dimanche 19 décembre 2010

Mesdames et Messieurs, votre attention s'il vous plait !

Il n'est jamais trop tôt pour prendre de bonnes résolutions, du coup, la résolution 2011 de me remettre à écrire arrive avec deux semaines d'avance. Et il fallait un sujet de taille, un sujet choc, quelque chose de révolutionnaire. Le Cirque d'Hiver Bouglione. Oui alors dit comme ça, ça semble inoffensif. Raté.

Le Cirque d'Hiver. Magnifique bâtiment construit à la demande de Napoléon III, dans le XIe arrondissement de Paris arborant une jolie teinte jaune sur la façade, il accueille depuis quelques années le cirque Bouglione. Tout ça, on l'apprend par la voix off avant le début du spectacle. Cette même voix off qui vous dit que vous pouvez, pour 10€, acheter le programme, qui pourra être, ô joie, dédicacé par les artistes à l'entracte. Mais surtout, qui vous encourage à acheter le bâton lumineux, indispensable pour participer à la valse des lumières ! Soit une grossière baguette magique en plastique, qui n'a d'autre utilité que de délester le porte-monnaie des parents.


Ensuite vient le spectacle. Que ça soit clair, je n'aime pas le cirque. Alors voir un pauvre lion sauter sur un plot ou un cheval marcher avec autant d'enthousiasme que si il allait se faire découper en steak, ça ne me fait pas rêver. Pire, ça m'ennuie. Pareil pour le gamin de cinq ans qui fait des roulades arrière, la pin-up qui danse en maillot de bain sous une douche ou la famille de jongleurs.

Heureusement, il y a eu trois pépites. Pépite numéro un, le clown-siffleur. Pas la moindre idée de son nom, mais ses numéros de mime moderne amoureux jouant au foot avec un ballon invisible avec un gamin du public avait quelque chose de touchant. On en tomberait presque amoureuse du clown tiens...

Pépite numéro deux, les équilibristes. Ou comment un couple d'Espagnols évolue sur un fil de fer en chantant Spend my Lifetime loving you dans un magnifique remake du Masque de Zorro, ou Hélène Ségara en espagnol dans le texte. On en rêvait, les Bougliones l'ont fait.

Enfin, cerise sur la pépite, les Bingo. Les Bingo sont un groupe de jeunes Ukrainiens (ça n'est pas un cliché, c'est véridique) qui font... ben un peu tout en fait. De la danse, du trapèze, de la corde et un peu d'équilibre. Oui, mais les Bingo sont surtout le Glee Club du cirque Bouglione. Même composition filles-garçons, mêmes costumes basiques mais sexy, mêmes petits pas de danse, et même musique... Journey version ukrainienne. Accords de Journey, rythmes de Journey, il ne manque que Mr Shue pour chanter Any Way you want it, et en avant pour les régionales ! Et comme aux régionales, au cirque d'hiver les Bingo font plusieurs numéros. Pour notre plus grand bonheur.

Alors une question se pose désormais : comment font les parents pour endurer 2h30 de véritable torture ?


Lo, de retour

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire