Steven Moffat. Un nom qui commence à parler aux fans de séries télé, et qui fait les grands succès de la BBC depuis plusieurs années. A ce scénariste, on doit plusieurs épisodes de Doctor Who, dont l'inoubliable Blink, et Jekyll, et tout récemment Sherlock, nouvelle série de la BBC diffusée sur France 4. Et l'épisode 1 confirme ce que l'on savait déjà : Moffat est un génie.
On en compte plus les adaptations cinématographiques ou télévisées de Sherlock Holmes, du film de Guy Richie au long métrage de Disney, en passant par la série télé pour enfant mettant en scène une petite nièce du détective (mais si, rappelez vous les aventures de Shirley Holmes...). Dans cette nouvelle série, Moffat et Gattis transposent les aventures de Holmes au XXIe siècle et tout ce qu'il comprend : la révolution numérique, et le traumatisme de la guerre au Moyen Orient. Pourtant, l'adaptation reste proche de l'original, garde l'ensemble des personnages, l'ambiance british légèrement brumeuse, et les thèmes des enquêtes. Et le résultat de cette transposition donne un savant mélange entre Criminal Minds et les Experts : si Sherlock Holmes se montre particulièrement doué pour l'étude du comportement humain et les déductions faites à partir de traces de boue sur un bas de trench, il est également très à l'aise dans le piratage de sites Internet et pratique l'envoi de sms avec autant de frénésie qu'un ado de 17 ans, tout en cultivant l'ambiguïté sexuelle propre au personnage.
Le premier épisode – la saison 1 ne comporte malheureusement que trois épisodes de 90 minutes – s'intitule A Study in Pink, et reprend l'enquête de l'aventure de Conan Doyle intitulé A Study in Scarlett. On remarquera ici le changement de couleur, associé à la tenue portée par la quatrième victime – et celle par qui débute l'enquête – car il est vrai qu'en 2010, une chargée de com' a plus de chance de se balader en tenue rose bonbon qu'en un rouge classe et distingué ! Pour le reste, tout est fidèle à l'original, de l'identité du meurtrier au mode opératoire, et donne une enquête bien menée, mêlant savamment suspens et humour anglais.
Cet épisode place d'emblée les codes de la série : une utilisation abondante des légendes et sous-titres, des ruelles sombres et enfumées et des personnages connus mais également revisités. A commencé par le Docteur Watson, médecin militaire, revenu blessé d'Afghanistan. Mais on saluera la performance de Benedict Cumberbatch, interprète de Sherlock Holmes, qui campe ici un merveilleux détective sociopathe, autiste, violoniste ayant délaissé la coke pour des patchs de nicotine, prenant conscience de l'oeuvre d'un tueur en série avec autant de joie qu'un gosse de dix ans devant sa nouvelle PS3.
Et pour la petite histoire, rappelons que Comberbatch avait un temps été pressenti pour succéder à Tennant dans le rôle du Docteur. Comme quoi la télé britannique n'est qu'un petit monde plein de gens talentueux !
Lo, so british
On en compte plus les adaptations cinématographiques ou télévisées de Sherlock Holmes, du film de Guy Richie au long métrage de Disney, en passant par la série télé pour enfant mettant en scène une petite nièce du détective (mais si, rappelez vous les aventures de Shirley Holmes...). Dans cette nouvelle série, Moffat et Gattis transposent les aventures de Holmes au XXIe siècle et tout ce qu'il comprend : la révolution numérique, et le traumatisme de la guerre au Moyen Orient. Pourtant, l'adaptation reste proche de l'original, garde l'ensemble des personnages, l'ambiance british légèrement brumeuse, et les thèmes des enquêtes. Et le résultat de cette transposition donne un savant mélange entre Criminal Minds et les Experts : si Sherlock Holmes se montre particulièrement doué pour l'étude du comportement humain et les déductions faites à partir de traces de boue sur un bas de trench, il est également très à l'aise dans le piratage de sites Internet et pratique l'envoi de sms avec autant de frénésie qu'un ado de 17 ans, tout en cultivant l'ambiguïté sexuelle propre au personnage.
Le premier épisode – la saison 1 ne comporte malheureusement que trois épisodes de 90 minutes – s'intitule A Study in Pink, et reprend l'enquête de l'aventure de Conan Doyle intitulé A Study in Scarlett. On remarquera ici le changement de couleur, associé à la tenue portée par la quatrième victime – et celle par qui débute l'enquête – car il est vrai qu'en 2010, une chargée de com' a plus de chance de se balader en tenue rose bonbon qu'en un rouge classe et distingué ! Pour le reste, tout est fidèle à l'original, de l'identité du meurtrier au mode opératoire, et donne une enquête bien menée, mêlant savamment suspens et humour anglais.
Cet épisode place d'emblée les codes de la série : une utilisation abondante des légendes et sous-titres, des ruelles sombres et enfumées et des personnages connus mais également revisités. A commencé par le Docteur Watson, médecin militaire, revenu blessé d'Afghanistan. Mais on saluera la performance de Benedict Cumberbatch, interprète de Sherlock Holmes, qui campe ici un merveilleux détective sociopathe, autiste, violoniste ayant délaissé la coke pour des patchs de nicotine, prenant conscience de l'oeuvre d'un tueur en série avec autant de joie qu'un gosse de dix ans devant sa nouvelle PS3.
Et pour la petite histoire, rappelons que Comberbatch avait un temps été pressenti pour succéder à Tennant dans le rôle du Docteur. Comme quoi la télé britannique n'est qu'un petit monde plein de gens talentueux !
Lo, so british
J'ai juste une question : où as tu trouvé les épisodes de ce nouvel opus Made in BBC...?
RépondreSupprimerPauline, qui prépare activement son concours
Oui je vois que ça bosse dur !
RépondreSupprimerAlors le premier épisode a été diffusé samedi sur France 4, et normalement il est disponible jusque samedi prochain sur le site internet de la chaine !
Tu verras, les décors ça aide pour réviser l'architecture britannique !