dimanche 25 septembre 2011

Sophie Schulze et la vie de Walter

Forcément, fréquenter les séances de dédicaces amène à fréquenter les librairies. Forcément, fréquenter les librairies incite également les dévoreurs de livres à consommer.
Mais en cette période de rentrée littéraire, comment savoir quel livre acheter. Il y a bien entendu les critiques littéraires professionnels... Sauf qu'avec eux, on est rarement plus avancés. Alors qu'est-ce qui a bien pu m'inciter à acheter Allée 7, Rangée 38 de Sophie Schulze, si ce n'est le bandeau rouge "Premier roman" autour de la couverture.
Allée 7, Rangée 38, c'est un petit livre de cent pages dont l'histoire se déroule sur un siècle. On y suit la vie de Walter, jeune Allemand, des philosophes allemands, et de l'Europe. Trois histoires parallèles, de la plus petite à celle d'une partie du monde. Et l'auteur imbrique ces trois univers de façon magistrale.
Et c'est là que le paradoxe prend toute sa place. Alors que ce livre démontre à quel point la vie d'un homme, si tragique soit elle, n'aura jamais autant d'importance que celle d'un grand philosophe, et encore moins que le destin de l'Europe, on s'en fiche. Parce que c'est bien à l'histoire de cet homme que l'on s'attache ici.

Lo, livresque

samedi 24 septembre 2011

Quand on décide de rencontrer Amélie Nothomb...

Hier soir, je me suis rendue à la dédicace d'Amélie Nothomb organisée par la librairie Gallimar, boulevard Raspail. Si j'ai toujours dévoré ses livres, admis qu'elle me fascine et avoué que je trouvais son style au dessus de beaucoup d'autre, Amélie Nothomb ne m'a jamais donné envie d'entrer dans son cercle de fans. Et c'est pourtant ce phénomène que j'ai voulu expérimenter, aller voir ce que pouvait bien donner une dédicace de celle que l'on nomme, à tort, l'auteur gothique française. Sans oublier le fait qu'elle soit belge.
C'est donc pleine de bonne volonté sociologique que je me suis rendue là bas. Et que les rôles ont été inversés au bout de trois minutes montre en main, quand un journaliste canadien a décidé de nous interviewer, ma compagne Sophie de file d'attente et moi. Ce fut alors deux heures au cours desquelles nous avons évoquer l'auteur, bien entendu, son oeuvre, la notion de féminisme, en passant par les débouchés dans le monde des musées et le tôle des théories comportementalistes dans le domaine de l'orthophonie.
Et voila comment je suis passée du rôle d'observateur à celle qui,au contraire, va se mettre à analyser les relations entre les personnages des romans d'Amélie Nothomb. Ou comment devenir soi même, et de façon consciente et délibérée, sujet d'étude.
Puis arrive le moment où on se sent con lorsque l'auteur, dédicaçant le livre que vous avez dévoré, reste ébahie devant l'originalité de votre robe. Et là, on en vient à se dire que finalement, ça doit être drôle d'entrer dans cet univers là.

Lo, tuer le père

jeudi 22 septembre 2011

Splendid's à l'Athénée

Splendid's
Jean Genet a écrit cette pièce entre 1948 et 1949, trois ans après la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Aujourd'hui, Cristèle Alves Meira la met en scène quelques mois après le Printemps Arabe. Dans ce contexte géopolitique particulier, la pièce est transposée dans un présent multiethnique : dans ce huis-clos, les huit gangsters, quatre arabes, quatre occidentaux, sont cloîtrés, kalachnikov au cou, dans un hôtel où grésille la voix d'une présentatrice radio. Ainsi la pièce de Genet, qui n'avait jamais été jouée du vivant de l'auteur, résonne aux oreilles du spectateur: et si tout cela se passait sous nos yeux ?
Cette sensation de promiscuité temporelle est renforcée par une absence de distance spatiale : ici, pas d'opposition spectateurs/acteurs, tout se joue dans la salle, faisant ici de l'Athénée le hall de l'hôtel. La lumière ne s'éteint jamais, une estrade recouvre la moitié des sièges, et lors de l'ouverture des portes aux spectateurs, les acteurs sont déjà en place, les acteurs sont déjà en place, évoluent constamment,passent d'un balcon à l'autre,sans que cela ne perturbe jamais la visibilité de la pièce. Il faut dire que l'Athénée, ça n'est pas Garnier. Dommage cependant que la musique, quasi omniprésente vienne détourner l'attention du spectateur et alléger l'impression d'oppression.
Oui, la mise en scène est une réussite. Le jeu des acteurs l'est tout autant. Lahcen Razzougui en chef de bande désabusé et détroné, Hammou Graïa en orateur imposant, Cédric Appietto en mafieux sournois, et Pascal Tagnati dans un solo évoquant la folie, dérangeante et juste.
Et ce jeu d'acteur permet de prendre conscience que le texte et les thèmes chers à Genet sont finalement bien intemporels.

Lothéâtre

jeudi 15 septembre 2011

True Blood, la saison 4... de trop ?

Merde alors. Tout s'était pourtant si bien passé jusque là. Les vampires contre les loups-garous, les prêtres intégristes et les sorciers gays... Non, jusque là, tout allait bien, Sookie et son vampire, Erik pour notre plus grand plaisir, Jason et sa magnifique stupidité... Tout ça, c'était parfait !
Sauf que le départ de Sookie pour le pays des fées ne laissait rien présager de bon. Des fées ?! Clochette version cajun ? Presque. Sauf que les fées, trente minutes après le début du premier épisode de la saison 4, elles avaient disparues. Au point que l'on se demande quel intérêt il y a eu à les faire débarquer. Mais bon, Hourra ! crions nous.
Ou pas. Parce qu'à leur place, nous avons eu : des fantômes, des métamorphes en pagaille, des sorciers mexicains, espagnols, vaudous et wiccans, des nymphes... Il ne manquait que la créature de Frankenstein pour compléter le tableau.

Du côté des histoires personnelles, Jason et Lafayette sauvent les meubles. Sam également. Car il ne faut pas compter sur Sookie-la-blonde et un Erik amnésique qui ferait passer Neuville Longdubas pour un meurtrier assoifé de sang. L'avantage, c'est que Alexander Skarsgard se balade à moitié nu la plupart du temps...

Mais tout ça, c'est bien dommage, parce qu'il y avait de bonnes idées dans cette saison ! Le fantôme de descendante d'esclave, et la sorcière espagnole, c'était de pas mal ! Mais le too much a tout gâché.
Enfin presque. Parce qu'à partir du dixième épisode, le sursaut "True Blood, série trash" a fait son apparition. Les amnésiques ont retrouvé la mémoire et leurs sanglantes habitudes, les morts s'enchainent, Sookie redevient la fille la plus stupide de la terre, et le final, en plus de faire hurler le téléspectateur de frustration et de rage, laisse présager, lui, de bonnes choses : un retour sur les saisons 1 et 2 de la série.
Et un retour aux fondamentaux, au fond, c'est peut-être ce qu'il faut à la série.

Lo, au bayou

dimanche 11 septembre 2011

Torchwood : Miracle Day

Cette dernière saison de Torchwood était attendue, surtout depuis l'annonce d'un partenariat entre la BBC et la télévision américaine : ou quand les Gallois ont mis les pieds dans l'univers de la sf, version cours des grands.
Parce que certes, Torchwood, comme Doctor Who, sont de bonnes séries (quoi que les derniers épisodes de cette dernière laissent à désirer... mais bon...), mais ça n'est rien à côté de bijoux tel Battlestar Galactica.

Mais dans Miracle Day, pas d'extraterrestre, pas de vaisseaux spatiaux ou de voyages dans le temps, non, pour la saison 4, on reste dans la brèche ouverte par Children of Earth : l'ennemi est invisible, pire, il est à l'intérieur de nous. Dans Miracle Day, comme le dit le prégénérique, Personne ne Meurt.

En revanche, l'influence américaine est bien là. Agents de la CIA infiltrés dans Torchwood, espionnage et peine de mort, lutte du bien contre le mal à l'américaine... Alias au pays des immortels. D'ailleurs, l'opposition est constante entre Gwen, son accent à couper au couteau et son caractère de merde, et Rex Matherson, agent de la CIA embarqué malgré lui dans l'aventure.
Parce qu'il en fallait d'autre, des personnages. Après la mort des deux tiers de l'équipe, il était temps d'embaucher de nouveaux agents. Ainsi, Rhys prend encore un peu plus d'importance, devenant le coéquipier de Gwen. Du côté américain, l'équipe de la CIA, mais également Oswald Danes, condamné à mort pour le meurtre d'une enfant, rejoignent, plus ou moins de plein grès, l'équipe de Jack.

Si la première moitié de la saison est clairement d'influence us, la fin engage un virage, certes léger, vers les origines de la série, avec utilisation de gadgets extraterrestres et de multiples références aux anciens personnages de la série, et au Docteur.
Mais c'est bien le dernier épisode que l'on retiendra, où tout se joue dans le dernier quart d'heure, voir les dernières secondes, et ouvre la porte à de très nombreuses possibilités.

Lo, blessed

lundi 5 septembre 2011

La mode par Sambreline


Oui, il m'arrive de faire de la pub. Mais pas pour n'importe qui ou n'importe quoi.
Depuis que je passe ma vie sur Internet, j'ai trouvé par mal de petites choses, dont les boutiques en ligne, comme alittlemarket.
Les objets proposés sur ce site sont tous du fait-main. Alors bien entendu, on trouve de tout, du très joli, du très mignon, du truc affreux en imprimé léopard (mode automne-hiver 2011 oblige...), du pour chien et chat...
Et la boutique de Sambreline.
La jeune fille qui tient cette boutique s'est lancé cet été dans la fabrication de bijoux en perles tissées, et ça donne des boucles d'oreilles d'inspiration baroque, nacrées pour beaucoup d'entre elle.
Et ça donne des choses comme ça :


Alors à l'heure où tout le monde compte les pièces dans son porte monnaie, mais veut continuer à se faire plaisir, tout en ne voulant pas acheter n'importe quoi... Finalement, le fait main reste une solution idéale, surtout lorsque l'on passe des commandes bien spécifiques !

Lo, a de nouvelles boucles d'oreilles. Encore.

vendredi 22 juillet 2011

Summer Time : Santa Fe, Frontiereland

Oui mais Santa Fe, c'est un peu Disneyland. Tout du moins, le centre historique.
Si l'architecture est authentique (ou tout du moins tente d'en garder l'aspect), tout ce qui se trouve à l'intérieur des bâtiments est fait pour accueillir une foule de touristes.
Les hôtels, tous plus luxueux les uns que les autres prennent place dans les étages, tandis que les galeries du rez-de-chaussée sont occupées par des boutiques.
Là, il y a deux sortes de boutiques : celles pour les touristes de base, et celles pour les touristes friqués.
Car il y a une chose qu'il faut savoir à propos de Santa Fe. Certes, la ville est la capitale de l'Etat. Mais c'est aussi un centre artistique très important de l'Ouest américain : galeries, marchands d'art et autres foires artisanales, toutes ces petites choses ont fait de Santa Fe l'une des places to be de cette moitié des Etats-Unis.
Il y a donc tout un tas de galeries, pour touristes-collectionneurs. On trouve également des boutiques de vêtements de luxe et autres grands restaurants, pour satisfaire les riches touristes.
Pour les autres, il y a le marché amérindien qui se tient sous les arcades, qui fait vivre une certaine population amérindienne, et fait également couleur locale. Mais il y a surtout les boutiques souvenirs, à vous donner envie de vomir.
La boutique de la plage de Perros Guirec, c'est une blague. Celles d'Eurodisney aussi. Ici, tout est kitch au possible : chapeaux de cow-girls rose fluo à paillette, pièges à rêves en plastiques made in Taiwan, Kachinam en bois ornées de fausses plumes vertes... Le tout très bon marché bien entendu. Car pour ce qui est du véritable artisanat amérindien, tel qu'on en vend dans le trading post du Wheelright Museum, les prix sont multipliés par dix. Mais au moins, ici, on connait le nom de l'artiste...

Lo, cow-girl