jeudi 16 juillet 2009

Accio!


Comme grand nombre de Moldus dont l'âge se situe entre 15 et 30 ans, j'attendais ce 15 juillet avec une impatience non feinte depuis 2 ans. Le 15 juillet n'est pas la date d'affichage de mes résultats - j'ai fini par oublier que j'avais passé des examens à Noël - ni celle de la signature d'un contrat - ça, nous avons tous oublié - mais la date de sortie de The Half Blood Prince.
Pour les ermites qui auraient vécu au fin fonds de la banquise - oui parce que même dans la Creuze ils connaissent - il s'agit du 6e tome de la saga Harry Potter, ici mis en scène par David Yates.

En réalisant cet événement potterien, Yates faisait face à un challenge de taille. Et les cinémas aussi.
Tout d'abord, il fallait gérer, maitriser, canaliser une horde de fan prête à assassiner la guichetière de l'UGC des Halles à coup de Brossedure 3000 (parce que oui, il y en avait dans la salle). Mais cette foule était étrangement bien organisée : elle avait réservé ses places sur Internet, et ce dès la matinée. Si bien qu'à 16h, la plupart des séances du soir de Paris étaient complètes. Moi ? Oh en bonne Hermione je m'y étais prise à l'avance, et avais mes places depuis 13h...
Ensuite, il fallait faire mieux que le 5, tout en préparant le terrain pour le 7, en un mot, faire un vrai bon film de transition, à l'image du livre.
Mais surtout, il fallait faire un vrai bon film de 2h30 avec un livre passablement ennuyeux, qui ne devient intéressant - et compréhensible - qu'à la 3e lecture.

Et bien pari réussi.
Il faut dire tout d'abord que le fait d'être à la séance de 21h, le jour de sortie, dans l'une des grandes salles de Paris, ça aide. Parce que là, on assistait au film dans une ambiance tout particulière, celle des fans, des purs, ceux qui huent la bande annonce de Twilight, et qui sont pour plusieurs de l'Ecole. Je n'ai que rarement vu un public aussi réceptif, et jamais d'applaudissements au milieu du film. Et pour ma part, je n'ai jamais autant ri devant Harry Potter!
Parce que si il y a bien une chose qui ne passe pas du tout avec le livre, c'est tout le côté niais, guimauve de la première partie du livre. Et bien Yates en fait un teen movie parfait, tellement poussé que ça en est très drôle. D'ailleurs le personnage de Ron y est pour beaucoup.
Mais bon, le 6e tome, c'est quand même pas mal de choses étranges, de suspicion, et de sorts jetés à tout va. Les transitions entre passages oh Merlin qu'est-ce que c'est niais! et ceux oh Merlin je veux pas regarder! sont assez abruptes, de quoi largement déstabiliser. Mais c'est ça qui est bien.
Par contre, si la scène de la grotte est particulièrement soignée, la scène finale du château m'a quand même déçue. Pas qu'il ne se passe rien, mais disons que la bande annonce avait à peu près tout montré...

Donc Harry Potter à 21h à l'UGC des Halles, c'était : une salle pleine à craquer, des éclats de rire fréquents, un sanglot bruyant à la fin de la scène cruciale (qui a donc entrainé un nouvel éclat de rire de l'ensemble de la salle, sauf la pauvre fille qui continuait à pleurer), aucune longueur, beaucoup de personnages (et oh! Narcissa Malfoy!) et au final, une assez bonne surprise.

Enfin, ce qui reste très drôle, c'est de lire les critiques des professionnels, dont on se demande si ils ont un jour ouvert le livre, car à les lire, ce film n'est qu'étalage d'amours d'ado, en attendant le dernier. Oui, comme le livre quoi.

Lo, chouette, peut ressortir le 7 maintenant!

P.S. En parlant de 7, il est prévu que l'épilogue soit tourné, nous allons donc pouvoir, en 2011, quitter la salle 10 minutes plus tôt!

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