jeudi 27 août 2009

Quentin Tarantino's Inglourious Basterds


Mardi soir, je suis allée voir Inglourious Basterds. Et j'ai hésité jusqu'à ce matin. Alors qu'on ne se méprenne pas, ça n'a rien à voir avec la qualité du film, il y a juste que dès qu'on dit Tarantino, le neurone responsable de l'objectivité prend immédiatement de longues vacances, et met un certain temps à retrouver le chemin de mon cerveau.
Et puis à quoi ça peut bien servir d'écrire une énième critique sur ce film à la une de tous les magazines culture depuis déjà quatre mois, à part vous éblouir avec mon merveilleux style ?

Donc hier, je me suis torturée les méninges (au lieu de faire le ménage... c'est vrai, et en plus ça rime) pour tenter de trouver une chose intelligente à dire à propos du film. Quand j'ai fait part de ce dilemme à Liz qui a vu le film avec moi, elle m'a répondu que j'avais juste qu'à signaler que "c'est bien, mais c'est gore".
Alors c'est bien, oui, c'est gore, non.
Enfin là une fois de plus, attention... Parce que non, ça n'est pas gore, mais moi j'étudie les rituels de scalp et d'arrachage de cœur depuis maintenant cinq ans, et je peux regarder Kill Bill en boucle sans détourner une seule fois les yeux. Donc disons qu'il y a quelques scènes de violence bien crues.

Pour le reste, je me fiche de savoir pourquoi on a essayer de dire que ce film pouvait décevoir les fans, ça n'est absolument pas l'impression que j'ai eu dans la salle, ni dans tous les articles que j'ai pu lire. Tarantino est un génie de la caméra, et si on en doutait encore, Inglourious Basterds recadre tout de suite les choses. En fait, dans Inglourious Basterds, il y a deux films. Il y a l'histoire, jouée par un Brad Pitt d'un ridicule magistral à vous faire hurler de rire, et un Christoph Waltz tellement impressionnant qu'on lui foutrait des coups de machettes dans la tronche sans sourciller.
Et il y a l'image. Avec des plans larges, des gros plans, des plans séquence, des travelings, des mouvement de caméra à donner le tournis, de quoi faire du film une vraie leçon de réalisation. L'image à laquelle Tarantino colle une BO ponctuée de morceaux de Morricone (comme à son habitude), qui ferait passer la Seconde Guerre pour un western spaghetti. Mais surtout, il arrive à coller la BO de la Féline chantée par Bowie au milieu du film, et ça, c'est fort.

Bref, Inglorious Basterds est un bijou, et ça faisait une éternité que je ne m'étais pas autant régalée devant un film.

Lo, qui en plus de ça, à même compris les dialogues en allemand... enfin des bouts quoi

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