jeudi 28 avril 2011

Photographie prérahaélite en Grande-Bretagne à Orsay

Non, il n'y a pas de faute dans le titre de cet article. Ou alors il y en a dans les cartels de l'exposition. A voir.

Orsay organise ce printemps une exposition sur la photographie préraphaélite. Tant mieux, c'est bien les préraphaélites, et Orsay est plutôt doué dès qu'il s'agit de photographie. D'autant que les clichés, et les toiles présentés - montrant ainsi le rapport entre peinture et photographie dans l'Angleterre de l'époque - sont tous très beaux.
Mais alors pourquoi est-ce que cette exposition est au mieux, une grande blague, au pire une honte ?

Parce que, pour débuter, le titre de l'exposition : Une ballade d'amour et de mort. De mort. Encore. Depuis deux ans, le musée d'Orsay semble faire son beurre sur cet unique thème. Alors oui, le XIXe, le romantisme, les thèmes sombres et torturés... tout ça... Oui. Mais pas tout le temps, pas à chaque exposition temporaire (et soyons heureux d'avoir échappé au Toréro mort de Manet comme affiche pour l'exposition consacrée au peintre).
Mais une fois de plus, les oeuvres sont toutes très belles, et le titre aurait donc pu être rapidement oublié. Sauf qu'il y a des textes. Trop de textes, trop longs, de quoi fatiguer le visiteur rien qu'à la vue des caractères.
Là encore, les textes, personne ne nous oblige à les lire. Et bien nous, nous nous sommes donné pour mission de lire chaque cartel (allongé d'un texte d'une douzaine de lignes) de l'exposition, oubliant parfois de regarder les oeuvres... tellement les cartels étaient drôles. Et drôle dans le mauvais sens du terme : pas un cartel n'était correctement rédigé. Nous avons donc passé une heure à relever les fautes d'orthographe, de ponctuation, de syntaxe, de conjugaison et de grammaire des textes. Textes qui ne révélaient d'ailleurs rien de pertinent.
Et voila comment une jolie exposition, assez bien mise en scène, se révèle juste imbuvable. Dire qu'il aurait juste suffit de relire les textes ne serait-ce qu'une fois...

Lo, peut obtenir le Nobel de littérature après ça

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