Tous les ans, Paris organise l'opération "3 jours 3€" le troisième week end d'août. De quoi occuper un Parisien pendant un mois d'août totalement vide d'activités. Comme tous les ans, j'avais calculé pour être dans la capitale ce week end, et m'étais préparé un joli petit programme. Ou plutôt, 12€ pour 4 films qui n'en valaient pas la peine.
Sauf que cette année, Paris, grosse menteuse. Annulé du jour au lendemain le festival! Heureusement que pour se consoler, le MK2 Bibliothèque est là, et pour 3,90€, je suis allée voir Neuilly sa mère. Non, le titre ne vole pas haut, c'est une comédie française, mais j'avais besoin de rire.
Et bien je n'ai pas ri tant que ça. Neuilly sa mère, c'est le dernier film de Djamel Bensalah (à qui l'on doit le très mauvais Big City). Donc Neuilly sa mère, le pitch, c'est ça : un gamin de banlieue du 71, qui aime les blondes et voue une haine à Zidane (responsable indirect de la mort de son père un certain 12 juillet 98 à la 46e) est envoyé vivre chez sa tante, dans une autre banlieue. Dans le 92. Metro Sablons.
La vie est un long fleuve tranquille à Sarkoland ? Tout à fait. Le Groseille, c'est Sami. Il en pince pour la voisine violoniste, qui elle est courtisée par un pur produit de Neuilly, blond comme les blés et la mèche savamment travaillée. A côté d'eux, tout un tas de personnages, types représentatifs de la société actuelle (et parfois un peu trop). Le cousin de 14 ans qui a sa carte à l'UMP et écoute Carla en rêvant à l'Elysée; la cousine de 20 ans en révolte contre les bourgeois réac et qui décide d'épouser un sans papier ; un oncle névrosé pdg d'une entreprise de porcs en Bretagne; une ex-épouse aussi frappée habitant la maison voisine; un prof de sport ravi de voir débarquer un beur de banlieue qui est forcément un as du ballon rond; et des profs incapables de prononcer un nom de famille arabe, et qui se contentent d'un "Ben".
Oui, les personnages sont typés, mais pas caricaturaux. Parce que à chaque fois, Bensalah tombe juste. Dans ses situations et ses phrases. Si beaucoup d'entre elles font rire ("Ma chambre, tu l'aimes ou tu la quittes" fera date), d'autres dérangent beaucoup plus. Et c'est là qu'on prend conscience que finalement, Neuilly sa mère, c'est un bon film. Parce qu'il est vrai, tout en restant agréable au grand public. Ceci dit, il y a fort à parier que les ados de la salle n'ont pas compris la moitié des allusions politiques disséminées dans le film (d'ailleurs, est-ce qu'ils savent qui est Balladur?)
Mais sont-ils visés par le film ? D'accord, ça raconte l'histoire d'un gamin de 14 ans. Mais le film s'intéresse plus à montrer Neuilly, et plus largement les bobos parisiens, et critique leur mode de vie et leur morale bien pensante. L'assimilation banlieue/foot, l'écorchement du nom de famille, dont des réalités quotidiennes auxquelles tout le monde a un jour cédé...
Bon, forcément, le film finit bien. Mais il fallait quand même bien ça.
Les acteurs sont quant à eux très bons, et la floppée de seconds rôles excellente - Eric et Ramzy, Armelle, Galabru, Lemercier, entre autre - et le jeune Sami n'a rien à leur envier.
Lo, ... va bosser à Neuilly en septembre...
Sauf que cette année, Paris, grosse menteuse. Annulé du jour au lendemain le festival! Heureusement que pour se consoler, le MK2 Bibliothèque est là, et pour 3,90€, je suis allée voir Neuilly sa mère. Non, le titre ne vole pas haut, c'est une comédie française, mais j'avais besoin de rire.
Et bien je n'ai pas ri tant que ça. Neuilly sa mère, c'est le dernier film de Djamel Bensalah (à qui l'on doit le très mauvais Big City). Donc Neuilly sa mère, le pitch, c'est ça : un gamin de banlieue du 71, qui aime les blondes et voue une haine à Zidane (responsable indirect de la mort de son père un certain 12 juillet 98 à la 46e) est envoyé vivre chez sa tante, dans une autre banlieue. Dans le 92. Metro Sablons.
La vie est un long fleuve tranquille à Sarkoland ? Tout à fait. Le Groseille, c'est Sami. Il en pince pour la voisine violoniste, qui elle est courtisée par un pur produit de Neuilly, blond comme les blés et la mèche savamment travaillée. A côté d'eux, tout un tas de personnages, types représentatifs de la société actuelle (et parfois un peu trop). Le cousin de 14 ans qui a sa carte à l'UMP et écoute Carla en rêvant à l'Elysée; la cousine de 20 ans en révolte contre les bourgeois réac et qui décide d'épouser un sans papier ; un oncle névrosé pdg d'une entreprise de porcs en Bretagne; une ex-épouse aussi frappée habitant la maison voisine; un prof de sport ravi de voir débarquer un beur de banlieue qui est forcément un as du ballon rond; et des profs incapables de prononcer un nom de famille arabe, et qui se contentent d'un "Ben".
Oui, les personnages sont typés, mais pas caricaturaux. Parce que à chaque fois, Bensalah tombe juste. Dans ses situations et ses phrases. Si beaucoup d'entre elles font rire ("Ma chambre, tu l'aimes ou tu la quittes" fera date), d'autres dérangent beaucoup plus. Et c'est là qu'on prend conscience que finalement, Neuilly sa mère, c'est un bon film. Parce qu'il est vrai, tout en restant agréable au grand public. Ceci dit, il y a fort à parier que les ados de la salle n'ont pas compris la moitié des allusions politiques disséminées dans le film (d'ailleurs, est-ce qu'ils savent qui est Balladur?)
Mais sont-ils visés par le film ? D'accord, ça raconte l'histoire d'un gamin de 14 ans. Mais le film s'intéresse plus à montrer Neuilly, et plus largement les bobos parisiens, et critique leur mode de vie et leur morale bien pensante. L'assimilation banlieue/foot, l'écorchement du nom de famille, dont des réalités quotidiennes auxquelles tout le monde a un jour cédé...
Bon, forcément, le film finit bien. Mais il fallait quand même bien ça.
Les acteurs sont quant à eux très bons, et la floppée de seconds rôles excellente - Eric et Ramzy, Armelle, Galabru, Lemercier, entre autre - et le jeune Sami n'a rien à leur envier.
Lo, ... va bosser à Neuilly en septembre...
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