mardi 28 juin 2011

Greatest Artist - N°7 : James Brown

James Brown

The Godfather of Soul, né en 1933, ou en 1928, enfin un jour, et décédé le 25 décembre 2006, également appelé James Brown, a influencé tout ce qui a pu se dériver de la soul.

L'enfance de James Brown est celle typique d'un gamin black et pauvre dans un état du Sud : abandonné par sa mère, ramasseur de coton dans les champs, attaque à main armée... Puis il est sauvé par la musique.

C'est en 1961, avec Night Train, que James Brown marque véritablement le monde musical de par son rythme très rapide. Les chansons qui paraissent au cours des années suivantes annoncent ce que sera le funk, dont les codes seront véritablement instaurés par Cold Sweat en 1967 : un son et un rythme bruts, l'importance accordée aux instruments. Brown a alors une influence énorme sur tous les artistes de la Motown.
Côté texte, James Brown met en avant le respect de soi et de sa communauté, à une époque où rien n'est plus important en Amérique (I'm black and I'm proud), mais aussi la sexualité.
Brown a également compris qu'il fallait prendre sa carrière en main : au cours des années 1970 il rachète des stations de radio, et crée son propre label.
A partir des années 1980, James Brown se fait moins présent. Jusqu'à la sortie des Blues Brothers, où il campe un pasteur énergique se lançant dans un magnifique morceau, the Old Landmark.

On passera sur les multiples accusations de coups et blessures, conduite en état d'ivresse, possession de drogue... pour ne garder que son influence dans tout un tas de domaines.

mardi 21 juin 2011

Greatest Artist - N°6 : Jimi Hendrix

Jimi Hendrix

Aujourd'hui, c'est la fête de la musique. Il fallait donc parler d'un dieu de la musique.

Dans un récent article pour Rolling Stones, John Mayer parlait de lui comme ceci : « It's like your grandfather coming back from the dead and hanging out with you for a couple of minutes and then going away. It's perfect, then it's gone. »

Né en 1942 à Seattle, James/ Johnny, dit Jimi Hendrix est l'un des plus grands guitaristes rock, et la star non-conventionnelle de la fin des années 1960. Il grandit dans une famille merdique dans l'état de Washington, où à 15 ans il s'achète sa première guitare. Puis sa première guitare électrique lorsqu'il rejoint le groupe the Rocking Kings.

Guitariste de génie pour qui Clapton est un dieu vivant, Hendrix bouleverse le rock, puis le monde musical dans sa totalité, en utilisant à outrance les guitares électriques. Les musiques amplifiées allaient désormais connaître leurs heures de gloire, jusqu'à se retrouver dans les réserves du MuCEM, mais ça c'est une autre histoire.
Mais pour Hendrix, la guitare n'est pas uniquement un instrument sonore : c'est un véritable accessoire de scène, dont il joue debout, couché, sur le dos … et qu'il brûle sur la scène du festival de Monterey.

Côté Flower Power, les débuts sont moins rapides : au début des années 1960, Hendrix s'enrôle dans l'aviation. Cinq ans plus tard, après avoir été réformé, il s'installe à Greenwich Village. C'est là qu'on lui propose d'enregistrer un single en Angleterre, berceau du renouveau du rock. Une fois là bas, il s'entoure de deux autres musiciens, monte un groupe, et se voit offrir par Johnny Hallyday quatre dates en France comme première partie.
The Jimi Hendrix Experience est lancé, et en décembre 1966 sort Hey Joe, standard américain fois repris (par les Byrds ou Patti Smith entre autre). Suit Purple Haze puis The Wind Cries Mary. Et enfin, en mai 1967, leur premier album, Are You Experienced, fondamental du rock amplifié.


Et la légende commence : juin 1967, the Monterey International Pop Festival. Surtout connu en Angleterre, le groupe acquiert une renommée américaine, et donc internationale.
Vient un second album, une reprise de All Along the Watchtower de Dylan, un troisième album (Electric Ladyland, contenant le sublime Voodoo Child), des arrestations pour possession de stupéfiant (comme tout le monde). Jusqu'à la séparation du groupe à la fin du mois de juin 1969.
Août 1969, Hendrix est en haut de l'affiche du festival de Woodstock avec son nouveau groupe le Gypsy Sun & Rainbows. Clôturant le festival, l'aura qui entoure leur concert doit tant à la performance du groupe qu'aux conditions dans lesquelles elle eut lieu, le mardi matin, après trois jours de concert, et un hymne américain revisité à la guitare électrique, Star Spangled Banner.

A la fin de l'année, c'est avec un troisième groupe que Hendrix remonte sur scène. Sous l'influence probable de LSD. L'année 1970 est alors celle de la dernière tournée de Jimi Hendrix, avec une participation en août 1970 au Festival de l'île de Wight.

Hendrix meurt le 18 septembre 1970 à Londres des suites d'une overdose. Et comme pour toute star du rock, on dit de lui qu'il a été assassiné. Quoi qu'il en soit, il rejoint le club pas si fermé que ça des chanteurs morts à 27 ans (Janis Joplin, Brian Jones, Jim Morrison, Kurt Cobain... et d'autres...)

Les anecdotes qui font que
* Jimi Hendrix est considéré comme le meilleur guitariste de tous les temps.

Lo, experienced

samedi 18 juin 2011

La Figure du Christ de Rembrandt au Louvre

De grands portraits du Christ peints par Rembrandt ornent depuis plusieurs semaines les façades du Louvre, et les murs des stations de métro. Ainsi que les murs de l'espace d'exposition au rez-de-chaussée du musée, qu'ils partagent avec des dessins du Lorrain.
Cela faisait bien longtemps que Rembrandt n'avait pas eu droit à une exposition ! Trois années tout au plus. Et là, le sujet, la figure du Christ, semble être un prétexte comme un autre pour montrer de très belles gravures et toute une série de toiles. Mais il faut bien avouer que la Nature Morte chez Rembrandt ou la représentation des ustensiles de cuisine chez Rembrandt, c'est tout de même moins vendeur.
L'exposition est toute petite et les textes relativement courts (et lyrique) et bien faits. Ce qui veut dire qu'en quinze minutes, le tour est bouclé (on passe toute de même plus de temps à admirer les dessins à l'encre du Lorrain, venant de moi, c'est dire...).
On pointera tout de même une huile sur marbre surprenant et un joli petit espace muséographique : une très haute cimaise à trois pans, en lattes de bois, présentant trois crucifixions à la manière d'un triptyque. Dommage que l'idée soit reprise quelques mètres plus loin pour présenter une dizaine de portraits du Chris... Parce que si les gravures sont vraiment d'une grande qualité, les tableaux sont un peu plus... des tableaux de Rembrandt quoi (oui, il y a les Pélerins d'Emmaüs, mais bon).
Autre détail de présentation qui saute aux yeux, la mise en avant de certains cartels par une couleur différente des autres. En y regardant de plus près, on se rend compte qu'il s'agit des oeuvres de la collection de de Rothschild, pas des toiles ou gravures phares de la carrière de l'artiste...
Non mais les gravures, elles, sont vraiment très jolies !

Lo, au Louvre

Greatest Artist - N°5 : Chuck Berry

Chuck Berry

Quand tu écris un article sur Chuck Berry qui ne sera lu que par des geekette en devenir, tu te heurtes à deux difficultés : faire connaître Chuck Berry, qui pour certaines n'évoque rien du tout, et faire comprendre que ça n'est pas un agent d'une agence américaine. Tentative N°1.

Charles Edward Anderson Berry, dit Chuck, né en 1926, est l'une des stars du rock'n'roll, le premier, et un musicien hors pair. Et si son nom ne dit pas grand chose à beaucoup de monde, ses chansons, comme Johnny B. Goode ou Roll over Beethoven, sont connues par un nombre incalculable de reprises et d'utilisations dans les bandes originales de films (Johnny B. Goode sera utilisée sur la BO de Retour Vers le Futur, et sera interprétée par Johny Hallyday, les Beatles, Elvis Presley, les Gratefull Dead...)

Comme beaucoup, Chuck Berry s'intéresse à la musique par les chants d'église et le blues, puis prendra des cours au Glee Club local (Glee Club, normalement, ça parle à tout le monde). Après des démêlés avec la justice, il débute sa carrière musicale au milieu des années 1950, avec Maybellene, son premier succès. Continuant sur cette lancée, Berry enchaine les tubes jusque au début des années 1960, mêlant country et blues.

Chuck Berry marque fondamentalement le rock'n'roll, et influence les grands groupes de l'époque, tel les Stones ou les Beatles (les interprétations des chansons de Berry par les Beatles sont nombreuses, et Back in the USA deviendra Back in the USSR). Mais il n'est pas le seul : Bo Diddley, Little Richard ou encore Jerry Lee Lewis, les autres grands noms de la première génération rock. Berry les retrouve d'ailleurs en 1969, lors d'un concert Revival, aux côtés de petits jeunes comme Lennon, Alice Cooper ou les Doors.

Berry est également un incroyable guitariste, dont d'autre, tel Keith Richards, se réclament les héritiers directs.

Au cours des années 2000, Berry continue à remplir régulièrement les salles de concerts.

La vie de Chuck Berry est également connue pour les frasques qui la ponctue : accusation d'exploitation de mineur, d'évasion fiscale, de voyeurisme... Une vrais star du rock'n'roll, la possession de drogues en moins !

Lo, be good

lundi 13 juin 2011

Greatest Artist - N°4 : The Rolling Stones

The Rolling Stones

Groupe culte de rock anglais, né en 1962, les Rolling Stones se composent (et se composaient) de Mick Jagger, Keith Richards, Brian Jones (mort noyé dans sa piscine en juillet 1969), Ian Stewart (évincé peu de temps après les débuts du groupe, et décédé en 1985) , Bill Wyman (qui quitte la formation en 1993), Mick Taylor (qui remplace Jones jusque 1974), Charlie Watts, Ronnie Wood et Charlie Watts.

Le groupe débute véritablement à Londres en juillet 1962, en faisant la tournée des clubs. Là, ils sont repérés par Andrew Loog Oldham qui deviendra leur manager et lancera leur carrière : en 1963 les Stones enregistrent un premier album composé de reprises de Chuck Berry entre autres. Suit une première apparition télé où leur look et leurs cheveux longs contrastent avec l'apparence des Beatles. Les bad boys des Stones ne cesseront d'accentuer cette différence.
Rapidement, Jagger et Richards écrivent un titre original, As Tears Go By, le premier vrai succès des Stones.

Après que les Beatles aient enflammé les salles de concert américaines, il était facile pour les Stones d'en faire autant : en 1965 sort (I Can't Get No) Satisfaction, le premier succès international du groupe. Puis viendra Get Off of My Cloud.
A partir de là, la comparaison entre les Stones et les Beatles n'est plus à faire, tant le groupe de Jagger s'enfonce dans le rock, à tendance psychédélique ou plus sombre avec Paint it Black.
Cette tendance musicale s'accompagne de l'attitude rock des membres du groupe : Jagger et Richards se font arrêter pour possession de drogue, et Jones devient de plus en plus accroc aux drogues dures. Mais c'est à ce moment que sort leur tube Sympathy For The Devil, faisant des Stones le plus grand (et violent) groupe de rock.

L'année 1969 est cependant plein de coups durs pour le groupe, dont Jones est exclus après sa participation à Let It Bleed (contenant les succès que sont Gimme Shelter et You Can't Always Get What You Want). Quelques semaines plus tard, il meurt noyé dans sa piscine. Et deux jours après, les Stones donnent un concert gratuit à Hyde Park, en juillet.

Si les Stones ne participent pas à Woodstock, ils décident de créer leur propre festival à San Francisco, en confiant la sécurité aux Hell's Angels, la plus belle connerie de leur carrière pour beaucoup. Le concert se déroule à Altamont, tant bien que mal, entre problèmes techniques, retard, et absence des invités. Jusqu'à la mort de Meredith Hunter provoquée par un Angels. Le drame d'Altamont marquera définitivement les années du Flower Power, et un brusque retour à la réalité.

Les années 1970 sont celles de l'apogée du groupe, où le trio sexe, drogue et rock'n'roll sera plus présent que jamais : Sister Morphine (écrit par Marianne Faithfull, alors compagne de Jagger) ou Wild Horses. Keith Richards est accroc à l'héroïne (ce qui lui vaut une interdiction de séjour en France, et prive ainsi le groupe de tournée : les fans français doivent se rendre à Bruxelles pour assister à un concert). Marianne Faithfull aussi est dépendant, est tombe dans le comas suite à une over dose.

Mais à la fin des années 1970, les relations entre Jagger et Richards se dégradent, à tel point qu'ils enregistrent les pistes de Tattoo You séparément. Puis au cours des années 1980, les deux auteurs-compositeurs enregistrent des albums solo : les Stones sont séparés.

Pourtant sort Steel Wheels, véritable renouveau du groupe. C'est le début des grands shows dans les stades. En 1994 sort Voodoo Lounge, et une nouvelle tournée est entamée. Puis Bridges to Babylon en 1997 (cette tournée les emmènera sur la pelouse du stade de France, quelques jours après la finale de la coupe du monde).

En 2005 débute leur dernière tournée, A Bigger Bang, l'une des plus lucratives de l'histoire du rock. Depuis, les rééditions, et les sorties d'albums remasterisés ne cessent de paraître...


Les anecdotes qui font que

  • le nom du groupe est tiré de la chanson Rollin' stone, de Muddy Waters

  • Mick Jagger a été anobli par la Reine d'Angleterre en 2003

  • la pochette de Sticky Finger, sorti en 1971, fut dessinée par Andy Warhol


Lo, as tears go by

dimanche 12 juin 2011

art shop, l'art au centre commercial

A Lille, nous avons Euralille, grand centre commercial sorti de terre à deux pas du centre historique il y a une quinzaine d'années. L'équivalent des Halles à Paris, aussi bien du point de vue des boutiques que de la population, avec un Carrefour géant en plus.
Euralille, c'est l'endroit où tu vas trainer les mercredi après midi de tes années collège. Déjà un peu moins au lycée - sauf quand il pleut, et tu l'évites soigneusement une fois partie de la ville.
Sauf que hier, il pleuvait.

Mais entre les boutiques pour ado, les boutiques en construction (car une malédiction s'abat sur chaque nouvelle boutique, incapable de rester très longtemps dans ce centre commercial... étrange...), un petit miracle : art shop.
Coincée entre histoire d'or et une boutique de fringues, ce concept store oscille entre galerie d'art et dépôt, exposant et vendant les productions de jeunes artistes de la région : toiles, meubles customisés, vêtements de jeunes créateurs, bijoux, nouveaux romans...
Et de voir ça, ça fait plaisir. Les productions originales valent le détour (avec un coup de coeur personnel pour les bijoux et les t-shirt mangés aux mythes de Yellow Sweet Socks... mais ça, c'est juste pour le panneau), et il n'y a rien de mieux que de se surprendre à entrer dans une boutique comme dans une véritable galerie, regarder les objets avec un autre oeil que la jupe dans le magasin d'en face, et à ne pas chercher le prix de ce que l'on a devant soi.Lien
Il n'y a plus qu'à espérer que la malédiction d'Euralille épargne Art Shop.

Lo, lilloise

jeudi 9 juin 2011

Greatest Artist - N°3 : Bob Dylan

Bob Dylan

Né en 1941 sous le nom de Robert Zimmerman (qui l'aurait cru !), et toujours bien vivant (ce que beaucoup ignorent également !), est l'une des icônes de la scène musicale américaine des années 1960, de la contre-culture sixty. Et une icône tout court, dont les chansons apparaissent souvent en tête des classements rock – on ne compte plus le nombre de fois où Like a Rolling Stone arriva en tête.

Au début des années 1960, le chanteur adopte définitivement le nom de Bob Dylan, et l'attitude et la vie des chanteurs folk de Greenwich Village, New York, où il vit depuis janvier 1961. Il se rapproche des membres de la société de musique folk de l’Université de New York, qui aura une grande influence sur ses talents d'auteur. Sa grande première a lieu le 11 avril 61, lorsqu'il assure la première partie de John Lee Hooker, encore peu connu. Mais quand même. Un an plus tard sort un premier album, constitué de reprises folk et blues.

Puis suivent des tubes, maintes fois repris, tels que Don't Think Twice, It's All Right, Man of Constant Sorrow, The Times They Are a-Changin'.

Puis les mouvements de contre-culture sur les campus universitaires. En 1963, la Marche sur Washington. Le Vietnam et les mouvements civils... Le couple Joan Baez / Bob Dylan prend dès 1963 la tête d'un mouvement pacifiste et Blowin' in the Wind, composée en avril 1962, connue par l'interprétation de Peter, Paul and Mary, devient un hymne à la paix, encore fortement repris aujourd'hui.

De 66 à 68, Dylan est contraint au repos, suite à un sérieux accident de la route. Puis refusant d'être une star, à l'image des Beatles, il se cloitre chez lui (on ne le verra pas à Woodstock), puis teste de nouveaux genres. Et en 71, changeant à nouveau, il entame une tournée. Puis une seconde, la Rolling Thunder Revue en 76, accompagné de Joan Baez.

Au début des années 80, Dylan évolue une nouvelle fois, et entre dans ce que l'on appelle sa période chrétienne, empreinte de mysticisme. En 83, c'est au tour du judaïsme d'influer sur ses textes. Après des collaborations avec les Gratefull Dead ou George Harrison, Dylan sort au début des années 90 des albums constitués de reprises, ce qu'il fera jusque 97. Cette année là, il sort un album inédit, marquant un énième renouveau du chanteur.

Au cours de sa carrière, il a testé une quantité de genres musicaux, du folk (au début de sa carrière), du rock pur (à partie de 65 avec Highway 61 Revisited), de la country (avec Johnny Cash) du jazz, de nombreuses balades, inspirés par les contestations populaires et la beat litterature, des textes qu'il fait, au début des années 1960, paraître régulièrement dans la presse. Et tout ça se fait au son de guitares, banjos et harmonicas.

A côté de sa carrière de chanteur, on trouve celle d'auteur, pour les Beatles (rencontrés pour la première fois en 64) ou U2, Jimi Hendrix ou les Guns'n Roses. Un statut d'auteur qui lui a d'ailleurs valu d'être nommé à plusieurs reprises pour le Nobel de la littérature. Et ça, ça n'est pas donné à tout le monde !

L'avant-dernier album de Dylan, Modern Times, s'est classé en tête des ventes et des hits dès sa sortie en 2006. Plus de quarante ans après ses premiers succès, un cas unique dans l'histoire de la musique. Si Justin arrive jusque là...

Les anecdotes qui font que

  • Dylan a été un fan de Bardot et de Hardy. Oui.

  • Il obtient le Pulitzer en 2008 pour son rôle et son impact sur la culture américaine.

  • Bob Dylan est peintre. Aussi.


Lo, Tambourine Man

mardi 7 juin 2011

Greatest Artist - N°2 : Elvis Presley

Elvis Presley

Après les rois de la pop anglaise, voici le King du Rock'n'Roll, Elvis Presley, né en 1935 et mort (ou pas, ça dépend des sources) en 1977 à Memphis, Tennesse. Comme les Beatles, tout autour d'Elvis a été, est et sera considérable : les fans hystériques, les chansons mémorables, les jeux de scènes, l'influence qu'il a eu sur les générations suivantes, les concerts et les shows à Vegas (bien avant Céline), le nombre de sortie d'albums (on avance le nombre de 1 milliard d'albums vendus, oui oui, c'est Wikipedia qui le dit)...

C'est durant les années 1953 et 1954, alors qu'il habite Memphis avec ses parents, qu'Elvis fait ses débuts devant les micros d'un studio d'enregistrement. Grâce, après des débuts peu concluants, à une reprise d'un vieux morceau de blues, That's All Right Mama (également reprise par Perkins, Johnny Cash, ou Sum 41), il impressionne le directeur du studio : sa carrière est lancée.

Les tournées aussi, au cours desquelles le King enflamme les foules par ses déhanchés – et scandalise l'Amérique puritaine du Sud.

En 1955, Elvis est pris en charge par le producteur Tom Parker, qui fait du chanteur un véritable élément commercial : les contrats se chiffrent en millions, les tournées s'enchainent, et les tubes du King se classent numéro 1. Heartbreak Hotel remporte le premier disque d'or de la carrière de Presley en 1955. Le chanteur n'a que 20 ans. Suivrons Blue Suede Shoes ou encore Don't be Cruel.

Côté cour, Elvis emménage en 1957 à Graceland, une immense demeure à Memphis, constamment assiégée par les fans (et désormais touristes). Comme tout bon Américain, il fait également son service militaire, entre 58 et 60, en Allemagne (j'attends que Justin fasse de même).

A son retour d'Allemagne, le King abandonne sa carrière de chanteur et se consacre au cinéma. Pourtant, peu de films sont à ce jour connus du grand public (il faut dire qu'Elvis n'a pas d'avant première au Grand Rex en 3D). On gardera en mémoire Viva Las Vegas...?

Mais c'est déjà le début de la fin. A partir de 1965, le mythe Presley s'effondre petit à petit : le chanteur s'enferme dans son manoir de Beverly Hills, ses films sont de plus en plus ridicules, pour beaucoup le King est fini. En face de lui, les Beatles et les Stones. Et une nouvelle génération d'ados.

Cependant, à l'hiver 1969, un an après la naissance de sa fille Lisa-Marie, Elvis enregistre un nouvel album. Puis un second six mois plus tard. Le retour sur scène du King se fera quant à lui à Las Vegas, où la star se produira tous les soirs pendant trois saisons. « Surnaturel » diront les critiques.

Sauf que voilà. Rock'n'Roll va bien souvent avec drogue, et autres problèmes de santé. De gros problèmes de santé. Pourtant, le King, fatigué et obèse, mais restant un excellent chanteur, assure ses concerts, et ce jusqu'en juin 1977, à un rythme effréné.

Le 16 août 1977, le King meurt d'une arythmie cardiaque (et d'un merveilleux mélange d'une bonne douzaine de médicaments) à Graceland. Enfin pour certains, près d'un quart des Américains tout de même, il est toujours bel et bien en vie... Quoi qu'il en soit, le mythe lui est là : les produits dérivés se comptent par milliers, Graceland est devenu un haut lieu touristique, et le rock s'est définitivement installé.


Les anecdotes qui font que :

  • Elvis a des ancètres Cherokee et Normands (oui, Normands de Normandie)

  • Calling Elvis, de Dire Straits, lui rend directement hommage

  • Johnny Hallyday, Dick Rivers et Eddy Mitchel sont ses clones directs. Oui...


Lo, Falling in Love With You

lundi 6 juin 2011

Greatest Artist - N°1 : The Beatles

Il existe sur terre des personnes qui ne connaissent rien à la musique ou au cinéma. En tant que superhéroïne de la cause culturelle, j'ai décidé de leur inculquer les bases basiques. Ce qui va suivre n'est pas un article de fond, mais présente des éléments clés pour appréhender le monde musical dans lequel nous évoluons. Enfin je l'espère.

The Beatles

Groupe de rock britannique, formé à Liverpool (en Angleterre) par John Lennon, Paul McCartney, George Harrison et Ringo Star (les petits gars de Liverpool) en 1960, les Beatles restent numéro un de tous les classements pouvant exister dans la sphère musicale : douze albums, plus de 200 chansons, des films (A Hard Day's Night, Help !... qui sont aussi des titres de chansons), des tournées...

La notoriété du groupe, la myriade de fans (non, malgré ce qu'on a pu dire à l'époque, les fans de Tokyo Hotel n'ont JAMAIS égalé ceux des Beatles), les coupes de cheveux cultes (encore plus que celle de Justin) les talents d'auteur de Lennon et McCartney (le premier est mort, l'autre non), l'influence musicale du groupe, toutes ces petites choses ont fait que malgré la séparation des membres en 1970, the Beatles est le plus grand groupe de tous les temps (et beaucoup « oublient » qu'il n'existe plus).

Le groupe démarre à Liverpool, puis s'envolent pour Hambourg (en Allemagne), où ils séjournent jusque l'été 1961, avant de sortir, en 1962, Love me Do, chanson pop rock, qui leur ouvre la voie à leur premier album studio, Please, Please me, sorti en mars 63. De cet album vient le très célèbre She loves You, qui aura un grand succès en Europe. Au même moment débute la beatlemania.

En 1964, le phénomène arrive aux USA, et le cinquième album des Beatles, I Want to Hold Your Hand se classe numéro 1. Leur tournée en Amérique déplace alors les foules... 1965, c'est l'année LSD, Rubber Soul et du sitar, que l'on retrouve en 1966 dans Revolver.

Le succès a été grandissant jusqu'alors... voire trop : en 1966 le groupe stoppe ses tournées.

Les Beatles s'installent alors à Abbey Road, au studio d'EMI (maison de production hyper connue), où ils enregistrent Sgt. Pepper's, LE chef d’œuvre de tous les temps, autant connu pour ses chansons (Penny Lane, Strawberry Field Forever, Lucy In the Sky with Diamonds) que la pochette de l'album.

En 1968, le groupe se rend en Inde, au milieu des éléphants et des soieries à paillettes de l'ashram du Maharishi.


Puis Lennon rencontre l'artiste japonaise Yoko Ono. Pour beaucoup, c'est le début de la fin : le « facteur Yoko » allait éloigner John Lennon du reste du groupe. Mais avant ça sort l'album Blanc (Hey Jude), puis enfin Abbey Road (Here comes the Sun), enregistré au cours de l'été 1969. Peu de temps après, Lennon annonce qu'il quitte le groupe. Celui-ci est mort... La légende peut commencer.


Les petites anecdotes qui font que :

  • le 4 novembre 1963, les Beatles se produisent devant la famille royale, show au cours duquel Lennon lance « On the next number, would those in the cheaper seats clap your hands? All the rest of you, if you'll just rattle your jewelry!”

  • en 1964, les Beatles sont au programme de l'Olympia, aux côtés de Sylvie Vartan

  • en 1974, Yves Copens donne le nom de Lucy au squelette découvert en hommage à Lucy in The Sky with Diamonds (mais ça, tout historien de l'art doit le savoir)


Lo, Yeah, Yeah, Yeah

Basiliade appelle les bénévoles

dimanche 5 juin 2011

De l'art contemporain au Louvre - printemps 2011

La Palais du Louvre avait pour vocation de présenter de l'art contemporain. La programmation des expositions a repris cette orientation il y a plusieurs années, et multiplie les petites expositions et interventions d'artistes actuels dans les salles du musées. Petite présentation de la saison printemps/été 2011.

Tony Cragg, Figure out/Figure in

L'oeuvre du sculpteur contemporain Tony Cragg est exposée depuis cet hiver dans les cours Marly et Puget, en regard de celle de Messerschmidt. Certes, maintenant il ne reste que les sculptures de bois et de bronze, mais elles se suffisent amplement à elles mêmes. Au nombre de huit, réparties entre les deux cours, les sculptures s'intègrent parfaitement : les sculptures en bois blanc collé-compressé répondent aux marbres, les sculptures abstraites en bronze noir contrastent avec les Dianes chasseresses et l'oeuvre en bois rouge, un peu trop cachée dans son coin, tranche avec les murs de la cour.

Les sculptures de Tony Cragg ont un aspect ludique de par la multiplication des points de vue qu'elles proposent, à l'images des sculptures présentes dans les cours qui invitent au mouvement. Et chercher les visages et autres formes sur les grandes compositions de Cragg rappelle l'interprétation des formes des nuages par un gamin de sept ans. Sauf que les gardiens de salle du Louvre n'accepteraient surement pas que l'on s'allonge au milieu de la cour...

Mimmo Jodice, Les Yeux du Louvre

Dans la salle d'exposition située dans les douves du Louvre Médiéval sont exposées les photographies de l'Italien Mimmo Jodice. Intitulée Les Yeux du Louvre, l'exposition présente des portraits, en noir et blanc, des visages en gros plan. On y retrouve des personnalités du musée, réelles ou virtuelles : aux côtés d'Henri Loyrette, de la chargée de communication ou de gardiens de salles, Monsieur Bertin, le Pape Pi VII, des hommes et femmes peints par Champaigne, Ingres, Chardin...
Les photographies sont superbes, et le noir et blanc, ainsi que le cadrage centré, revisite des portraits pourtant connus des collections du Louvre.

Il y a aussi Michal Royner, artiste israélienne, qui expose ses oeuvres multimédia dans les salles du Levant, donnant ainsi un (nouvel) intérêt à ces salles orientales, ainsi que sur les remparts du Louvre Médiéval. Mais même pour voir de l'art contemporain, je n'arrive pas à m'attarder dans ces salles...

Lo, contemporanéisée