vendredi 22 juillet 2011

Summer Time : Santa Fe, Frontiereland

Oui mais Santa Fe, c'est un peu Disneyland. Tout du moins, le centre historique.
Si l'architecture est authentique (ou tout du moins tente d'en garder l'aspect), tout ce qui se trouve à l'intérieur des bâtiments est fait pour accueillir une foule de touristes.
Les hôtels, tous plus luxueux les uns que les autres prennent place dans les étages, tandis que les galeries du rez-de-chaussée sont occupées par des boutiques.
Là, il y a deux sortes de boutiques : celles pour les touristes de base, et celles pour les touristes friqués.
Car il y a une chose qu'il faut savoir à propos de Santa Fe. Certes, la ville est la capitale de l'Etat. Mais c'est aussi un centre artistique très important de l'Ouest américain : galeries, marchands d'art et autres foires artisanales, toutes ces petites choses ont fait de Santa Fe l'une des places to be de cette moitié des Etats-Unis.
Il y a donc tout un tas de galeries, pour touristes-collectionneurs. On trouve également des boutiques de vêtements de luxe et autres grands restaurants, pour satisfaire les riches touristes.
Pour les autres, il y a le marché amérindien qui se tient sous les arcades, qui fait vivre une certaine population amérindienne, et fait également couleur locale. Mais il y a surtout les boutiques souvenirs, à vous donner envie de vomir.
La boutique de la plage de Perros Guirec, c'est une blague. Celles d'Eurodisney aussi. Ici, tout est kitch au possible : chapeaux de cow-girls rose fluo à paillette, pièges à rêves en plastiques made in Taiwan, Kachinam en bois ornées de fausses plumes vertes... Le tout très bon marché bien entendu. Car pour ce qui est du véritable artisanat amérindien, tel qu'on en vend dans le trading post du Wheelright Museum, les prix sont multipliés par dix. Mais au moins, ici, on connait le nom de l'artiste...

Lo, cow-girl

Summer Time : Santa Fe, on the road again

Santa Fe, New Mexico, capitale de l'Etat. Et bien après ce second arrêt, je peux confirmer que de capitale, cette ville n'a que le statut. Souvenez-vous, il y a une semaine je vous racontais par le menu les joies de l'aéroport. Aujourd'hui, laissez moi vous parler du poème qu'est le réseau de transport en commun.
Santa Fe n'est pas bien grande si l'on se concentre sur le centre historique. Car au Sud et à l'Est, la ville s'étend de façon tentaculaire et clairsemée le long de routes poussiéreuses. Non, je ne fais pas dans le cliché, je fais dans le local, nuance. Donc oui, la voiture est bien la première religion des Etats-Unis.
Pour aller de l'aéroport au motel, j'ai pris le Roadrunner (j'ai fait le trajet à pied une fois, pas deux). Et on passe par l'autoroute, le long de ce qui semble être la nouvelle ville : tout un tas d'habitation pavillonnaire construite à l'identique, sur le modèle de village de vacances, façon pueblo. On est bien loin de la banlieue parisienne, qu'elle soit chic ou pas : ici, pas un bâtiment de dépasse un étage.
Donc oui, la route est longue.
Fort heureusement, pour les teenagers et les touristes en goguette, on peut compter sur les bus. Et où Santa Barbara mettait à disposition un réseau au poil, Santa Fe fait le strict minimum, avec un bus par heure sur une petite dizaine de lignes, de 6h à 19h. Ouaip. Ca tombe bien, je n'avais pas l'intention de faire la tournée des saloons.
Mais il y a une chose qu'il faut bien avouer : prendre un bus, en plein milieu du désert, avec un conducteur et un vieux cow-boy, chantant en choeur born to be wild, est un moment exceptionnel.

Lo, wild

mardi 19 juillet 2011

Summer Time : Santa Barbara (step 2)

Le trip à l'étranger, seul avec un sac à dos, n'est rien sans une bonne auberge de jeunesse. Certes, à SB il n'y en a qu'une, mais à deux pas de la plage, et de la rue principale. Que demander de plus, si ce n'est un groupe d'étrangers, composé de future étudiante, de vacanciers, de surfeurs et de chercheurs ?

Pour fêter mon statut officiel de chercheur (et accessoirement le fait que nous étions vendredi), l'auberge a organisé une sortie de groupe. Et c'est franchement drôle, à 25 ans, de se retrouver marchant deux par deux jusqu'au bar mexicain le plus proche, de se voir remettre un bracelet en plastique orange histoire de ne pas se perdre, et de se faire servir des tacos et tout un tas de trucs alcoolisés gratuitement. Mais le plus drôle était de regarder les Californiennes en micro-shorts et en tongs danser sur les tables, alors que nous tentions de nous remettre d'un cocktail bleu fluo au goût de barbapapa à coup de bière, chose que la Finlande, la Belgique et la France partagent.
Comme il se doit dans un bar us, on a vérifié nos cartes d'identité (ça fait tout de même plaisir à 25 ans passés d'être contrôlé !), et nous avons été mis à la porte à minuit, heure de fermeture. Inutile de préciser que les Européens du Nord ont été les derniers à partir.

Les auberges de jeunesse ne proposent que très rarement un repas. Donc après le hot-dog et le McDo, le bar mexicain et le smoothie, il fallait tester le resto indien. Et pas n'importe lequel, celui où tu peux manger tout en achetant des objets made in India, assis sur des coussins au sol. Une fois de plus, nous avons fait nos Etrangers de base : arrivés à 20h, à cinq, c'est une mauvaise idée, car à 21h, on vous fait sérieusement comprendre que vous devez payer, au pire emporter le reste de votre repas, et prendre la porte.

Et puis comme dans toutes les auberges de jeunesse, c'est comme lors du rassemblement du corbeau, c'est sans alcool. A ce stade de ce post, je tenterai vainement de rappeler que je suis en Californie pour mes recherches. Des recherches anthropologiques, cela va de soi ! Donc sans alcool disais-je. Alors pour fêter le dernier soir de notre petit groupe, nous sommes allés acheter une bouteille de vin californien, histoire de se retrouver une dernière fois au bord de la plage. Mais le problème d'une politique sans alcool, c'est qu'il n'y a pas non plus d'ouvre bouteille. Et bien laissez quatre filles avec une bouteille résolument fermée, et vous verrez fleurir les idées les plus folles : récupérer un couteau dans la cuisine de l'auberge, trouver un gros cailloux sur le bord de la route, et s'en servir pour enfoncer le couteau dans le bouchon, et pousser celui-ci jusque l'intérieur de la bouteille.
On a toujours su que McGyver était américain : c'est la new yorkaise qui a ouvert la bouteille.

Lo, fait du camping

dimanche 17 juillet 2011

Summer Time : Santa Barbara - The Deathly Hallows (2)

Effectivement, l'Arlington Theatre, c'est le Grand Rex californien (et une fois n'est pas coutume, plus petit que l'original) : une grande salle de spectacle, précédée de comptoirs au look vieillot, un grand écran caché par un rideau, devant lequel prennent place des sièges en bois et velours rouge, et des murs ornés de fausses façades en adobes, façon pueblo mexicain éclairé à la lanterne.
Comment est-ce que je sais tout ça ? Pour la simple et bonne raison que j'y suis entrée, pour Harry Potter.
Et voir le dernier volet du dernier film de la plus importante saga littéraire de ces dernières années dans une salle atypique sur la côte californienne le jour de sa sortie relève de l'expérience extra-sensorielle.
Tout commence par l'habituelle file d'attente qui s'allonge au fur et à mesure que la séance approche, puis par l'installation étonnamment calme, dans un silence presque religieux, sur les sièges au centre de la salle : il faut dire que la salle est très grande, et que bien que les visiteurs soient nombreux, on reste un vendredi après midi dans une petite ville du bord de mer.
Pendant les bandes annonces, tout le monde se lâche, renverse son pot de pop-corn king size, parle du pourquoi du comment que en fait, ben la baguette de Dumbledore, ben elle n'est pas à Snape, ou relit une dernière fois le chapitre 25 du livre.
Les films annoncés n'ont pas l'air fameux, à commencer par la énième version de la planète des singes, et le dernier Twilight (en deux parties, mais lui on s'en serait bien passé) qui, contrairement à la bande annonce du deuxième volet diffusée lors de la première du Prince de Sang Mêlé, n'a pas été sifflé.
Et sans ménagement, la tombe de Dumbledore apparaît à l'écran. Et c'est le début de ma plus grande expérience de spectatrice. A chaque scène importante son lot de réaction : des cris de joie, des applaudissements à tout rompre (Molly Wesley et son "bitch" gagne haut la main à l'applaudimètre), des huées... Regarder la fin d'Harry Potter dans cette salle, c'était un peu comme assister à un match de combat libre, les projections de sang sur le public en moins (car précisons que ce dernier volet ça n'est que ça : le combat final sur 1h45).
Puis arrive l'épilogue. On sent au changement d'ambiance que le public de connaisseur est plutôt réservé à l'encontre de ce qu'il s'apprête à voir. Et il m'a fallu une sacrée dose de courage pour ne pas fermer les yeux et me boucher les oreilles. Alors on ne nous épargne pas le pourquoi des prénoms du fils d'Harry et Ginny, mais on apprécie l'attention portée aux costumes et coiffures : Ginny, avec son brushing décollé à la racine, Draco, Harry et Ron mal rasés, Hermione perchée sur des escarpins, tous pourraient avoir l'air d'avoir la petite quarantaine (et un gout peu certain en matière de tenue vestimentaire, mais ça c'est autre chose).
Et une ovation pour clôturer ses deux heures de tension constante, et de très longues heures d'attente.

Lo, "Creepy!" told me Jade

Summer Time : de la cuisine américaine (3)

Alors que je m'étais convaincue de profiter de ce séjour à crapahuter dans les déserts et autres montagnes pour manger léger, j'ai craqué... Et j'ai décidé de passer une vraie journée, à manger des trucs plus gras les uns que les autres sur ce bord de plage californien.
Tout a commencé par le petit déjeuner : des toasts grillés (rien de bien callorique là dedans), allégrement recouvert de peanut butter (les voila, les calories), présenté en pot d'un kilo. Et là, je me suis rendue compte qu'il ne s'agissait pas du même pot qu'hier... à croire que tous les Français de l'auberge en raffolent.
Puis au cours de ma visite des boutiques de l'autre trottoir de State Street (il y a tellement de boutiques que je n'avais pu en faire que la moitié), je suis tombée sur cette mignonne petite chose qu'est Le Paradis des cup-cakes. Comme vous l'explique la gentille vendeuse de cet endroit directement sorti de l'imagination de Roal Dhal, vous pouvez acheter pour 4$ (bon, ça, ça n'est pas donné pour un gâteau) l'un des douze cup-cakes proposés (cookies, peanut-butter, oreo, vanilla...), ou le composer vous même, avec de la crème, de la glace, un glaçage, des trucs par dessus... Pas téméraire pour deux sous, je me suis contentée d'un peanut-butter (oui, on ne se refait pas, j'ai décidé que je gouterai toutes les choses au beurre de cacahouète qui me passeront sous le nez, y compris le smoothie peanut-banana).
Et hop, 3000 calories d'un coup.
S'en est suivie une envie de frites. Certes, j'aurais pu me rendre dans n'importe quel dinner du coin (sauf qu'ici, il s'agit principalement de trucs à touristes), plutôt que d'aller au McDo. Ceci étant, on prend une fois de plus conscience qu'aux USA, c'est quand même pas pareil : les menus cheeseburger sont moins chers qu'en France, et contiennent deux sandwichs, sans parler du Coca à volonté. De quoi vous remplir l'estomac de façon certaine...
Et enfin, le café, à seulement 5 calories comme l'annonce les pancartes dans les cinq Starbucks de la ville. Sauf qu'aux Etats-Unis, un demi-litre de café filtre, ça coute moins chez qu'un café au comptoir...

Lo, on diet

vendredi 15 juillet 2011

Summer Time : Santa Barbara - The Deathly Hallows

Je suis partie à Santa Barbara dans un but bien précis : étudier les collections de cailloux du musée d'histoire naturelle de la ville. Oui, mais bon... les Indiens, il n'y en a plus des masses dans les environs. Difficile de faire un vrai terrain dans ces conditions. Il fallait donc trouver autre chose. Et c'est finalement cette autre chose qui m'a trouvée, sous les arcades de l'Arlington Theatre, grand cinéma de la ville, comparé au Grand Rex par le guide du Routard. Là, des barrières, des gens assis, et un panneau "Harry Potter : sold out". Effectivement, avec le décalage horaire, j'avais réussi à ne pas faire le rapprochement entre aujourd'hui, 14 juillet, et aujourd'hui, veille de la sortie us du dernier Harry Potter (il faut dire qu'en France, le film est sorti depuis deux jours, de quoi troubler mon esprit de fan...).
Quoi de plus beau pour commencer véritablement ce séjour, amorcé par une rencontre avec le Hippie Man de ce matin ?
Et puis il faut bien le dire, je les enviais, moi, toutes ces personnes assises là, le bouquin dans les mains, des écharpes Griffondor (pas mitées, elles !) autour du cou, à attendre le film...
Certes, j'avais des rendez-vous professionnels à assurer, et contrairement à Scott, Autumn, Amelia, Chloe, Charlie Kate et Katie, je ne pouvais pas me permettre de faire le pied de grue depuis midi.
D'ailleurs, il est étonnant de trouver dans une si petite ville, qui compte pourtant une demi-douzaine de cinémas, proposant Harry Potter à minuit, autant de fans venant bien des heures avant devant le cinéma... Mais en fait, ça semble logique : il fallait au moins ça pour le dernier volet d'Harry Potter ! Et d'ailleurs, comme tout bon fan qui se respecte, Charlie Kate et les autres n'en sont pas à leurs débuts, ils ont fait toutes les sorties depuis le quatrième film (sans compter les nocturnes pour les bouquins !).
Comme partout, on se rend compte qu'assister à une première d'HP, c'est comme le concert d'un grand groupe de rock : on campe plusieurs heures durant, sur des chaises en plastiques, dans des duvets, à deux pas du Starbucks, la géographie de la ville faisant très bien les choses.
Pour parfaire l'événement, on y vient costumé. Si Scott, Charlie Kate et Katie, alias Harry, Hermione et Luna, portent les costumes officiels (et Merlin ce que j'aurais aimé piquer les boucles d'oreille radis de Katie !), les vrais fans mettent la main à la pâte (ah, l'étude des cosplay...) : et voila comment Amelia se retrouve vêtue d'une taie d'oreiller, et Automne coiffée des mèches bleues de Tonks.
Oui, je suis jalouse. Oui, j'aurais bien passé les sept prochaines heures avec eux, à débattre du pourquoi que c'est vachement bien d'être fan d'Harry Potter, débat dans lequel ils s'étaient lancés à mon départ...

Lo, Alohomora !

Amelia & Co : I have forgotten my USB key in France... pictures will come soon ! And thank you again !

Summer Time : Santa Barbara (step 1)

De la série télé, je ne me rappelle de rien, si ce n'est d'un générique qui reste. Et puis malgré ma boulimie en matière de séries, il y a des trucs que je suis fière de ne jamais avoir regardés !
Quoi qu'il en soit, Santa Barbara sent bon le soap californien : tout est bien joli bien propre (à part le canal qui descend de la montagne jusque l'océan qui lui est bien immonde), tout est grand, tout sent le fric.
Mais pas bling bling ! Non, Santa Barbara est très cool, à commencer par le front de mer. Certes, j'y suis allée un jeudi tout gris, il n'y avait donc personne à l'horizon, juste quelques pêcheurs le long de la jetée, des pélicans, des cormorans, et la boutique de la voyante... ainsi qu'une agréable odeur de mer.
Ce n'est qu'un peu plus loin qu'on prend la Californie de plein fouet dans la tronche : à deux pas du skate park, où les gamins évoluant sur les planches ont à peine l'âge de marcher, est garé le Hippie Van, et son Hippie Conducteur. D'ailleurs, il n'a pas de nom. Il est juste resté bloqué il y a quarante ans, quand il a décidé de vivre dans son van pour dire non à la guerre. Depuis, son van de la paix, où les maisons flamandes côtoient les sabres laser, où Kiss joue un concert avec les Beatles, où Bob Marley est pote avec Harry Potter, et où Pocahontas voue une culte à Shrek, ont fait les gros titres du Times.
State Street, c'est autre chose. C'est LA rue de la ville, celle où il y a des tonnes de boutiques et de terrasses, du resto indien à la boutique de t-shirt, du vendeur de hot-dog au Abercrombie, et des dizaines de Starbucks à l'antiquaire géant (tout est plus grand en Amérique, c'est bien connu).
Et sur State Street, ça ne parle que français. Bon, anglais aussi, mais surtout beaucoup français version touriste chic.

Alors oui me direz-vous, je suis venue en Californie dans le but d'étudier. Et c'est ce que je fais ! Ainsi, j'ai pu visiter la Mission de Santa Barbara, cloître franciscain construit par les Chumash pour les Espagnols (et puis un peu pour eux aussi, mais les pauvres ça ils ne l'avaient pas vu venir), dont deux choses sont à souligner. Tout d'abord son cimetière, où reposent plus que 4000 Amérindiens (mais seule une dizaine de tombes en marbres abritant des Espagnols sont visibles - je ne ferais pas de commentaires là dessus), et le musée.
Celui-ci est un joli mélange entre le musée de site, la cuisine de l'arrière grand mère à la campagne (et il y a une vraie cuisine) et l'éco-musée. Ca donne quelque chose de vieillot, mais qui a un certain charme. Et qui parle d'indiens à plumes.

Mais il y a surtout le muséum d'histoire naturelle, perché dans les collines (car comme toute ville de Californie, Santa Barbara c'est deux kilomètres de plat, et des côtes... beaucoup de côtes qui montent...), entre des cailloux, des cours d'eau et des ruines d'architectures missionnaires. C'est joli donc. Mais c'est tout petit : une salle d'Indiens à plumes, une salle de bêtes à poils, deux salles de bêtes à plumes, des trucs qui rampent, des choses qui nagent, et beaucoup qui volent. Mais qu'est-ce que c'est beau ! Les ruisseaux... Les bancs-cailloux... les vieilles vitrines en bois dans lesquelles prennent place des reconstitutions d'environnement tout sauf naturel...
Et c'est aussi là qu'est abritée la plus importante collection de vannerie chumash, et ça, ça n'est pas rien.

Lo, en plumes

jeudi 14 juillet 2011

Summer Time : Santa Fe (step 1)

Aller dans des petites villes en vacances à l'autre bout du monde induit forcément de nombreuses escales. C'est comme ça que je me suis retrouvée pour ma première nuit dans un motel de Santa Fe, New Mexico. Mais pas un motel de film d'horreur (vous sentez la déception dans cette phrase ?). Non, un grand et beau et clean motel, avec baignoire (le rêve) et lit king size (dans lequel je me suis perdue - et qui montre bien le problème de poids des américains) et un petit déjeuner au café et céréales aux raisins (au retour je renterai de me faire des gaufres !).

Après avoir dormi comme une masse 6 longues heures (plus une dans la baignoire) et piqué autant de paquets de cranberries séchées que je le pouvais, j'ai pris mes petits pieds jusqu'à l'arrêt de bus le plus proche, direction downtown. J'étais partie dans l'optique d'y aller à pieds, remonter 3689 numéros ne me faisait pas peur (oui, Cerillos Road en compte 8500).
Santa Fe, c'est un mouchoir de poche. C'est la plus vieille ville de l'ouest, la capitale de l'état, mais un mouchoir de poche quand même. Avec la particularité d'être rempli de galeries d'art et de musées. Etant dans le centre ville à 8h, il m'a été difficile de voir autre chose que la cathédrale Saint Francis et ses vitraux français (de Clérmont pour être précis - inutile de préciser que c'est la seule information que j'ai retenue de cette visite). Comme attendu, la cathédrale est toute à la gloire des Espagnols, à commencer par les bas-reliefs sur les portes, montrant les faits religieux touchant la ville depuis le XVIe siècle. Bien entendu, il n'y a aucun Pueblo. Faut pas pousser non plus. L'intérieur est neuf : vitraux éclatant, peinture d'un blanc immaculé sur les murs, dorures dorées...Une cathédrale dans une région hispanique quoi.

J'ai aussi visité le Visitor Center, histoire de trouver un plan de la ville, ça peut être utile... Enfin utile façon de parler, l'officine de tourimsme a une façon bien à elle de ne pas indiquer le nom des rues sur le plan.

Et puis en tentant de retrouver mon chemin, je suis tombée sur la Place (c'est comme la Grand Place, on ne peut pas se tromper), avec sous les arcades, le marché amérindien. Pour la prochaine fois.

Lo, new mexican

Summer Time : air travel (part.2)

Quand on habite le Nord et que l'on va faire ses courses en Belgique parce que c'est plus près et que le chocolat y est meilleur, on ne savoure jamais assez le bonheur que c'est que de passer une frontière invisible. Passer la douane pour se rendre aux Etats-Unis, c'est Koh-Lante.
On commence par une épreuve d'immunité : une heure pour accéder à la carte d'embarquement (la carte, et non la porte, j'insiste bien là dessus). Si tu es capable d'arriver jusque là, plus rien ne devrait t'atteindre. Sauf peut-être passer le contrôle de sécurité en retenant ton jean ô combien confortable, mais franchement trop grand, la ceinture posée sur le tapis roulant. "Des couples qui ne supportaient pas d'être séparés plus de trois secondes" disait la pub....?
Après des dizaines de portiques passés les bras levés, il y a la déclaration de douane à remplir dans l'avions. Merlin merci, elle était en français. Puis vient cette petite question : "avez vous visité une ferme/ferme d'élevage/pâturages ?". Moi j'ai eu fortement envie de leur répondre "les réserves du musée".
Et puis une vingtaine d'heure plus tard, tu trouve glissé dans ta valise que ton sac a été fouillé par les douaniers. Raison de sécurité.
Of course.

Lo, clean

Summer Time : air travel (part.1)

Parce que douze vols en deux semaines, ça fait un peu beaucoup...

Dallas Fort Worth Airport

L'aéroport de Charlotte était un centre commercial. Celui de Dallas un musée. Entre autre.
Dallas, c'est cinq terminaux, en arc-de-cercle, répartis sur la forme d'une cacahouète géante. Pour passer d'un terminal à un autre, il y a deux solutions : marcher, marcher, marcher, ou prendre le Skylink, mini-métro entourant l'aéroport. Eric (mon camarade de vol et de galère 12h durant) et moi, avons tout essayé.
A commencer par le terminal D, qui est l'espace culturel de l'aéroport. A l'entrée, on vous propose un plan du museum, indiquant les oeuvres disposées tout au long du parcours. Il s'agit pour l'essentiel de mosaïques placées au sol, mais les oeuvres les plus spectaculaires sont les deux grandes installations de X et Y (pour retrouver les noms des artistes, il faudrait que je plonge au fond de mon sac, et là j'ai pas envie).
Tout au long du chemin menant au terminal A via le terminal B, on croise de nombreuses boutiques à la gloire du Texas, des sauces barbecue, des barbecues (et autres Starbuck's, McDo, Aunt Annie's), des cireurs de chaussures et des coiffeurs, des masseurs et des aires de jeux, des vendeurs de journaux et des distributeurs de produits Clinic.
Mais le plus drôle à l'aéroport de DFW, reste les Skyline. Et les tapis roulants de plusieurs centaines de mètres.
Oui, il fallait bien occuper les quatre heures de transit.


Santa Fe Municipal Airport

Et l'important dans le titre est bien "municipal". Deux avions, quatre vols par jour de beau temps (pour Dallas et LA), un faux tapis roulant à bagages et un restaurant adorable.
Le seul vrai problème de cet endroit est sa localisation : au beau milieu du désert. Un désert qui est très difficilement desservi par les bus (je dirais pas du tout, mais il y a soit disant une ligne 22, que je n'ai jamais trouvée...)
Pour se rendre dans le centre, il y a les roadrunners (le bipbip de coyote), des vans qui conduisent les voyageurs n'importe où, principalement dans les grands hôtels du centre. Moi, c'était dans un motel perdu au milieu de trois cent autres, sur Cerillos Road, la route des motels. Mais j'y reviendrais.
Ce premier voyage s'est fait de nuit, retard au décollage de Dallas oblige (un jour, peut-être, l'un de mes vols partira à l'heure... on ne sait jamais...). Et de nuit, on ne voit rien au milieu du désert. Ce n'est que le lendemain, en évaluant la distance sur la carte, et vaporisant mon t-shirt d'anti-transpirant (ai-je dit que j'étais au milieu du désert ?), que j'ai commencé à regretter de n'avoir pris qu'un aller simple en roadrunner... Mais je suis une grande fille, et j'ai décidé d'avancer jusque l'aéroport en jonglant entre les bus et le trottoir.
Grave erreur me crient mes tennis, 1h30 plus tard... Oui mesdames et messieurs témoins de l'exploit, j'ai effectué les 7 kilomètres de désert semi-désertiques (j'ai croisé des motels, des chiens de prairies et une demi-douzaine de pic-up désirant me prendre en stop), mes 10 kilos sur le dos, et 30° au dessus de ma tête en 1h30. Résultat, un petit peu mal aux pieds, de la poussière de sable collée un peu partout, mais un superbe bronzage !
Pour arriver devant un paquet de chips au piment vert, un sprite et un paquet de gaufres à la vergeoise (non, celui là n'a pas été acheté à Santa Fe), dans un restaurant du far west diffusant du vieux folk des années 1960.


Lo, en vol