mardi 6 octobre 2009

Gossip Girl, critique d'une oeuvre littéraire (?)

Je ne pensais pas que cela arriverait un jour. Surtout pas après Twilight. Pourtant, aujourd'hui, mardi 6 octobre, je l'ai fait. A 11h30, j'ai définitivement abandonné l'idée de terminer Gossip Girl, You know you love me. Pire que ça, je l'ai physiquement abandonné. Retour sur cette lecture mémorable.

Il y a près d'un mois, j'ai acheté à la braderie de Saint Mandé un bouquin de Gossip Girl, dans un soucis purement scientifique. Un euro pour mener cette investigation, c'était peu cher payé. Je me voyais déjà récoltant les lauriers, feuilles et arbres compris, de la gloire pour ma critique hautement constructive, et publier cette oeuvre dans le New Yorker. Rien que ça. Oui Madame. Et après Twilight, volume 1 et 2, je savais que je pouvais faire face à n'importe quoi.

Ce tome de Gossip Girl est un savant mélange de l'épisode deux de la saison un, et de la deuxième saison. En gros, il raconte exactement ce que la série montre : la vie d'ado friqués de l'Upper Eastside. Ca va dans les boutiques, ça va au resto, ça fume, ca picole... La routine habituelle quoi. C'est aussi écrit par une ado friquée de l'Upper Eastside.
Et c'est là qu'est toute la différence d'avec la série. Parce que le fait que les personnages de la série et du livre soient totalement différents (Jennyfer grosse, Vanessa au crane rasé, Erik plus âgé que Séréna), ça passe. On parvient même à dépasser le fait que Blair se nomme Olivia. Mais le reste, non.
Là où la série jouait sur le glamour, le luxe et la sophistication, le livre frôle un peu trop souvent avec le vulgaire pour être lisible. Franchement, est-ce que la vraie Séréna van der Woodsen se traiterait de grosse vache?

Donc Gossip Girl, le "roman", et j'insiste sur les guillemets, est nul et mal écrit. Mais! Mais il n'est pas risible, et le fait donc entrer dans une toute autre catégorie que Twilight. Autre grand livre pour gamine, la comparaison entre les deux est fortement tentante.
Tout d'abord, le sujet. L'opposition qui écarte Gossip Girl de Twilight est digne de la Guerre Froide, et le mythe du vampire n'est ici pour rien.
Ensuite, les personnages. Blair, Dan et Séréna sont peut-être cons et/ou ignobles, à aucun moment je n'ai eu envie de leur foutre des baffes. J'avais bien plus envie en regardant la série.
Puis le défilé de mode. Parce que si il y a bien un intérêt à regarder Gossip Girl, c'est que l'on est fasse à un véritable magazine de tendances mode du moment. Et face à des robes vraiment très jolies à regarder. A lire Gossip Girl, c'est à peine si on sait que les personnages sont habillés.
Enfin le style. Twilight se veut de la littérature, et se vautre totalement. Gossip Girl fait parler une bande d'ados (voire des élèves de CE1), y arrive parfaitement en employant un vocabulaire basique à vous écorcher les oreilles, ce qui fait que le livre est nul.
Mais alors... Est-ce que ça voudrait dire que Gossip Girl le livre met en scène de VRAIS ados, et la série non ? Est-ce que ça voudrai dire que les actrices ont VRAIMENT 23 ans ? Donc, les séries, c'est pas pour du vrai ? Zut alors...

J'ai donc commencé ce livre lors d'un merveilleux dimanche ensoleillé de septembre, temps qui se prêtait parfaitement à la frivolité de l'activité. Puis je l'ai traîné deux semaines durant dans le fin fond de mon sac à main, avant de le fermer définitivement à la page 116. Et j'ai honte. Je pensais être blindée, j'ai échouée. Je pense que j'ai besoin de plus d'entraînement. Du coup, après avoir regardé l'épisode 3 de la saison 3, je commencerais le tome 3 de Twilight.

Lo, veut lire un vrai livre

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