mercredi 15 juillet 2009

Nocturnes du Musée de l'Armée - Journal de la Médiatrice en Chef

Mardi 14 juillet

16h - Appréhender le terrain
Histoire de prendre le soleil, j'ai décide de partir plus tôt de chez moi, et de me poser dans le petit square Ajaccio (très joli au demeurant) à deux pas des Invalides. Ce qui me permettait également de prendre la température de l'événement à venir. Car après avoir relu le mail de la Chef Suprême, j'ai commencé à prendre peur :
En prévoyance de l'affluence de visiteurs et de la venue d'une
photographe professionnelle, il vous est demandé d'être présents à
partir de 17h au musée pour faire la promotion de la soirée bien en amont.

Et bien, Cam, comme Barbie ou Montréal, pour le coup, grosse menteuse. Parce que c'est pire. A 16h, l'esplanade est pleine de char d'assaut, d'hélicoptères en tout genre, et de touristes en tongs venus admirer ces merveilleuses l'aéronautique, digne de l'avion de Barbie. Beaucoup de gens entrent et sortent des Invalides, et à la vue de cet étalage de shorts et de kaki, je sens poindre la migraine...

17h30 - Trouver la bonne clé qui ouvre la bonne porte, ou la nouvelle épreuve de Fort Boyard
Une fois l'équipe de choc réunie en un laps de temps relativement court, ce qui frôle le miracle étant donné l'état du trafic RATPien du jour, il s'agit de récupérer badges, gilets, armes et questionnaires.
Pour comprendre les étapes que nous avons endurer le ne saurais que trop vous conseiller de sortir votre vieille VHS des douze travaux d'Asterix, de regarder le passage sur la maison qui rend fou, d'ajouter à ça un Fabien coincé dans le vestiaire fermé de l'extérieur. Car notre périple fut quelque peu similaire. Mais cette petite visite des locaux du Musée de l'Armée m'a fait prendre conscience de deux choses. Tout d'abord, les trucs à manger sont 30 cents moins cher que dans les distributeurs de l'Ecole. Et que le Musée de l'Armée fait du neuf avec du vieux, en témoignent les hallebardes transformées en chambranles de porte.

18h - Action
Certes, dans le mail il était demandé que nous soyons à nos postes à 17h. C'était bien entendu sans compter ses déboires logistiques. Mais à 18h, et après que j'ai dispatché mes médiateurs aux différents points stratégiques, nous avons pu commencer à travailler... Beaucoup travailler. Parce que forcément, les chars, les militaires, l'uniforme, tout ça, ça attire le visiteur! Il faut donc l'aiguiller, lui dire de venir dans le musée, parce qu'en plus c'est gratuit (jamais un mot n'a autant attiré de visiteurs, ni fait briller autant d'yeux), et que tenez, prenez une brochure tant que vous y êtes!
Oui mais les chars et hélico sus-nommés, à un moment donné, il faut bien qu'ils s'en aillent. Chose qu'ils décident de faire à 18h15. Et donc pour pouvoir manœuvrer en toute tranquillité, il faut bloquer la circulation, les pelouses, et puis tiens, la grille des Invalides tant qu'on y est.

Et là, c'est le drame.

Impossibilité totale pour le visiteur qui a déjà dans les pattes des kilomètres d'armures et de fusils d'assaut de sortir de cet enclos et d'aller écouter Christophe Maé au pied de la Tour Eiffel. Mais surtout, impossibilité pour les gentils visiteurs plein de fougue et de charme dont le but ultime de cette journée est la visite du département moderne de mettre un pied dans le musée!
Bref, c'est la pause forcée...

19h - Bouchage d'oreille
Oui parce qu'il faut bien que les hélico s'en aillent aussi...

20h - Pause, 56e
Il n'y a plus personne... Normal, Johnny chante... du moins il essaye

20h45 - Bilan
C'était bien la peine de se faire un ulcère de cette soirée!
Pendant que tout le monde regarde Drucker en direct des Invalides filmé il y a plusieurs jours, les gentils médiateurs comptent les pavés sur le sol de la cour, à défaut de voir un visiteur marcher dessus.

22h30 - Oh la belle bleue!
Mais ce qu'il y a de bien au 14 juillet, c'est que y a le feu d'artifice après!



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