Depuis tout petit, on nous apprend que la fête nationale a lieu le 14 juillet, sans que l'on sache précisément à quoi cela correspond. Mais depuis tout petit on sait aussi que le feux d'artifice du village voisin a lieu le 13 juillet, alors que chez nous c'est le 14. Et on ne sait toujours pas trop pourquoi.
Jusqu'à ce que vous deviez expliquer ce joli paradoxe bien de chez nous à vos amis étrangers. Et quoi de plus parlant qu'une démonstration.
Lundi 13 juillet, nous nous sommes donc rendus au Bal Populaire de Saint Mandé, petit village coincé entre le périphérique Est et le Bois de Vincennes. Et je maintiens l'appellation village. Parce que une ville ne comportant que trois rues, une population où la tranche d'âge des 18-40 est quasi-absente, et où le bal du 14 juillet a lieu le 13 devant une scène montée devant le commissariat, moi, j'appelle ça un village.
Et nous n'avons pas été déçu. Cet événement people de l'année fut à la hauteur de nos espérances ethnographiques. Cela nous a permis d'étudier la population saint mandéenne dans son habitat naturel, tout en usant de l'enquête participative, nous forçant ainsi à danser sur du Claude François repris au synthé.
Ainsi, nous avons constaté que le Saint Mandéen sait parfaitement danser la java, contrairement à tout être humain normalement constitué en cette année 2009, mais que Like a Hobo ne fait pas partie de son répertoire de base. Logique je dirai presque.
Les enfants Saint Mandéens ne se distinguent ni par la forme ni par le comportement de tout autre enfant. Ils courent, jouent aux billes, se lancent des cailloux à la figure, et mettent le feu à leur lampion en papier. Je précise ici que les lampions, contrairement à l'habitude patriotique ne sont pas aux couleurs du drapeau tricolore, mais orange et rose. Le Saint Mandéen de droite de base serait-il finalement pas si nationaliste?
Pour ce qui est des us et coutumes, le bal populaire semble être le rite de passage indiquant l'entrée en période de vacances. A partir de demain, il est fort à parier que le village se sera vider de la moitié de ses habitants, de ses chats et de ses chiens. De plus l'apprentissage des danses locales - disco, java, rock - semble être une base commune à tout habitant.
Cependant, si la distribution de lampions a bien eu lieu, c'est avec regret que l'on prend conscience de l'absence de feu d'artifice. Peut-être parce que Saint Mandé c'est un peu trop petit et un peu trop vert pour ça...
Ainsi se termine cette première enquête au coeur d'une population inconnue, un avant-goût de ce qui nous attendra ce mardi 14 juillet.
Lo, qui a toujours voulu être ethnologue
Jusqu'à ce que vous deviez expliquer ce joli paradoxe bien de chez nous à vos amis étrangers. Et quoi de plus parlant qu'une démonstration.
Lundi 13 juillet, nous nous sommes donc rendus au Bal Populaire de Saint Mandé, petit village coincé entre le périphérique Est et le Bois de Vincennes. Et je maintiens l'appellation village. Parce que une ville ne comportant que trois rues, une population où la tranche d'âge des 18-40 est quasi-absente, et où le bal du 14 juillet a lieu le 13 devant une scène montée devant le commissariat, moi, j'appelle ça un village.
Et nous n'avons pas été déçu. Cet événement people de l'année fut à la hauteur de nos espérances ethnographiques. Cela nous a permis d'étudier la population saint mandéenne dans son habitat naturel, tout en usant de l'enquête participative, nous forçant ainsi à danser sur du Claude François repris au synthé.
Ainsi, nous avons constaté que le Saint Mandéen sait parfaitement danser la java, contrairement à tout être humain normalement constitué en cette année 2009, mais que Like a Hobo ne fait pas partie de son répertoire de base. Logique je dirai presque.
Les enfants Saint Mandéens ne se distinguent ni par la forme ni par le comportement de tout autre enfant. Ils courent, jouent aux billes, se lancent des cailloux à la figure, et mettent le feu à leur lampion en papier. Je précise ici que les lampions, contrairement à l'habitude patriotique ne sont pas aux couleurs du drapeau tricolore, mais orange et rose. Le Saint Mandéen de droite de base serait-il finalement pas si nationaliste?
Pour ce qui est des us et coutumes, le bal populaire semble être le rite de passage indiquant l'entrée en période de vacances. A partir de demain, il est fort à parier que le village se sera vider de la moitié de ses habitants, de ses chats et de ses chiens. De plus l'apprentissage des danses locales - disco, java, rock - semble être une base commune à tout habitant.
Cependant, si la distribution de lampions a bien eu lieu, c'est avec regret que l'on prend conscience de l'absence de feu d'artifice. Peut-être parce que Saint Mandé c'est un peu trop petit et un peu trop vert pour ça...
Ainsi se termine cette première enquête au coeur d'une population inconnue, un avant-goût de ce qui nous attendra ce mardi 14 juillet.
Lo, qui a toujours voulu être ethnologue
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