Je vous ai manqué?
Comment allais-je justifier que les rayons du soleil, en entrant en contact avec sa peau, explosaient en milliers d'éclats arc-en-ciel flamboyants, comme s'il avait été composé de cristaux ou de diamants ?
La compréhension d'un phénomène socio-culturel ne peut être parfaite que si l'enquête est menée sur le long terme. Le soleil, la mer, les cigales et le punch aidant, je me suis donc plongée dans Tentation, le deuxième volet de Twilight. Pauline, je te rassure, il n'y a pas un grain de sable entre les pages.
Mais qui dit enquête participative, dit bouée de secours, un accident cérébral est si vite arrivé... La lecture de cet ouvrage ne se fit qu'à l'ombre de mon frangin, confortablement installé, les Reliques de la Mort entre les mains. Ses questions complexes et incessantes ont eu vite fait de me rappeler à la réalité!
Que quelqu'un puisse être si... si ... indescriptible relevait presque du mystère. Aucun mot n'aurait su décrire ce portrait. Ou comment expliquer le mot "indescriptible".
De la notion de fidélité
Ce deuxième opus débute sur la rupture à l'intensité émotionnelle égale à celle que peut procurer la cuisson d'un steak entre Bella et son belâtre de Vampire, six mois après l'officialisation de leur relation. Il aura donc fallu six mois au dit Vampire pour se rendre compte que l'anorexique de service n'avait pas de cerveau. Rude.
Après, forcément, c'est dur pour la Bella. Tellement que pendant quatre mois il ne se passe rien. Et là, un éclat de génie de la part de l'auteur. Quatre pages sur lesquelles sont juste écrit "octobre", "novembre", décembre", "janvier", histoire de montrer qu'il ne se pase effectivement rien, que Bella est totalement amorphe (encore plus qu'avant donc), et en plus, ça épargne au lexteur ses gérémiades... Cette présentation typographique est des plus intéressantes, et pourrait à elle seule relever le niveau du livre... Mais non. Dommage, ces quatre pages sont vraiment très bien!
Oui mais voila. Chapitre 4, Bella qui se meurt d'amour pour le Vampire de sa vie, retrouve le sourire du jour au lendemain grace au premier beau brun venu. Tu parles d'un amour éternel! Bravo Meyer, bravo! Elle est où la notion d'amour éternel là dedans hein ?
Bon... Au final, elle ne tombe pas dans les bras de l'Indien (déchéance suprême), court au secours d'Edward sans se casser la figure au milieu de la ville italienne de Volterra, lui promet monts et merveilles et tout et bien qui finit bien.
Je veux juste que tu sois heureuse... Même pas tiens, je veux juste que tu cesses d'être malheureuse.
De la notion d'addiction
Chapitre 7, Bella n'a toujours pas eu l'idée de se faire greffer un cerveau. Pire, elle a vendu aux enchères l'unique neurone qu'elle possédait. Ayant réalisée qu'à certaines occasions où elle se trouvait en danger (donc à des moments d'intense stupidité), elle parvenait à entendre la voix d'outre tombe de son cher et tendre l'enguirlander, Bella décide de se mettre continuellement en danger, histoire d'encourager ses hallucinations jeanne d'arquienne. Intelligent.
Mais tout ceci a une explication mormone! En effet, par ce biais, Meyer tente d'inculquer à la pauvre petite américaine perdue dans ce monde de perversité , que recourir à des subterfuges pour éprouver des sensations extrêmes, c'est mal. Oui parce que voulant sauter de la falaise, Bella échappe quand même de pas loin à la noyade hein... Donc en gros, la drogue, c'est mal. Quoi, vous n'aviez pas compris qu'il s'agissait d'une métaphore?
Bon, par contre, niveau mise en danger, on est loin de l'éclat de génie ici... Je m'explique. Bella vit dans l'état de Washington. Forêt et mer. C'est tout. Et depuis le premier chapitre, on nous rabâche les oreilles avec le grizzly géant qui sévit dans les parages. Vous pensez que Bella aurait eu l'idée d'aller à sa rencontre afin d'entendre ses voix...? Pas de cerveau je vous dit!
Pourpres les chemises, vermillon les casquettes, écarlates les longs drapeaux dégoulinant comme des guirlandes autour des portes et claquant au vent.
De la notion de recyclage
Ce deuxième volume est nul, c'est un fait. Mais le pire, c'est qu' à la lecture, une impression de déjà vu vous prend du début à la fin. Logique : c'est un copier-coller du premier. Tout d'abord la comparaison entre l'histoire de comment que Bella découvre que Ed est un Vampire, et comment qu'elle réagit, avec l'histoire de comment que Bella découvre que Jake est un Loup-Garou, et comme qu'elle réagit. Tout pareil! Même elle le dit alors...
Ensuite le passage de la fuite de Bella loin de sa maison pour aller sauver la statue scintillante en Italie : un copier-coller de sa fuite pour Phoenix pour échapper à James. Tout pareil. Même préparation de valise à la va vite, même excuse bidon sortie à son père, même course en voiture. Lassant...
Et enfin, la composition de l'histoire : l'action arrive dans ce volume à la page 433, soit trente pages plus loin que dans le premier!
Félix et Démétri étaient tous deux de complexion olivâtre, ce qui produisait un effet étrange avec leur pâleur crayeuse.
De la notion d'adolescence en 2006
si il y a bien une notion que l'auteur semble avoir du mal à maitriser, c'est bien l'âge de son lectorat, point que nous avons déjà souligné dans l'analyse du premier volet de la saga, lorsqu'elle faisait parler Bella. Dans ce second tome, bien que l'héroïne s'exprime avec toujours autant de maladresse, la palme revient à Aro. Vénérable buveur de sang de quelques millénaires, portant de longues robes noires à la Snape, parvient à "adorer" tout un tas de trucs, et à "rigoler" tout le temps. Certes, l'emploi de ces termes doit surement être l'oeuvre du traducteur, mais à 3000 ans et quelques, on a un minimum de savoir parler bien! Et je ne ferai pas l'effort d'aller vérifier la prose de l'auteur...
Pour en revenir au langage de Bella, l'entourage adolescent dont j'ai bénéficié durant la lecture de ce livre m'a permis de confirmer l'une de mes hypothèses : ils ne comprennent pas la moitié des mots! Dont les suivants : "arguties" "litotes" "plantigrade" "nonobstant"
Son corsage rouge à manches longues et col montant épousait les formes avantageuses de son buste, d'autant qu'il était tissé en vinyle. Le vinyle rouge, ou la classe vampirique...
Tout au long de cet article, nous avons démontré la qualité littéraire de cet ouvrage de Stephenie Meyer. Cependant, un passage porte à lui seul toute l'essence mormone de la saga : la condition posée par Edward face à la demande de transformation vampirique de Bella. Pas avant le mariage.
Ne pouvant réagir à ça, sous peine de détruire mon ordinateur par excès de cynisme, je vous laisse méditer là dessus!
Je l'ai pourchassée jusqu'au Texas, puis je me suis laissé détourné par une fausse piste qui m'a amené au Brésil, alors qu'en réalité elle revenait ici. Je n'étais même pas sur le bon continent! Ah bon?
Lo, qui vous promet la lecture du 3 d'ici un mois
demonysh.deviantart.com/art/Wumpires-Watching-Twilight-119521654
Comment allais-je justifier que les rayons du soleil, en entrant en contact avec sa peau, explosaient en milliers d'éclats arc-en-ciel flamboyants, comme s'il avait été composé de cristaux ou de diamants ?
La compréhension d'un phénomène socio-culturel ne peut être parfaite que si l'enquête est menée sur le long terme. Le soleil, la mer, les cigales et le punch aidant, je me suis donc plongée dans Tentation, le deuxième volet de Twilight. Pauline, je te rassure, il n'y a pas un grain de sable entre les pages.
Mais qui dit enquête participative, dit bouée de secours, un accident cérébral est si vite arrivé... La lecture de cet ouvrage ne se fit qu'à l'ombre de mon frangin, confortablement installé, les Reliques de la Mort entre les mains. Ses questions complexes et incessantes ont eu vite fait de me rappeler à la réalité!
Que quelqu'un puisse être si... si ... indescriptible relevait presque du mystère. Aucun mot n'aurait su décrire ce portrait. Ou comment expliquer le mot "indescriptible".
De la notion de fidélité
Ce deuxième opus débute sur la rupture à l'intensité émotionnelle égale à celle que peut procurer la cuisson d'un steak entre Bella et son belâtre de Vampire, six mois après l'officialisation de leur relation. Il aura donc fallu six mois au dit Vampire pour se rendre compte que l'anorexique de service n'avait pas de cerveau. Rude.
Après, forcément, c'est dur pour la Bella. Tellement que pendant quatre mois il ne se passe rien. Et là, un éclat de génie de la part de l'auteur. Quatre pages sur lesquelles sont juste écrit "octobre", "novembre", décembre", "janvier", histoire de montrer qu'il ne se pase effectivement rien, que Bella est totalement amorphe (encore plus qu'avant donc), et en plus, ça épargne au lexteur ses gérémiades... Cette présentation typographique est des plus intéressantes, et pourrait à elle seule relever le niveau du livre... Mais non. Dommage, ces quatre pages sont vraiment très bien!
Oui mais voila. Chapitre 4, Bella qui se meurt d'amour pour le Vampire de sa vie, retrouve le sourire du jour au lendemain grace au premier beau brun venu. Tu parles d'un amour éternel! Bravo Meyer, bravo! Elle est où la notion d'amour éternel là dedans hein ?
Bon... Au final, elle ne tombe pas dans les bras de l'Indien (déchéance suprême), court au secours d'Edward sans se casser la figure au milieu de la ville italienne de Volterra, lui promet monts et merveilles et tout et bien qui finit bien.
Je veux juste que tu sois heureuse... Même pas tiens, je veux juste que tu cesses d'être malheureuse.
De la notion d'addiction
Chapitre 7, Bella n'a toujours pas eu l'idée de se faire greffer un cerveau. Pire, elle a vendu aux enchères l'unique neurone qu'elle possédait. Ayant réalisée qu'à certaines occasions où elle se trouvait en danger (donc à des moments d'intense stupidité), elle parvenait à entendre la voix d'outre tombe de son cher et tendre l'enguirlander, Bella décide de se mettre continuellement en danger, histoire d'encourager ses hallucinations jeanne d'arquienne. Intelligent.
Mais tout ceci a une explication mormone! En effet, par ce biais, Meyer tente d'inculquer à la pauvre petite américaine perdue dans ce monde de perversité , que recourir à des subterfuges pour éprouver des sensations extrêmes, c'est mal. Oui parce que voulant sauter de la falaise, Bella échappe quand même de pas loin à la noyade hein... Donc en gros, la drogue, c'est mal. Quoi, vous n'aviez pas compris qu'il s'agissait d'une métaphore?
Bon, par contre, niveau mise en danger, on est loin de l'éclat de génie ici... Je m'explique. Bella vit dans l'état de Washington. Forêt et mer. C'est tout. Et depuis le premier chapitre, on nous rabâche les oreilles avec le grizzly géant qui sévit dans les parages. Vous pensez que Bella aurait eu l'idée d'aller à sa rencontre afin d'entendre ses voix...? Pas de cerveau je vous dit!
Pourpres les chemises, vermillon les casquettes, écarlates les longs drapeaux dégoulinant comme des guirlandes autour des portes et claquant au vent.
De la notion de recyclage
Ce deuxième volume est nul, c'est un fait. Mais le pire, c'est qu' à la lecture, une impression de déjà vu vous prend du début à la fin. Logique : c'est un copier-coller du premier. Tout d'abord la comparaison entre l'histoire de comment que Bella découvre que Ed est un Vampire, et comment qu'elle réagit, avec l'histoire de comment que Bella découvre que Jake est un Loup-Garou, et comme qu'elle réagit. Tout pareil! Même elle le dit alors...
Ensuite le passage de la fuite de Bella loin de sa maison pour aller sauver la statue scintillante en Italie : un copier-coller de sa fuite pour Phoenix pour échapper à James. Tout pareil. Même préparation de valise à la va vite, même excuse bidon sortie à son père, même course en voiture. Lassant...
Et enfin, la composition de l'histoire : l'action arrive dans ce volume à la page 433, soit trente pages plus loin que dans le premier!
Félix et Démétri étaient tous deux de complexion olivâtre, ce qui produisait un effet étrange avec leur pâleur crayeuse.
De la notion d'adolescence en 2006
si il y a bien une notion que l'auteur semble avoir du mal à maitriser, c'est bien l'âge de son lectorat, point que nous avons déjà souligné dans l'analyse du premier volet de la saga, lorsqu'elle faisait parler Bella. Dans ce second tome, bien que l'héroïne s'exprime avec toujours autant de maladresse, la palme revient à Aro. Vénérable buveur de sang de quelques millénaires, portant de longues robes noires à la Snape, parvient à "adorer" tout un tas de trucs, et à "rigoler" tout le temps. Certes, l'emploi de ces termes doit surement être l'oeuvre du traducteur, mais à 3000 ans et quelques, on a un minimum de savoir parler bien! Et je ne ferai pas l'effort d'aller vérifier la prose de l'auteur...
Pour en revenir au langage de Bella, l'entourage adolescent dont j'ai bénéficié durant la lecture de ce livre m'a permis de confirmer l'une de mes hypothèses : ils ne comprennent pas la moitié des mots! Dont les suivants : "arguties" "litotes" "plantigrade" "nonobstant"
Son corsage rouge à manches longues et col montant épousait les formes avantageuses de son buste, d'autant qu'il était tissé en vinyle. Le vinyle rouge, ou la classe vampirique...
Tout au long de cet article, nous avons démontré la qualité littéraire de cet ouvrage de Stephenie Meyer. Cependant, un passage porte à lui seul toute l'essence mormone de la saga : la condition posée par Edward face à la demande de transformation vampirique de Bella. Pas avant le mariage.
Ne pouvant réagir à ça, sous peine de détruire mon ordinateur par excès de cynisme, je vous laisse méditer là dessus!
Je l'ai pourchassée jusqu'au Texas, puis je me suis laissé détourné par une fausse piste qui m'a amené au Brésil, alors qu'en réalité elle revenait ici. Je n'étais même pas sur le bon continent! Ah bon?
Lo, qui vous promet la lecture du 3 d'ici un mois
demonysh.deviantart.com/art/Wumpires-Watching-Twilight-119521654
"Son corsage rouge à manches longues et col montant épousait les formes avantageuses de son buste, d'autant qu'il était tissé en vinyle." ptite question... c'est son buste qui est tissé en vinyle ? ;)
RépondreSupprimertu sais qu'un peu plus et tu me donnerais envie de le lire ce bouquin ?
(... je plaisante...) =D