Le Ministère de la Culture est une entité particulière. Si bien des citoyens français ne connaissent pas son utilité, et encore moins son action, ils sont bien moins nombreux à savoir où il se situe. Certains le casent Place de la Concorde, d'autre vont jusqu'à ignorer qu'un tel ministère ait besoin de murs et de tables.
Le Ministère de la Culture est divisé en deux bâtiments, distants d'une centaine de mètres l'un de l'autre, dans le premier arrondissement de Paris. Le plus prestigieux (et surtout moins moche) des deux est une des ailes du Palais Royal, magnifique demeure construite au XVIIe siècle, abritant aujourd'hui le Conseil d'Etat, la Comédie Française, des boutiques de luxes, un adorable jardin, et des oeuvres d'art contemporain que certains déboulonneraient bien.
Bon, ce petit cours d'histoire des institutions passé, passons à la chose qui nous intéresse aujourd'hui, les vitrines. Car comme je l'expliquais plus haut, ceux qui ont suivi auront réalisé que Palais Royal = vieux bâtiments = pas de transformations barbares = on garde les arcades. Et sous ses arcades, le Ministère a aménagé des vitrines, dans le prolongement de celles des boutiques de luxe mentionnées plus haut. Et comme les Galeries Lafayette, ces vitrines font l'objet d'expositions particulières, déjà présentées sur ce blog.
Oui, mais la grande différence entre une institution pour le moins en difficulté peoplitico-culturelle par un séisme littéraire vieux de cinq ans, et LE magasin français par excellence, ça reste le glamour. Et bien pour fêter ses 50 ans d'on ne sait trop quoi, le MCC a décidé de remédier à ce fait. Place à des vitrines mettant en scène la mythique petite robe noire, sur tout un jeu de variations.
Le thème, facile à comprendre, pour le touriste de base, le Parisien branchouille venu passer un dimanche après-midi assis sous les arbres du jardin, ou l'étudiante en muséologie venue admirer un type d'exposition particulier.
La muséographie, elle, offre toute une gamme des choses à éviter. Prenons un exemple. La petite robe noire, à votre avis, elle est de quelle couleur ? Violette, raté, mais ça n'était pas loin. En effet, la petite robe noire, comme son nom ne l'indique peut-être pas forcément, est noire. Et oui. Donc, un bout de tissu noir, si on veut le mettre en valeur, on aurait tendance à dire qu'il faut le mettre devant un fond clair, avec un éclairage de face, parce que sinon, ça fait contre-jour. Oui, c'est ce qu'on aurait fait si on avait eu quelques petites notions de muséo... en fait, quelques notions de bon sens tout court. Et bien non. Au Ministère, ça donne une robe noire, sur fond noir, dans une vitrine extérieur, sans éclairage. Et là, c'est le drame.
Et c'est parti pour une bonne douzaine de vitrines, allant de la moins bien réalisée, à la moins pire, en passant par le peut mieux faire.
Enfin, on remarquera qu'au Ministère de la Culture et de la Communication, comme au BDE, le papier blanc pour imprimante n'existe plus, et que le seul moyen de réaliser des cartels est de piquer un vieux bout de contre-plaqué et un pinceau sur le chantier d'à côté!
Lo, se voit bien scénographe ministérielle
Le Ministère de la Culture est divisé en deux bâtiments, distants d'une centaine de mètres l'un de l'autre, dans le premier arrondissement de Paris. Le plus prestigieux (et surtout moins moche) des deux est une des ailes du Palais Royal, magnifique demeure construite au XVIIe siècle, abritant aujourd'hui le Conseil d'Etat, la Comédie Française, des boutiques de luxes, un adorable jardin, et des oeuvres d'art contemporain que certains déboulonneraient bien.
Bon, ce petit cours d'histoire des institutions passé, passons à la chose qui nous intéresse aujourd'hui, les vitrines. Car comme je l'expliquais plus haut, ceux qui ont suivi auront réalisé que Palais Royal = vieux bâtiments = pas de transformations barbares = on garde les arcades. Et sous ses arcades, le Ministère a aménagé des vitrines, dans le prolongement de celles des boutiques de luxe mentionnées plus haut. Et comme les Galeries Lafayette, ces vitrines font l'objet d'expositions particulières, déjà présentées sur ce blog.
Oui, mais la grande différence entre une institution pour le moins en difficulté peoplitico-culturelle par un séisme littéraire vieux de cinq ans, et LE magasin français par excellence, ça reste le glamour. Et bien pour fêter ses 50 ans d'on ne sait trop quoi, le MCC a décidé de remédier à ce fait. Place à des vitrines mettant en scène la mythique petite robe noire, sur tout un jeu de variations.
Le thème, facile à comprendre, pour le touriste de base, le Parisien branchouille venu passer un dimanche après-midi assis sous les arbres du jardin, ou l'étudiante en muséologie venue admirer un type d'exposition particulier.
La muséographie, elle, offre toute une gamme des choses à éviter. Prenons un exemple. La petite robe noire, à votre avis, elle est de quelle couleur ? Violette, raté, mais ça n'était pas loin. En effet, la petite robe noire, comme son nom ne l'indique peut-être pas forcément, est noire. Et oui. Donc, un bout de tissu noir, si on veut le mettre en valeur, on aurait tendance à dire qu'il faut le mettre devant un fond clair, avec un éclairage de face, parce que sinon, ça fait contre-jour. Oui, c'est ce qu'on aurait fait si on avait eu quelques petites notions de muséo... en fait, quelques notions de bon sens tout court. Et bien non. Au Ministère, ça donne une robe noire, sur fond noir, dans une vitrine extérieur, sans éclairage. Et là, c'est le drame.
Et c'est parti pour une bonne douzaine de vitrines, allant de la moins bien réalisée, à la moins pire, en passant par le peut mieux faire.
Enfin, on remarquera qu'au Ministère de la Culture et de la Communication, comme au BDE, le papier blanc pour imprimante n'existe plus, et que le seul moyen de réaliser des cartels est de piquer un vieux bout de contre-plaqué et un pinceau sur le chantier d'à côté!
Lo, se voit bien scénographe ministérielle
50 ans de ministère et toujours pas de savoir faire...
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