lundi 28 juin 2010

Filles et futilités : et si on n'aime pas les films avec Meg Ryan ?

Il arrive malheureusement qu'on déprime même maquillée. Ballot. C'est là qu'intervient la formidable équation glace+chocolat²xFilm de fille. On a bien entendu le droit de prendre ces trois composantes séparément. L'effet est certes moins immédiat, mais cette solution a l'avantage de faire durer la cure.

Ce soir, c'était l'étape film de fille. Un film de fille se définit par un scénario simple, clair, tenant généralement sur une feuille de petit cahier. A un seul côté la feuille. Dedans, il y a des filles, et des garçons, et des bouquets de fleurs, des robes de mariées et une, voire plusieurs boîtes de mouchoirs.
Souvent il y fait beau, quoi que la scène sous la pluie soit une donnée courante. Il y a aussi de la musique connue, un peu dansante, un peu larmoyante aussi des fois.
Et enfin, il y a les mots "comédie" et "romantique" dans le genre du film. Comédie, comédie romantique, comédie dramatique, drame romantique... toutes les combinaisons sont possibles ici.

Le film de fille est soit américain, soit britannique. Jamais français. Faut dire que les films français aussi... Et ce genre de film est reconnaissable à des acteurs clés. Hugh Grant, Julia Roberts, Richard Gere...
Mais pas forcément Meg Ryan bordel! Non parce que autant l'avion de Barbie est une bonne solution pour se débarrasser des chanteurs roumains, autant les films avec Meg Ryan ne fonctionnent pas. A la limite, quand Harry rencontre Sally... Par contre... Top Gun quoi! Là je dis non! Un film de fille, aussi niais soit-il, se doit de garder une certaine qualité!
Alors je dis non à Mon espion préféré (avec Antonio Banderas, Colin Hanks, fils de, et Selma Blair, que du lourd), et encourage vivement à un énième visionnage de Quatre mariages et un enterrement.
Non parce que Florence Foresti, elle a pas toujours raison hein...

Lo, Hugh Grant!

dimanche 27 juin 2010

Filles et futilités : le dimanche maquillé

Quand c'est déprimé, une fille a besoin de se sentir rassurée. Encore plus un dimanche midi. Là, une seule solution : le maquillage.

Comme a beaucoup de fille, on (de genre masculin) m'a déjà demandé, étonné, pourquoi je me maquillais pour aller chercher du pain. La boulangerie est de l'autre côté de la rue, et quand je dis de l'autre côté, je parle de la porte d'en face. Alors bien entendu, on (de genre féminin) ne tente même pas de répondre, sachant pertinemment que ça serait vain. Et pourtant...

On se maquille tout d'abord pour ne pas avoir l'air de sortir du lit. On a beau être sortie de dessous la couette une dizaine de minutes auparavant, à Saint Mandé, à midi, c'est l'heure où on rentre de la piscine, du marché, des quinze kilomètres à vélo dans le bois, du départ pour le pic nic dans le même bois. Pas du lever. Alors pour se fondre dans le paysage , un coup de crayon donne toujours un air un peu moins endormi. Oui bon bien entendu, faut aussi faire gaffe aux traces de l'oreiller sur la joue... Retenons que cette technique est aussi valable pour effacer les airs de gueule de bois, de pas assez dormi et autres joyeusetés du même genre.

On se maquille parce qu'on se dit aussi que, si ça se trouve, le prince charmant a emménagé durant la nuit dans l'immeuble d'à côté, et que lui aussi aura attendu midi pour aller acheter une baguette et un croissant au beurre. Et que pas maquillée, avec un t-shirt trop grand, ça ne le ferait que très moyen (ben oui... on ne va pas EN PLUS bien s'habiller!). Retenons que ce fantasme marche aussi avec le prince en exil ou le réalisateur de cinéma en vogue.

On se maquille enfin pour tout simplement ne pas avoir l'air d'une loque. Et Merlin sait que le potentiel reboostant de moral d'un mascara est énorme.

Jusqu'au moment où vous allez vous endormir dans l'herbe, au soleil, par 35°. Bien entendu, le mascara a coulé.

Lo, maquillée

dimanche 20 juin 2010

Mondial 2010 : nouveau soap télévisé

Il y a un mois, à Cannes, Sophie et moi prévoyions de passer nos soirées devant les matchs, à insulter les joueurs et taper du poing sur la table. Non parce que nous étions lucide, nous ne prévoyons aucune victoire de l'équipe de France.
Mais alors jamais nous n'aurions imaginé passer des heures non pas devant un terrain de foot, mais devant les journaux télévisés et les émissions spéciales, transformés pour l'occasion en soap opéra.

Parce que peut-être que l'équipe de France de foot est incapable de marquer un but, mais elle vient de trouver le meilleur scénario de drame d'M6 du dimanche après-midi!
Tout d'abord, il y a un homme, seul contre tous, dont l'honneur est bafoué par les médias, à une échelle internationale...
Et il y en a un autre, le patriarche, renié par ses fils...
Puis un drame, entre les deux, repris en une des quotidiens...
Là commence alors une partie de Cluedo digne d'une fin de saison de Dirty Sexy Money : qui est le traitre ? qui a vendu le fils prodigue, comme on jette un os à une meute de chiens enragés ?
C'est à l'ainé que revient la tâche de démasquer le traître, le mouton noir des bleus.
Sauf que cette attitude n'est pas du goût de tous, et si le petit dernier, le gamin turbulent, verse des larmes sur les plateaux de télé pour réclamer le retour de son ami perdu, les adultes, eux, s'énervent, que dis-je, quittent le navire!
Et là c'est l'escalade, la surenchère dans le n'importe quoi, le plongeon dans l'absurde...
Les fils font grève, leurs ainés s'indignent publiquement, rien n'y fait...
C'est le début de la fin...

Reste une question ...

Ils vont jouer en 4-4-2 mardi ? Non parce que bon, on en oublierait presque qu'on parle de foot là...

Mais du coup, quand un article de MademoiZelle titre "Pourquoi personne n'aime les Bleus", moi je dis au contraire : merci, nous n'avions pas eu d'aussi beau drame depuis la saison 2 de Gossip Girl!

Lo, captivée

vendredi 18 juin 2010

Mondial 2010 ; de la beaufitude au sexisme

Que les choses soient claires : oui je suis une fille, oui je regarde le foot, oui je viens du Nord. Jusque là, tout va bien, et j'en suis même plutôt fière (et vous vous dites que là ça commence à ne plus aller...)
Oui, je trouve aussi que regarder un match de foot n'est pas une activité des plus raffinée (là, je commence à retrouver grâce à vos yeux)
Et oui, il y a toujours quelque chose de sexiste dans le foot (ça y est, vous me respectez à nouveau).

Sauf que pas dans le sens où on l'entendrait... J'explique.

Je suis tombée par hasard sur une pub pour une marque quelconque de voiture titrant : " Pour les femmes dont les maris aiment le foot". Donc je m'insurge! Non, le foot n'est pas que pour les hommes vautrés devant la télé, c'est aussi valable pour les filles...! (non et puis si en plus on suit les actualités footbalistiques du moment, on est plutôt dans Gossip Girl que sur un terrain)
Alors je me pose la question, pourquoi faudrait-il que :
1° cette voiture soit pour les femmes mariées ?
2° cette voiture soit pour les femmes dont les maris aiment le foot ?
3° cette voiture ne soit pas pour les hommes dont les femmes aiment le foot ?
4° cette voiture ne soit pas pour les femmes dont les femmes aiment le foot ?
5° cette voiture ne soit pas pour les hommes dont les hommes aiment le foot ?
6° cette voiture ne soit pas pour les homme et les femmes qui aiment le foot ?

Lo, qui n'a même pas le permis

mercredi 16 juin 2010

Journal d'une récoleuse

Parce qu'être récoleuse dans le musée du Bois de Boulogne, ça reste tout de même un peu plus classe que racoleuse au Bois de Boulogne... Et qu'être payée pour faire ça, c'est même très classe.
Sauf que le récolement du MuCEM, ça a certains désavantages... Pour ceux qui ne le sauraient pas, le MuCEM est le nouveau musée d'ethnographie française, européenne et méditerranéenne. Qui regroupe donc les collections des ATP et du Musée de l'Homme. Donc des collections d'ethnographie. Sauf que qui dit collections d'ethnographie, dit série. Et pas des petites! Non messieurs dames! Des centaines et des centaines d'objets, identiques jusque dans les trous de mites. Ce qui conne par exemple, 3 000 coiffes en mousseline blanche brochée de motifs floraux, à passe plate et volants de dentelle sur le devant, sans oublier les cordons de serrage à la base de la coiffe.
Sauf que les 3 000, elles vous arrivent en même temps sur votre table. Parce que le but de la série, c'est d'être rangée ensemble, dans une même réserve, voire armoire... du coup, pas question de les séparer!

Déjà deux semaines que je bosse sur ses machins. Encore deux mois. Pas sur que je survive. Ou que j'accepte de voir encore un bout de tulle brodé...

Lo, organdi et bazin gris

samedi 12 juin 2010

Engluée dans Glee

Quand on bosse sur une quinzaine de projets en même temps, il existe deux moyens de se détendre. Le premier consiste en l'association ami/bière/terrasse. Bien que très attrayante, et pratiquée de façon fréquente et régulière, cette activité se doit de suivre les fluctuations financières et météorologiques. La seconde est beaucoup moins coûteuse, et se résume à se poser devant une série télé, pas trop intellectuelle, pas trop complexe, bref, un truc pour ado américain.

C'est comme ça que je me suis retrouvée devant Glee.

Alors dans Glee, le scénario tient sur une feuille à cigarette : la chorale d'un lycée.
Décortiquons ensemble ce pitch. "Chorale". A lui seul, ce terme résume la quasi totalité de la série : des gens qui chantent. Et qui dansent aussi, parce que, Patricia Kaas à l'Eurovision, les gens dansent en chantant de nos jours. Histoire de pimenter un peu tout ça, le fil rouge de la saison 1 est la participation à un concours de... chant. Voila pour le thème général de la série.
"Lycée", et tout ce qui va avec, lycéen, popularité, pompom girls, loosers, casier, match de football et proviseur. Voila pour le cadre.

Mais. Parce que bien entendu, il y a un mais, sinon la série n'en serait pas à sa troisième saison. Le mais est dans le choix des personnages : une juive au look de Barbara Streisand, une blonde hollandaise, une mini Queen Latifa, un jeune homo, un type en fauteuil roulant, une bègue, un asiatique, un pseudo-iroquois-juif, une pompom girl enceinte et le quaterback. Une belle brochette de loosers. Bien loin de l'Upper East Side.
Mais surtout, il y a la musique. Beaucoup, tout le temps, et bonne. La popularité de la série est telle que toutes les stars rêvent de se voir reprises dans la série, donnant des épisodes cultes : le numéro de Bad Romance.

Alors oui, on est loin de Fame, et ça reste une série américaine pour ado. Mais quand même... C'est parfait pour se vider la tête.

Lo, chantante

jeudi 10 juin 2010

joies RATPiennes

RATP, grosse menteuse.

Non parce qu'au bout d'un moment, il faut arrêter de se foutre de la gueule du monde. Qu'ils refassent les stations, explosent le carrelage, et laissent des arrêts de métro dans le noir pendant deux ans... Qu'ils posent des doubles portes le long des voies... Qu'ils coupent des tronçons entiers de lignes les week end... Qu'ils ferment les lignes à partir de 22h... Tout ça, c'est chiant, mais à l'usure, on finit par s'y faire. Difficilement. Mais on s'y fait.

Et puis un jour, vous prenez le métro, entre Hôtel de Ville et Nation, et là, vous tombez nez à nez avec une affiche annonçant : "interruption partielle du trafic à partir de 22h, du 13 avril au 1er juillet".
Là, vous réalisez que cette interruption partielle du trafic vient d'être prolongée de deux longues semaines, sans la moindre petite explication. Et que bien entendu, il faut les excuser pour la gêne occasionnée. Comme si nous avions le choix...

Lo, a décidé de râler

mardi 8 juin 2010

De l'utilité des vacances bretonnes

Cette semaine a vu mon grand retour sur le chantier des collections du MuCEM/ATP. Au programme des prochaines semaines : le récolement des collections textiles du Musée National des Arts et Traditions Populaires.

Soyons clairs, le textile n'a jamais été ma tasse de thé, et je n'ai toujours pas compris, six ans après, le principe du tissage énoncé en première année de l'Ecole. La fonte au sable est même pour moi bien plus compréhensible. Mais depuis la découverte des textiles navajo et des robes en peau de bison, je fais efforts.
Oui enfin bon, en Amérique, les coiffes sont des bandeaux ornés de plumes. Point. Et il n'y a aucun cliché là dedans. Alors forcément, quand la première caisse que l'on ouvre est plein de coiffe, de sous-coiffe, de diadème, de frontière ou autre bonnet en tulle/mousseline/dentelle/toile de coton blanc, on s'y perd un peu.
Mais elle arrive, l'étiquette qui te précise que toutes ces petites choses amidonnées viennent d'une seule et même région : la Bretagne. Et là, tout se remet en place, les vacances à Perros Guirec, les fêtes des moissons à Plougasnou et les promenades avec la grand-mère sur le sentier des douaniers. Et tu te dis que oui, effectivement tout ces trucs sont des coiffes, tu les as déjà vues sur les têtes des petites filles lors des défilés. Même que tu arrives à comprendre comment elles se portent!
Finalement, elles avaient du bon ces vacances!

Lo, encapuchonnée

mardi 1 juin 2010

"Relis le à voix haute, y a que ça de vrai"

Demain soir, soit dans moins de 24h, aura lieu le gala du BDE. Demain soir, soit dans moins de 24h, je vais devoir prendre le micro devant pas loin de 600 personnes et faire un magnifique petit discours. Finger in the nose. Ou pas.

Pour faire un discours, c'est comme pour les mille-feuilles, les oignons, et les ogres, faut y aller par couches. Si vous ne comprenez pas le rapport avec l'ogre, je ne peux rien pour vous mes pauvres chéris.Justifier
A la base, on a une feuille de papier et un stylo. Avec tout ça, il s'agit d'aligner des mots les uns à la suite des autres, de façon à former un truc à peu près cohérent, et dont le sens doit donner ça : "merci... merci... merci... je vous aime... merci... bonne soirée". En gros. Dans l'idée, c'est assez simple. Sauf que ce truc là, que vous venez brillamment d'écrire dans une salle plongée dans le noir au cours d'une formation qui vous intéressait autant que le dernier budget du ministère de la pêche, il faut le dire, à l'oral. Et qu'il y a une différence énorme entre un texte qui sera lu et un discours... Et que, vous l'aurez compris, je suis nulle pour les discours.
Donc après avoir pondu un truc dégoulinant de guimauve et de pathétisme, "merci... merci... merci... je vous aime... merci... bonne soirée", on passe à la deuxième couche, celle de la correction. Par une, voire deux personnes extérieures, bien plus à l'aise pour ce genre de chose, et surtout beaucoup plus familière des blagues à deux noises que l'on peut caser lors de ce type d'événement!
Mais comme je l'ai dit, ce que j'avais écrit était minable, et arrive alors la troisième couche, apparentée à de la crème, la réécriture. Totale, parce qu'il n'y avait rien à sauver. Afin que la réécriture soit parfaite, il faut la jouer fine : vous et votre incapacité à écrire une phrase correcte commençait par aligner trois mots, qui ne plairont pas aux correcteurs, qui feront une nouvelle phrase, puis une autre, puis encore une, et finiront votre discours en très exactement neuf minutes.

Puis on arrive à la couche de préparation. Celle qui vient juste avant la présentation du discours. Celle qui vous retourne l'estomac et vous donne des envies de sprint. Celle aussi qui vous fait dire que jamais vous ne ferez de politique. Sauf si avant y a un p'tit apéro...

Lo, à voix haute