dimanche 27 juin 2010

Filles et futilités : le dimanche maquillé

Quand c'est déprimé, une fille a besoin de se sentir rassurée. Encore plus un dimanche midi. Là, une seule solution : le maquillage.

Comme a beaucoup de fille, on (de genre masculin) m'a déjà demandé, étonné, pourquoi je me maquillais pour aller chercher du pain. La boulangerie est de l'autre côté de la rue, et quand je dis de l'autre côté, je parle de la porte d'en face. Alors bien entendu, on (de genre féminin) ne tente même pas de répondre, sachant pertinemment que ça serait vain. Et pourtant...

On se maquille tout d'abord pour ne pas avoir l'air de sortir du lit. On a beau être sortie de dessous la couette une dizaine de minutes auparavant, à Saint Mandé, à midi, c'est l'heure où on rentre de la piscine, du marché, des quinze kilomètres à vélo dans le bois, du départ pour le pic nic dans le même bois. Pas du lever. Alors pour se fondre dans le paysage , un coup de crayon donne toujours un air un peu moins endormi. Oui bon bien entendu, faut aussi faire gaffe aux traces de l'oreiller sur la joue... Retenons que cette technique est aussi valable pour effacer les airs de gueule de bois, de pas assez dormi et autres joyeusetés du même genre.

On se maquille parce qu'on se dit aussi que, si ça se trouve, le prince charmant a emménagé durant la nuit dans l'immeuble d'à côté, et que lui aussi aura attendu midi pour aller acheter une baguette et un croissant au beurre. Et que pas maquillée, avec un t-shirt trop grand, ça ne le ferait que très moyen (ben oui... on ne va pas EN PLUS bien s'habiller!). Retenons que ce fantasme marche aussi avec le prince en exil ou le réalisateur de cinéma en vogue.

On se maquille enfin pour tout simplement ne pas avoir l'air d'une loque. Et Merlin sait que le potentiel reboostant de moral d'un mascara est énorme.

Jusqu'au moment où vous allez vous endormir dans l'herbe, au soleil, par 35°. Bien entendu, le mascara a coulé.

Lo, maquillée

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