jeudi 5 novembre 2009

Hésitation - le début de la fin


Je pensais ne jamais y arriver... Ce fut rude, l'une des épreuves les plus dures de ma courte vie, un rite de passage sans fin... Mais j'y suis parvenue! Oui, ce midi, à 12h04, j'ai terminé Twilight volume 3, Hésitation!
Mais tout de même... Cette résistance a quelque chose d'étrange... Un mois pour finir un livre d'une telle intensité, c'est beaucoup. Et pourtant, à chaque fois que je le sortais, les pages défilaient de plus en plus vite, sans que je n'ai besoin de sauter des paragraphes. Je me pose alors la question de savoir si cette facilité vient du fait que je m'habitue à Twilight. L'angoisse.

Alors Hésitation, ça tourne autour des trois personnages : Bella, Edward et Jacob. Donc pas de changement au générique. Et c'est bien dommage. Bella a toujours le même nombre de neurones, Edward brille toujours autant, et Jacob est toujours couvert de poils. Sauf que dans ce livre, les personnages masculins tirent nettement leur épingle du jeu. Tout est relatif, certes, mais à côté d'une Bella tête à claques, Edward et Jacob sont de véritables soulagements! Intelligents, une personnalité plus développée que celle d'une truite, un physique semble t-il des plus avantageux, bref, des hommes parfaits. Enfin des hommes... On parle toujours de Edward et Jacob là, parce que pour ce qui est de Charlie, Papa Bella, il reste l'Américain pire que moyen de base : match de foot tous les soirs!
Cependant, je dois reconnaître que deux passages sont intéressants : la vie de Jasper et celle de Rosalie avant leur transformation. Leurs histoires sont des bouffées d'air frais au milieu de la grisaille de l'Etat de Washington, et ces insertions ne sont pas sans rappeler la composition de la Reine des Damnés. Mais bon, ça ne dure que quelques pages...

Pour ce qui est de l'histoire, en revanche, c'est autre chose. En lisant le deuxième tome, je m'étais dit que je venais de toucher le fond, qu'aucune chose écrite ne pouvait être plus ennuyeuse. Puis arriva Hésitation...
Dire que ce livre est soporifique est un euphémisme. Il m'aura fallu à moi, dévoreuse de livre, plus de quatre semaines pour en venir à bout. Alors je rappelle ici qu'il n'y a toujours que 600 pages écrites en police 14... Donc pas grand chose. Avec peu de texte, on a le choix entre deux solutions : soit le récit va vite, est très condensé, et ne laisse pas de répit au lecteur, soit il n'y a pas de récit. Et forcément, là, il n'y en a pas. Avouez que vous ne vous y attendiez pas!

Donc le troisième volume est aussi fourni que les deux précédents, voire plus! Oui, c'est possible! 500 pages de vide intersidéral, qui ne racontent qu'une seule et même chose : Bella aime Edward, mais Jacob aime Bella, et, ouh!, il se pourrait bien que Bella aime Jacob! Donc Bella s'en veut, en parle à Edward, qui se lance dans une crise de jalousie envers Jacob, tout en pardonnant à Bella ses écarts. Mais forcément, Bella s'en veut et préfèrerait bien mourir là tout de suite!
On sait, ce pitch de base qui tiendrait sur une feuille à cigarette ne remplit pas 500 pages. Pour cela, il fallut recourir à un stratagème digne de Perceval dans ses grands jours : rabacher, encore et encore, ce scénario. Oui, au bout de 500 pages, on en a marre...

Mais là, à ce moment, on est sauvé! Page 528, Victoria, méchant vampire dont l'unique but dans la vie est d'exterminer Bella, surgit d'un sous bois! S'en suit alors un magnifique combat épique entre la dite Victoria, Edouard et Seth. Cependant, cette scène soulève une question : pourquoi ne fut-elle pas interdite par les associations bien pensantes américaines, qui viennent de se lever contre une scène de ménage à trois dans Gossip Girl ? Parce que ce passage reste tout de même d'une rare violence! Membres déchiquetés sans goute de sang (véridique), crocs de vampire et de loup, coup de pied bien placé, et finalement : "Pourtant, la chevelure rousse se détacha brusquement du reste du corps de Victoria, tomba à terre et rebondit une fois avant de rouler dans les bois."
Et voila. L'action s'arrête là. Cela aura en tout duré 10 pages.

Pour le reste, c'est toujours du niais ("Veille sur mon coeur, je l'ai confié à tes soins"), dans un décors des plus exquis ("Le lendemain, le ciel était gris perle").

Et pour terminer, on applaudira des deux mains, voire des pieds Black Moon, l'éditeur français de la saga, qui a le courage d'écrire en quatrième de couverture l'accroche suivante : "Stepehnie Meyer signe le troisième volet de la plus bouleversante tragédie amoureuse depuis Les Hauts de Hurlevent". Rien que ça...

Lo, va faire une pause avant la fin tout de même

1 commentaire:

  1. alors ça y est, tu l'as fini... rude hein ? Mais courage, le dernier est pire ! Tu n'as encore rien lu chère enfant mouhahahahahahahah

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