dimanche 26 décembre 2010

Angel, saison 5



Si il y a bien une série télé qui ait considérablement marqué ma jeunesse, pour ne pas dire toute une génération d'ados, c'est Buffy contre les vampires. Non, ça n'est pas la Petite Maison dans la Prairie et ses innombrables rediffusions entre midi et 13h sur M6, mais bien la petite blonde tuant des monstres assoiffés de sang. Son spin-off Angel est bien moins connu, et cela à cause principalement d'une diffusion sur une autre chaîne que M6, en décalé par rapport à la série originale malgré plusieurs cross-over, et dans le désordre. Et il faut bien le dire, Angel était beaucoup plus noir que Buffy, n'apportait pas une grande innovation sur le plan mythologique, et ne présentait donc pas un intérêt fondamental. C'était pourtant sans compter la saison 5.

Sortie en 2004, cette dernière saison d'Angel se démarque nettement des précédentes. Exit l'hôtel délabré construit au dessus d'une bouche de l'enfer (ça pullule ces trucs là en Californie), les expéditions commando dans des nids à démons armés d'arbalètes et les prêtresses démoniaques, place à Wolfram & Hart.
Wolfram & Hart, cabinet d'avocats défendant la cause démoniaque, est présent dès la première saison d'Angel, au travers des personnages de Lyndsay et Lila. Dans cette saison 5, c'est Angel qui en est le PDG. Un changement fondamental, car en plus des voitures de luxe, des laboratoires équipés des dernières technologies, des bibliothèques à faire pâlir celle du Congrès, l'équipe d'Angel Investigation récupère aussi la clientèle maléfique du cabinet, qu'il faut défendre, et ce malgré un léger désaccord éthique. Le fond de la série est donc très différent des saisons précédentes : on ne se bat plus contre un super-méchant, on tente de ne pas devenir le super-méchant. Et ça, c'est nettement plus intéressant que des exécutions de démons dans des ruelles sombres. De toutes façons les locaux de Wolfram & Hart sont équipés de vitres filtrant les UV, et la série se passe désormais en plein jour, au grand bonheur de nos pupilles.
Ce changement radical de la série aurait pu entrainer un glissement du fantastique vers le judiciaire. C'est le cas. Mais le ton lui est tout autre : jamais une saison d'Angel n'aura été aussi drôle et les scénarii aussi originaux. Comme c'est souvent et malheureusement le cas lors des dernières saisons. Dans cette saison, tout a changé. A commencé par la distribution. Cordélia est toujours dans le comas, et ne reviendra que pour une ultime apparition lors du centième épisode de la série, Faith est partie définitivement rejoindre Buffy, et Connor, qui aura également droit à un épisode come-back, a subi un lavage de cerveau et vit la vie d'un simple petit étudiant. Et ça n'est pas plus mal, car on ne peut pas dire qu'ils aient été les personnages les plus funs des saisons précédentes.
Surtout qu'ils font place à Harmony, propulsée au rang de secrétaire personnelle d'Angel, et à Spike, ressuscité miraculeusement depuis la bouche de l'enfer dans laquelle il périt carbonisé dans le dernier épisode de Buffy. Harmony a ici le même rôle qu'Elen dans Ally McBeal, et permet donc des moments très drôles, dont un concentré au cours de l'épisode Harmony ne compte pas pour du beurre, dont le titre fait office de manifeste. Spike quant à lui permet de détendre considérablement l'atmosphère au sein de l'équipe. Il est aussi, et enfin, hissé au rang d'égal vis à vis d'Angel, ce qui entraine de nombreuses confrontations aussi bien physiques que verbales, dont Buffy reste le point central.
Buffy justement, tout comme les autres membres de la série initiale, n'ont jamais été aussi présents qu'au cours de cette dernière saison. Andrew apparaît au cours de deux épisodes, les cheveux de Buffy (à défaut de Sarah Michelle Gellar) sont les acteurs de plusieurs scènes, de même que Giles et Willow sont cités à plusieurs reprises. Et tout ce petit monde gravite autour d'un épisode grandiose (mais qui n'apporte absolument rien à la saison), la fille en question, au cours duquel Angel et Spike se rendent à Rome afin de récupérer le cadavre d'un démon, donnant lieu à des scènes de films de mafieux grotesques, et profitent de l'occasion pour tenter de soustraire Buffy des charmes de l'Immortel, vampire maintes fois centenaire, ayant par le passé séduit Darla et Drusilla sous le nez d'Angel et Spike.
Si Lorne est un peu moins présent au cours de cette saison, les autres personnages ont aussi leur grand moment : Gunn devient l'un des avocat les plus talentueux de la boîte, avant de se retrouver indirectement impliqué dans la mort de Fred, qui venait à peine de prendre conscience de la réciprocité des sentiments de Wesley à son égard, et qui se retrouve transformée en démon antédiluvien. Oui, dans le genre, c'est ballot.

Puis arrive le final. Un vrai final, le genre de final qui démarre trois épisodes avant la fin de la saison et qui ne laisse pas la moindre place à une suite quelconque. A moins d'une adaptation cinématographique, mais ça c'est une autre histoire, actuelle certes, mais une autre histoire quand même. Comme dans tout bon final de la série et de son modèle d'origine, il y a une grande bataille, type apocalypse. Mais celle-ci est à l'image de la saison, et ne donne qu'une dizaine de minutes de castagne, entrecoupées de beaucoup d'explications. Oui, on reste dans le complot jusque la fin. Deux choses sont cependant à noter. Les morts, que l'on ne dévoilera pas, mais qui resteront vraiment morts, et les méchants. Tout un tas de démons, plus machiavéliques que monstrueux, avec une mention spéciale pour Hamilton interprété par Adam Baldwin, mais une surtout pour le dragon. Oui madame, Angel vit à Los Angeles, Hollywood et tout le toutim. Donc pour son final, il s'offre un dragon, rien que ça. Alors oui, c'est un peu too much, mais on s'en fout, parce que un dragon, c'est quand même super classe, à l'image de l'intégralité de la dernière saison d'Angel.

Lo, 15 ans

samedi 25 décembre 2010

2011 : Joyeux Anniversaire Coypel !

A une semaine de la nouvelle année, ArtClair publie un communiqué sur les grandes célébrations à venir. Le Haut comité des célébrations nationales (ceux qui ignoraient son existence ne s'endormiront pas idiots ce soir) a fourni au Ministère de la Culture les anniversaire qui mériteraient d'être célébrés en grande pompe cette année. A quoi cela peut bien servir me direz-vous ? A pas grand chose, à part à organiser des expositions dans des petits musées (parce que normalement les programmations sont déjà arrêtées, mais bon...).

Donc en 2011, on fêterait quoi ? Et bien les 600 ans du début de la construction de la cathédrale de Reims. Rien que ça. Ou alors les 150 ans du début de la construction de l'Opéra Garnier. Mais on retiendra surtout les 350 ans de la naissance d'Antoine Coypel.

Oui, ou alors autre chose. Pourquoi ne pas fêter les 100 ans de la découverte du Machu Pichu ? Ou les 200 ans de la naissance de Pagan Min, roi de Birmanie ? Et enfin (et surtout) les 350 ans de la tente de Darius de Le Brun. Bref, autant d'anniversaire qui vont attirer les foules dans les hauts lieux culturels français, cela ne fait aucun doute !

jeudi 23 décembre 2010

Il n'y a pas de pagaille

Il n'y a pas de pagaille. C'est le journal de 20h qui l'a dit. Comme quoi il ne faut jamais écouter les infos.

Cela fait maintenant un mois qu'il neige un peu partout sur l'hémisphère Nord, et à croire que pour la France, c'est toujours un événement exceptionnel. Pourtant l'année dernière déjà, il a neigé pendant les trois mois d'hiver. A croire que la France a la mémoire courte. Et n'apprend jamais de ses erreurs. Mais passons.

Il neige, et c'est Noël. Ceci est plutôt une bonne nouvelle pour tous ceux qui rêvent d'un Noël Blanc. Mais ça l'est moins pour ceux qui ont commandé des colis coincés dans des postes à l'autre bout du pays, ou dans des semi-remorques, arrêtés sur les bandes d'arrêt d'urgence. Ca l'est aussi moins pour les chauffeurs des dits camions, et la pauvre standardiste chargée du service après-vente. Et c'est carrément un cauchemar pour les voyageurs. Pour ceux coincés dans les aéroports pendant plusieurs jours. Et pour ceux coincés dans les gares
Comme moi.
Car oui, je ne me lance pas dans une constatation météorologique pour le plaisir de parler de la neige, il y a un important fond de vécu derrière tout ça. Aujourd'hui, jeudi 23 décembre, je prenais enfin le train direction la campagne familiale. Et bizarrement, je le sentais mal, ce petit voyage... Car trainer son sac sur les chemins boueux du Bois de Boulogne n'était rien comparé à la suite.

17h10, premier instant de panique. Alors que chacun rangeait tranquillement son bureau et rêvait à la dinde du lendemain, l'alerte est tombée : celle d'un colis piégé sur la ligne 1. Autrement dit sur la ligne empruntée par tous pour rallier les différentes gares parisiennes. 17h11 fut donc l'heure d'un départ anticipé et précipité, sous la neige, les valises trainant désormais sur, voire dans, une épaisse couche de boue
La panique et le trajet passé, restait à réussir à entrer dans un métro, accompagné de kilos de cadeaux. De linge sale aussi, ça n'est pas parce qu'on n'est plus étudiante que l'on ne profite plus de la machine à laver de maman. Et là ça se gâte. Parce que, étrangement, les métros roulent... Il y a du monde, certes, mais pas de bombe. Et des petits miracles pareils, une veille de Noël, personne n'est dupe.

Ca cachait les innombrables heures de retard sur les TGV en direction du Nord. Je continue à m'ériger en défendeur de la météorologie nordiste, et à m'opposer au moins quarante de Galabru, mais quand même... Deux heures de retard, des annulations, et un panneau de départ de train en gare du Nord affichant par moins de dix trains retardés, tout ça c'est bien à cause de la neige. Et quand on annonce qu'il serait préférable de reporter certains voyages à des dates ultérieures, on se dit que c'est vraiment la merde. Et que la SNCF nous prend vraiment pour des cons : est-ce que le Père Noël passera à une date ultérieure lui ? Hein ?
Coincée une heure sous la verrière d'Hittorff, j'ai attendue. Je me suis rendue compte que la dite verrière n'était plus très étanche, et que, dans un esprit conceptuel particulier, à la Gare du Nord, il neige à l'intérieur. J'ai aussi remarqué que les agents de la SNCF aimaient bien lancer deux annonces au micro en même temps, pour être bien sûrs qu'aucune des deux ne sera comprise par les voyageurs gelés. Gelés et silencieux, parce qu'étonnement, personne ne parlait. A croire que le froid rend muet. Mais la SNCF aime aussi faire des blagues : enlevé le panneau « RETARDE » à côté d'un train, pour l'y replacer trente secondes plus tard. Elle aime aussi rappeler qu'il ne faut pas fumer dans l'enceinte de la gare, y compris sur les quais. Mais quand on attend depuis plus d'une heure, dans le froid, même moi je m'en serais bien grillé une.

Et paf, le train est affiché (après avoir été annoncé quatre fois avec vingt minutes de retard, sauf qu'à la SNCF, comme à la RATP, une minute en vaut deux). Commence alors une lutte sans merci : rejoindre un quai, à l'autre bout de la gare, en trainant un sac désormais boueux et défoncé, au milieu de centaines de passagers immobiles et toujours gelés, et d'un mince couloir de circulation où avancent d'autre voyageurs, ceux-ci en sens inverse. Là, je suis bien contente que mon frère soit à l'âge où on peut lui offrir des fringues sans risques de se voir envoyer le paquet à la figure, car un quelconque jouet n'aurait pas survécu.
Et enfin, une fois assis dans le train, que celui-ci ait enfin quitté Paris, on se demande tous avec une angoisse grandissante à quelle heure nous arriverons, car contrairement au commandant du Titanic, le conducteur du train, par crainte de heurter un iceberg, a ralenti considérablement sa vitesse, allongeant encore et encore le retard...

Départ du bureau à 17h15. Arrivée chez maman à 22h15. 2h30 pour un trajet qui en compte 1h40. 1h30 de retard. Non, il n'y a pas de pagaille. Et oui, I'm dreaming of a white Christmas.

Lo, veut du soleil

dimanche 19 décembre 2010

Mesdames et Messieurs, votre attention s'il vous plait !

Il n'est jamais trop tôt pour prendre de bonnes résolutions, du coup, la résolution 2011 de me remettre à écrire arrive avec deux semaines d'avance. Et il fallait un sujet de taille, un sujet choc, quelque chose de révolutionnaire. Le Cirque d'Hiver Bouglione. Oui alors dit comme ça, ça semble inoffensif. Raté.

Le Cirque d'Hiver. Magnifique bâtiment construit à la demande de Napoléon III, dans le XIe arrondissement de Paris arborant une jolie teinte jaune sur la façade, il accueille depuis quelques années le cirque Bouglione. Tout ça, on l'apprend par la voix off avant le début du spectacle. Cette même voix off qui vous dit que vous pouvez, pour 10€, acheter le programme, qui pourra être, ô joie, dédicacé par les artistes à l'entracte. Mais surtout, qui vous encourage à acheter le bâton lumineux, indispensable pour participer à la valse des lumières ! Soit une grossière baguette magique en plastique, qui n'a d'autre utilité que de délester le porte-monnaie des parents.


Ensuite vient le spectacle. Que ça soit clair, je n'aime pas le cirque. Alors voir un pauvre lion sauter sur un plot ou un cheval marcher avec autant d'enthousiasme que si il allait se faire découper en steak, ça ne me fait pas rêver. Pire, ça m'ennuie. Pareil pour le gamin de cinq ans qui fait des roulades arrière, la pin-up qui danse en maillot de bain sous une douche ou la famille de jongleurs.

Heureusement, il y a eu trois pépites. Pépite numéro un, le clown-siffleur. Pas la moindre idée de son nom, mais ses numéros de mime moderne amoureux jouant au foot avec un ballon invisible avec un gamin du public avait quelque chose de touchant. On en tomberait presque amoureuse du clown tiens...

Pépite numéro deux, les équilibristes. Ou comment un couple d'Espagnols évolue sur un fil de fer en chantant Spend my Lifetime loving you dans un magnifique remake du Masque de Zorro, ou Hélène Ségara en espagnol dans le texte. On en rêvait, les Bougliones l'ont fait.

Enfin, cerise sur la pépite, les Bingo. Les Bingo sont un groupe de jeunes Ukrainiens (ça n'est pas un cliché, c'est véridique) qui font... ben un peu tout en fait. De la danse, du trapèze, de la corde et un peu d'équilibre. Oui, mais les Bingo sont surtout le Glee Club du cirque Bouglione. Même composition filles-garçons, mêmes costumes basiques mais sexy, mêmes petits pas de danse, et même musique... Journey version ukrainienne. Accords de Journey, rythmes de Journey, il ne manque que Mr Shue pour chanter Any Way you want it, et en avant pour les régionales ! Et comme aux régionales, au cirque d'hiver les Bingo font plusieurs numéros. Pour notre plus grand bonheur.

Alors une question se pose désormais : comment font les parents pour endurer 2h30 de véritable torture ?


Lo, de retour