lundi 30 mai 2011

Sundaybingo : terrain anthropologique numéro 38

Lorsque je me suis inscrite le mois dernier en tant que bénévole pour l'organisation d'un bingo au profit du Sidaction, je m'attendais à passer quatre heures plongée dans un bouquin. L'idée d'organiser un bingo, un dimanche de fête des mères, dans le Marais me paraissait absurde et contre-productif. Erreur fatale.
Car en plus d'avoir permis la récolte d'une jolie somme, ce fut une expérience des plus enrichissante, humainement parlant. Si comme toute manifestation organisée par le Sidaction le but premier est la récolte de fonds (et celle de vous faire porter des t-shirts toujours plus informes), celle-ci visait la population aisée du Marais. Tout de suite, cela change considérablement la donne.
Alors oui, les cartons sont à 25€, mais les lots sont offerts par Céline et l'Epicerie Fine du Bon Marché. Détail anthropologique intéressant : les jeunes gens fortunés (oui, arrêtons la langue de bois deux minutes, les sacs à mains et chaussures de l'assistance n'ont pas, comme les miennes, étaient achetées au bazars chinois du coin !) viennent-ils dépenser en moyenne 200€ pour aider la recherche contre le virus, ou miser la même somme dans l'espoir de repartir avec un pull en cachemire ? Mais bon, la potentielle existence d'un don désintéressé n'est pas le débat !
Mon rôle au cours de cette soirée animée par Bianca Li, Lola, Marc Zaffuto et Emmanuel d’Orazio de la Club Sandwich (robes satinées noires et combinaisons bleues pailletées) - remercions les de nous avoir fait rire trois heures durant ! - fut de ramasser les cendriers (oui, le jeune riche fume) et les verres vides (et boit), mais aussi de vendre des parts de quiches (de préférence lorraine) et des bouteilles de champagne. Oui, du champagne.
Et pendant que je décollais les mégots collés au fond des verres, en cuisines, les serveurs suivaient les matchs de ligue 1. Oui, même au sein des équipes de bénévoles du Sidaction il y a une discrimination sexiste et totalement injuste !

Lo, bingo !

jeudi 26 mai 2011

Cendres et diamants - Perry Eaton et Edward Curtis à la galerie Orenda

Ce soir avait lieu le vernissage du Carré Rive Gauche, "salon" d'art réunissant les galeries du VIIe arrondissement, Rive Gauche donc. Si le nom de cette édition était Carré Rouge, plusieurs avaient misé sur une touche champêtre, comme c'est le cas rue de Verneuil, où il fallait évoluer entre les ballots de paille et les lapins, vivants. Mais au milieu de toute cette campagne, Joëlle et Nicolas Rostkowski exposent dans leur Galerie Orenda le Grand Nord, avec les masques contemporains sugpiaq de Perry Eaton.

Expliquer l'histoire des masques kodiak d'Alaska pourrait prendre des heures, de leur arrivée en France au XIXe siècle, à l'oubli total, puis leur exposition au Château-Musée de Boulogne sur Mer accompagnée de leur redécouverte par les populations amérindiennes. Oui, cette histoire est des plus intéressante, et très importante à plusieurs niveaux.
Mais à quoi bon si ces masques ne sont pas vus ?
Sculptures de bois, ornées de plumes pour beaucoup, peintes de couleurs vives, sont d'une incroyable force plastique. Mais pas que. Ils sont surtout les témoins d'une réappropriation des techniques, des savoir-faire et des traditions ancestrales par les artistes contemporains. Et les masques de Perry Eaton en sont de véritables chef-d'oeuvre.

Les masques, témoins du renouveau, sont exposés en regard de photographies prises par Curtis au début du XXe siècle, auprès de population alors vues comme sur le point de disparaître. L'exposition est la preuve du contraire.

Lorenda

vendredi 20 mai 2011

Lille, entre mort et philosophie - expositions au Palais des Beaux-Arts

En ce moment se tiennent au Palais des Beaux Arts de Lille plusieurs expositions : Portraits de la pensée et la nouvelle salle consacrée aux momies égyptiennes.

Portrait de la pensée est L'Exposition du moment, avec un sous titre alléchant : Velasquez, Ribeira, Giordano. Mais j'ai fait quelque chose que je n'aurais pas du : j'ai commencé l'exposition en feuilletant le livre d'or. Alors qu'à Paris nous sommes habitués à des ramassis de conneries écrites par des ados ou des touristes (le livre d'or de l'exposition sur les Préraphaélites d'Orsay est un exemple flagrant), ici il n'y a que des commentaires constructifs. Oui, ça étonne. Malheureusement ils pointaient tous les aspects négatifs de l'exposition... C'est donc dans de mauvaises conditions que j'ai démarré la visite... D'autant plus que les portraits, je déteste ça, traumatisée par une dissertation d'examen...
L'exposition ne fait qu'une salle. Une grande salle présentant des portraits des philosophes. Voila. Un joli Velasquez, un joli Ribeira et des murs rouges. Et bien entendu tout un tas d'autre types peints devant des murs noirs.
Tout d'abord, on regrette l'éclairage plus que problématique, ne laissant voir les tableau que de très loin ou de côté (à moins que les taches lumineuses sur les toiles ne soient les reflets de l'âme tourmentée des philosophes... qui sait !). Puis on est franchement déçu face au manque total d'informations... Qui ne se trouvent que dans le vidéo-guide (à 1€, d'accord, mais ça n'est pas gratuit). Là, amis muséologues, la question se pose : doit-on supprimer toutes les informations d'une exposition, ici pourtant bien "classique", pour le tout multimédia ? Comment appréhender une toile du XVIIe siècle si il faut faut se contenter d'un écran de téléphone ? Bref, je me suis emmerdée...
Mais au centre de la salle, mon salut philosophique : une installation d'art contemporain, Room for St John of the Cross, de Bill Viola. L'oeuvre prend la forme d'un grand cube, noir, dans lequel on pénètre. A l'intérieur, la reconstitution d'une cellule, celle de Saint Jean de la Croix, et une vidéo de sommet enneigé projeté sur un mur. Il y a surement une explication philosophique à tout ça, peut-être même dans les fichier mp3 téléchargeable sur le site du musée, mais au moins pour ça, il n'y en avait pas besoin.

Et à l'autre bout du couloir se trouve la nouvelle salle d'archéologie, présentant quatre momies d'Antinoë. Outre l'intérêt scientifique de la chose (les momies sont passées au scanner du CHRU de Lille), il y a le côté mystique que n'avait pas l'exposition sur les philosophes. Les quatre momies sont exposées dans des vitrines en bois noir, reposant sur des textiles remarquablement bien conservés, et entouré de leur matériel funéraire. La lumière est très tamisée, la salle est voutée et en briques, et devant chaque vitrine, une banquette en cuir noir, invitant au recueillement. Et bien là, ça marche. Et quand deux heures plus tard, au déjeuner, votre soeur de sept ans est capable de vous raconter dans les moindres détail cette exposition qu'elle a vu plusieurs jours auparavant, c'est que ça marche vraiment... Et pourtant, il n'y a pas de vidéo-guide. Je dis ça, je ne dis rien...

Lo, lilloise
Lien

jeudi 12 mai 2011

En Vélo, à Paris, à la Galerie des Bibliothèques

"Voyage à vélo, du vélocipède au Vélib'", tel est le titre de la nouvelle exposition organisée par la galerie des bibliothèques de Paris.
Après les mangaka Clamp ou le féminisme, la galerie expose l'histoire du vélo et sa place dans la capitale française.
Tout commence en 1818, avec la draisienne, deux roues reliées par une barre. Le vélo obtient peu à peu des pédales, une chaîne, des pneus... et termine accroché à une borne au coin d'une rue. C'est toute cette histoire que retrace l'exposition, au travers de nombreux documents, principalement des gravures, mais aussi des affiches publicitaires et des ouvrages consacré à la "cyclo-culture".
Les nombreux textes, nombreux, illustrent le contexte d'apparition du vélo. Si certains sont un peu complexes (voire pire que ça pour le premier, qui aligne les mots savants pour parler du deux-roues, peut-être pour gagner la prochaine partie de Tabou...), le ton "très XIXe" des cartels met le visiteur dans l'ambiance, tout comme la musique diffusée dans l'exposition. Et si cela parait encore trop obscure, il y a le parcours enfant qui explique très bien le propos !
Mais ce que l'on retiendra surtout, ce sont les vélos, les cycles pour reprendre le mot scientifique, présentés dans l'exposition, dans des cages en résille noire, révélant la dimension esthétique jusqu'alors méconnue d'un truc à pédales !
Dommage que l'exposition zappe la seconde moitié du XXe siècle pour ne finir que sur un Vélib', placé devant la porte d'entrée.

Lo, à vélo

mardi 10 mai 2011

Monumenta : saisissant Leviathan

Il est des événements de la vie culturelle qui semblent totalement incontournables. Ceux pour lesquels on va mettre une robe, faire trois heures de queue, dépenser une fortune et tuer tout un tas de gens. La Monumenta fait partie de ces OVNI.
Exposition-installation éphémère sous la nef du Grand Palais, Monumenta, cette année, c'est Anish Kapoor. LA star de l'art contemporain. Celui dont il faut caser le nom dans les conversation branchées du milieu culturel. Et aujourd'hui avait lieu le vernissage de ce qui était attendu depuis un an : Leviathan.

L'avantage d'avoir dans ses proches amis un chargé de mécénat, c'est qu'il peut vous trimbaler à tous les vernissages parisiens. Et je me serais battue pour être à celui là. C'est donc armée d'une robe noire et d'un vernis à ongle fuchsia que je me suis rendue au Grand Palais.
Et que j'y ai vu le monstre. Ou plutôt, que je l'ai appréhender, que je l'ai vécu.

Attention. Spoiler.
Si jamais vous avez l'intention d'y aller, je vous déconseille de lire la suite, qui dévoile des moments clés de l'intrigue.

Léviathan est bel et bien un monstre, gigantesque, grenat, en plastique plus ou moins mou, quadrilobé. Une baudruche géante. Une cacahouète énorme. D'abord, on lui tourne autour, on s'approche, on touche afin de voir si la bête est inerte, on cherche le buffet, et on finit par se rendre compte que des centaines de personnes font la queue... Pour entrer à l'intérieur du monstre.
A ce stade, une stratégie s'impose : faire la queue au buffet, chopper des flutes de champagne, dresser une liste de sujets de conversation, et rejoindre la file de visiteurs (chargés de mission culturelle, conservateurs, galeristes, pétasses, bobos, couples gays et élèves de l'Ecole du Louvre... la faune habituelle).
Des médiateurs distribuent allégrement les livrets de présentation, pour passer le temps. Mais le champagne et les conversations langue-de-pute sont bien plus efficaces. Bien entendu, il convient de ne pas oublier de caser, disons tous les vingt mètres, à quel point Anish Kapoor est un artiste majeur, Ma-Jeur !

1h15 plus tard, une pyramide de flûtes vides, dressées par les visiteurs au fil de la soirée, annonce la fin de la récréation, et le début des choses sérieuses. Un sas. Un second sas plongé dans la pénombre. Un tourniquet. Et le vide.
Ou plutôt, un espace plein de vide, noir et rouge, étouffant, à peine éclairé... Le Léviathan nous a bel et bien avalés tout cru, et nos repères avec. On ne voit rien, on ne sait pas où sont les murs, on ne sait pas non plus si le bruit assourdissant vient de l'extérieur de l'oeuvre ou si c'est l'échos de nos conversations, on ne voit pas le sol... Pinochio dans le ventre de la baleine.

Nous sommes restés 1h40 dans le Grand Palais, deux minutes dans l'oeuvre. Tout ça pour ça ? Oui, et ça en valait la peine.

Lo, dévorée

lundi 9 mai 2011

Les Dogons du quai Branly


La grande exposition du moment au quai Branly présente le peuple Dogon, population animiste du centre du Mali, ainsi que les différentes tribus qui ont gravité autour d'eux.
Et c'est presque tout ce que j'aurais envie de dire sur cette exposition. Parce qu'elle gagne à être vue, et non lue. Pour ça, à la limite, il y a le dossier de presse.

Mais faisons un effort de communication !
L'espace d'exposition est séparé en trois zones bien distinctes, proposant pour chacune d'entre elle un aspect particulier de la culture du pays Dogon.
La première salle présente la sculpture, répartie par ethnies. Là, la présentation des pièces rappelle furieusement celle du Pavillon des Sessions : juxtaposition de cubes en verre, mais ici dans la pénombre. Et l'effet est assez saisissant. Les textes de salles sont bien faits, les cartels aussi, on regrettera juste ne pas savoir ce qu'est une patine crouteuse... ni pourquoi elle recouvre la plupart des statuettes.
Le second espace expose des masques. Ceux-ci sont suspendus à des poteaux métalliques, malheureusement un peu trop haut, donnant à la salle, totalement épurée, des allures de savanes.
Enfin, la dernière section présente le petit mobilier et la petite statuaire métallique du point de vue des collectionneurs, dans des vitrines imitant les meubles d'expositions des collectionneurs occidentaux. Et une fois de plus, la mise en scène rend bien, fait sens, et semble parfaite pour présenter les petits objets.

Alors voila. L'art dogon, au quai Branly, c'est une réussite.

Lo, Kirikou

dimanche 8 mai 2011

Afterwork, first and last time

Il arrive des jours, où submergées, voire noyées sous les moules à gaufres, nous autres employées de chantier des collections, avons une irrépressible envie de sortir, de danser, et de manger. Boire accessoirement. Le choix de cette semaine se portait soit sur les sangria et les croquettes de fromage, soit sur les talons haut et les flûtes de champagne. L'afterwork l'a emporté.
Et cette soirée tourna plus à l'étude anthropologique qu'au défoulement prévu à la base.

Terrain étudié : le Palais M.
Club du Palais des Congrès Porte Maillot, le Palais M a la particularité d'être éclairé par de gigantesques lustres en plastique. L'espace présente un bar (dont nous présenterons les professionnels plus loin), un buffet (dont nous étudierons la composition également plus loin), des escaliers et des fauteuils. Et comme dans tout bon club qui se respecte, le noir règne en maître.

Population rencontrée : du jeune cadre dynamique à la pouf péroxydée.
Le Palais M a cette particularité d'être habité par une faune éclectique. Dès l'entrée, en début de soirée, à l'heure où blanchit l'horizon et où les coupes sont gratuites, on croise autour des points stratégiques (porte d'entrée, bar, buffet) de jeunes hommes en costumes. L'ethno-pseudo-anthropologue que je suis s'en veux de ne pas avoir noté si oui ou non ils portaient toujours leur cravate. Mauvaise observatrice que je suis. Les JCD rencontrés ici ne différent en rien de ce que l'on peut croiser dans le métro à 21h.
La soirée avançant, la population se blondifie. Et la Barbie entre en scène. En cette saison printanière, elle porte des chaussures ouvertes, et compense je-ne-sais-quoi par des talons toujours plus hauts. L'imprimé est (malheureusement) à la mode, et malgré le fait qu'il soit une espèce protégée, le léopard a fait un retour remarqué au milieu de la piste. Brigitte, si tu lis ceci, viens défendre tes amies les bêtes bordel !
Une troisième catégorie de personne évolue dans cet espace (les observatrices réalisent certes une enquête participative, elles ne vont pas en plus se prendre pour sujet de recherche !) : les barmen du club. Ou plutôt LE Barman. Oui, avec trois majuscules tellement le garçon était un phénomène. Probablement jeune prodige - ou idiot du village, on n'a jamais su, LE Barman s'applique à servir ses flûtes de champagne, deux minutes par verre, et en met autant à côté qu'à l'intérieur. Rite initiatique ? Fertilisation du plan de travail ? Libation des mains des clients ? Pertes de neurones, grillées par des séances d'UV trop nombreuses ?
Habitudes alimentaires
L'afterworker mange ce que lui donne : des salades, des taboulés, de la charcuterie, du pain, des gâteaux, des tartes... Tout pourvu que ça soit froid, que ça tienne dans une assiette en plastique, et que ça puisse se manger à la fourchette uniquement. Pour se nourrir, le client doit se soumettre à l'épreuve de la file d'attente, un peu comme celle que l'on suit dans les expo de photo au Jeu de Paume... Sauf que là, les choses à regarder sont vulgaires.
En revanche, au bar, l'anarchie règne. Oubliées les règles de bonnes conduites, les tabous quant à la hiérarchie établie, les disparités homme/femme.. Là, c'est chacun pour soi et son verre. Qui pourtant est assez infecte. Mais le client a droit à cinq verres, il les aura. Et peu importe qu'il soit coupé à l'eau (bon, ça c'est nous qui l'avons déduit du goût et des sensations ressenties, ou non, après coup).
Danses rituelles.
Qu'elle soit rurale ou urbaine, originelle ou métissée, occidentale ou non, locale ou immigrée, chaque population pratique une, voire des danses. Celles pratiquées ici jouaient sur l'âge des participants à la soirée en proposant aux danseurs des mixs entre tubes des années 80 et son électro du mois dernier. Alors oui, le résultat sonore est exécrable, mais l'effet produit est celui recherché : les gens dansent. Les ethnologues aussi. Participatif on le rappelle.

Conclusions de l'étude :
Cette expérience était à vivre, et nous la conseillons à quiconque souhaite manger et danser sans être trop regardant, et passer quelques heures, bien habillés, à critiquer ceux qui ne le sont pas. Critiquer, étudier, c'est du pareil au même de toutes façons.
De plus, cela nous a permis de manger, boire, danser, et de rentrer tôt.
Mais nous pensons très sincèrement qu'une seule expérience peut suffire à satisfaire toute une carrière anthropologique.
Les croquettes au fromage, elles, ne peuvent plus attendre.

Lo Levi-Strauss

vendredi 6 mai 2011

Il était une fois, chez Walt Disney...

Le groupe de la semaine sur Facebook est celui de la semaine Walt Disney : le prince s'est marié et le méchant est mort. Depuis, certains ont même rajouté la grossesse de la reine à la guimauverie ambiante.

Oui, le prince William s'est marié, et comme dans tout bon conte de fées, il a épousé une roturière. Une riche roturière, il ne faut pas tout mélanger non plus ! C'est comme si on lui avait demandé de se marier avec une moche. Non, ce sont des choses qui ne sont font pas !

Oui aussi, Ben Laden est mort. La chose n'avait pas encore fait la une du premier journal télé de la matinée que déjà les réseaux sociaux relayaient la nouvelle. Facebook, plus fort que l'AFP. Alors bien sur, il y a les polémiques sur le traitement réservé au corps, ou la non-diffusion de photos, ou encore le rôle du Pakistan...

Mais il y a aussi, et ce dont personne ne parle, les méchants Indiens heureusement tués par la cavalerie. Ou dans sa version moderne, à l'heure du 2.0, l'attribution de Geronimo comme nom de code à Ben Laden. De quoi offusquer les populations amérindiennes et beaucoup d'autres, moi en tête.
Seulement voila, il faut se rendre à l'évidence, il y a beaucoup de points communs entre les deux leaders, et ça n'est pas la multitude d'articles et témoignages qui apparaissent sur Internet tous les jours qui pourront dire le contraire. Pour commencer, ce sont tous les deux des hommes. Ce qui est quand même énorme comme similitude. Ils ont tous les deux été chef de quelque chose. Ils ont tous les deux combattu les gentils Américains Blancs. Comme Geronimo, Ben Laden a surement égorgé une multitude de petites Laura Ingalls. Mais surtout, ils ont tous les deux vécus au fin fond de nulle part, sans internet ni téléphone.
Non, le fait que Geronimo ait été le chef de la résistance indienne, et non un terroriste internationalement recherché, n'a semblé effleuré l'esprit de personne. Et franchement, à côté de tels points communs, ça ne fait pas le poids !

Lo, qui remercie Tim pour ces points communs