lundi 18 avril 2011

Spring Break '11 : Baltimore's Cahtedrale

Ma journée à flâner dans les rues de Baltimore s'est très vite vue chamboulée, pour cause de pluie. C'est donc très vite devenu une journée à arpenter les musées de la ville. Ca tombait plutôt bien, il y en a pas mal à Baltimore. J'ai donc commencé par celui qui se situait à trois pas de l'auberge : la cathédrale de Baltimore, première construite sur le sol américain, par des Français.
En entrant dans cette grande chose blanche, plus que restaurée il y a quatre ans (la notion de restauration n'est pas la même ici qu'en France visiblement...), je me suis très vite retrouvée alpaguée par un vieux monsieur, guide je-ne-sais-pas-trop-si-bénévole du monument, ravi de savoir que moi, étudiante de 25 ans, j'entrais ici pour visiter, qu'en plus de ça j'étudiais l'histoire de l'art, et que donc je savais ce qu'était une basilique, une cathédrale, ou un reliquaire, et surtout, que j'étais française.
J'avais déjà eu depuis mon départ de Paris tout un tas de réflexions « Ooooh, Pariiiis ! ». Comme par exemple de la part de Fred/Sam, mon colocataire de chambre. Et à juste titre, parce que Paris, c'est cool, c'est classe, c'est Liv Tyler sur son bateau. Mais là, c'était autre chose, une histoire de séminaristes français venus les premiers dans ce qui deviendra le Maryland, de premier bishop instruit par des français, des architectes français... il y a même eu des Belges à un certain moment de l'explication. Ca tombait bien, parce que moi je les aimais bien les guides de la cathédrale, que j'ai eu pour moi toute seule une heure durant, ne cessant de se répéter les uns les autres « This is Eloïsse ! She comes from France !! ».
Donc oui, Baltimore et la France, c'est une grande histoire d'amour mystique.
Monsieur mon guide m'a emmenée partout. La nef et son dallage de marbre blanc, les bas-côtés et leurs statues de Mère Thérésa et Jean-Paul II, le choeur est tout son mobilier clinquant rococo, la sacristie et ses reliquaires, la crypte toute en briques, l'exposition de tenues liturgiques (qui est quand même bien plus appréciable sur un mannequin que sur une table de récolement), et le musée de la cathédrale, qui se résume à une salle à la gloire du monument. Y trône la pièce maitresse : la chasuble portée par Jean Paul II lors de sa venue en 1995.
J'ai également appris tout un tas de chose : que les voutes de la crypte étaient inversées, de façon à soutenir la coupole de la basilique ; que les Américains n'oublient pas les Amérindiens devenues prêtres ; que quand les Américains parlent de King Louis, c'est Saint Louis et non un orang-outang ; et que tenter d'expliquer la notion de patrimoine à un guide américain est aussi complexe que de faire comprendre la notion de patriotisme à un Français.
Plus d'une après mon entrée dans le bâtiment, j'en suis ressortie ravie, maintes fois bénie et autre, prête à affronter tout un tas de cataclysme. Après tout, j'étais à Baltimore, la ville qui aime tant la France.

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