mardi 13 octobre 2009

Teotihuacan au quai Branly - 1


Pourquoi "1" ? Parce que pour la première fois depuis quatre ans, il m'aurait fallu plus d'une heure pour faire une exposition du musée du quai Branly dans son entier. Et que grumeau obligeant, j'ai du sortir avant la fin.

Donc Teotihuacan!
Cité des dieux mésoaméricaine ayant comblé les élèves en architecture précolombienne par la simplicité de l'agencement de son plan normé, qui rayonna sur le Mexique de 150 avant notre ère à 650. Voila ce que montre le musée du quai Branly dans sa galerie Jardin au travers plus de 400 objets issus des collections du Musée National de Mexico. D'ailleurs, l'intégralité de l'exposition est mexicaine. Objets, scénographie, feu le commissaire... Cela n'a rien de surprenant, le musée du quai Branly nous a depuis toujours habitué aux expositions venant d'ailleurs. N'est-ce pas là que dialoguent les cultures ? (humhum...)

Bref, revenons à nos Quetzal! Plusieurs centaines d'objets exposés dans un sel grand espace, où seules les vitrines font office de cloisons. Rompant avec les espaces fragmentés de Jazz, et renouant avec le tout-communiquant de la muséo, Teotihuacan permet au visiteur d'évoluer librement dans l'exposition. Système qui a ses plus (permet des allers-retours entre les objets) , et ses moins (à vouloir suivre un chemin logique, on finit par zapper des vitrines au centre).

Pour ma part, je retiens plusieurs points de cette première visite.
Tout d'abord le plan de la cité reproduit au sol, autour de la maquette de l'Allée des Morts. Nous sommes d'accord, le plan manque cruellement d'explications, et nous nous retrouvons souvent perdu au milieu d'un palais sans en avoir conscience. En revanche, la maquette est assez impressionnante, et rend bien compte de son agencement et importance. Pour une américaniste tout du moins.
La deuxième chose est l'installation de trois bornes interactives à destination des enfants : jouer les apprentis archéologues au coeur de l'Allée des Morts, au travers d'énigmes dont les réponses renvoient à des objets exposés. Mathilde et moi avons brillament réussi l'examen.
La troisième est la présence de Jiminy Cricket admirant les figurines de Xipe Totec. Certaines crierons "Conservation Préventive!", d'autres affirmeront qu'il s'agit là d'insecte xylophage, et qu'il n'y a de toutes façons que de la pierre au Mexique (Erreur!) Quoi qu'il en soit, la bestiole était toujours là.
Ensuite, petite chose non négligeable, l'exposition nous a permis d'admirer des pièces qui pour nous ne faisaient pas plus de cinq centimètres de haut dans un livre. Le plus impressionnant fut les fragments de fresques, qui pourtant ne reflètent que peu ce que l'on pouvait trouver comme décor à l'époque de la cité. Je ne peux pas parler des masques, ils sont dans la partie que je n'ai pas vue...
Mais, mais! je retiendrais surtout cette exposition pour ses textes, cartels, et autres indications pour enfants, en nombre, longueur et densité digne du Louvre en période faste. Imaginez le choc pour les habitués du lieu, ayant vu Upside Down! Forcément, ça fait trop d'un coup. Mathilde et moi, pour qui Teotihuacan n'a plus de secrets depuis bien longtemps, avons passé sans regrets. Les autres passent aussi. Mais pour eux, heureusement que les vidéos sont là pour recadrer les choses.

Bilan après un premier passage : j'y retournerai!

Lo, n'en reviens toujours pas

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