Fête du cinéma

Ce fut loin d'être l'évènement tant attendu, et il faut dire que crise oblige, j'ai passé une centaine d'heures de moins que ce que j'avais en tête, mais le résultat est là : la fête du cinéma pendant une semaine, c'est quand même vachement bien!

Day 1 :
On aurait pu s'attendre à ce que, en bonne dévoreuse de pellicule, je cours au cinéma ce samedi, mais because la Gay Pride et because le départ montréalais, non.

Day 2 :
Idem. Là, le lecteur saura apprécier ma grande force d'auto-persuasion me poussant à rester chez moi devant un mémoire plutôt que dans une salle climatisée.

Day 3 :State of Play

Enfin. Lundi, sous un soleil des plus radieux, et après une tentative rapidement avortée de la part de Ben et Adrien d'une partie de badmington, nous sommes partis accompagnés de Caro pour State of Play. A 14h30, nous étions confortablement installés au mk2 Bibliothèque devant l'écran. Ce fut le début d'une semaine de pur bonheur cinématographique. Oui, bon, j'avoue, il me suffit d'être assise dans une salle de ciné pour être contente...
Bref! Le film, un thriller politique (donc corruption, espionnage, meurtres et histoire de coucherie) de Kevin McDonald, avec Ben Affleck et Russel Crow. Ben Affleck campe ici un politicien intègre, bien propre sur lui, à tel point qu'il en serait vite ennuyeux, si en fin de compte il ne jouait pas si mal que ça. Russel Crow, rien à redire, bedonnant, mal fagoté, les cheveux dans le vent (mais attention, pas à la Neuilly!). Non, le seul problème avec le film, c'est sa durée et le nombre de personnages. Soit il y en a trop, et il faudrait rallonger le film, soit l'inverse. Adrien lui dirait que c'est une histoire de complot politique déjà vue un millier de fois au cinéma, tandis que Ben regretterait d'avoir vu la série britannique en entier, et surtout de se souvenir de la fin... Là, je suis ravie de ne pas avoir succombé à ma sériophilie, et regarder ce bijou british en entier!

Day 4 : Coraline

« Avec Coraline, le cinéma d'animation écrit l'une des plus belles pages de son histoire. » Et là, Cinélive a on ne peut plus raison. Cela faisait bien longtemps que je n'étais pas tombée amoureuse d'un film, et encore moins d'animation! … Pas depuis l'Etrange Noël de Monsieur Jack en fait !

Donc Coraline, c'est la dernière petite merveille du co-papa de l'Etrange Noël de Monsieur Jack, Henry Selick, tout en animation, où la dernière technologie 3D côtoie les nuages réalisés en papier vitrail. C'est aussi un véritable conte de fée, sans bonbons et sans Marraine la bonne fée, mais avec des sorcières, des rats savants, et des Naissances de Vénus de Botticceli.

L'image est à la limite du magique, la musique (exceptionnellement pas de Elfmann, mais tout de même excellente ), l'histoire loin d'être guimauve... Et tout ça en toute objectivité !

Day 3 : Whatever works

Chaque année voit arriver son lot de choses traditionnelles : le beaujolais nouveau, les chocolats de Pâques, l'augmentation des tarifs de la SNCF, et le film de Woody Allen. Et le dernier est bien souvent le plus interessant (oui parce que des chocolats on peut en manger toute l'année en fait).

Ce dernier Woody Allen fait un bien fou : New York, une histoire légère et on ne peut plus drôle, racontée par un vieux monsieur allergique à la population de masse, étonnamment pas joué par Allen lui même, mais par un Larry David qui remplit le rôle à la perfection. Et surtout, surtout! Pas de blonde Scarlette, mais Evan Rachel Wood, douée en petite écervelée.

Tout un tas de petites choses positives dans le film ! La contemporanéité totale, l'interpellation du spectateur, les passages prévisibles (qui font que le spectateur se sent l'espace de trente secondes super intelligent d'arriver au niveau de Woody Allen) mais qui au final dépassent encore tout ce qu'on avait imaginé, et les délicieux monologues de Boris.

Whatever works!