dimanche 17 juillet 2011

Summer Time : Santa Barbara - The Deathly Hallows (2)

Effectivement, l'Arlington Theatre, c'est le Grand Rex californien (et une fois n'est pas coutume, plus petit que l'original) : une grande salle de spectacle, précédée de comptoirs au look vieillot, un grand écran caché par un rideau, devant lequel prennent place des sièges en bois et velours rouge, et des murs ornés de fausses façades en adobes, façon pueblo mexicain éclairé à la lanterne.
Comment est-ce que je sais tout ça ? Pour la simple et bonne raison que j'y suis entrée, pour Harry Potter.
Et voir le dernier volet du dernier film de la plus importante saga littéraire de ces dernières années dans une salle atypique sur la côte californienne le jour de sa sortie relève de l'expérience extra-sensorielle.
Tout commence par l'habituelle file d'attente qui s'allonge au fur et à mesure que la séance approche, puis par l'installation étonnamment calme, dans un silence presque religieux, sur les sièges au centre de la salle : il faut dire que la salle est très grande, et que bien que les visiteurs soient nombreux, on reste un vendredi après midi dans une petite ville du bord de mer.
Pendant les bandes annonces, tout le monde se lâche, renverse son pot de pop-corn king size, parle du pourquoi du comment que en fait, ben la baguette de Dumbledore, ben elle n'est pas à Snape, ou relit une dernière fois le chapitre 25 du livre.
Les films annoncés n'ont pas l'air fameux, à commencer par la énième version de la planète des singes, et le dernier Twilight (en deux parties, mais lui on s'en serait bien passé) qui, contrairement à la bande annonce du deuxième volet diffusée lors de la première du Prince de Sang Mêlé, n'a pas été sifflé.
Et sans ménagement, la tombe de Dumbledore apparaît à l'écran. Et c'est le début de ma plus grande expérience de spectatrice. A chaque scène importante son lot de réaction : des cris de joie, des applaudissements à tout rompre (Molly Wesley et son "bitch" gagne haut la main à l'applaudimètre), des huées... Regarder la fin d'Harry Potter dans cette salle, c'était un peu comme assister à un match de combat libre, les projections de sang sur le public en moins (car précisons que ce dernier volet ça n'est que ça : le combat final sur 1h45).
Puis arrive l'épilogue. On sent au changement d'ambiance que le public de connaisseur est plutôt réservé à l'encontre de ce qu'il s'apprête à voir. Et il m'a fallu une sacrée dose de courage pour ne pas fermer les yeux et me boucher les oreilles. Alors on ne nous épargne pas le pourquoi des prénoms du fils d'Harry et Ginny, mais on apprécie l'attention portée aux costumes et coiffures : Ginny, avec son brushing décollé à la racine, Draco, Harry et Ron mal rasés, Hermione perchée sur des escarpins, tous pourraient avoir l'air d'avoir la petite quarantaine (et un gout peu certain en matière de tenue vestimentaire, mais ça c'est autre chose).
Et une ovation pour clôturer ses deux heures de tension constante, et de très longues heures d'attente.

Lo, "Creepy!" told me Jade

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