mercredi 3 mars 2010

Ciné-Club de l'EDL : le Miroir, Tarkovski (et ça s'écrit comme ça se prononce)



On était prévenu dès le début : le Miroir, film du réalisateur Andrei Tarkovski, est beau, mais totalement incompréhensible. Et bien on ne nous avait pas menti sur la marchandise. C'est magnifique, mais personne n'a rien pigé...
Alors je vais surement faire un article inutile et vain, mais fondé puisque j'ai vu le film. Donc pour une analyse bien plus poussée de l'OVNI filmique, je renvois à n'importe quelle notice sur Internet.
Le Miroir se passe dans la Russie des années 20, dans la Russie des années 30, dans la Russie des années 60. Les acteurs ne changent pas, ils endossent juste les rôles d'autres personnages. La mère devient la femme, l'homme devient le fils, et le coq se fait trancher la gorge.
On passe d'une époque à l'autre, sans changement de décors, à peine de costumes, pour terminer le film avec les personnages de différentes époques réunies sur le même plan.

Mais en dehors du scénario, le Miroir est un film pour historien d'art. Les références à la peinture, à la musique et à la littérature ne se comptent plus : la paysanne est la jeune fille à la perle de Vermeer, le fils lit la biographie de de Vinci, et les enfants refont le paysage enneigé de Bruegel.
Puis il y a les références indirectes, la bande son, les paysages filmés comme des paysages peints, des scènes de genre dignes des meilleurs peintres flamands, et une lumière tout droit sortie de Rembrandt ou de la Tour.

Alors non, le scénario je ne l'ai pas compris, mais quand on voit des choses pareilles, on s'en fiche un peu. Même si s'est dit en russe!

Lo, conquise

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