Avant que tu ne t'emportes, cher lecteur, je tiens à dire que non, je ne déteste pas toutes les expositions du quai Branly. La preuve, j'aime bien Planète Metisse, et je ne jure que par Collections Royales, certes pour une raison toute autre. Donc non, je n'ai pas détesté l'exposition Tarzan!, il y a juste que j'ai tout un tas de critique à faire...
Le contenu.
Alors il y a de tout, et du n'importe quoi. Mais du tout et du n'importe quoi qui se rapporte à Tarzan. Au moins, là, il y a une certaine cohérence... Ou pas. Car à côté des planches, des livres, des produits dérivés des films, voire des peluches représentant les animaux de la jungle (quoi que celle de Simba et de Dumbo directement issues de chez Disney Store ne semblent pas très effrayantes), se trouvent, en vrac, et de façon non-exhaustive : une toile de Toussaint Dubreuil représentant Hercules, des figurines de Tarzan, Wonder Woman, Batman, une sculpture de Fremiet, une statue de gladiateur romain des collections du Musée de l'Armée faisant face à un Tarzan tout en muscles luisant paré d'une armure digne des Chevaliers du Zodiaque, le robot de Metropolis... Là, on peut le dire, le quai Branly fait vraiment dialoguer les cultures... Enfin les cultures occidentales quoi.
L'exposition insiste beaucoup sur les films et les bandes dessinées, principaux biais de diffusion de Tarzan. Donc forcément, on a des murs et des murs de planches originales, toute une galerie de portraits de beaux hommes musclés et à demi-nus ayant campés le personnage, et des télés. Des télés qui diffusent des extraits des différents films, et une bande son "junglisante" qui a droit à un cartel. On appréciera ici l'effort d'information du musée envers le visiteur (oui enfin les objets, eux, ils n'en ont pas de cartels...)
Tarzan! joue aussi sur les comparaisons avec les autres mythes sauvages, et tout le toutim qui s'en suit. Aux premières loges, King Kong et Le Livre de la Jungle. D'ailleurs, toute une vitrine est consacrée au bouquin de Kipling, avec exposition de différentes éditions du livre, et des figurines du film de Disney, que le cartel présente comme des figurines du Livre de la Jungle. Ben oui... Mais non. Roger Boulay a fait une boulette (je sais, elle était facile, et j'ai totalement honte). Parce que bon, je veux bien avouer ne pas aimer les derniers Disney (depuis celui avec les Dino en fait), mais les figurines, c'est Tarzan enfant avec sa maman gorille... Mowgli lui il vit avec des loups...
L'Afrique ? Ah oui, il y a un espace consacré à l'Afrique de Tarzan, avec trois vitrines, quatre malheureux boucliers, une cinquantaine de lances, sans cartels, exposées en panoplies sur fond de planches de BD, tellement bien exposées qu'on ne les voit pas du tout. Bon, il faut bien dire qu'il y a un point ethnographique : le cartel expliquant le principe des Hommes-panthères.
Le contenant.
La scénographie, en règle générale, plait. Au visiteur, et à moi. C'est pas dur, on a l'impression de se retrouver au milieu d'une planche de BD. Des reproductions de cases prennent place sur les murs en quatre par trois, des animaux empaillés, des King Kong de 2m de haut, des cris de zoizeaux, des images en 3D à regarder au travers de jumelles fichées dans un mur aux couleurs de jungle sauvage après la pluie à la douce saison... C'est assez efficace! Oui, mais pour la cinémathèque. Ou à Eurodisney. D'ailleurs, les visiteurs le font remarquer, et se prennent inlassablement en photo devant la statue du gorille géant ... Dire que je me plaignais doucement des ateliers du département ancien du Musée de l'Armée... Mieux que Mickey, Stéphane Martin!
Le propos.
Si l'on en croit le supplément du JDD sur l'exposition distribué gratuitement à l'entrée de l'exposition, il s'agissait ici de présenter, à travers le personnage de Tarzan, la vision que l'Occidental moyen de moins de cinquante ans se fait de l'Afrique. Oui mais voila, pour le savoir, il faut lire les quatre pages A3 écrit en petit pour comprendre. Parce que à moins que j'ai loupé le panneau qui précisait ce que présentait l'exposition, jamais on ne comprend que la vision de l'Afrique est au centre de l'expo. Pour moi, c'était resté Tarzan...
Le final.
Ben au final... On a une exposition qui fonctionne, mais une exposition où tout est totalement occidental, même les costumes africains exposés (qui ne sont que les costumes utilisés sur le tournage d'Asterix aux Jeux Olympiques...). Bref, une gentille petite exposition thématique familiale, qui aurait plus sa place à la BNF, à la cinémathèque, au Grand Palais... Mais pas là. Parce que, les cultures qui dialoguent... ça reste l'Occident qui dialogue avec lui même. Et au musée des civilisations extra-occidentales, c'est un peu moyen.
Lo, qui au moins, aura vu le robot de Metropolis
P.S. Je tiens à préciser ici, de peur de me voir interdite d'accès au musée, que je n'ai pas prise ces photos, mais qu'elles sont issues du site Internet du mqB, et que par conséquent, elles leur appartiennent. Ouais, en fait j'aurais peut être du me taire...
Le contenu.
Alors il y a de tout, et du n'importe quoi. Mais du tout et du n'importe quoi qui se rapporte à Tarzan. Au moins, là, il y a une certaine cohérence... Ou pas. Car à côté des planches, des livres, des produits dérivés des films, voire des peluches représentant les animaux de la jungle (quoi que celle de Simba et de Dumbo directement issues de chez Disney Store ne semblent pas très effrayantes), se trouvent, en vrac, et de façon non-exhaustive : une toile de Toussaint Dubreuil représentant Hercules, des figurines de Tarzan, Wonder Woman, Batman, une sculpture de Fremiet, une statue de gladiateur romain des collections du Musée de l'Armée faisant face à un Tarzan tout en muscles luisant paré d'une armure digne des Chevaliers du Zodiaque, le robot de Metropolis... Là, on peut le dire, le quai Branly fait vraiment dialoguer les cultures... Enfin les cultures occidentales quoi.
L'exposition insiste beaucoup sur les films et les bandes dessinées, principaux biais de diffusion de Tarzan. Donc forcément, on a des murs et des murs de planches originales, toute une galerie de portraits de beaux hommes musclés et à demi-nus ayant campés le personnage, et des télés. Des télés qui diffusent des extraits des différents films, et une bande son "junglisante" qui a droit à un cartel. On appréciera ici l'effort d'information du musée envers le visiteur (oui enfin les objets, eux, ils n'en ont pas de cartels...)
Tarzan! joue aussi sur les comparaisons avec les autres mythes sauvages, et tout le toutim qui s'en suit. Aux premières loges, King Kong et Le Livre de la Jungle. D'ailleurs, toute une vitrine est consacrée au bouquin de Kipling, avec exposition de différentes éditions du livre, et des figurines du film de Disney, que le cartel présente comme des figurines du Livre de la Jungle. Ben oui... Mais non. Roger Boulay a fait une boulette (je sais, elle était facile, et j'ai totalement honte). Parce que bon, je veux bien avouer ne pas aimer les derniers Disney (depuis celui avec les Dino en fait), mais les figurines, c'est Tarzan enfant avec sa maman gorille... Mowgli lui il vit avec des loups...
L'Afrique ? Ah oui, il y a un espace consacré à l'Afrique de Tarzan, avec trois vitrines, quatre malheureux boucliers, une cinquantaine de lances, sans cartels, exposées en panoplies sur fond de planches de BD, tellement bien exposées qu'on ne les voit pas du tout. Bon, il faut bien dire qu'il y a un point ethnographique : le cartel expliquant le principe des Hommes-panthères.
Le contenant.
La scénographie, en règle générale, plait. Au visiteur, et à moi. C'est pas dur, on a l'impression de se retrouver au milieu d'une planche de BD. Des reproductions de cases prennent place sur les murs en quatre par trois, des animaux empaillés, des King Kong de 2m de haut, des cris de zoizeaux, des images en 3D à regarder au travers de jumelles fichées dans un mur aux couleurs de jungle sauvage après la pluie à la douce saison... C'est assez efficace! Oui, mais pour la cinémathèque. Ou à Eurodisney. D'ailleurs, les visiteurs le font remarquer, et se prennent inlassablement en photo devant la statue du gorille géant ... Dire que je me plaignais doucement des ateliers du département ancien du Musée de l'Armée... Mieux que Mickey, Stéphane Martin!
Le propos.
Si l'on en croit le supplément du JDD sur l'exposition distribué gratuitement à l'entrée de l'exposition, il s'agissait ici de présenter, à travers le personnage de Tarzan, la vision que l'Occidental moyen de moins de cinquante ans se fait de l'Afrique. Oui mais voila, pour le savoir, il faut lire les quatre pages A3 écrit en petit pour comprendre. Parce que à moins que j'ai loupé le panneau qui précisait ce que présentait l'exposition, jamais on ne comprend que la vision de l'Afrique est au centre de l'expo. Pour moi, c'était resté Tarzan...
Le final.
Ben au final... On a une exposition qui fonctionne, mais une exposition où tout est totalement occidental, même les costumes africains exposés (qui ne sont que les costumes utilisés sur le tournage d'Asterix aux Jeux Olympiques...). Bref, une gentille petite exposition thématique familiale, qui aurait plus sa place à la BNF, à la cinémathèque, au Grand Palais... Mais pas là. Parce que, les cultures qui dialoguent... ça reste l'Occident qui dialogue avec lui même. Et au musée des civilisations extra-occidentales, c'est un peu moyen.
Lo, qui au moins, aura vu le robot de Metropolis
P.S. Je tiens à préciser ici, de peur de me voir interdite d'accès au musée, que je n'ai pas prise ces photos, mais qu'elles sont issues du site Internet du mqB, et que par conséquent, elles leur appartiennent. Ouais, en fait j'aurais peut être du me taire...
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