mardi 24 novembre 2009

Art Nouveau Revival à Orsay


Quaibralyser
v.t. du premier groupe, dérivé du terme parisien "quai Branly". Se dit d'un lieu, d'un espace, d'une action, dont le propos tend à dire de moins en moins de choses, à mélanger les genres, et à donner un spectacle au visiteur plutôt qu'un contenu scientifique.

Aujourd'hui, histoire de ne rien perdre de ma motivation, je me suis rendue avec Monique et Vincent au musée d'Orsay, potasser l'autre exposition du moment (je rappelle pour ceux qui ne suivraient qu'à moitié qu'à Orsay se tient une magnifique exposition monographique consacrée à Ensor), Art Nouveau Revival. Pourquoi potasser ? Parce que l'un des sujets de l'examen de conférencier que j'ai la bonne idée de passer dans les mois qui viennent est les formes géométriques et organiques dans l'art. L'art nouveau quoi.
L'exposition a lieu sur la galerie côté rue de Lille, dans cinq petites salles, aux entrées joliment encadrées de violet. Chaque salle correspond à un thème : l'art nouveau les a inspiré. Les surréalistes, les stylistes, les psychédéliques, les designers. Tout le monde en somme.
Ces salles présentent de très belles pièces, d'un tableau de Dali à des pochettes d'albums des Gratefull Dead, en passant par des robes sixties en papier et des fauteuils Dino Bugatti.
Mais si la présentation thématique est plutôt intelligente, et les pièces jolies, pourquoi l'exposition a-t'elle reçu le qualificatif de "quabranlysée" ?

Parce que déjà, quand on est un vrai musée, on tient compte des normes de conservation préventive des oeuvres : on fait les poussières! Et d'autant plus quand on a décidé de mettre de la moquette beige au sol et d'exposer des meubles en PVC noir.
Mais ce qui est le plus frappant au musée d'Orsay ces derniers temps, c'est le mélange des genres. Déjà, lors de l'exposition Max Ernst tenue cet été, on se demandait ce que venaient foutre des collages du surréaliste dans un musée dont les oeuvres les plus récentes ne dépassent pas 1914. Ben là c'est pareil. Loin de moi l'idée de dénigrer le rock des années 60 (quoi que jamais je n'aurais eu l'audace de mettre côte à côte les pochettes d'album de Johnny, des Beatles et de Debussy...), mais bon, ça ou l'affiche de Peau d'Ane, ça n'a pas grand chose à faire à Orsay. Oui, mais ça sert le propos. D'accord. Mais bon... Pourquoi à Orsay alors ? Parce que comme Tarzan, Art Nouveau aurait eu plus ça place à Beaubourg qu'ici, voire au Grand Palais (si il y avait eu le double, voire le triple de pièces).

alors l'exposition est jolie, un peu empoussiérée, diffuse de la bonne musique, mais aurait tout aussi bien pu être présentée ailleurs.

Lo, va aller ingurgiter le catalogue

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