milieu du XXe siècle, est ouverte au musée Carnavalet depuis février. Trois bon mois que je veux y aller. Et aujourd'hui, entre deux réunions de préparation du Gala, j'y ai enfin mis les pieds. Et ça valait vraiment le coup.

Les photographies sont présentées dans l'espace d'exposition du rez-de-chaussée, séparé en deux grandes sections. La première est la partie historique, et regroupe par établissement pénitencier, des photographies prises au XIXe siècle. Les clichés sont superbes, à tel point qu'on en oublie parfois le sujet, jusqu'à la lecture du cartel, qui nous apprend que les prisons pour enfants étaient le lieu d'expérimentation sur l'alimentation : "voir à quel moment l'enfant commence à dépérir". A côté des photo, de nombreux panneaux détaillant l'histoire des prisons parisiennes. Ce qui fait de l'Impossible photographie une exposition longue et fournie. Le seul point négatif est l'agencement des clichés : plus ou moins par lieu, et non par thème.

La seconde partie de l'exposition est consacrée aux artistes contemporains, et aux prisons du XXIe siècle. Là, on passe au son, aux vidéos et à la couleur. Et forcément, les images sont tout de suite plus prenantes. Plus déprimantes aussi.

Et c'est là qu'on se rend compte que l'exposition est vraiment réussie.

Lo, X

samedi 29 mai 2010

Arnold vs Dennis : choc des cultures

Il y a deux jours, Gary Coleman, interprète d'Arnold dans la série Arnold et Willy, est décédé. Forcément, nous étions triste, et la nouvelle a été accueillie avec un "mais qu'est-ce que tu me racontes là?!".
Aujourd'hui, nous avons reçu un texto annonçant "Dennis Hopper est mort..." Et là ce fut le drame.

D'un côté nous avons une star télévisuelle de notre enfance, associée à un générique mythique, de l'autre un cinéaste et acteur tout aussi mythique, dont l'Easy Rider révolutionna le cinéma.
D'un côté un moment de grande nostalgie, de l'autre une vraie tristesse.
Et ben c'est pareil sur Internet... Alors oui, tous les sites d'information ont couvert la mort de Gary Coleman. Oui, tous les sites d'information ont couvert la mort de Dennis Hopper, bien plus intéressante que la finale de l'Eurovision (par ailleurs remportée par l'Allemagne, nous dit LCI)
Mais les sites people ou les blogs de filles se sont arrêtés à "Personne dans le monde ne marche les mêmes pas, et même si la terre est ronde, on ne se ressemble pas".

Décidément, nous avons bien besoin d'une dictature culturelle... Surtout quand certaines personnes confondent Arnold et Willy et Sauvez Willy...

Lo, dead

jeudi 27 mai 2010

Dream dream dreamlands


Il y a des expositions dont le pitch semble fascinant, mais dont le contenu n'a strictement rien à voir avec ce à quoi vous vous attendiez. Ce fut le cas avec Dreamlands, exposition du Centre Pompidou, dont le propos est de montrer comment les Expositions Universelles et les Foires Internationales ont influencé la conception de l'espace urbain. Oui ben on ne l'a pas trop retrouvé le propos...
Alors oui, l'exposition commence fort, avec un automate et une reconstitution du Pavillon de Vénus de Dali. Oui, tout au long du parcours il y a des oeuvres bien sympa, comme un Manhattan en frigo ou en cartons d'emballage. Oui, la mise en scène est bien sympa.
Mais le propos de l'expo ?
Parce que l'influence, certes on l'a vue, un peu, dans les premières salles, mais les objets étaient des oeuvres en soit, ou des villes réelles, sans trop de rapport avec les Expositions ou les Foires. Dommage également que les cartels n'en disaient pas plus sur les oeuvres. Dommage enfin que les photographies de Martin Parr étaient pour moitié présentées au Jeu de Paume.

Moi qui cherchais un truc à glisser dans mes recherches, je vais retourner aux Archives Nationales, et juste retenir les frigos-gratte-ciel, parce que ça, c'était fun!

Lo, dream dream dream

lundi 24 mai 2010

Savez-vous planter des choux ?

Paris se met au vert. Ca n'est pas le titre exact de la manifestation qui a envahi les Champs Elysées cette semaine, mais c'était à peu près l'idée : rendre piéton l'avenue, et y installer des bacs de fleurs géants, agrémentés de sapin, de fleurs et de légumes en tout genre.

Les séances de travail en terrasse n'étant dernièrement pas très concluantes, nous avons décidé de se balader en ce dimanche après-midi. Et comme ça n'est pas tous les jours que les Champs se transforment en petite maison dans la prairie, nous nous sommes dit "Hey! Pourquoi ne pas se retrouver à Charles de Gaulle, et redescendre l'avenue!". Pauvre de nous...
Tout d'abord, arriver entière à l'autre bout de Paris, sans par ailleurs changer de métro, a relevé du parcours du combattant. Métro bondé, stations saturées, arrivée parfumée à l'américain-frites-merguez, de quoi vous mettre directement dans l'ambiance : le boulevard de la Liberté un samedi de braderie à Lille.
Et sur l'avenue, c'est la même chose. Du monde, plein de monde, beaucoup trop de monde, des grands qui te bouchent la vue, des petits qui te courent entre les jambes, des qui ne marchent pas assez vite, des qui te bousculent en passant. On en oublierait presque qu'au milieu de tout ça, il y a de la végétation.
Résultat, au bout de 10 longs mètres, on décide de remonter sur le trottoir, puis de prendre les rues latérales, puis les rues parallèles, puis de finir à Châtelet prendre un verre, ça donne soif les balades en forêt!

Oui alors il parait qu'il y avait des fleurs, des légumes, des produits régionaux... nous on a juste vu les milliers de personnes qui venaient pour voir les fleurs, les légumes, les produits régionaux...

Lo, Ingals

samedi 22 mai 2010

United States of Tara


Pour faire une bonne série, il y a deux possibilités : créer un univers bien particulier, décalé et complet, ou alors se focaliser sur des personnages singuliers. United States of Tara fait mieux. Au travers de Tara, mère de famille peintre-décorateur, c'est pas moins de cinq personnes différentes qui apparaissent à l'écran.
Oui parce que Tara souffre de dédoublement de personnalité. Entre T., adolescente de 16 ans trash, Alice, copie conforme de Bree Van de Kamp et Buck, biker persuadé d'avoir fait le Vietnam, Tara tente de comprendre comment et pourquoi ses Autres se sont révélés.

La première saison est courte, 12 épisodes de 30 minutes, format grandement efficace.Justifier Mais ce qu'on retient c'est le jeu de l'actrice principale, Toni Collette, qui endosse ses différents personnages les uns à la suite des autres avec un certain talent : Buck est l'un des meilleurs vétérans des séries télé.
Les membres de la famille sont aussi très bien présenté : l'ado qui tente à tout prix de se barrer de sa maison de fou, le fils qui intègre une église intégriste pour draguer le type qui lui plait, la tante écrasée par la folie de sa grande soeur, et le mari... trop gentil et compréhensif pour être vrai!

Et puis US of Tara, c'est une série bien dans l'air du temps, basée sur une idée bien ficelée, traitée de façon assez trash. Un vrai régal quoi.

Lo, dédoublée

vendredi 21 mai 2010

Lady Gaga à Bercy, non je n'y étais pas

C'est fou comment certaines petites choses peuvent vite vous irriter, vous énerver, voire carrément vous foutre en boule. Ben c'est un peu le cas avec le concert de Lady Gaga ce soir à Bercy.
Que je ne puisse pas y aller, passe encore, je me contente d'avaler une boîte de raviolis en écoutant Bad Romance. Que ceux qui y vont le crient haut et fort sur les réseaux sociaux, je comprends. Avec rage, mais je comprends. Que ceux qui y sont balancent des photos via leur blackberry depuis la salle de concert directement sur Facebook... Bon... Ca fait des souvenirs...
Mais alors qu'on vous rappelle gentiment à coup de textos et de coups de fil que vous vous êtes dans votre studio, et eux à 10 mètres de la scène, vous ressentez comme de légères envies de meurtre.

Oui, c'est dingue comment trois petits mots écrits dans un texto peuvent vous inspirer strangulation, décapitation et autres...

Lo, gagatisée

jeudi 20 mai 2010

Festival de Cannes - Acte II : Vive le cinéma

Durant ces six jours passés à Cannes, nous avons réussi à voir onze films.
Le premier, Chongqing Blues de Wang Xiaoshuai, dans la Salle Lumière, en robe de soirée, en présence de l'équipe du film. Ou l'histoire d'un père qui revient chez lui tenter de découvrir pourquoi son fils qu'il a abandonné quinze ans plus tôt est mort après avoir pris en otage la cliente d'un supermarché. Un très beau film chinois.

Chatroom, film japonnais de Hideo Nakata, injustement qualifié de « teen movie d'horreur » par les critiques de la presse quotidienne. Chatroom, matérialisation des chats pour ado sur internet et de leur influence sur la vie réelle, est plutôt un bon thriller, très efficace et jouant parfaitement avec le spectateur.

Tournée. La montée des marches événement de l'année composée de stripteaseuses, précédait un film tout aussi attendu, tout du moins pour Sophie. Il en résulte une comédie dramatique bien menée, sans temps morts, et à la musique persistante, mais laissant un goût amer à ceux qui se seront reconnus dans les deux enfants.

La journée de vendredi s'est terminée devant Love Lions, un film psychédélique tourné à Los Angeles par Agnès Varda en 1968. Le film était très bien, il est juste regrettable que du LSD ne fut pas distribué à l'entrée de la salle.

Robert Mitchum est mort, premier long métrage de Olivier Babinet, présenté par l'équipe du film, dont l'acteur Olivier Gourmet, est la bonne surprise de notre festival. Sous la forme d'un road movie, le film suit un acteur et son manager de Paris au festival du film du cercle plaire, au fin fond de la Norvège. Drôle, attachant, Robert Mitchum est mort était probablement la bouffée d'air frais de la semaine (et il a sa page Facebook, et ça c'est pas rien!)

On ne peut pas en dire autant de l'Etrange Affaire Angelica, drame symboliste aux accents métaphysiques de Manoel de Oliveira. Je ne prétendrais pas donner mon avis sur ce film, je n'en ai vu que 40 minutes, avant d'entamer une merveilleuse sieste réparatrice.

Samedi soir avait lieu la première des Amours Imaginaires de Xavier Dolan, mon coup de coeur de ce festival. Après deux heures d'attente, quand le jeune réalisateur venu sur scène présenter son film entouré des deux autres acteurs a lancé « J'espère que le film va vous rappeler vos amours imaginaires » il fallait se douter que le film n'allait pas être rose. Au contraire : une série de récits amoureux malheureux entrecoupe l'histoire de deux amis, Francis et Marie, amoureux du même garçon. De là découle une heure quarante de larmes à peine retenues, et une BO rockabilly collant à merveille à ce film canadien.

Dimanche midi nous avons assisté à la première de ce que nous appelons toutes les trois le raté de notre festival : Pál Adrienn « La prochaine fois je te montrerai une autopsie si tu veux », de la réalisatrice hongroise Ágnès Kocsis. Qualifié de caricature de film d'auteur de l'Est, Pál Adrienn peut se résumer à cette phrase tirée du film : « Ton humour et ta bonne humeur nous ont manqué ». 2h15 durant lesquelles le personnage principal mange et tente de réanimer les pensionnaires des soins palliatifs de l'hôpital de la ville, tout en tentant de retrouver Adrienn, son amie d'enfance. En dehors des scènes écœurantes d'ingestion d'aliments, et celles inutiles d'hôpital, il y a de bonnes idées. Dommage que le film soit si long et lent pour arriver à une fin en queue de poisson.

Sorties de cette indigestion cinématographique, nous avons enchainé avec le dernier film de Jia Zhangke, I wish I knew, documentaire de deux heures présentant la ville de Shanghai des années 1940 à la construction des pavillons de l'Exposition Universelle. Magnifiquement filmé, de très belles images de la ville, I wish I knew me ferait presque aimer les documentaires.

Dimanche soir était le moment attendu du festival : Hollywood don't surf, un documentaire d'une heure quinze sur comme Hollywood est incapable de filmer de le surf, projeté au cinéma de la plage. Quoi de mieux que les pieds dans le sable et le bruit des vagues en fond sonore pour regarder des extraits d'American Graffitti, Point Break et Blue Crush, sur une BO de rock californien, les Beach Boys en tête ?

Lundi fut LA journée de merde de la semaine. Heureusement que Carancho, film du réalisateur argentin Pablo Trapero était là. Servi par des acteurs parfaits, Ricardo Darin et Martina Gussman, le film racontant la rencontre entre une infirmière toxico et un avocat véreux dans le milieu pourri d'une mafia de Buenos Aires, va crecendo et scotche le spectateur à son siège deux heures durant, pour finir par une standing ovation.

Et ce soir, à Paris, je suis allée voir Robin Hood. Sans commentaires.

mercredi 19 mai 2010

Festival de Cannes - Acte I : entre jean et paillettes



La semaine passée à Cannes ne fut pas que six journées passées à mater des films. Malheureusement. C'était une véritable observation ethnographique de la vie de festivalier plongé dans la région PACA. Le festivalier se déplace en bus, le festivalier fait du camping, le festivalier observe la faune sur la Croisette, le festivalier passe son temps dans les files d'attente, le festivalier pleure à l'idée d'être loin de Paris. Ah, et le festivalier regarde des films. Quand même.

Les moyens de transports
Le festivalier utilise les transports en commun, bien que l'envie d'une virée en voiture entre fille le long de la Côte le démange affreusement au cinquième jour du séjour. Tout d'abord, il prend le train pour descendre à Cannes, et doit endurer les Ipod montés à fond, les films de sport qui défilent sur les ordinateurs et les revues mensuelles de l'armée de l'air. Rite de passage obligatoire pour avoir le droit de fouler les dalles de la Croisette.
Puis le bus une fois arrivé sur place. Pour cela, il faut trouver le bus, trouver le BON bus, et surtout descendre au BON arrêt. Sauf que là, je m'insurge, que dis-je, je dénonce (même pas peur) : réseau de bus de Cannes de merde. Paf. Certes, on saluera la mise en place d'un service minimum nocturne, mais pourquoi, POURQUOI se borner à donner le même nom à deux arrêts de bus différents, sur deux lignes différentes, dans deux patelins différents ? Jeunes gens qui un jour auraient l'idée de descendre à Cannes, sachez que Saint Joseph ligne 2 n'est pas le même arrêt que Saint Joseph ligne 10. Y a même toute une côte entre les deux. (et puis quand on s'en rend compte à 1h30, c'est pas forcément très drôle)

Le camping
Comme à Woodstock, le festivalier campe. Et comme à Woodstock, il le fait sous la pluie et dans la boue. Sauf que histoire de rajouter un peu de fun à tout ça, il n'avale pas de l'exta mais monte sa tente sous la énième averse de la semaine, au milieu des grenouilles et des oiseaux cannois, qui n'ont pas compris que le soleil se lève à 6h et non à 23h30.
Le reste du séjour s'est plutôt bien déroulé, pas de pluie, pas de vent, pas de voisins de tente chiants. En revanche, le réveil sonnerie de portable petits oiseaux est loin d'être l'idéal quand on dort au milieu de la nature...

La faune sur la Croisette
Lorsque le festivalier descend sur la Croisette, ce n'est pas tant pour se fondre dans le glamour ambiant (bien qu'il ne rechigne pas à s'arrêter devant Shia LeBoeuf et Michael Douglas faisant « coucou ») que pour l'observer. Tout d'abord pour la simple et bonne raison que les Cinéphiles ne rentrent pas dans le Palais des Festival (sauf si c'est pour suivre Valentine trainée sur une chaise à roulettes par trois pompiers cannois). Ensuite, parce que la population qui évolue sur le front de mer est des plus surprenante. Il y a tout d'abord ceux qui sont là pour voir des stars. De la star pour être plus exacte. Eux, les films, ils les verront à leur diffusion sur TF1. Là, tout ce qui importe, c'est la meilleure place pour leur escabeau au pied des marches. Donc non, les deux petites vieilles du Petit Journal People ne sont pas des caricatures, loin de là...
A l'opposé, il y a les stars. Celles que l'on croise incognito au détour d'un stand de glace, tel Vincent Perez, et celles qui jouent leur rôle de star en faisant signe à la foule du haut d'un hôtel de luxe.
Entre les deux, il y a nous. Et tout un paquet de pétasses. Celles qui trainent en robes et talons aiguilles entre les plages du Martinez et du Carlton, et celles qui trainent en robes et talons aiguilles au pied du tapis rouge...

Le tapis rouge
Non, nous ne sommes pas venues à Cannes pour faire dans le people, mais quand même... Jeudi 13 mai, c'était l'anniversaire de Valentine, et quoi de mieux que de monter les marches du Palais ce jour là ? Bon, la raison première était d'assister à la première de Tournée, le dernier film d'Amalric. Mais ne pouvant entrer dans la salle pour cette projection, nous avons attendu 22h et Chongqing Blues. Et là, c'est le début de la guerre. Entrer dans la salle Lumière avec un simple badge cinéphile demande une sacrée dose de patience (il faut attendre trois bonnes heures pour avoir une chance de fouler le tapis rouge)... et de sang-froid. Parce que la file « dernière minute », c'est la jungle. L'opportunisme est le maître mot, et il vaut mieux avoir un diplôme de course en talon aiguille pour ne pas se faire écraser par les lycéens venus à Cannes pour monter les marches tous les soirs.
Certes, au final, nous sommes rentrées, dans nos belles robes de soirées portées toute la journée avec des tennis en toiles parce que ça, c'est rock'n'roll, et avant le groupe de lycéen, ce qui nous a valu une place choix, au premier rang du balcon au dessus de l'équipe du film. Mais quand même, si nous avions eu une batte de base ball à portée de main, elle aurait très certainement servi...

Les séances de cinéma
Première séance du séjour, tapis rouge. La suite fut un peu moins glamour, mais tout aussi intéressante d'un point de vue anthropologique. Pour voir un film, il faut un programme. Ceux-ci sont distribués au compte goute on ne sait trop où, ou vendus 4€ le dépliant. Quand tu es cinéphile, tu te débrouilles autrement. Par exemple, tu recopies sur ton agenda le programme de la gentille petite vieille qui attend à côté de toi pour la séance de 17h. Ou tu allumes ton ordinateur dans le McDo de la Croisette pour choper un planning sur Internet.
Une fois que tu sais à peu près comment va se dérouler ta journée, tu te rends devant la salle... Et tu attends. Deux heures si tu veux avoir une chance de rentrer dans la salle et de ne pas voir que la moitié de l'écran. Pour passer le temps, le festivalier mange (et quand il est un festivalier-petit-con il laisse trainer son paquet de McDo dans la file), fait les mots-croisés du journal, ou dessine. D'autres encore passent sous les barrières pour griller une trentaine de place. Et là, c'est parti pour un combat à mort. Entre les personnes de tout âge (et j'insiste... le troisième âge étant fortement représenté) qui doublent, et ceux qui jouent le jeu, et se défoulent sur les premières une fois entrés dans la salle... « Oui, c'est à vous que je parle madame! Vous devriez avoir honte! » restera la phrase culte de ce festival.
Mais sauf une fois (la dernière séance, histoire de terminer ce séjour en beauté), nous avons pu entrer dans la salle pour chaque film, entière, et innocentes de tout crime. Nous avons aussi eu la chance de choper de bonnes places à chaque fois... et d'observer. Dans les salles de cinéma, en particulier salle Debussy où sont projetés les films d'Un Certain Regard, les spectateurs attendent les séances avec ordinateurs portables et/ou Ipods sur les genoux. Dans les salles de cinéma, en particulier salle Debussy où sont projetés les films d'Un Certain Regard, on retrouve toujours les mêmes personnes. Enfin, dans les salles de cinéma, dans n'importe laquelle, des gens dorment... et parfois nous aussi.

Et puis arrivait le film...