vendredi 31 juillet 2009

Ernst à Orsay


Oui mais pourquoi les collages de Max Ernst à Orsay, alors qu'ils datent de 1934, et que depuis cinq ans on nous répète que Orsay, c'est 1848-1914 ?
Pour avoir la réponse, il suffit de tendre l'oreille et d'écouter ce que dit la guide de l'exposition (non, nous ne faisions pas partie de la visite guidée, nous avons juste fait du sur-place, le temps d'écouter le pourquoi du comment). Donc pourquoi les collages à Orsay ? Tout simplement parce que pour réaliser ces dessins, Ernst s'est servi de gravures du XIXe, utilisées dans les romans feuilletons publiés dans les magazines. CQFD.
Ces précisions connues, nous pouvons commencer la visite.

Les collages, c'est quoi ?
Un recueil de cinq livres surréalistes, sans texte, uniquement composés de planches : les collages. Les cinq livres présentent cinq histoires surréalistes différentes, avec des thèmes surréalistes, et des images surréalistes... Autrement dit, il doit peut-être y avoir quelque chose à comprendre, mais nous, nous n'avons même pas essayé.
Non, nous avons juste admiré, béates, les centaines de pages accrochées sur les murs de cinq salles, peintes au couleur du livre présenté (et le violet foncé pour les murs, ça rend très bien!). C'est tout.

Lo, qui va aller chercher ses vieux magazines...

jeudi 30 juillet 2009

Bon, on va mourir ou pas ?

Une fois n'est pas coutume, je pose la question. Parce que là, on ne sait plus très bien si la grippe A / mexicaine / porcine / H1N1 ou quelque soit le nom qu'elle portera la semaine prochaine, est dangereuse ou mortelle ou tout juste bonne à faire un titre de plus dans un journal totalement vide d'actualité en ce mois de juillet. Et si jamais il vous prendrez l'envie d'aller jeter un coup d'oeil aux site Internet d'information, je ne vous conseillerais qu'une chose ... prenez de l'aspirine.

Il y a deux semaines, on nous annonçait que, Oh Merlin! on n'aura jamais assez de vaccins pour sauver tout le monde! Et Oh Merlin! on va perdre la moitié de la population en un hiver! Là moi je dis, et alors ? Du moment que ça ne nous touche pas, voyons le bon côté des choses : on aura un travail!

La semaine dernière, Monsieur je ne sais plus du tout qui et de toutes façons on se fout de son nom, député UMP, annonçait haut et fort que la grippe A est tout sauf dangereuse, que ça n'est qu'une "grippette". Oh ben zut, on sera au chômage...

Et là, ce jeudi 30 juillet 2009, alors que les Etats-Unis préconisent une distribution prioritaire des vaccins à destination des femmes enceintes et des enfants, la France enregistre le premier déces d'un cas de grippe A.
Oui mais! Le Monde, gros menteur! Car si il titre : La France enregistre le premier décès lié à la grippe A, l'article continue par : "Elle n'aurait pas succombé à la grippe puisque, selon l'InVs, "les conclusions de l'évaluation clinique ne sont pas en faveur d'un décès directement lié au virus A(H1N1)"."
Donc en gros, elle n'est pas morte de la grippe A. Par contre, on peut être certain qu'à partir de demain on va avoir encore plus d'affiches, plus de flyers, plus de trucs qui font très peur et qui vont faire que tout le monde va être morts de trouille... Pour surement rien.

Donc après tout ça, on s'y perd totalement, et je ne serais pas surprise que l'on apprenne le fin mot de l'histoire de la mort de Micheal avant de savoir si oui ou non cette foutue grippe vaut quelque chose!

Lo, qui n'a rien contre la grippe A, mais bon, ça va quand même quoi...

Pique Nique edlien

Cela semble être devenu la nouvelle institution people du 1er arrondissement : le pique nique mensuel des élèves sur la pelouse devant l'Ecole. Rectification, Notre pique nique sur la pelouse devant l'Ecole.

Et le pique nique de ce soir fut un grand moment d'intenses réflexions, en particulier sur le choix de par quel sachet de chips nous allons commencé, de grands moments sportifs, comme la mémorable partie de balle au prisonnier en plein vent, des retrouvailles, avec l'arrivée de Caro la Lyonnaise, et d'émotion, avec l'au revoir à Caro, à EliseV et à Pauline. Sans oublier l'incontournable vue de l'Ecole la tête en bas allongé sur la pelouse!

Bref, cette soirée fut à la hauteur des espérances de la bonne société parisienne edlienne, le vin au basilic des parents de Caro absolument délicieux, et le chorizo de Camille des plus fins!

Mais nous retiendrons tous une chose de ce grand moment : SuperCamille!



Lo, qui a apprécié le punch d'Adrien!

mardi 28 juillet 2009

Cafet'Alerte

Après les jingles crises et les "on va tous mourir de la grippe", voici une nouvelle rubrique, les Cafet'Alertes, destinées à tous ceux qui contrairement à moi ne vivent pas entre les murs de l'Ecole du Louvre, mais qui voudraient quand même bien savoir comme que ça se passe là bas.

Donc aujourd'hui, l'hi-techisation de l'Ecole, avec l'installation de nouvelles télés super classes, super écrans plats, super gris perle EDL!



Lo, domiciliée à l'EDL

lundi 27 juillet 2009

elles@centrepompidou - nouvelle présentation des collections permanentes


Entre deux averses, je suis courageusement sortie de mon intérieur douillet et sec pour aller au Centre Pompidou afin de voir le nouvel accrochage des collections : elles. Et j'insiste sur le courageusement, parce que sur les trois qui devaient m'accompagner, tous ont annulé face à la pluie...

Donc le nouvel accrochage du 4e étage! Cette fois-ci, le centre Pompidou a décidé de consacrer un étage entier aux femmes artistes. D'accord. Mais pourquoi donc ? Tout le monde sait qu'une femme peut faire de la photo, de l'architecture, du design, de la peinture... Alors pourquoi ?
Le parcours est thématique, l'étage divisé en six sections, sous divisées en sous sections, elles même sous divisées en sous sous sections... Bref, un peu trop de sections et un peu trop de texte pour moi!
Donc au final... Ben la femme est juste un prétexte pour ressortir des œuvres rangées dans les réserves!

Mais on apprend quand même certaines choses! On voit des oeuvres qui n'ont du être montrées qu'une fois dans leur vie, on contemple admiratif les oeuvres de Yoko Ono et de Patti Smith (... bon, JE comtemple admirative les oeuvres de Yoko Ono et de Patti Smith...), et on se rend compte que la femme, artiste ou non, se focalise sur deux choses : la maison/cellule familiale et le sexe.
La maison et la famille. Alors là, c'est des photos, des dessins, des trucs de l'enfance blablabla... Et du design hyper fun et super pratique :

(saladier d'Anna Castelli-Ferrieri)

Et le sexe. Non, l'Homme n'est pas le seul à passer ses journées à en parler et à y penser. Et la Femme artiste s'y intéresse tout particulièrement. A tel point que dès la première salle de l'exposition, un petit panneau indique ceci :

et ce panneau se retrouve à plusieurs endroits dans l'exposition... Autrement dit, ça n'est pas une exposition pour les enfants!

Oui mais c'est là le problème, parce que si dans les expositions d'art moderne, il y a beaucoup de jeunes adultes, au Centre Georges Pompidou, c'est des touristes... des touristes en famille... avec des enfants... étrangers... Donc c'est très drôle de voir une gentille famille allemande accompagnée de deux petits garçons entrer dans la salle des projections vidéo pour en ressortir précipitamment sous les regards interloqués de leur progéniture!

Donc il n'y a pas vraiment de propos, et ça n'est pas pour les gosses, mais au niveau de la médiation : ten points. Parce que si on ne comprend pas les œuvres ni le propos, au moins les panneaux on les trouve drôle!





Bon alors elles@centrepompidou, c'est pas hyper transcendant, mais ça reste des œuvres sympa, et gratuites!

Lo, féminisée

dimanche 26 juillet 2009

Henri Cartier-Bresson au Musée d 'art Moderne


A l’occasion des cent ans de la naissance de Henri Cartier-Bresson, tout un tas d’instituts parisiens célèbrent le photographe. Dont le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris.

L’exposition, L’imaginaire d’après nature, est une recréation d’une exposition tenue à Fribourg en 1975, et présente plus de soixante photographies appartenant aujourd’hui au MAM.
Les photographies sont regroupées en quatre catégories : les premiers clichés, la représentation de la vie quotidienne, les témoignages historiques, et une série de portraits (où se trouve l’un des plus beaux clichés de l’exposition, le portrait de Truman Capote.
Parlons un peu médiation maintenant ! L’exposition est claire (tant mieux, c’est des photos en noir et blanc), avec pas mal de texte. Trop de texte d’ailleurs… Et c’est dommage, parce que les trois longs textes dès la première salle, ça décourage quelque peu ! Parmi eux on trouve les textes de base, expliquant le pourquoi de l’exposition et la vie de l’artiste, et des textes plus techniques, sur l’histoire de la collection et la technique de tirage utilisée pour ces clichés.
La faune est quant à elle relativement jeune. Oui, les expositions dans les musées d’art contemporain attirent un public dont la moyenne d’âge est de moitié celle des expositions du Louvre, et c’est tant mieux ! Sauf que le Jeune a un téléphone portable, et que le Jeune, même si il branche le silencieux de son appareil, ne se formalise pas de décrocher face aux photographies de Mai 68 pour dicter la liste de courses pour le repas du dimanche midi !

Lo, va aller voir celle de la Maison de la Photographie maintenant !

samedi 25 juillet 2009

X-files à Paris

Il se passe de drôles de choses en ce moment à Paris...


Des aliens se sont écrasés sur les lampadaires du square Marie Trintignan...


La statue du Palais de Tokyo s'est vue privée de moyens d'expression...


Et Scott fait des feuilles!
(non, le fait qu'il lise Harry Potter n'est en aucun cas un miracle, il a juste été bien éduqué)

Twilight - le film

Lorsque j’ai émis le souhait de me lancer dans une thèse à la rentrée sur un sujet totalement obscure, on m’a très justement fait remarquée que j’étais complètement torturée du cerveau. Je ne nie pas du tout ce fait, et bien au contraire, le revendique. Sauf que parfois, avoir un esprit tordu frôlant dangereusement avec le masochisme, ça fait faire des choses totalement irrationnelle… Comme regarder Twilight.
Oui, je l’ai fait, et oui j’ai survécu. Certes Harry Potter restait tout le temps à portée de main, mais j’ai survécu. Maintenant je peux faire face à tout.

Alors Twilight le film, c’est une excellente surprise. Et c’est bien pour tout un tas de raisons :

- Tout d’abord, un film, ça a beau partir d’une histoire à la première personne et rester centrée sur un personnage principal, on n’entend personne parler. Bon, d’accord, le film commence par des paroles de Bella sur un fond noir. Mais franchement, 10 minutes dans le film, ça n’est rien comparé aux 500 pages du livre ! Et c’est un vrai bonheur de ne pas entendre parler une fille qui a autant de jugeote qu’un mollusque pendant tout le film !

- Ensuite, il ne dure que quelques deux petites heures. Comparé au double de ce que peut prendre le livre, c’est franchement supportable. Surtout quand on décide de le regarder en deux fois (il ne faut surtout pas abuser des bonnes choses !), juste avant d’aller se coucher, histoire d’être bien détendu et de bien rire, et de se remettre de la mort de Dobby par un film ridicule.

- Le ridicule du film donc. Parce que si le livre puritain est des plus sérieux, le film ose prendre quelques libertés avec l’œuvre de Meyer. Parce que entendre Bella-je-n’ai-pas-de-cerveau geindre pendant 2h que Oh Merlin c’est un Vampire mais je suis follement amoureuse de lui mais il ne faut surtout pas qu’on se touche mais je l’aime quand même plus que ma vie alors je veux devenir comme lui et je m’en fous du soleil de mon père de ma mère de ma vie je veux être avec le Vampire de ma vie qui brille ! (oui parce que Edward brille… littéralement…), ça ne passerait pas, mais alors pas du tout en film. Attention, que l’on ne se méprenne pas, ça ne passe pas non plus en livre ! Donc le réalisateur a osé prendre quelques libertés, de façon à rendre ce film un peu plus… disons… heu… normal ? Enfin ce sont deux ados, ils sont jeunes et en bonne santé, et ils ont clairement envie de se sauter dessus ! Donc ça se bécote un peu. Mais ça rester l’Amérique bien pensante, prude et chaste, alors on en montre un peu, mais pas trop. Bon, moi je ne m’en plains pas hein, voir Bella qui ressemble à un cadavre ambulant tellement elle est maigre et pâle à moitié nue ne me dit franchement rien. Oui oui, j’ai fait exprès de ne pas parler de Pattinson… Non mais en vrai, quand il ne brille pas de mille feux comme un lustre de la Galerie des Glaces, il est pas trop mal quoi…

- Et le réalisateur tente de montrer qu’il s’agit de lycéens, et ça c’est vachement bien. Oui parce qu’à lire le livre on hésite entre un couvant ou… un couvant. Et là, la scène du film, le moment grandiose de ce chef d’œuvre cinématographique mormon, celle qui a du faire chavirer le cœur de tout un tas de midinette, le moment que je me suis repassé cinq ou six fois, un passage de pur bonheur (oui oui j’arrète là avec les superlatifs) : la scène où Edward accompagne Bella au lycée. Une vraie scène de teen movie par excellence ! Un jeune homme grand, ténébreux et séduisant, qui ramène l’équivalent du vilain petit canard dans sa jolie voiture qui a trop la classe, devant les portes du lycée, qui lui ouvre la porte, et qui, forcément, attire l’attention de toute la faune lycéenne, et qui donc joue la provoque, lunettes noires sur le nez, et attrape sa dulcinée par les épaules. Un pur moment de classe, comme seul le cinéma sait en faire !

- Le film permet aussi aux Vampires de vivre dans de superbes maisons, que le livre n’avait pas réussi à décrire. Il faut dire que dans le livre, c’est Bella qui décrit la maison, et que c’est difficile de décrire quelque chose quand on n’a pas de cerveau…



- Le film fait aussi montre d’une originalité sans bornes dans le traitement de la population amérindienne ! Dire que je m’offusquais face à la persistance du mythe de l’Indien à cheval, portant une coiffe de plumes et brandissant un arc dans une main, une Winchester dans l’autre (l’Indien à cheval est trop fort, il n’a pas besoin de tenir les rênes), alors que l’industrie cinématographique s’efforce d’y remédier ! La preuve ! Ici les Amérindiens de la Côte Nord Ouest on de longs cheveux noirs, ne parlent que par monosyllabes de mythes ancestraux, portent des chemises de bûcherons canadiens et des chapeaux de feutre ! Une véritable révolution dans la reconnaissance des populations autochtones !

- On remercie également le réalisateur pour avoir réussi à réduire au maximum le scénario, parce que franchement, 500 pages, c’est trop long ! Du coup, on se retrouve avec une histoire qui ne tient que par deux ou trois bouts de ficelle, qu’on ne voit que si l’on a lu le livre. En effet, le scénariste a effectué tout un tas de coupes sauvages dans le texte, ce qui du coup soit empêche la compréhension du cheminement de l’histoire et de la pensée des personnages, soit nous fait penser que, Wah ! Bella elle est trop forte et elle échafaude des plans de la mort qui tue en deux secondes ! Enfin on se dit ça seulement si on a compris qu’elle venait d’échafauder un plan… Mais franchement, est-ce que c’est important de comprendre l’histoire ?

- Et enfin, le jeu des acteurs, mémorable, tout simplement. Seul celui des acteurs ici présent peut rivaliser.

Donc voilà, pour tout ça, Twilight est un film exceptionnel, au delà de toutes espérances, qui mérite amplement ça place au Panthéon du cinéma !

Ou pas.

Lo, va aller regarder un film, un vrai

P.S. Après avoir lu certains commentaires de fans hystériques de Twilight à l’encontre de ceux (dont l’auteur des dessins déjà publiés) qui osent dire que c’est de la merde… j’ai peur pour ma vie… En fait, quand ça a 15 ans, ça n’accepte pas les critiques !

vendredi 24 juillet 2009

Cour Organique n°32 : Histoire de l'art de Poudlard

Être élève à l'Ecole du Louvre fournit tout un tas d'avantages sur lesquels nous ne reviendrons pas ici, mais comporte tout de même certains inconvénients... Et le plus embêtant est la nouvelle faculté que tout étudiant développe face à critiquer les scènes et décors de films. Car après avoir ingurgité des centaines et des milliers de clichés, on ne peut que remarquer les petits détails qui tuent au cinéma.
Le bélier d'Ur dans la chambre d'Olympias dans le terriblissime Alexandre d'Oliver Stone, les pyramides maya ornées de symboles aztèques dans la jungle amazonienne d'Indiana Jones, la construction de pyramides hautement improbable dans 10 000, sans parler du génial Da Vinci Code.
Et la tapisserie de la Dame à le Licorne dans la tour de Gryffondor.

Certes, nous ça fait bien longtemps qu'on les a remarqué les lapins sur les murs de la tour! Par contre, pour The Art Newspaper, il aura fallu 10 ans, 7 livres et 6 films pour qu'ils s'en rendent compte!
Mais ce qu'il y a, c'est que cette tapisserie est loin d'être le seul élément artistico-historique des décors! Car si on regarde bien les murs du chateau, on y voit des vases à cabochons, une pensine très XIIIe, la leçon d'anatomie de Rembrandt décrochée du mur par Rusard, et le Baltazar Castiglione de Raphael faisant office d'oncle à Sirius.
Donc après ces quelques considérations artistiques, désormais (enfin!) reconnues par la presse, je propose à la rentrée la création d'une nouvelle spécialité destinée à étudier au plus près l'inclusion des éléments majeurs de l'histoire de l'art à Poudlard. Bon au pire, on peut faire passer ça dans aménagement des grandes demeures, il y a suffisamment de couloirs à Poudlard pour que ça soit une grande demeure!

Lo, qui veut être prof de CO

P.S. On notera que dans l'article de Art Newspaper, on ne fait pas mention de la tour de Gryffondor... Ils n'ont peut-être pas capté qu'elle était là aussi...

Actualités muséales

Au programme du jour, deux informations tombées aujourd'hui et touchant au plus près notre environnement quotidien : l'amiante et YSL. Non, ne cherchez pas de liens entre les deux, il n'y en a pas.

Quand on décide de passer sa vie dans un musée, on accepte facilement les risques de décès liés à ce mode de vie : la grippe A (comme partout quoi), la chute accidentelle d'un vase attique à figures rouges (qui entraîne soit votre mort, soit pire, votre renvoi), ou la mitingite aigue, maladie hautement contagieuse transmise par touage de pull en laine. Mais qui a un jour pensé à l'amiante?
Les facs et les usines, on a compris, à tel point que si l'on demande en quoi est construite une université, on finit par répondre "en amiante". Mais un musée? Le musée Carnavalet qui plus est? Car oui, de l'amiante a bel et bien été détectée dans les salles du musée, entre les commodes Louis XIII et les fauteuils Louis XIV. Enfin rassurons nous, Louis XV y réchappe, ouf!

Deuxième nouvelle du jour : la future grande exposition du Petit Palais consacrée à Yves Saint Laurent, décédé il y a maintenant un an. Cette exposition devra présenter quelques 200 tenues du couturier, ainsi que des photos et des croquis. Maintenant, il n'y a plus qu'à espérer que cette exposition ouvre bien en mars 2010, et ne soit pas reportée, comme celle consacrée à Kate Moss, dont je ne me remets toujours pas de ce report!

Enfin je tiens à préciser que je ne tire pas ces informations de mon chapeau de cow girl, mais de sources hautement fiables. D'ailleurs celle sur l'expo YSL est une brève de Glamour, alors si ça n'est pas du journalisme d'investigation, je ne sais pas ce que c'est!

Lo, à la pointe de l'actu

jeudi 23 juillet 2009

Planète Parr - la collection de Martin Parr au Jeu de Paume

Dans un soucis d'exactitude vis à vis de la définition que j'ai décidé de donner à cet été 2009, "vacances culturelles", je me suis rendue à l'exposition Planète Parr au Jeu de Paume, donc je suis une grande fan des expositions. Oui, ceci est un message subliminal destiné à indiquer au lecteur que cette critique et présentation de l'exposition sera très positive.

L'exposition tourne autour de deux éléments : les clichés de Martin Parr, photographe britannique contemporain, et sa collection de photographies et d'objets personnelle.
Les photos, qu'elles proviennent de l'appareil de Parr ou de ceux d'illustres prédécesseurs (Cartier-Bresson, Becher(s)) se rattachent toutes au photoreportage. Si les clichés des autres ont pour beaucoup la société britannique comme sujet, montrant de façon directe et crue la population, Martin Parr s'attaque à des thèmes beaucoup plus contemporains, comme la société du luxe. Et là j'avoue que voir une bavaroise à l'Oktoberfest de Munich, habillée d'un corsage rose à carreaux et portant des lunettes Dior, derrière une pinte de bière, fut sans doute le meilleur moment de l'exposition.

Les objets reflètent quant à eux un aspect bien particulier de la société de consommation depuis les années 1960 : l'introduction des événements ou personnages historiques dans la vie quotidienne. Si les objets des années 60 et 70 représentant la tête de Tatcher, ou la lutte USA/URSS pour la conquête de l'espace ne me parlent que peu, en revanche la collection d'objet post 9 septembre est beaucoup plus frappante. Le paroxysme est d'ailleurs poussé dès la première vitrine de l'exposition, consacrée au phénomène Obama : céréales, tongs (pour aller avec le mini short de la touriste-visiteur) et slip kangourou Yes We Can, objet qui s'est vu décerner ma palme de l'objet le plus kitch de cette exposition.

La scènographie n'a quant à elle rien de révolutionnaire, si ce n'est deux choses : la collection de plateaux accrochée dans l'escalier, illustrés de corbeilles de fruits, des Beatles, de Lady D ou de plateau de fruits de mer, et la série de photographie exposée à l'extérieur, consacrée au tourisme de masse, parfaitement à sa place devant la Concorde.
Enfin, soulignons l'importance accordée à la conservation préventive avec l'installation dans les salles de Insectivoro (en effet, à défaut de les avoir entendues, on a vu plusieurs mouches voler!)





















En bref, l'expo est très intéressante, les photographies sont magnifiques, et j'y retournerai bien encore une fois...

Lo, culturée pour la journée!

Burton's Alice


En 2010, deux films. Harry Potter and the Deathly Hallows, et Alice in Wonderland. Ce dernier film est le dernier petit bijou de Tim Burton, réunissant comme à son habitude Helena Boham Carter, dans le rôle de la Reine de Coeur, et Johnny Depp dans celui du Chapelier Fou (oui y a aussi la Reine Blanche et Alice, mais franchement, est-ce que c'est pour elles qu'on va aimer le film encore plus ?)

Après ces petites considérations techniques, passons maintenant au buzz du jour : l'annonce de la sortie de la bande annonce. Oui, aujourd'hui les BA sont aussi attendues que les films en eux-même, donnent lieu à des avant-premières, des diffusions spéciales, et à des buzz médiatiques de plus en plus hallucinants.
Si le quai Branly se contente d'une BA pour Tarzan, coincée à l'UGC entre la bande annonce de 2012 et le début de Harry Potter, Tim Burton s'adapte, et propose sa BA... Sur Facebook.

En effet, depuis quelques jours trois nouvelles pages sont apparues sur Facebook, une pour la Reine de cœur (The Loyal Subjects of the Red Queen), une autre pour la Reine Blanche (The Loyal Subjects of the White Queen) et enfin un pour le Chapelier Fou (The Disloyal Subjects of the Mad Hatter). De vraies pages de personnalité facebookiennes, des pages dont ont peut devenir fan. Et d'ailleurs, les fans comptent. Car la page qui aura reçu à 16h ce jeudi le plus grand nombre d'inscrits, diffusera la BA d'Alice.
Donc en tant que testeuse officielle de tout un tas de trucs cons (ça commence par un T, ça finit par un T) ou géniaux (ça commence par un H, ça finit par un R), je suis tout de suite allée sur Facebook, pour devenir fan de... Alors là, j'ai hésité entre la Reine de Coeur, qui est incontestablement mon personnage favori, et le Chapelier Fou, parce que faut bien dire qu'une fois de plus Johnny Depp a vraiment la classe! Et en voyant le nombre assez hallucinant de fans pour le Chapelier... je suis devenue fan du Chapelier.

Si tout se passe bien, la BA sera diffusée cet après midi. Alors maintenant la question est : est-ce que si le Louvre avait mis une super bande annonce pour la dernière expo sur l'Egypte, les Portes du Ciel, interactive, toute en couleurs, sur Facebook ou juste avant la diffusion de Good Morning England, les visiteurs seraient-ils venus la voir en plus grand nombre ?

Lo, qui commence a avoir de plus en plus d'idées muséologiques...

mercredi 22 juillet 2009

Concours CED : résultats

Ce matin, alors que je m'en allais gaiement faire quelques courses pour le compte du BDE, j'ai eu la présence d'esprit d'ouvrir ma boîte aux lettres. Enfin ça, c'est parce que le facteur est sorti de l'immeuble au moment où j'entrais dans le hall. Bref, passons!
Donc en ouvrant ma boîte aux lettres, je suis tombée sur deux enveloppes. L'une toute rouge contenant les derniers potins de la vie de ma cousine, qui vient d'adopter un bébé chat, nouvelle qui va bouleverser votre journée je n'en doute pas, et une autre, toute blanche, estampillée Ministère de la Culture. Et bien bizarrement, j'ai tout de suite pensé aux résultats du concours.
Concours ? Quel concours ? Mais si, souvenez vous, c'était il y a fort fort longtemps, dans une contrée fort fort lointaine, aux alentours de même avant que les muséo aient rendu leurs mémoires, le concours de chargé d'études documentaires...

Bref. Les résultats sont tombés le 24 juin, annonçant la liste des heureux trente candidats retenus pour passer les oraux, sur les centaines de personnes (édliennes) présentes, et dont seuls cinq auront l'infini honneur de devenir fonctionnaire, le but de toute une vie.
Il n'est nul besoin de préciser que ni moi, ni Monique, ni Cam ne furent retenues.

C'était donc il y a un mois. Entre temps de l'eau a coulée sous les ponts, des avions se sont envolés pour Montréale, il y a eu des nocturnes au Musée de l'Armée, de l'obtention de diplômes, Harry Potter... Autrement dit, tout était oublié et enterré.
Alors quelle ne fut pas ma surprise en voyant à l'intérieur de l'enveloppe sus-mentionnée le récapitulatif de mes notes! Avec un total de 90 jolis petits points. Ouais, je pensais que ça aurait été pire... Mais! Le pire du pire, c'est quand on lit la petite ligne, en dessous, en bas de la page, celle qu'on a apprise à lire à force de se faire arnaquer, cette petite ligne qui dit que le dernier candidat admissible a obtenu 104 points...
Oui lecteurs, lectrices et autres Gobelins, 14 minuscules petits points et j'étais admissible...

Lo, va aller se consoler avec 14 carrés de chocolat

mardi 21 juillet 2009

Comment passer une journée glamour en trois leçons

Leçon n°1 : être équipée

Le bon équipement requis pour passer une bonne journée fillèsque à Paris en ce joli et chaud mois de juillet (si si, nous avons dépassé le 20 juillet, et il fait encore beau et chaud, on se croirait presque en été dites donc!), il faut avoir les outils indispensables. Des lunettes de soleil, histoire de se protéger les mirettes de ces magnifiques rayons de soleil, des chaussures facilement enlevable, afin de s'aérer les petons et de les faire gambader joyeusement dans l'herbe fraîchement tondue, et de la lecture. Parce que oui, la parisienne en vacances sait rester classe et distinguer, et surtout faire honneur à son Ecole en arborant un recueuil hautement culturel. C'est donc pourquoi il est de bon ton de faire une halte à Saint Michel, d'acheter des ouvrages littéraires afin de préparer la rentrée et de prendre de l'avance sur le programme, et de faire un crochet par le premier kiosque pour acheter Glamour et Cosmo.
Franchement, vous pensiez sérieusement que j'allais me mettre à lire Faulkner tout de suite alors que la rentrée n'aura lieu que début novembre? Puis là dedans y a pas de tests débiles façon...


Leçon n°2 : être bien installée

Tout bon Parisien sait que l'événement estival vient de commencer : Paris-Plage. C'est donc en toute logique que l'on se dirige vers l'une des plages d'herbe pour déguster nos magazines de filles avec une glace à l'eau. Pourquoi plage d'herbe me dirait vous ? Parce que tout d'abord, c'est là où il y a de la place. Ensuite, les plages de sable, c'est bien sympa, mais en plus de devoir slalomer entre les gamins et leurs chateaux de sable, le sable, ça colle, ça gratte, c'est bien à la plage en bikini et paréo, mais en jean, beaucoup moins. Et puis bon, les plages de planches de bois, aucun intérêt.
Après avoir trouvé le bon coin ensoleilé et près de la scène de danse, ce qui nous permet d'avoir un peu de musique, il suffit juste de ne rien faire, si ce n'est de s'offusquer devant le retour de l'imprimé léopard, et d'accepter gentiment les flyers d'invitation en boîte de nuit distribuées gracieusement par un gentil monsieur.


Leçon n°3 : se la jouer glam pendant un an

Et quoi de mieux pour terminer cette journée à jouer la fille à Paris, que de recevoir une réponse positive pour être analyste sensoriel pour l'une des plus grandes marque de cosmétique ? Le fait d'être retenue face à une demi-douzaine de femmes au foyer de Neuilly peut-être...

Lo, a bronzé

lundi 20 juillet 2009

Vive le Wisconsin

Merci à l'internaute de West Bend, Wisconsin, qui a visité ce merveilleux blog!

Thank you West Bend!

Lo, internationale

Twilight - Critique objective



Le battage médiatique autour de cette saga vampirique étant assez impressionnant, et ce d’autant plus qu’elle semble faire concurrence à Harry Potter (non mais franchement, vous y croyez vous ?), j’ai décidé de lire ce qui tenait éveillées les midinettes de quinze ans, fan de Tokyo Hotel et allergique à la lecture. Certes, j’avais eu tout un tas d’échos négatifs, autant sur le livre, le film que l’auteur, mais après tout, j’ai toujours rêvé d’être ethnologue…


La débilité profonde de l'adolescent prude et néanmoins en rut dans la société conventionnelle américaine, une étude de l'américaniste impliquée.
(Merci à Camille Cl pour ce merveilleux titre de thèse)


J’avoue, je partais avec un a priori des plus mauvais. Mais au bout de dix pages, il a fallu que je me rende à l’évidence… Dans quelle galère est-ce que j’étais allée me fourrer encore une fois ? Je ne pouvais pas lire Harry Potter comme d’habitude ?


I. Pourquoi ça plaît (dans la mesure où jamais on n’a ouvert un bouquin bien) ou pas (quand généralement on a déjà lu un livre)

Pourquoi ça plaît ? Tout d’abord parce que c’est facile à lire. Très. Certes, les pages sont ponctuées d’expressions totalement inconnues, mais le mot le plus complexe à déchiffrer fut « argousier ». Ou « aéroport ». Alors forcément, quand les seules phrases que l’on lit sont les énoncés des problèmes de math, ça aide. Bref, cette facilité déconcertante explique le comment ma cousine a réussi à lire les quatre volumes en une semaine.
Mais bon… Ca se lit peut-être très vite, mais quelle torture ! Je n’avais encore jamais lu un best seller aussi mal écrit ! L’auteur a tout écrit à la première personne, d’accord, c’est un choix. Mais en plus de zapper totalement la floppée d’autres personnages, pourtant bien plus intéressants, on a ici droit aux états d’âmes d’une gamine de 16 ans, franchement pas mature pour son âge, mais en même temps, totalement décalée : est-ce qu’une ado normale, ayant vécu toute sa vie à Phoenix, Arizona, emploierait dans la même phrase l’expression « à cheval donné, on ne regarde pas la bouche » et « ça me tape sérieusement sur le système ! » ? Si les collégiennes ont compris la deuxième phrase, je suis certaine que le sens de la première leur échappe encore.
On ne compte pas non plus les pages de description totalement inutile, la palme revenant aux trois pages expliquant comment elle accède à son moteur de recherche favori (sic) pour consulter les pages portant sur les vampires. En plus de prendre conscience que la jeune demoiselle ne connaît pas Wikipedia, on découvre qu’elle n’a pas de système anti-virus, en témoignent les pop-up qui envahissent son écran. Bref, un passage d’un ridicule hallucinant, même pour les plus jeunes, qui savent parfaitement se servir d’un serveur !
Mais malgré tout ça, je dois bien avouer que l’histoire à de quoi plaire. Aux plus jeunes, l’aspect Roméo et Juliette, je t’aime moi non plus mais tu sais qu’on ne peut pas être ensemble enfin pas tant que je ne t’ai pas dit le secret sous la pluie que je n’ai pas le droit de te dire ne t’en fais pas. Un vrai pitch de film français. Mais aux autres, l’histoire peut paraître intéressante. Elle M’a paru intéressante. Pas longtemps, mais quand même. D’ailleurs, elle regroupe tous les éléments qui font que ça peut être bien : les vampires revisités, les autres créatures, les mythes amérindiens (ben oui… c’est l’Amérique bien pensante, faut bien avoir un quota de sauvages quand même !), les belles voitures, les bals de fin d’année…
Sinon on passera outre le fait que « oh mon petit ami que je n’embrasse pas ni ne touche parce que oh c’est mal est un vampire » ne semble gêner personne, encore moins la première concernée qui accuse le coup avec autant de self contrôle que si on venait de lui dire que le supermarché du coin serait en rupture de stock de dentifrice pendant une semaine, et que le seul passage quelque peu palpitant ne prend place qu’à cinquante pages de la fin, parce que sinon, on en aurait pour des heures !


II. Des références détournées au profit d’une mentalité puritaine

Ben oui, parce que Meyer ne l’a pas sorti de son grand sac en toile de jute l’histoire du vampire. Ni celle du couple mixte non plus d’ailleurs. On a tous vu Dracula, Buffy, Entretien avec un Vampire, et même plus récemment True Blood.
D’ailleurs, c’est ce dernier bouquin qui semble le plus proche de Twilight. Tout d’abord, le fait que l’histoire soit raconté à la première personne du point de vue de la jeune humaine, vierge et innocente (quoi que Sookie ne le reste qu’une cinquantaine de pages…) Ensuite, l’histoire de lire dans les esprits sauf, on ben zut alors !, dans celui de la personne qui justement nous intéresse.
Pour ce qui est d’Anne Rice, très peu de références en revanche. Qui oserait aller piocher dans les romans homo-érotico-gothique de la dame de Louisiane ? Cependant, le côté humaniste torturé de Carlisle n’est pas sans rappelé celui de Louis.

On trouve aussi des références artistiques. Oui oui ! Comment ça, vous ne saviez pas que Solimena avait peint ses fresques en prenant pour modèles des vampires ? (A ceux qui ont lu Anne Rice aussi ça leur rappelle quelque chose ?) Mais la meilleure reste quand même à la musique. Et là, c’est le drame. Parce que passé la 300e page, je me suis dit qu’il fallait avouer que cette chose se lisait. Mal, mais se lisait quand même. Sauf qu’à la page 309, au début du chapitre 14, on a cette réplique :
- Tu aimes la musique des années cinquante ?
- Elle était très bonne, à l’époque. Bien meilleure que celle des deux décennies qui ont suivi. Pouah ! Au moins, c’est redevenu supportable à partir des années quatre-vingt.
Si j’avais pu passer outre les sentiments d’ado bien pensants, les Amérindiens empêtrés dans leur traditions antédiluviennes, des expressions dont seul Robert peut permettre d’en déchiffrer le sens, ça non. Comme quelqu’un de normal peut-il oser affirmer une chose pareille ?

Mais ! L’auteur tente de faire preuve d’originalité ! Oui madame ! Pour elle, on devient vampire après morsure, parce que les crocs des méchants sont imbibés de venin ! Le vampirisme comme virus, fallait y penser ! … Non mais de qui se moque t’on ? Parce que si il y a bien une chose qui n’a jamais changé d’un bouquin ou d’un film à l’autre, c’est le mode de transformation ! Mais bon, faut bien avouer que ça devait faire un peu trop pour les pauvres lecteurs… Parce que mine de rien, il n’y a rien de plus érotique dans n’importe quelle histoire de vampire que ce passage là !

Alors en conclusion de cette brillante étude qui je n’en doute pas une seconde vous a donné envie de vous jeter sur Fascination, plusieurs choses. J’ai tout d’abord bien envie de regarder le film, histoire de poursuivre l’étude, et de voir ce que le réalisateur a pu faire avec ça. Et de vérifier par moi même si Pattinson est si beau que ça. Mais surtout, surtout, je vais passer la prochaine semaine à lire Anne Rice, histoire de me désintoxiquer de tous ces bons sentiments vampiriques !

Lo, va aller se rouler en boule sous la couette avec JKR

P.S. les dessins, c’est

dimanche 19 juillet 2009

Tarzan au quai Branly - Tentative de critique objective



Avant que tu ne t'emportes, cher lecteur, je tiens à dire que non, je ne déteste pas toutes les expositions du quai Branly. La preuve, j'aime bien Planète Metisse, et je ne jure que par Collections Royales, certes pour une raison toute autre. Donc non, je n'ai pas détesté l'exposition Tarzan!, il y a juste que j'ai tout un tas de critique à faire...

Le contenu.
Alors il y a de tout, et du n'importe quoi. Mais du tout et du n'importe quoi qui se rapporte à Tarzan. Au moins, là, il y a une certaine cohérence... Ou pas. Car à côté des planches, des livres, des produits dérivés des films, voire des peluches représentant les animaux de la jungle (quoi que celle de Simba et de Dumbo directement issues de chez Disney Store ne semblent pas très effrayantes), se trouvent, en vrac, et de façon non-exhaustive : une toile de Toussaint Dubreuil représentant Hercules, des figurines de Tarzan, Wonder Woman, Batman, une sculpture de Fremiet, une statue de gladiateur romain des collections du Musée de l'Armée faisant face à un Tarzan tout en muscles luisant paré d'une armure digne des Chevaliers du Zodiaque, le robot de Metropolis... Là, on peut le dire, le quai Branly fait vraiment dialoguer les cultures... Enfin les cultures occidentales quoi.
L'exposition insiste beaucoup sur les films et les bandes dessinées, principaux biais de diffusion de Tarzan. Donc forcément, on a des murs et des murs de planches originales, toute une galerie de portraits de beaux hommes musclés et à demi-nus ayant campés le personnage, et des télés. Des télés qui diffusent des extraits des différents films, et une bande son "junglisante" qui a droit à un cartel. On appréciera ici l'effort d'information du musée envers le visiteur (oui enfin les objets, eux, ils n'en ont pas de cartels...)
Tarzan! joue aussi sur les comparaisons avec les autres mythes sauvages, et tout le toutim qui s'en suit. Aux premières loges, King Kong et Le Livre de la Jungle. D'ailleurs, toute une vitrine est consacrée au bouquin de Kipling, avec exposition de différentes éditions du livre, et des figurines du film de Disney, que le cartel présente comme des figurines du Livre de la Jungle. Ben oui... Mais non. Roger Boulay a fait une boulette (je sais, elle était facile, et j'ai totalement honte). Parce que bon, je veux bien avouer ne pas aimer les derniers Disney (depuis celui avec les Dino en fait), mais les figurines, c'est Tarzan enfant avec sa maman gorille... Mowgli lui il vit avec des loups...
L'Afrique ? Ah oui, il y a un espace consacré à l'Afrique de Tarzan, avec trois vitrines, quatre malheureux boucliers, une cinquantaine de lances, sans cartels, exposées en panoplies sur fond de planches de BD, tellement bien exposées qu'on ne les voit pas du tout. Bon, il faut bien dire qu'il y a un point ethnographique : le cartel expliquant le principe des Hommes-panthères.

Le contenant.
La scénographie, en règle générale, plait. Au visiteur, et à moi. C'est pas dur, on a l'impression de se retrouver au milieu d'une planche de BD. Des reproductions de cases prennent place sur les murs en quatre par trois, des animaux empaillés, des King Kong de 2m de haut, des cris de zoizeaux, des images en 3D à regarder au travers de jumelles fichées dans un mur aux couleurs de jungle sauvage après la pluie à la douce saison... C'est assez efficace! Oui, mais pour la cinémathèque. Ou à Eurodisney. D'ailleurs, les visiteurs le font remarquer, et se prennent inlassablement en photo devant la statue du gorille géant ... Dire que je me plaignais doucement des ateliers du département ancien du Musée de l'Armée... Mieux que Mickey, Stéphane Martin!

Le propos.
Si l'on en croit le supplément du JDD sur l'exposition distribué gratuitement à l'entrée de l'exposition, il s'agissait ici de présenter, à travers le personnage de Tarzan, la vision que l'Occidental moyen de moins de cinquante ans se fait de l'Afrique. Oui mais voila, pour le savoir, il faut lire les quatre pages A3 écrit en petit pour comprendre. Parce que à moins que j'ai loupé le panneau qui précisait ce que présentait l'exposition, jamais on ne comprend que la vision de l'Afrique est au centre de l'expo. Pour moi, c'était resté Tarzan...

Le final.
Ben au final... On a une exposition qui fonctionne, mais une exposition où tout est totalement occidental, même les costumes africains exposés (qui ne sont que les costumes utilisés sur le tournage d'Asterix aux Jeux Olympiques...). Bref, une gentille petite exposition thématique familiale, qui aurait plus sa place à la BNF, à la cinémathèque, au Grand Palais... Mais pas là. Parce que, les cultures qui dialoguent... ça reste l'Occident qui dialogue avec lui même. Et au musée des civilisations extra-occidentales, c'est un peu moyen.

Lo, qui au moins, aura vu le robot de Metropolis

P.S. Je tiens à préciser ici, de peur de me voir interdite d'accès au musée, que je n'ai pas prise ces photos, mais qu'elles sont issues du site Internet du mqB, et que par conséquent, elles leur appartiennent. Ouais, en fait j'aurais peut être du me taire...

samedi 18 juillet 2009

Summer Surffing

C'est l'été, le soleil brille, les oiseaux chantent, la Seine ondoie, le ciel bleuoie... Tout est réuni pour que l'on passe de belles journées allongés dans l'herbe, à se balader dans les rues de Paris qui se vident doucement, à faire toutes les activités possibles et imaginables à Paris l'été...

Oui mais non.

Moi je passe de longues heures sur Internet, rattrapant ma dose de séries télé, de musique et de films (en téléchargement légal cela va de soit!), et de tout ce qu'on peut trouver de beau sur Internet. Et en deux jours, j'ai mis la main sur deux petites perles, certes de qualité totalement inégales, mais franchement bien sympa dans leur genre.

La première, c'est le Bootstock de DJ Zebra. DJ connu pour ses mixes rock, Zebra rend ici hommage à Woodstock, 40 ans après la tenue du festival (oui parce que je pense que vous n'êtes pas encore assez au courant, et il vaut mieux se répéter), en mixant les grands morceaux de l'époque avec d'autres beaucoup plus récents.
Et ce qu'il y a de bien, c'est que c'est gratuit, en téléchargement libre juste . Et que c'est bien tout court.


L'autre c'est la RITM. La Radio Indépendant de Transmission Magique. Bien que l'on pourrait penser que la sortie de HP6 ait eu sur moi un effet potterien dévastateur, je rassure le lecteur tout de suite : je n'avais pas besoin du film pour ça. Non, je suis tombée là dessus par hasard, en bidouillant sur Internet Archives, de liens en liens. Et ça, c'est les podcasts de la RITM, émission de fans absolus de Harry Potter réalisés pour la Gazette du Sorcier.
C'est sur, ça ne gagnera pas le Goncourt Internet, mais c'est quand même très drôle à écouter, en particulier les rubriques théories, grâce à quoi on se rend compte que certains avaient des idées encore pires que les nôtres quant au dernier tome!

Bon, c'est promis, la prochaine fois, je tenterai de trouver des choses intelligentes sur Internet...

Lo, qui prend quand même le soleil de temps en temps

vendredi 17 juillet 2009

Gentille attention ministérielle

Oui, c'est la crise, on sait. Mais jusqu'ici, on ne peut pas dire que l'on ait vu l'ombre d'une solution, ou d'un coup de main... ou d'une présence gouvernementale.

Alors imaginez ma réaction quand en ouvrant ma boîte mail je découvre entre les pub d'Amazon et la news letter d'Evene, juste avant le mail annonçant l'affichage des résultats que j'avais vus depuis déjà cinq bonnes heures, un message dont l'expéditeur était le suivant : Ministère de l'Economie et des Finances.
Là, deux solutions. Soit les virus sont de plus en plus vicieux (ou crétins, c'est au choix, parce que pour passer avec un nom pareil...) soit c'est vrai. N'écoutant que mon courage de reporter de choc, j'ouvris le message, pour me rendre compte avec une incrédulité totale... Que c'était vrai.

En effet, lecteurs chéris, Bercy a décidé de montrer à nous, les jeunes, qu'il était là, derrière nous, prêt à nous aider, et nous le fait savoir dans un mail qui commence ainsi :
"Vous avez entre 16 et 25 ans et vous vous appretez à entrer dans le monde du travail ?"
Ah non, on va continuer à trainer dans les couloirs de l'Ecole jusqu'à notre mort.

Ensuite, le reste du mail nous fait découvrir les mesures mises en oeuvre pour aider les jeunes actifs, stages, contrat d'aprentissages, bref, tout un tas de choses qu'on sait déjà... Mais bon, c'est l'intention qui compte n'est-ce pas ?

Et enfin, un lien qui nous emmène , juste sur le site du ministère.

Qui a dit que le gouvernement ne faisait rien pour nous ?

Lo, cela dit pas prête d'être une jeune active

jeudi 16 juillet 2009

Soldes

Aujourd'hui j'ai fait les soldes, et pour la première fois, je me suis dit que ça serait bien d'avoir des enfants :

Accio!


Comme grand nombre de Moldus dont l'âge se situe entre 15 et 30 ans, j'attendais ce 15 juillet avec une impatience non feinte depuis 2 ans. Le 15 juillet n'est pas la date d'affichage de mes résultats - j'ai fini par oublier que j'avais passé des examens à Noël - ni celle de la signature d'un contrat - ça, nous avons tous oublié - mais la date de sortie de The Half Blood Prince.
Pour les ermites qui auraient vécu au fin fonds de la banquise - oui parce que même dans la Creuze ils connaissent - il s'agit du 6e tome de la saga Harry Potter, ici mis en scène par David Yates.

En réalisant cet événement potterien, Yates faisait face à un challenge de taille. Et les cinémas aussi.
Tout d'abord, il fallait gérer, maitriser, canaliser une horde de fan prête à assassiner la guichetière de l'UGC des Halles à coup de Brossedure 3000 (parce que oui, il y en avait dans la salle). Mais cette foule était étrangement bien organisée : elle avait réservé ses places sur Internet, et ce dès la matinée. Si bien qu'à 16h, la plupart des séances du soir de Paris étaient complètes. Moi ? Oh en bonne Hermione je m'y étais prise à l'avance, et avais mes places depuis 13h...
Ensuite, il fallait faire mieux que le 5, tout en préparant le terrain pour le 7, en un mot, faire un vrai bon film de transition, à l'image du livre.
Mais surtout, il fallait faire un vrai bon film de 2h30 avec un livre passablement ennuyeux, qui ne devient intéressant - et compréhensible - qu'à la 3e lecture.

Et bien pari réussi.
Il faut dire tout d'abord que le fait d'être à la séance de 21h, le jour de sortie, dans l'une des grandes salles de Paris, ça aide. Parce que là, on assistait au film dans une ambiance tout particulière, celle des fans, des purs, ceux qui huent la bande annonce de Twilight, et qui sont pour plusieurs de l'Ecole. Je n'ai que rarement vu un public aussi réceptif, et jamais d'applaudissements au milieu du film. Et pour ma part, je n'ai jamais autant ri devant Harry Potter!
Parce que si il y a bien une chose qui ne passe pas du tout avec le livre, c'est tout le côté niais, guimauve de la première partie du livre. Et bien Yates en fait un teen movie parfait, tellement poussé que ça en est très drôle. D'ailleurs le personnage de Ron y est pour beaucoup.
Mais bon, le 6e tome, c'est quand même pas mal de choses étranges, de suspicion, et de sorts jetés à tout va. Les transitions entre passages oh Merlin qu'est-ce que c'est niais! et ceux oh Merlin je veux pas regarder! sont assez abruptes, de quoi largement déstabiliser. Mais c'est ça qui est bien.
Par contre, si la scène de la grotte est particulièrement soignée, la scène finale du château m'a quand même déçue. Pas qu'il ne se passe rien, mais disons que la bande annonce avait à peu près tout montré...

Donc Harry Potter à 21h à l'UGC des Halles, c'était : une salle pleine à craquer, des éclats de rire fréquents, un sanglot bruyant à la fin de la scène cruciale (qui a donc entrainé un nouvel éclat de rire de l'ensemble de la salle, sauf la pauvre fille qui continuait à pleurer), aucune longueur, beaucoup de personnages (et oh! Narcissa Malfoy!) et au final, une assez bonne surprise.

Enfin, ce qui reste très drôle, c'est de lire les critiques des professionnels, dont on se demande si ils ont un jour ouvert le livre, car à les lire, ce film n'est qu'étalage d'amours d'ado, en attendant le dernier. Oui, comme le livre quoi.

Lo, chouette, peut ressortir le 7 maintenant!

P.S. En parlant de 7, il est prévu que l'épilogue soit tourné, nous allons donc pouvoir, en 2011, quitter la salle 10 minutes plus tôt!

mercredi 15 juillet 2009

Nocturnes du Musée de l'Armée - Journal de la Médiatrice en Chef

Mardi 14 juillet

16h - Appréhender le terrain
Histoire de prendre le soleil, j'ai décide de partir plus tôt de chez moi, et de me poser dans le petit square Ajaccio (très joli au demeurant) à deux pas des Invalides. Ce qui me permettait également de prendre la température de l'événement à venir. Car après avoir relu le mail de la Chef Suprême, j'ai commencé à prendre peur :
En prévoyance de l'affluence de visiteurs et de la venue d'une
photographe professionnelle, il vous est demandé d'être présents à
partir de 17h au musée pour faire la promotion de la soirée bien en amont.

Et bien, Cam, comme Barbie ou Montréal, pour le coup, grosse menteuse. Parce que c'est pire. A 16h, l'esplanade est pleine de char d'assaut, d'hélicoptères en tout genre, et de touristes en tongs venus admirer ces merveilleuses l'aéronautique, digne de l'avion de Barbie. Beaucoup de gens entrent et sortent des Invalides, et à la vue de cet étalage de shorts et de kaki, je sens poindre la migraine...

17h30 - Trouver la bonne clé qui ouvre la bonne porte, ou la nouvelle épreuve de Fort Boyard
Une fois l'équipe de choc réunie en un laps de temps relativement court, ce qui frôle le miracle étant donné l'état du trafic RATPien du jour, il s'agit de récupérer badges, gilets, armes et questionnaires.
Pour comprendre les étapes que nous avons endurer le ne saurais que trop vous conseiller de sortir votre vieille VHS des douze travaux d'Asterix, de regarder le passage sur la maison qui rend fou, d'ajouter à ça un Fabien coincé dans le vestiaire fermé de l'extérieur. Car notre périple fut quelque peu similaire. Mais cette petite visite des locaux du Musée de l'Armée m'a fait prendre conscience de deux choses. Tout d'abord, les trucs à manger sont 30 cents moins cher que dans les distributeurs de l'Ecole. Et que le Musée de l'Armée fait du neuf avec du vieux, en témoignent les hallebardes transformées en chambranles de porte.

18h - Action
Certes, dans le mail il était demandé que nous soyons à nos postes à 17h. C'était bien entendu sans compter ses déboires logistiques. Mais à 18h, et après que j'ai dispatché mes médiateurs aux différents points stratégiques, nous avons pu commencer à travailler... Beaucoup travailler. Parce que forcément, les chars, les militaires, l'uniforme, tout ça, ça attire le visiteur! Il faut donc l'aiguiller, lui dire de venir dans le musée, parce qu'en plus c'est gratuit (jamais un mot n'a autant attiré de visiteurs, ni fait briller autant d'yeux), et que tenez, prenez une brochure tant que vous y êtes!
Oui mais les chars et hélico sus-nommés, à un moment donné, il faut bien qu'ils s'en aillent. Chose qu'ils décident de faire à 18h15. Et donc pour pouvoir manœuvrer en toute tranquillité, il faut bloquer la circulation, les pelouses, et puis tiens, la grille des Invalides tant qu'on y est.

Et là, c'est le drame.

Impossibilité totale pour le visiteur qui a déjà dans les pattes des kilomètres d'armures et de fusils d'assaut de sortir de cet enclos et d'aller écouter Christophe Maé au pied de la Tour Eiffel. Mais surtout, impossibilité pour les gentils visiteurs plein de fougue et de charme dont le but ultime de cette journée est la visite du département moderne de mettre un pied dans le musée!
Bref, c'est la pause forcée...

19h - Bouchage d'oreille
Oui parce qu'il faut bien que les hélico s'en aillent aussi...

20h - Pause, 56e
Il n'y a plus personne... Normal, Johnny chante... du moins il essaye

20h45 - Bilan
C'était bien la peine de se faire un ulcère de cette soirée!
Pendant que tout le monde regarde Drucker en direct des Invalides filmé il y a plusieurs jours, les gentils médiateurs comptent les pavés sur le sol de la cour, à défaut de voir un visiteur marcher dessus.

22h30 - Oh la belle bleue!
Mais ce qu'il y a de bien au 14 juillet, c'est que y a le feu d'artifice après!



mardi 14 juillet 2009

Fête nationale et bal populaire

Depuis tout petit, on nous apprend que la fête nationale a lieu le 14 juillet, sans que l'on sache précisément à quoi cela correspond. Mais depuis tout petit on sait aussi que le feux d'artifice du village voisin a lieu le 13 juillet, alors que chez nous c'est le 14. Et on ne sait toujours pas trop pourquoi.
Jusqu'à ce que vous deviez expliquer ce joli paradoxe bien de chez nous à vos amis étrangers. Et quoi de plus parlant qu'une démonstration.

Lundi 13 juillet, nous nous sommes donc rendus au Bal Populaire de Saint Mandé, petit village coincé entre le périphérique Est et le Bois de Vincennes. Et je maintiens l'appellation village. Parce que une ville ne comportant que trois rues, une population où la tranche d'âge des 18-40 est quasi-absente, et où le bal du 14 juillet a lieu le 13 devant une scène montée devant le commissariat, moi, j'appelle ça un village.

Et nous n'avons pas été déçu. Cet événement people de l'année fut à la hauteur de nos espérances ethnographiques. Cela nous a permis d'étudier la population saint mandéenne dans son habitat naturel, tout en usant de l'enquête participative, nous forçant ainsi à danser sur du Claude François repris au synthé.
Ainsi, nous avons constaté que le Saint Mandéen sait parfaitement danser la java, contrairement à tout être humain normalement constitué en cette année 2009, mais que Like a Hobo ne fait pas partie de son répertoire de base. Logique je dirai presque.
Les enfants Saint Mandéens ne se distinguent ni par la forme ni par le comportement de tout autre enfant. Ils courent, jouent aux billes, se lancent des cailloux à la figure, et mettent le feu à leur lampion en papier. Je précise ici que les lampions, contrairement à l'habitude patriotique ne sont pas aux couleurs du drapeau tricolore, mais orange et rose. Le Saint Mandéen de droite de base serait-il finalement pas si nationaliste?

Pour ce qui est des us et coutumes, le bal populaire semble être le rite de passage indiquant l'entrée en période de vacances. A partir de demain, il est fort à parier que le village se sera vider de la moitié de ses habitants, de ses chats et de ses chiens. De plus l'apprentissage des danses locales - disco, java, rock - semble être une base commune à tout habitant.
Cependant, si la distribution de lampions a bien eu lieu, c'est avec regret que l'on prend conscience de l'absence de feu d'artifice. Peut-être parce que Saint Mandé c'est un peu trop petit et un peu trop vert pour ça...

Ainsi se termine cette première enquête au coeur d'une population inconnue, un avant-goût de ce qui nous attendra ce mardi 14 juillet.

Lo, qui a toujours voulu être ethnologue

Fashion Summer 2009

Bonjour à tous, lecteurs hyper tendances au top de la fashionitude. Me voici en direct du Louvre pour faire le point sur ce qu'il est bon ton de porter cet été dans le département des peintures françaises.
Journaliste d'investigatoin toujours sur les bons coups, j'ai ici bénéficié d'un scoop merveilleux détenu par l'un de nos agent infiltré :
Cette année, la mode c'est les robes de soirée en journée.
Mon professionalisme inné m'obligea donc à abandonner mon grand ménage annuel pour enquêter.

Malheureusement en arrivant au Louvre, pas de robe Dior, de Louboutin ou de sac Prada, mais le top, le must, le THE truc à porter du parfait touriste - et je tiens à préciser ici que je ne fais aucune espèce de distinction entre le chromosome x ou y - ça :



Cette chose, que les défilés le long de la Grande Galerie ne cessent de présenter, se déclinent en plusieurs formes et matériaux : plus ou moins court (et attention, au delà de trente centimètres nous frôlons le bermuda, chose inconcevable dans ce temple de la mode), à franges, effiloché façon "Oh Merlin le tigre à dents de sabre vient de me déchiqueté le jean, mais ouf ma jambe n'a rien", à revers, en jean, en coton, en lin, en stras (véridique) en dentelle (à moins qu'ici le-dit short fut oublié).
Le mini-short se porte seul ou accompagné. Lorsque celui-ci décide de se la jouer duo, il fait appel au décidément indémodable leggings (exit le traging en lycra limé or) avec une préconisation de base : faire jurer les couleurs. D'ailleurs le short en jean noir sur des leggings blancs à rayures bleues fut l'un des hit du poduim.

Côté accessoires, le mini-short se contente de peu. De sac, il n'est nul besoin, un paquet de mouchoirs suffisant amplement à ranger le portable-mp3-appareil photo. Non, l'essentiel, c'est la chaussure (à lire avec l'intonation d'Ally McBeal s'il vous plait). Si les rues de Paris se font piétiner par des quantités de spartiates à talons de plus de dix centimètres en contre-plaqué, le parquet des Objets d'Art se voit arpenté par de simples lamelles de caoutchouc, affublées du ridicule nom de tong.



Mais visiblement ce ridicule n'atteint pas le touriste, que les projecteurs des Grands Formats mettent magnifiquement en valeur, et le spectacle de leur descente le long de l'escalier de la Victoire de Samothrace vaut tous les Rubens de la Galerie Médicis (oui, on ne dirait pas comme ça, mais là il n'y a aucune marque de sarcasme!)

Pour oublier mon absence de classe et de distinction, je me suis rendue chez Virgin, où j'ai pris conscience que les Gossip Girls, Lipstick Jungle et autres Accros du Shopping étaient classés dans la section "Romans historiques", histoire de me rappeler que, ouf Merlin nous sommes sauvés!, la mode est éphémère.

Lo, qui va arrêter Ugly Betty, elle le jure

P.S. La preuve que ce que je raconte n'est pas issue de mon imagination plus que fertile est ici.

lundi 13 juillet 2009

Ils vont nous faire aimer le train

Après avoir lu le rapport ethnologique de Monique sur la gentillesse montréalaise, et en particulier le passage sur le métro canadien, j'ai eu envie de rapporter les nouvelles informations transiliennes.

La semaine dernière, plusieurs maison de haute couture procédaient à des défilés, dans des lieux plus insolites (et moins couteux) les uns que les autres. Peut-être qu'ainsi les Arts Déco pourront finalement ouvrir leur exposition Kate Moss, qui vu la morphologie de la-dite Kate ne devrait pas prendre trop de place. Mais passons, nous ne sommes pas ici pour parler chiffons.
Donc pendant que les couturiers présentaient leurs bouts de tissus, la SNCF envahissait les espaces publicitaires dans les gares de ça :



leur nouvelle campagne publicitaire anti-infraction. Ces jolis petits dessins se rapprochement beaucoup des affiches des années 60, se déclinent sur tous supports, à la manière du tissu Vuitton. On en trouve en affiche, en 4x3, et en cartes postales, juste au cas où vous n'auriez pas assez de pièces jaunes pour acheter la jolie carte avec vue du port de Plage-les-Bains qu'il faudrait absolument envoyer à Mémé Jeanne.
Ils pensent vraiment à tout à la SNCF.

Lo, envoyée spéciale depuis Plage-la-Gare

dimanche 12 juillet 2009

Dimanche soir de fille... ou pas... ou presque

Cet après-midi, j'avais dans l'idée de vous raconter un dimanche soir basique de mois de juillet, passé devant France 2 (parce que si il y a tout au long de l'année un tas de films le dimanche soir, l'été, même Arte ne diffuse rien de bien) et de présenter les séries de la soirée : Urgences, Série Noire et Minuit le Soir.
Sauf que ce soir, ça n'a pas été le cas. Non, ce dimanche soir, première véritable soirée de vacances sans obligation de lever le lendemain (... oui l'Ecole est fermée...), je suis sortie, profitant du rayon de soleil de la semaine, avec Gaia.

Tout d'abord, nous sommes allées au cinéma. Il fait beau, on s'enferme, logique. Oui, mais c'était pour le festival Paris Cinéma, et surtout Le Roi et l'Oiseau. La séance se déroulait au Studio des Ursulines, petite salle adorable du Ve destinée aux projections pour enfant (enfin dans la salle, des enfants, il n'y en avait pas beaucoup...) Le cadre idéal pour revoir ce chef d'oeuvre d'animation, de musique, de tout. D'ailleurs, c'est bien la première fois que les références d'histoire de l'art à tous les coins de pelliculle ne m'empêchent de regarder le film!
Et en guise de rattrapage, pour la bande de cancres qui ne l'aurait pas vu, l'original, La Bergère et le Ramoneur, est en ligne (oui, ce sont les Américains qui ont réalisé la numérisation de ce film tombé dans le domaine public)

Pour terminer cette soirée, Gaia m'emmène dans un resto africain, derrière la Place Monge, où une entrée suffit à nous rassasier. Mais voila, nous sommes des filles en plein régime, avec tout un tas de choses de filles à se raconter, donc nous prenons une seconde entrée, un dessert, nous trainassons... Histoire d'avoir le temps de papoter quoi, pas parce que les quatre boules de glace faisaient furieusement envie. Du tout!
Et puis marcher au milieu des touristes en short et tongs, c'est quand même bien, et Paris l'été, c'est vachement sympa.

Bon, ok, la soirée se termine à la Cendrillon, avec dans le métro l'installation d'un pouf en face de moi, de l'alumage de son ipod à fond, et de l'étallage de ses jambes sur mon siège. Elle est comment Paméla Anderson déjà ?

Lo, V+III=VIII+VIII=XVI