jeudi 23 juillet 2009

Planète Parr - la collection de Martin Parr au Jeu de Paume

Dans un soucis d'exactitude vis à vis de la définition que j'ai décidé de donner à cet été 2009, "vacances culturelles", je me suis rendue à l'exposition Planète Parr au Jeu de Paume, donc je suis une grande fan des expositions. Oui, ceci est un message subliminal destiné à indiquer au lecteur que cette critique et présentation de l'exposition sera très positive.

L'exposition tourne autour de deux éléments : les clichés de Martin Parr, photographe britannique contemporain, et sa collection de photographies et d'objets personnelle.
Les photos, qu'elles proviennent de l'appareil de Parr ou de ceux d'illustres prédécesseurs (Cartier-Bresson, Becher(s)) se rattachent toutes au photoreportage. Si les clichés des autres ont pour beaucoup la société britannique comme sujet, montrant de façon directe et crue la population, Martin Parr s'attaque à des thèmes beaucoup plus contemporains, comme la société du luxe. Et là j'avoue que voir une bavaroise à l'Oktoberfest de Munich, habillée d'un corsage rose à carreaux et portant des lunettes Dior, derrière une pinte de bière, fut sans doute le meilleur moment de l'exposition.

Les objets reflètent quant à eux un aspect bien particulier de la société de consommation depuis les années 1960 : l'introduction des événements ou personnages historiques dans la vie quotidienne. Si les objets des années 60 et 70 représentant la tête de Tatcher, ou la lutte USA/URSS pour la conquête de l'espace ne me parlent que peu, en revanche la collection d'objet post 9 septembre est beaucoup plus frappante. Le paroxysme est d'ailleurs poussé dès la première vitrine de l'exposition, consacrée au phénomène Obama : céréales, tongs (pour aller avec le mini short de la touriste-visiteur) et slip kangourou Yes We Can, objet qui s'est vu décerner ma palme de l'objet le plus kitch de cette exposition.

La scènographie n'a quant à elle rien de révolutionnaire, si ce n'est deux choses : la collection de plateaux accrochée dans l'escalier, illustrés de corbeilles de fruits, des Beatles, de Lady D ou de plateau de fruits de mer, et la série de photographie exposée à l'extérieur, consacrée au tourisme de masse, parfaitement à sa place devant la Concorde.
Enfin, soulignons l'importance accordée à la conservation préventive avec l'installation dans les salles de Insectivoro (en effet, à défaut de les avoir entendues, on a vu plusieurs mouches voler!)





















En bref, l'expo est très intéressante, les photographies sont magnifiques, et j'y retournerai bien encore une fois...

Lo, culturée pour la journée!

2 commentaires: